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31 août 2005
Rome
Ouragan « Katrina » : Message du pape Benoît XVI aux
sinistrés
Solidarnosc : Benoît XVI pour la promotion de la
justice sociale
Psaume 126 : La sueur inutile de qui ne travaille pas
avec Dieu à ses côtés
Message de Benoît XVI aux jeunes : Placez Jésus au
centre de votre vie
Benoît XVI salue les Dominicaines de Croatie :
Centenaire de leur province
Début de l’année scolaire : Demander le don de sagesse,
recommande le pape
Décès de deux évêques catholiques en Chine
L’Eucharistie doit être source d’unité, déclare le
card. Kasper
Card. Poupard : « La foi est l’espérance en l’amour,
même à travers la souffrance »
- Documents -
Psaume 126 : « Dieu récompense au contraire jusqu’au
sommeil de ses amis »
Psaume 126 : La grâce divine donne consistance et
valeur à l’action de l’homme
Intention de prière de septembre
: le droit à la liberté religieuse
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Rome
Ouragan « Katrina
» : Message du pape Benoît XVI aux sinistrés
Télégramme
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI dit sa « proximité dans la prière » aux
victimes de l’ouragan « Katrina ».
Le pape a en effet fait parvenir par le cardinal secrétaire d’Etat
Angelo Sodano, un télégramme de condoléances aux autorités civiles
et religieuses du pays, pour les victimes de l’ouragan dévastateur «
Katrina » qui a frappé la région sud des Etats-Unis d’Amérique.
Le pape a été « profondément attristé par les conséquences tragiques
du récent ouragan » qui a frappé les Etats Unis.
Il assure « tous ceux qui sont touchés de sa proximité dans la
prière ».
« Le Saint-Père, continue le télégramme, recommande les défunts à la
miséricorde aimante du Dieu tout puissant, et invoque les
bénédictions divines de force et de consolation sur les familles
endeuillées ».
Le pape prie également « pour les sauveteurs et tous ceux qui sont
impliqués dans l’assistance des victimes de ce désastre, les
encourageant à persévérer dans leurs efforts pour apporter
soulagement et soutien ».
ZF05083101
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Solidarnosc :
Benoît XVI pour la promotion de la justice sociale
Anniversaire de la fondation du syndicat libre
polonais
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– « Que Dieu bénisse tous ceux qui s’engagent pour la promotion de
la justice sociale et pour le bien des ouvriers », a déclaré le pape
benoît XVI en évoquant l’anniversaire de la fondation du premier
syndicat ouvrier libre de l’Union soviétique, Solidarnosc, à Gdansk,
dans les chantiers navals.
En polonais, le pape a en effet déclaré à la fin de l’audience
générale de ce mercredi : « J’adresse la bienvenue à tous les
Polonais ici présents. C’est aujourd’hui le 25e anniversaire de
l’institution de "Solidarnosc". Je remercie la Providence divine
pour le souffle d’esprit nouveau que ce mouvement a apporté dans
l’histoire de l’Europe contemporaine. Que Dieu bénisse tous ceux qui
s’engagent pour la promotion de la justice sociale et pour le bien
des ouvriers. Transmettez ma bénédiction à ceux qui vous sont chers.
Loué soit Jésus Christ ! ».
A l’occasion de cet anniversaire, le pape Benoît XVI a également
adressé une lettre à l’archevêque de Cracovie, Mgr Stanislas Dziwisz,
envoyé spécial du pape à Gdansk, pour souligner la « grande
signification » de la fondation de Solidarnosc, le 31 août 1980.
Non seulement, écrit le pape, le syndicat polonais « a provoqué de
façon pacifique des changements politiques inimaginables en faisant
entrer le peuple polonais sur le chemin de la liberté et de la
démocratie », mais a aussi indiqué « aux autres peuples » de
l’ancien bloc de l’Est européen la possibilité de réparer «
l’injustice historique » qui les avait laissés de l’autre côté du
rideau de fer.
Le pape rappelle également combien Jean-Paul II « avait à cœur » que
« cet acte de justice historique s’accomplisse et que l’Europe
puisse respirer par ses deux poumons », occidental et oriental.
Le pape polonais « soutenait Solidarnosc de son autorité et, lorsque
c’était nécessaire, aussi grâce à une action diplomatique habile ».
« Je sais, déclare Benoît XVI, qu’il s’agit d’une cause juste et la
chute du mur de Berlin et l’introduction dans l’Union européenne,
des pays qui étaient restés derrière lui après la seconde guerre
mondiale en est la meilleure preuve ».
Pour sa part, le président de la commission européenne, le Portugais
José Manuel Barroso a reconnu que « sans Solidarnosc, l’Union
européenne dans sa forme d’aujourd’hui ne pourrait pas exister ».
La messe a été présidée aux chantiers navals de Gdansk, foyer des
grèves historiques de l’été 1980 contre le totalitarisme, et berceau
de Solidarnosc, par celui qui a été pendant 40 ans secrétaire
personnel de Karol Wojtyla.
Mgr Dziwisz disait dans son homélie, selon Radio Vatican: « Dans
cette ville, les ouvriers ont prononcé de manière nouvelle et dans
un contexte nouveau le mot “solidarité”. Ils l’ont prononcé de
toutes leurs forces et avec détermination… puisque l’on ne pouvait
plus tolérer un système qui se nourrissait de l’envie, de la lutte
de classes, de la lutte d’un peuple contre un autre peuple, de
l’homme contre l’homme ».
Le nouvel archevêque de Cracovie a ensuite rendu hommage au grand
apport offert à Solidarnosc par des hommes de foi, non seulement
Jean-Paul II, mais le cardinal Wyszynski, les nombreux prêtres, en
premier lieu par l’aumônier martyr, le P. Jerzy Popieluszko et par
tant de fidèles laïcs réunis par les messes pour la patrie qui y ont
« puisé les forces pour survivre ».
« Cela ne fait aucun doute, ajoutait Mgr Dziwisz, que c’est
Solidarnosc qui a réveillé dans les hommes opprimés par le régime
totalitaire la conscience de leur subjectivité sociale ».
Pour ce qui est de tâches qui attendent aujourd’hui le syndicat, en
Pologne, l’archevêque soulignait qu’il devait revenir à ses racines
et à ses idéaux, afin qu’il puisse « passer la main », mais les
travailleurs attendent de l’aide dans la défense de leurs justes
droits », comme Jean-Paul II le demandait. « Nous sommes vraiment
conscients, a-t-il conclu, qu’il y a encore besoins de nouveaux
efforts et de nouveaux sacrifices, pour améliorer ici et ailleurs la
situation matérielle des gens ».
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Psaume 126 : La
sueur inutile de qui ne travaille pas avec Dieu à ses côtés
Catéchèse de Benoît XVI
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI souligne que le Psaume 126 n’hésite pas à taxer d’ «
inutile » la sueur de qui travaille sans avoir Dieu à ses côtés.
Le pape est venu ce matin en hélicoptère depuis sa résidence d’été
de Castelgandolfo pour présider l’audience générale hebdomadaire qui
a eu lieu place Saint-Pierre en présence de quelque 10.000 visiteurs
venus d’Italie et du monde entier.
Benoît XVI a repris sa série de catéchèses sur les psaumes et les
cantiques des vêpres, commentant le psaume 126, que l’Eglise latine
chante aux vêpres le mercredi de la 3e semaine liturgique.
Le pape explique que le psaume nous présente « une maison en
construction, la ville et ses gardes, la vie des familles, les
veilles nocturnes, le travail quotidien, les petits et grands
secrets de l’existence ».
« Mais sur le tout se lève une présence décisive, celle du Seigneur
qui veille sur les œuvres de l’homme », poursuit-il, car , « comme
le suggère l’introduction décisive du psaume : «Si le Seigneur ne
bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs» ».
« Une société solide, fait remarquer le pape, naît, certes, de
l’engagement de tous ses membres, mais elle a besoin de la
bénédiction et du soutien de ce Dieu qui, hélas est souvent au
contraire exclu et ignoré ».
« Sans le Seigneur, explique le pape, c’est en vain que l’on cherche
à bâtir une maison stable, à édifier une ville sûre, à faire
fructifier sa propre peine. Avec le Seigneur, au contraire, on a
prospérité et fécondité, une famille riche d’enfants et sereine, une
cité bien munie et défendue, libre des cauchemars et de l’insécurité
».
« Le psalmiste, expliquait encore le pape, n’hésite pas à affirmer
que tout ce travail est inutile, si Dieu n’est pas aux côtés de qui
peine ».
« Et il affirme que Dieu récompense au contraire jusqu’au sommeil de
ses amis », ajoute Benoît XVI.
« Dans l’abandon serein et fidèle de notre liberté au Seigneur, nos
œuvres aussi deviennent solides, capables d’un fruit qui demeure.
Notre « sommeil » devient, ainsi, un repos béni de Dieu, destiné à
sceller une activité qui a sens et consistance », affirme le pape.
Benoît XVI passe ensuite à la deuxième scène décrite dans le psaume
: le don des enfants.
Les enfants, explique-t-il, sont « vus comme une bénédiction et une
grâce, signe de la vie qui continue et de l’histoire du salut tendue
vers de nouvelles étapes ».
« L’image, prise à la culture du temps, a pour but de célébrer la
sécurité, la stabilité, la force d’une famille nombreuse, comme le
répètera le psaume 127, dans lequel est brossé le portrait d’une
famille heureuse », poursuit-il.
« La génération est par conséquent un don qui apporte vie et
bien-être à la société, ajoute le pape. Nous en sommes conscients de
nos jours, devant des nations que le gel démographique prive de la
fraîcheur, de l’énergie, de l’avenir incarné par les enfants. Mais
sur tout cela se dresse la présence de Dieu qui bénit, source de vie
et d’espérance ».
« Le tableau final, ajoutait Benoît XVI, représente un père entouré
de ses enfants, qui est accueilli avec respect à la porte de la
ville, siège de la vie publique.».
Le pape a ensuite résumé sa catéchèse en quatre langues et adressé
des salutations en cinq autres langues, avant la prière du Notre
Père et la bénédiction finale que le pape a donnée avec les évêques
présents. Benoît XVI est ensuite rentré en hélicoptère à
Castelgandolfo.
ZF05083103
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Message de Benoît
XVI aux jeunes : Placez Jésus au centre de votre vie
« Vous serez de vrais témoins d’espérance et de paix
»
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Placez Jésus « au centre de votre vie », et vous serez « de vrais
témoins d’espérance et de paix », déclare la pape Benoît XVI aux
jeunes, à la fin de l’audience générale de ce mercredi, place
Saint-Pierre.
« Je salue finalement les jeunes, les malades, et les jeunes mariés,
disait le pape. Je vous exhorte, chers jeunes, à placer Jésus au
centre de votre vie, et vous serez de vrais témoins d’espérance et
de paix ».
« Vous, chers malades, disait ensuite Benoît XVI, accueillez avec
foi le mystère de la douleur à l’exemple de celui qui est mort sur
la Croix pour la rédemption de tous les hommes ».
Il concluait : « Et vous, chers jeunes mariés, puisez chaque jour,
dans le Seigneur la force spirituelle pour rendre votre amour
authentique, durable, et ouvert aux autres ».
En français le pape disait : « Je salue cordialement les pèlerins de
langue française présents à cette audience. Soyez attentifs à la
présence de Dieu dans toutes les dimensions de votre vie et
appuyez-vous sur la force de son amour ! »
ZF05083104
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Benoît XVI salue
les Dominicaines de Croatie : Centenaire de leur province
Audience générale
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– A la fin de l’audience générale de ce mercredi, le pape Benoît XVI
a salué, dans leur langue, les Dominicaines de Croatie, à l’occasion
du centenaire de la fondation de leur province religieuse.
« Je salue de tout cœur et je bénis tous les pèlerins croates,
disait le pape, en particulier les sœurs dominicaines qui célèbrent
cette année le centième anniversaire de leur province, et les
étudiants et les professeurs des lycées diocésains classiques de
Split et de Zagreb. En offrant votre vie au Christ, cheminez sur le
chemin de la sainteté ! Que soient loués Jésus et Marie ! ».
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Début de l’année
scolaire : Demander le don de sagesse, recommande le pape
Salutation en slovaque
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– A l’occasion du début de l’année scolaire, le pape Benoît XVI a
invoqué le don de la sagesse, en s’adressant aux visiteurs de langue
slovaque.
« Je salue cordialement les pèlerins provenant de Sväty Jur, disait
le pape dans cette langue. Frères et sœurs, en ces jours, commence
l’année scolaire. Implorons de l’Esprit Saint ses précieux dons,
spécialement la sagesse véritable. Avec ce vœu, je vous bénis. Loué
soit Jésus Christ ! »
ZF05083106
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Décès de deux
évêques catholiques en Chine
Note de la secrétairerie d’Etat
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Le décès de deux évêques catholiques en Chine continentale, en
août, et de causes naturelles, est annoncé par une note de la
secrétairerie d’Etat: il s’agit de Mgr Thomas Zhao Fengwu, et de Mgr
Jacques Xie Shiguang (cf. ZF050826).
Mgr Thomas Zhao Fengwu, évêque de Yanzhou, dans le Shandong, est
décédé le 15 août, à l’âge de 85 ans. Il était né en 1920, et il
avait été ordonné prêtre en 1945. Il avait été consacré évêque le 18
mai 1993. Il laisse le souvenir d’un homme « très dynamique, pauvre,
et pratiquant la pénitence ».
Le diocèse de Yanzhou, se trouve à 156 Km au sud de Jinan, chef lieu
du Shandong, qui compte une dizaine de prêtres et une vingtaine de
religieuses appartenant à deux congrégations: celle de la Sainte
famille, fondée par saint Joseph Freinademetz, de la Société du
Verbe divin, en 1910, et celle des servantes de l’Esprit Saint,
fondée par le P. J.B. von Anzer, fondateur de la Société du Verbe
divin. La population catholique du diocèse comprend quelque 50 000
fidèles.
Mgr Jacques Xie Shiguang est décédé le 25 août, à l’âge de 88 ans,
après une vie de « bon et fidèle serviteur », marquée par trente
années de prison. Il était né en 1917, avait été ordonné prêtre en
1949, et consacré évêque le 25 janvier 1984. En mai dernier, on
avait diagnostiqué un cancer du sang en phase avancée.
Son diocèse de Funing/Mindong, au nord de Fuzhou, chef lieu de la
province du Fujian, compte quelque 75.000 fidèles, une trentaine de
prêtre et une cinquantaine de religieuses de deux congrégations.
ZF05083107
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L’Eucharistie doit
être source d’unité, déclare le card. Kasper
Publication
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– L’Eucharistie doit être source d’unité, et non plus source de
division entre les chrétiens, déclare le cardinal Walter Kasper,
président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Unité des
chrétiens, dans son livre récent: « Sacrement de l’Unité.
Eucharistie et Église » (www.editionsducerf.fr),
“Sakrament der Einheit. Eucharistie und Kirche”, Verlag Herder, en
version originale.
« Comprendre l’Eucharistie comme sacrement de l’unité n’est pas
quelque chose d’accessoire. L’unité de l’Église est ce pour quoi
l’Eucharistie existe », affirme le cardinal Kasper.
« Le lien entre Eucharistie et unité, entre Eucharistie et Église
est exprimé avec force dans les écrits bibliques », souligne-t-il.
Il ajoute: « Le fait que dans la situation actuelle il n’est pas
possible, au nom de la vérité, que tous les chrétiens se rassemblent
autour de l’unique table du Seigneur et participent à l’unique Repas
du Seigneur, est une blessure profonde infligée au corps du Christ
et en fin de compte un scandale ».
« L’unité de l’Église, rappelle le cardinal Kasper, est un don de
l’Esprit saint qui est donné à l’Église de façon inadmissible ; elle
ne peut pas être détruite par la faute des hommes ».
Il insiste: « Elle est une réalité et non pas un but qu’il faudrait
viser et moins encore une réalité purement eschatologique ».
Le cardinal Kasper conclut en rappelant que « l’unité œcuménique
plus grande à venir ne sera pas une autre Église, ni une Église
nouvelle : elle s’inscrira au contraire dans le sillon de la
Tradition ».
Dans son livre, le cardinal met en lumière les dimensions
spirituelles, pastorales et théologiques du lien entre célébration
de l’Eucharistie et Église.
ZF05083108
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Card. Poupard : «
La foi est l’espérance en l’amour, même à travers la souffrance »
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– A l’occasion du 75ème
anniversaire du cardinal
Paul Poupard, qu’il a fêté
hier, nous reprenons
ci-dessous ce que le
cardinal avait déclaré le 21
mai 2004, alors qu’il fêtait
un double jubilé : les 50
ans de son ordination
sacerdotale et les 25 ans de
son ordination épiscopale.
Le cardinal Poupard,
président du Conseil
pontifical pour la Culture
déclarait que ces années
d’expérience lui ont
enseigné que la foi est
l’espérance en l’amour et
que l’intelligence de la foi
est donnée aux pauvres. « Je
comprends la joie de sainte
Thérèse lorsqu’elle se sent
faible, lorsqu’elle se sent
si petite", affirme-t-il.
Dans l’après-midi du 21 mai
il a célébré une messe
d’action de grâces en la
Basilique Santa Maria in
Trastevere, à Rome.
Le cardinal Poupard, qui a
été proche collaborateur de
Jean XXIII, de Paul VI et de
Jean-Paul II, expliquait : «
Ma foi a grandi de manière
telle que j’oserais donner
cette définition, certes pas
théologique mais du coeur :
la foi, pour moi, est de
plus en plus l’espérance en
l’amour, même à travers la
souffrance ».
« Je comprends de mieux en
mieux la joie de sainte
Thérèse de Lisieux,
lorsqu’elle se sent faible,
lorsqu’elle se sent si
petite. Que peut-elle faire
? Elle comprend que
l’échelle de la vie est trop
dure pour une fille aussi
petite. Elle prendra donc
l’ascenseur, c’est-à-dire
les bras de Jésus. J’essaie
de faire la même chose », a
confié le cardinal Poupard
dans des déclarations
retransmises par « Radio
Vatican ».
Le cardinal précise qu’il
comprend également mieux les
béatitudes. « Maintenant
j’ai touché du doigt une
béatitude paradoxale,
c’est-à-dire que
l’intelligence de la foi est
donnée, comme le dit Jésus,
aux pauvres, aux pauvres en
esprit, aux affligés, aux
doux, à ceux qui ont faim et
soif de justice, aux
miséricordieux, aux coeurs
purs et aux artisans de
paix. La joie est vraiment
le premier et le dernier mot
de l’Evangile et notre monde
en a tant besoin ».
« Je ne cesse d’apprendre de
mes collaborateurs, des
personnes que je rencontre,
de tous les évêques du monde
et surtout des malades »,
ajoute-t-il.
Le cardinal voit la culture
aujourd’hui comme « un vrai
champ de bataille, où il n’y
a aucune cohérence, et
surtout où l’on trouve tout
et son contraire ».
« Mais dans l’Evangile nous
avons le fil conducteur »,
ajoute-t-il.
Le cardinal Poupard conclut
en affirmant que le
christianisme a bel et bien
quelque chose à dire au
monde : « Plus que jamais
aimer Jésus-Christ », car «
personne ne peut vivre sans
aimer et sans être aimé ».
Le cardinal Poupard est né
en France, à Bouzillé
(diocèse d’Angers), le 30
août 1930. Il a obtenu une
licence en théologie et en
histoire à la Sorbone. Après
un an au Centre National de
Recherche Scientifique
(France) il devient official
de la Secrétairerie d’Etat
du Vatican en 1959.
Il 1979 il est nommé évêque
auxiliaire de Paris. En 1980
Jean-Paul II le nomme
président du Secrétariat
pour les non croyants et
deux années plus tard
président du Conseil
pontifical pour la Culture,
qui vient d’être créé. Il
est cardinal depuis le 25
mai 1985.
ZF05083109
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- Documents -
Psaume 126 : «
Dieu récompense au contraire jusqu’au sommeil de ses amis »
Catéchèse de Benoît XVI en italien
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– « Dieu récompense au contraire jusqu’au sommeil de ses amis »,
souligne le pape en commentant le psaume 126. Voici la
traduction du texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI.
* * *
Lecture: Ps 126, 1.3-5
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain
si le Seigneur ne garde la ville,
c’est en vain que veillent les gardes.
En vain tu devances le jour,
Tu retardes le moment de ton repos,
Tu manges un pain de douleur ;
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu’il accorde ;
comme des flèches aux mains d’un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.
Heureux l’homme vaillant
qui a garni son carquois de telles armes !
S’ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne seront pas humiliés.
* * *
Chers frères et sœurs,
1. Le Psaume 126 qui vient d'être proclamé, présente à nos yeux
un spectacle en mouvement: une maison en construction, la ville
avec ses gardes, la vie des familles, les veillées nocturnes, le
travail quotidien, les petits et les grands secrets de
l'existence. Mais une présence décisive se dresse sur tout,
celle du Seigneur qui plane sur les œuvres de l'homme, comme le
suggère le début incisif du Psaume: « Si le Seigneur ne bâtit la
maison, en vain peinent les bâtisseurs » (v. 1).
Une société solide naît, certes, de l'engagement de tous ses
membres, mais elle a besoin de la bénédiction et du soutien de
ce Dieu qui, malheureusement, est souvent exclu ou ignoré. Le
Livre des Proverbes souligne le primat de l'action divine pour
le bien-être d'une communauté et il le fait de façon radicale,
en affirmant que « c'est la bénédiction du Seigneur qui
enrichit, sans que l'effort y ajoute rien » (Pr 10, 22).
2. Ce Psaume sapientiel, fruit de la méditation sur la réalité
de la vie de chaque jour, est construit substantiellement sur
une opposition: sans le Seigneur, on cherche en vain à
construire une maison stable, à édifier une ville sûre, à faire
fructifier son propre labeur (cf. Ps 126, 1-2). Avec le
Seigneur, en revanche, on a la prospérité et la fécondité, une
famille riche d'enfants et sereine, une ville bien équipée et
défendue, libre des cauchemars et du manque de sécurité (cf. vv.
3-5).
Le texte s'ouvre en mentionnant le Seigneur, représenté comme le
bâtisseur de la maison et la sentinelle qui veille sur la ville
(cf. Ps 120, 1-8). L'homme sort le matin pour accomplir le
travail qui fait vivre sa famille et au service du développement
de la société. C'est un travail qui occupe ses énergies,
provoquant la sueur de son front (cf. Gn 3, 19) au cours de
toute la journée (cf. Ps 126, 2).
3. Et bien le psalmiste, tout en reconnaissant l'importance du
travail, n'hésite pas à affirmer que tout ce travail est inutile
si Dieu n'est pas aux côtés de celui qui peine. Et il affirme
que, en revanche, Dieu récompense même le sommeil de ses amis.
Le psalmiste veut ainsi exalter le primat de la grâce divine,
qui donne sa consistance et sa valeur à l'action humaine, bien
qu'elle soit marquée par des limites et son caractère caduc.
Dans l'abandon serein et fidèle de notre liberté au Seigneur,
même nos œuvres deviennent solides, capables de porter un fruit
permanent. Notre « sommeil » devient ainsi un repos béni par
Dieu, destiné à sceller une activité qui a un sens et une
teneur.
4. On passe, à ce point, à l'autre scène tirée de notre Psaume.
Le Seigneur offre le don des enfants, considérés comme une
bénédiction et une grâce, signe de la vie qui continue et de
l'histoire du salut tendue vers de nouvelles étapes (cf. v. 3).
Le psalmiste exalte en particulier « les fils de la jeunesse »:
le père qui a eu des enfants dans sa jeunesse les verra non
seulement dans toute leur vigueur, mais ils seront son soutien
dans la vieillesse. Il pourra ainsi affronter l'avenir en
sécurité, devenant semblable à un guerrier, armé de ces «
flèches » pointues et victorieuses que sont les enfants. (cf. vv.
4-5).
L'image, prise à la culture de l'époque, a pour but de célébrer
la sécurité, la stabilité, la force d'une famille nombreuse,
comme on le répétera dans le Psaume 127 successif, dans lequel
est brossé le portrait d'une famille heureuse.
La scène finale représente un père entouré de ses enfants, qui
est accueilli avec respect à la porte de la ville, siège de la
vie publique. Avoir des enfants est donc un don qui apporte vie
et bien-être à la société. Nous en sommes conscients de nos
jours, face aux pays que la baisse démographique prive de la
fraîcheur, de l'énergie, de l'avenir incarné par les enfants.
Sur tout cela se dresse cependant la présence bénissante de
Dieu, source de vie et d'espérance.
5. Le Psaume 126 a souvent été utilisé par les auteurs
spirituels précisément pour exalter cette présence divine,
décisive pour avancer sur la voie du bien et du royaume de Dieu.
Ainsi, le moine Isaïe (mort à Gaza en 491) dans son Asceticon
(Logos 4, 118), rappelant l'exemple des antiques patriarches et
prophètes, enseigne: « Ils se sont placés sous la protection de
Dieu en implorant son assistance, sans placer leur confiance
dans quelque labeur qu'ils aient pu accomplir. Et la protection
de Dieu a été pour eux une ville fortifiée, car ils savaient que
sans l'aide de Dieu, ils étaient impuissants et leur humilité
leur faisait dire avec le Psalmiste: “Si le Seigneur ne
construit pas la maison, en vain le gardien veille” » (Recueil
ascétique, Abbaye de Bellefontaine, 1976, pp. 74-75).
Cela est aussi valable aujourd'hui: seule la communion avec le
Seigneur peut préserver nos maisons et nos villes.
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
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Psaume 126 :
La grâce divine donne consistance et valeur à l’action de
l’homme
Catéchèse en français
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– C’est « la grâce divine qui donne consistance et valeur à
l’action de l’homme », affirme Benoît XVI en commentant le
Psaume 126.
Voici le texte du résumé en français de la catéchèse de Benoît
XVI lors de l’audience générale de ce mercredi.
Chers Frères et Sœurs,
Le psaume 126 évoque les images de la maison, de la ville et de
ses gardes, la vie de famille et le travail quotidien, les
petites et les grandes choses de l’existence. Il révèle surtout
la présence décisive du Seigneur : «Si le Seigneur ne bâtit la
maison, les bâtisseurs travaillent en vain».
Le psalmiste veut ainsi exalter le primat de la grâce divine qui
donne consistance et valeur à l’action de l’homme. C’est en Dieu
qu’elle devient solide, donnant un fruit qui demeure.
Car le Seigneur donne «les fils de la jeunesse», qui sont
bénédiction et grâce, signe de la vie qui continue. Avoir des
enfants est un don qui apporte la vie et le bien-être à la
société, nous le savons bien, en ces temps où la chute de la
démographie prive certaines nations de la fraîcheur, de
l’énergie, de l’avenir incarné par des enfants. Sur tout et sur
tous, cependant, se lève la présence bénissante de Dieu, source
de vie et d’espérance !
[Texte original: Français]
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Intention de prière de
septembre : le droit à la
liberté religieuse
Commentaire
de Mgr Machado
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI invite
les fidèles à prier, en
septembre « pour que le
droit à la liberté
religieuse soit reconnu par
les gouvernements de tous
les peuples de la Terre ».
Mgr Félix A. Machado, du
Conseil pontifical pour le
dialogue interreligieux,
propose cette méditation sur
ce thème (cf.
fides.org).
S'il est vrai qu'un nombre
croissant de personnes
attachées à diverses
traditions religieuses
reconnaissent qu'il est
nécessaire de promouvoir des
relations
interconfessionnelles
respectueuses, amicales et
harmonieuses dans notre
monde déchiré par les
guerres et tourmenté par
toutes sortes de conflits et
de violences, l'Eglise
catholique, pour sa part, a
toujours soutenu qu'il faut
impérativement insister sur
le principe de la liberté
religieuse, qui conditionne
la crédibilité de toute
religiosité franche et
sincère et de toute relation
interconfessionnelle. Le
principe de la liberté
religieuse est la pierre
angulaire des droits de
l'homme. La liberté des
individus et des communautés
de professer et de pratiquer
leur religion forme donc un
élément essentiel d'une
société paisible et
harmonieuse. La liberté
religieuse fait également
partie intégrante du
magistère catholique,
particulièrement depuis le
Concile œcumenique Vatican
II. Les textes conciliaires
l'affirment de manière aussi
claire que catégorique: "Le
Concile du Vatican déclare
que la personne humaine a
droit à la liberté
religieuse. Cette liberté
consiste en ce que tous les
hommes doivent être
soustraits à toute
contrainte de la part tant
des individus que des
groupes sociaux et de
quelque pouvoir humain que
ce soit, de telle sorte
qu'en matière religieuse nul
ne soit forcé d'agir contre
sa conscience ni empêché
d'agir, dans de justes
limites, selon sa
conscience, en privé comme
en public, seul ou associé à
d'autres... Cette exigence
de liberté dans la société
humaine regarde
principalement ce qui est
l'apanage de l'esprit
humain, et, au premier chef,
ce qui concerne le libre
exercice de la religion dans
la société." (Concile du
Vatican II, Dignitatis
huinanne, Déclaration sur la
liberté religieuse). Le
droit canon de l'Eglise
catholique stipule
également: "Il n'est jamais
légitime d'induire les
personnes par la force à
embrasser la foi catholique
contre leur conscience"
(Can. 748, 2).
La quête religieuse est
inséparablement liée à la
quête de la vérité, et "la
vérité doit être recherchée
selon la manière propre à la
personne humaine et à sa
nature sociale, à savoir par
une libre recherche, par le
moyen de l'enseignement ou
de l'éducation, de l'échange
et du dialogue". Toutefois,
le pape Jean Paul II fait
soigneusement observer que,
dans nos efforts de
promotion de la paix dans le
monde, la liberté de
conscience et de religion ne
signifie pas que nous
relativisions la vérité
objective que tout être
humain est moralement obligé
de rechercher. Appliquant
les enseignements de
l'Eglise catholique à la vie
quotidienne des êtres
humains dans notre société,
le Pape renouvelle son appel
et affirme qu'aucun Etat n'a
la moindre compétence
directe ou indirecte sur les
convictions religieuses des
personnes. L'Etat ne peut
pas s'arroger le droit
d'imposer ni d'empêcher. Le
Pape loue les efforts de
diverses organisations
privées et publiques,
nationales et
internationales qui, dans
les années récentes, se sont
portées à la défense des
victimes de discrimination
ou de persécution à cause de
leurs convictions
religieuses. Le Pape, en son
encyclique Centesimus Annus
(Vatican, 1 mai 1991, n.
29), évoque les droits de la
conscience humaine, qui
n'est liée que par la vérité
naturelle ou révélée. Dans
ce document, le souverain
pontife insiste sur ce
point: "dans certains pays,
émergent de nouvelles formes
de fondamentalisme religieux
qui, de manière dissimulée
ou même au grand jour,
dénient aux citoyens adeptes
d'autres confessions que
celle de la majorité le
plein exercice de leurs
droits civils et religieux,
en les empêchant de prendre
part au processus culturel,
ainsi qu'en restreignant à
la fois le droit de l'Eglise
de proclamer l'Evangile et
le droit qu'ont ceux qui
entendent cette proclamation
d'y adhérer et de se
convertir au Christ. Aucun
progrès authentique n'est
possible sans que soit
respecté le droit naturel et
fondamental de connaître la
vérité et de vivre
conformément à son contenu".
Le respect du principe de
liberté religieuse renforce
incontestablement la
crédibilité des efforts en
faveur du dialogue
interconfessionnel.
S'adressant récemment aux
ministres de l'Intérieur de
l'Union européenne, le Pape
rappelait ceci: "La garantie
et la promotion de la
liberté religieuse
constituent un "test" du
respect des droits d'autrui,
qui se traduit dans les
faits pour autant qu'une
discipline juridique
adéquate, applicable aux
diverses confessions
religieuses, se porte
garante de leurs identités
respectives et de leur
liberté". De nouveau, dans
son allocution du 12 janvier
2004 aux membres du Corps
diplomatique accrédités
auprès du Saint-Siège, le
Pape a formulé la remarque
suivante: "Au cours de la
période récente, nous avons
été témoins dans certains
pays européens d'une
attitude qui pourrait mettre
en péril le respect effectif
de la liberté religieuse.
Peut-être chacun
s'accorde-t-il à respecter
le sentiment religieux des
individus, mais il n'est pas
possible d'en dire autant du
'facteur religieux',
c'est-à-dire de la dimension
sociale des religions. Sur
ce point, les engagements
qui avaient été pris dans le
contexte du cadre naguère
connu sous le nom de la
"Conférence sur la sécurité
et la coopération en Europe"
ont été oubliés. Le principe
de laïcité est souvent
invoqué, de façon légitime
en soi s'il s'agit de
distinguer la communauté
politique et les religions
(cf. Gaudiuni et spes, n.
76). Toutefois, distinguer
ne veut pas dire ignorer!
Laïcité n'est pas laïcisme!
La laïcité n'est rien
d'autre que le respect de
toutes les croyances, de la
part de l'Etat qui assure le
libre exercice des activités
rituelles, spirituelles,
culturelles et charitables
des communautés de fidèles".
La donnée religieuse,
enracinée dans la conscience
humaine, exerce un impact
spécifique sur le sujet de
la paix, et toute tentative
d'empêcher ou de brider sa
libre expression entraîne
inévitablement des effets
négatifs sur les chances de
réalisation d'une société
pacifique. La liberté
religieuse contribue aussi
de façon décisive à la
formation de citoyens
vraiment libres et prêts à
assumer leurs devoirs en
personnes responsables.
Couplée à l'intégrité morale
de la population, la liberté
religieuse représente un
préalable essentiel à la
paix. Le Pape suggère aussi
à tous les fidèles de se
charger de certaines
responsabilités spécifiques
dans le contexte de la
liberté religieuse: "Aux
obligations d'Etat
concernant l'exercice de la
liberté religieuse, font
pendant certaines
responsabilités précises qui
forment le lot des hommes et
des femmes, tant pour leur
pratique religieuse
personnelle que pour
l'organisation et la vie de
leurs communautés
d'appartenance. En premier
lieu, les dirigeants des
groupements religieux ont le
devoir de présenter leur
enseignement sans se laisser
conditionner par des
intérêts personnels,
politiques ou sociaux mais
en adoptant des approches
conformes aux exigences
d'une coexistence pacifique
et du respect de la liberté
de chaque personne".
Dans son message à
l'occasion de la Journée
mondiale de la paix en 1988
(Cité du Vatican, 1 janvier
1988, n. 4), le pape Jean
Paul II invite les fidèles
des diverses religions à
contribuer à la paix et à
l'harmonie dans le monde à
travers un ferme engagement
à respecter le droit à la
liberté religieuse. Le Pape
écrit notamment ceci: "Les
disciples des différentes
religions devraient, à titre
individuel et
collectivement, exprimer
leurs convictions, organiser
leur culte et toutes leurs
autres activités spécifiques
dans le respect strict des
droits des personnes qui ne
professent pas la même
religion qu'eux ou qui ne
professent aucune croyance
religieuse.
En ce qui concerne la paix,
aspiration suprême du genre
humain, chaque communauté
religieuse et chaque fidèle
personnellement pourraient
mesurer l'authenticité de
leur engagement à l'aune de
la solidarité démontrée à
leurs frères et à leurs
sœurs. Aujourd'hui sans
doute plus que jamais, le
monde est dans l'expectative
au sujet de la paix et
tourne le regard vers les
différentes confessions
religieuses".
Le principe de la liberté
religieuse, qui est au cœur
des droits humains, admet
que les personnes, si leur
conscience les y pousse,
puissent même vouloir
changer de religion, car
elles sont obligées de
suivre leur conscience en
toute circonstance et ne
peuvent pas être forcées
d'agir contre elle (cf.
Article 18 de la Déclaration
universelle des droits
humains, cité dans son
discours Aux dirigeants
religieux réunis à New
Delhi, Inde, 7 novembre
1999).
L'Eglise invite ses fidèles
à prier aux Intentions du
SaintPère, comprenant par
exemple la prière pour la
conversion, enseignement
central du Christ Jésus, qui
avait initié son ministère
public en proclamant à son
peuple: "Le temps est
accompli, et le Royaume de
Dieu est tout proche.
Repentez-vous et croyez à
l'Evangile" (Mc 1,15). Un
document publié
conjointement par le Conseil
pontifical pour le dialogue
interreligieux et la
Congrégation pour
l'évangélisation des
peuples, Dialogue et
Proclamation, Vatican, 1991,
n. 41 explique: "Dans le
langage biblique et dans
celui de la tradition
chrétienne, la conversion
est le retour humble et
repentant du cœur à Dieu,
dans le désir du pénitent de
Lui soumettre plus
généreusement sa vie". Le
mot grec pour conversion
dans le Nouveau Testament
est metanoia, c'est-à-dire
un changement du cœur. Dieu
appelle constamment le
pécheur, tout être humain, à
cette conversion.
Il nous faut examiner
soigneusement la relation
entre la conversion,
entendue comme retour à
Dieu, et le transfert d'une
religion à l'autre. Les deux
notions sont bien distinctes
l'une de l'autre, tout en
étant corrélées, au moins du
point de vue chrétien. L'Eglise
admet l'éventualité d'un
changement de religion. L'Eglise
soutient que par obéissance
à sa propre conscience,
toute personne est libre de
choisir sa religion, car ce
choix peut faire partie du
processus de conversion. Le
document conjoint, Dialogue
et Proclamation, énonce
encore que: "... dans ce
processus de conversion,
l'intéressé peut être amené
à décider de quitter sa
situation spirituelle ou
religieuse antérieure afin
de s'orienter vers une
autre... Un dialogue sincère
implique... le respect de la
libre décision que les
personnes prennent
conformément à la voix de
leur conscience". Nous
devons aussi distinguer le
"témoignage" du
"prosélytisme". Alors que le
premier signifie tout
simplement vivre sa vie
religieuse de manière
authentique, cohérente et
sans concession, le second
terme fait référence à une
activité destinée à attirer
les membres d'une autre
tradition religieuse par des
méthodes de force directe ou
indirecte. Le prosélytisme
comprend l'exploitation du
besoin, ou de la faiblesse,
ou du manque d'éducation des
personnes auxquelles le
témoignage est offert. Il
est particulièrement
inconvenant de faire
référence "injuste ou peu
charitable" aux croyances et
aux pratiques des autres
communautés religieuses (cf.
Le défi du prosélytisme et
la vocation du témoignage
ordinaire, Groupe de travail
conjoint du Conseil mondial
des Eglises et de l'Eglise
catholique romaine, (www.wcc-coe.org).
Mgr Félix A. Machado
Conseil pontifical pour le
dialogue interreligieux
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