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Rome
« Entre les mains des jeunes la vraie révolution qui
vient de Dieu »
Confirmation de la date de béatification de frère
Charles
International
Les jeunes protagonistes de la nouvelle Europe: vers
Budapest
Solidarnosc et le « démenti éclatant donné à
l’idéologie marxiste »
Crise alimentaire au Niger: Actions de la Caritas et de
l’Ordre de Malte
Assise: IXe Symposium interchrétien sur l’Eucharistie
Belgique: Une image-souvenir du roi Baudouin
- Documents -
Card. Lustiger : « Solidarnosc » et la pensée
chrétienne
JMJ Cologne : Discours du pape aux évêques allemands
Rome
« Entre les mains des jeunes la
vraie révolution qui vient de Dieu »
L’Osservatore Romano et la JMJ
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– « Entre les mains des jeunes la vraie révolution qui vient de Dieu »,
a titré L’Osservatore Romano au lendemain de la Journée mondiale de la
Jeunesse de Cologne: une réflexion du directeur du quotidien de la Cité
du Vatican, Mario Agnès, à l’occasion du premier voyage apostolique du
pape Benoît XVI (cf.
http://www.vatican.va/news_services/or/index_fr.htm).
« Marcheurs et adorateurs, avec le regard fixé sur une étoile. Sur
l'Etoile. Voilà les jeunes de la XX Journée mondiale », souligne Mario
Agnès.
« Et nous, ajoute-t-il, jamais autant que cette année, nous n'avons vu
l'Eglise concrètement en pèlerinage. Les jeunes et - pourquoi pas! - les
adultes, de mars-avril jusqu'en août, ont rendu visible le chemin de
l'Eglise. Le chemin du Peuple de Dieu. Un chemin au début difficile,
mais chargé d'affection douloureuse envers le Père qui les attendait; un
chemin qui n'empruntait pas toujours une autoroute, mais riche
d'espérance. Un chemin qui, de Jean-Paul II à Benoît XVI, a su retrouver
la voie royale ».
Il souligne également la rencontre des jeunes et du Successeur de
Pierre: « La "sainte crainte du Christ" a conduit les jeunes vers la
nouveauté si ancienne et si ouverte qui a la saveur du printemps. Les
jeunes n'ont pas fait marche arrière. Avec un courage intérieur, ils ont
laissé le long de leur chemin de pèlerinage les traces de la recherche
haletante et sereine de la Vérité. Et ils ont rencontré le Successeur de
Pierre. Une rencontre de Vérité et dans la Vérité ».
Pour ce qui est du message que Benoît XVI a confié aux jeunes, Mario
Agnès relève: « Entre leurs mains, le Pape, avec un regard pénétrant et
une voix décidée et douce, a remis la seule et véritable révolution de
l'histoire. «La révolution qui vient des saints, qui vient de Dieu». La
révolution du changement décisif du monde. Un changement qui exige la
réalisation d'un «pentalogue» pour témoigner au monde que, si le
Seigneur «nous accueille et nous attire en lui, nous sommes une seule
chose également entre nous» ».
« Cela - a dit le Pape – «doit se manifester dans la vie.
Cela doit se voir dans la capacité à pardonner.
Cela doit se manifester dans la sensibilité aux besoins de l'autre.
Cela doit se manifester dans la disponibilité à partager.
Cela doit se manifester dans l'engagement envers le prochain» ».
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International
Les jeunes protagonistes de la
nouvelle Europe: vers Budapest
Analyse de Mgr Grab
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Après la JMJ de Cologne, la 7e conférence des Ministres responsables
de la jeunesse se tiendra à Budapest les 23 et 24 septembre 2005, comme
le souligne le président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe
(CCEE), Mgr Amédée Grab, dans les colonnes de l’agence de la conférence
épiscopale italienne pour l’Eglise en Europe « SirEuropa » (www.agensir.it).
Mgr Grab mentionne aussi le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
et les rassemblements de Taizé, et tout particulièrement les quelque
10.000 participants aux funérailles de frère Roger, la semaine passée.
Il écrit que « les jeunes de ces rencontres estivales ont marqué la fin
de la génération de l’anonymat ». Ce n’est plus, écrit l’évêque, « une
génération X dépourvue d’identité et de points de référence, faite de
résignation et dépourvue de question, mais des acteurs conscients de
leur avenir. Ce ne sont plus des jeunes caractérisés par un pessimisme
congénital, une résignation à l’échec de la société des adultes, et un
manque total de confiance dans la vie ».
Pour Mgr Grab, « celle que nous avons pu voir est une génération qui a
démontré qu’elle s’était libérée des préjugés de leurs prédécesseurs qui
nourrit la conviction de la nécessité de donner la vie à une communauté
européenne bien structurée, qui ne soit pas seulement économique et
politique, mais culturelle et spirituelle ».
« Pour des milliers de jeunes européens, continue Mgr Grab, la
célébration de la JMJ a été aussi une occasion pour réfléchir à
l’identité européenne et au rôle que l’Europe peut assumer dans le
monde. A Cologne, ils se sont montrés plein d’enthousiasme et avec une
grande envie de devenir des chrétiens acteurs dans la nouvelle Europe,
construite sur l’amitié entre les peuples, sur la solidarité avec au
centre l’homme plutôt que les intérêts économiques particuliers et les
comptes publics d’un pays particulier ».
Selon le président du CCEE, « les jeunes chrétiens européens veulent
construire des relations significatives avec les jeunes du monde entier
de leur âge, en mettant en valeur les racines chrétiennes de leur
continent, pour promouvoir une action de dialogue et de paix qui
s’élargisse au monde entier et qui trouve son fondement dans la foi au
Dieu vivant ».
Leur expérience de foi caractérisée par « une plus grande prédisposition
au caractère essentiel et une sensibilité au thème de la vérité »
manifeste combien « il est aujourd’hui possible d’être chrétiens dans la
culture européenne post-moderne ».
A la veille de la 7e conférence des Ministres responsables de la
jeunesse, « il revient aux Eglises, explique Mgr Grab, de recueillir ce
désir des jeunes de contribuer à la construction de leur Europe et elles
y arriveront si elles savent saisir ce visage beau et jeune de notre
chère vieille Europe ».
C’est aussi à Budapest qu’aura lieu le congrès de la nouvelle
évangélisation en 2007, après Vienne en 2003 et Paris à la Toussaint
2004, après Lisbonne cette année, puis Bruxelles en 2006.
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Confirmation de la date de
béatification de frère Charles
Et de deux religieuses italiennes
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– La date de béatification du P. Charles de Foucauld est officiellement
confirmée: ce sera le 13 novembre, à Rome comme nous l’avions
précédemment annoncé (cf.
Zenit,
26 août).
La secrétairerie d’Etat a en effet confirmé que la célébration de la
béatification de Charles de Foucauld aura lieu à Rome, dans la basilique
Saint-Pierre, le dimanche 13 novembre prochain et que seront béatifiées
avec lui deux religieuses appartenant à des congrégations italiennes,
probablement Maria Crocifissa Curcio (1877-1957) et Eurosia Fabris
(1866-1932) qui devaient être béatifiées en avril dernier par Jean-Paul
II.
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Solidarnosc et le « démenti
éclatant donné à l’idéologie marxiste »
« Solidarnosc et la pensée chrétienne » par le card. Lustiger
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Solidarnosc et le « démenti éclatant donné à l’idéologie marxiste » :
le cardinal Lustiger a mis en évidence « L’impensé du marxisme léninisme
» dans sa conférence pour les 25 ans de « Solidarnosc ». Il conclut en
appelant de ses vœux un « tsunami social » de la « solidarité ».
Le cardinal Jean-Marie Lustiger a en effet tenu une conférence sur «
Solidarnosc » et la pensée chrétienne, à Varsovie, le 29 août 2005, pour
le 25ème anniversaire de Solidarnosc, dans le cadre de la conférence
internationale « De Solidarnosc à la liberté » les 29 et 30 août 2005,
publié par le site Internet du diocèse de Paris (http://catholique-paris.cef.fr/)
et ci-dessous in « Documents ».
« En ce temps-là, il y avait l’Est, le rideau de fer et l’Ouest. L’Empire
soviétique nous paraissait, en France, aussi immuable que l’Egypte des
Pharaons. Aussi les premiers évènements de Gdansk nous remplirent-ils de
stupéfaction admirative et aussi de crainte devant les risques de
répression contre le peuple polonais », expliquait le cardinal.
Il analysait les différentes composantes du mouvement en ces termes: «
Mais très vite, quelque chose de neuf apparut venant de Pologne.
D’abord, le démenti éclatant donné à l’idéologie marxiste : les ouvriers
exigeaient du régime communiste le respect de la justice et de la
démocratie. Ensuite, le surgissement d’un mouvement populaire original
où se retrouvaient intellectuels et syndicalistes ouvriers. Enfin, la
foi catholique du peuple polonais et sa fidélité à son histoire
donnaient à ce mouvement sa force irrépressible ».
Il constatait: « Tout cela formait un tableau totalement déconcertant
pour les préjugés répandus en Occident, au sujet de la question
ouvrière, de la lutte des classes, du régime soviétique, de la religion
« opium du peuple », etc… Solidarnosc faisait voler en éclats les idées
toutes faites de la plupart des gens, quelles que soient leurs positions
théoriques et leurs options politiques ».
A propos du rôle de Jean-Paul II, le cardinal faisait observer: « Sans
ce Pape, sans la force de sa parole et de sa présence, Solidarnosc
n’aurait pas été possible. Mais il fallait sans doute avoir des oreilles
et un cœur polonais pour comprendre toute la portée de ses interventions
».
« Aujourd’hui, il m’apparaît clairement que l’importance de Solidarnosc
ne se mesure pas seulement à son rôle historique dans l’écroulement du
système soviétique. Il y a dans l’expérience de Solidarnosc, plus qu’une
révolte populaire et nationale contre la tyrannie étrangère ou la
critique de l’idéologie marxiste léniniste. Ce « plus » fait de
Solidarnosc une expérience historique inappréciable dont l’intérêt
théorique et pratique dépasse largement les circonstances de son
apparition. C’est ce « plus » que je voudrais maintenant identifier en
le situant par rapport à la pensée chrétienne », annonçait le cardinal
Lustiger.
L’impensé du marxisme léninisme
L’expérience de Solidarnosc constitue une « réponse vitale à la longue
oppression soviétique ».
Et d’analyser: « En effet, le marxisme-léninisme omet de prendre en
compte, ou plutôt ne peut pas prendre en compte, dans son analyse
sociale comme dans sa pratique, la réalité fondamentale de la condition
humaine, parce qu’il ne la voit pas et ne peut pas la voir en raison des
concepts qu’il met en œuvre ».
Mais le cardinal précise: « Solidarnosc répond au marxisme-léninisme et
en un certain sens le démonte, le réfute. Mais cette réfutation n’opère
pratiquement qu’à condition de mettre en pleine lumière le réel de
l’expérience humaine que le marxisme ignore, méconnaît en raison de sa
nature idéologique. Le marxisme revendiquait pour lui-même le monopole
de la rationalité politique ; l’expérience de Solidarnosc en dévoilant
cette réalité méconnue, non vue, « non pensée » fait voler en éclats
l’édifice de l’idéologie marxiste ».
La réalité dévoilée par Solidarnosc
« La foi et la prière d’un peuple de croyants ont formé le terreau de la
culture et de l’histoire de la Pologne. Il faut en mesurer la force et
la présence, non d’abord comme une arme de guerre contre le régime, mais
comme la mémoire du réel et le réel de la mémoire qui nourrissent la
conscience d’un peuple. Encore fallait-il que cette solidarité vécue par
le peuple soit pensée, articulée en programme de vie, d’espérance,
d’action. C’est ce que firent, avec les ouvriers, les intellectuels du
mouvement », insistait le cardinal Lustiger.
Ainsi, faisait-il, observer, « pour que naisse Solidarnosc, il a fallu
la conjonction de la pensée et de l’action »… « Solidarnosc » en a été
le magnifique symbole ».
Il soulignait en cela l’importance des discours du Pape lors de ses
voyages en Pologne, et du « petit livre du Père Josef Tischner, son
collègue à l’Université de Lublin, diffusé clandestinement sous le titre
de « Spotkania », heureusement traduit en français. Cet écrit a été l’un
des outils de la prise de conscience provoquée par Solidarnosc. Quant à
l’action, il suffit d’évoquer ici le rôle décisif des évènements de
Gdansk et le leadership de Lech Walesa ».
Ethique, politique, religion
Il faisait encore observer l’émergence de cette conscience éthique: «
‘l’éthique’ de Solidarnosc se veut une ‘éthique de la conscience’
capable de créer des relations respectueuses avec autrui, de s’organiser
à l’horizon d’un système démocratique. La revendication de liberté
suppose l’acceptation des différences et de la diversité des opinions.
Pour autant, la source religieuse et chrétienne de l’expérience de
Solidarnosc est clairement reconnue, précisément parce qu’elle atteste
le fondement indestructible de la dignité humaine ».
« Ce dialogue dans la vérité repose sur le respect de chacun.
L’idéologie, quant à elle, nivelle fatalement les différences et ne peut
créer l’unité que par la contrainte, voire la peur », analysait encore
le cardinal Lustiger.
Il concluait: « La réapparition du réel de la condition humaine et de la
vie sociale, ce que j’ai appelé « l’impensé » de la politique, a été
portée dans l’expérience de Solidarnosc par la ferveur de la foi et de
la prière du peuple polonais ».
La suite de l’histoire
« Si dans les débuts de Solidarnosc, il suffisait pour agir de faire
appel à « l’éthique de solidarité » qui se positionnait en surplomb de
la politique du régime communiste, il fallait, pour la suite,
redimensionner l’ambition totalitaire de la politique », continuait le
cardinal, tout en soulignant la difficulté de cette exigence.
La solidarité, une espérance ?
C’est pourquoi le cardinal confiait: « Ce que je vous ai partagé jusqu’à
présent, me laisse un goût d’inachevé car aujourd’hui, à l’ère de la
globalisation, le même danger existe de méconnaître le réel de la
condition humaine et de sa dignité, au bénéfice des nouvelles idéologies
régnantes. Là aussi il y a un chemin très étroit entre la critique de la
situation actuelle, la mise au jour de l’impensé et son expression
positive et articulée. De plus, cette expression de l’impensé devrait
être compréhensible et appropriée par les hommes du monde entier comme
ce fut le cas pour le peuple polonais ».
Il insistait: « Il faudrait donc à nouveau faire réapparaître dans la
conscience commune cet impensé de la réalité de l’homme. Jean-Paul II a
ouvert et poursuivi ce chemin. Mais il ne suffit pas que quelqu’un pense
ou énonce ce que méconnaissent ceux qui gèrent le destin du monde. Il
faut encore que cette découverte devienne communicable et soit partagée
».
Il revenait sur la disparition de Jean-Paul II en disant: « Dans le
deuil mondial de la mort de Jean-Paul II, j’ai entendu comme l’écho
d’une prise de conscience par les peuples d’un message sur la dignité de
l’homme et sur son avenir. Jean-Paul ll a éveillé une grande espérance
dans le cœur de beaucoup et non seulement des chrétiens, au cours de ces
25 ans, en faisant le tour de la terre, en rassemblant des foules avec,
au milieu d’elles, l’Eglise de chaque lieu pour rendre témoignage à la
vérité. Ne voyons-nous pas ici l’éveil d’une conscience de la solidarité
mondiale qui repose sur la conscience éthique de tout homme et de tout
peuple ? Touchant l’avenir de l’homme et de l’humanité, c’est bien ce
qui a été énoncé par le Concile Vatican II qui puise dans le Christ
l’affirmation de la pleine vocation de l’homme et de sa dignité ».
Il achevait en souhaitant un « tsunami social » de la « solidarité ».
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Crise alimentaire au Niger:
Actions de la Caritas et de l’Ordre de Malte
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– L’ordre de Malte (www.malteser-international.org)
distribue 28.500 kg de maïs, tandis que la Caritas Niger lance un appel
aux Caritas du monde entier pour
la situation tragique de 2 ou 3,5 millions de personnes habitant le
pays, d’ici à la prochaine moisson, en octobre prochain.
Le programme des Nations Unies pour le développement fait état, au
Niger, de 32.000 enfants souffrant gravement de malnutrition, 160.000 en
situation de malnutrition modérée, et plus de 260.000 femmes enceintes
ou allaitant et frappées elles aussi de malnutrition.
Jusqu’au 26 août, la Caritas a distribué au Niger 1.030 tonnes de
céréales, dans 507 centres pour 175.000 personnes, et a ravitaillé 63
banques communautaires de céréales.
Pour sa part, le « Malteser International » a distribué, grâce aux
travailleurs locaux 285 sacs de 100 kg de maïs à 1.500 familles dans la
région de Tilabery, située à 70 km au nord-ouest de la capitale Niamey.
Chaque famille a reçu 20 kg.
À la prochaine récolte chaque famille en restituera 10 à la banque de
céréales du village. Le Malteser International et les anciens des 11
villages impliqués ont institué des comités administratifs pour
organiser la distribution et la restitution du maïs.
Le Malteser International et l’OHFOM (Oeuvres Hospitalières Française de
l'Ordre de Malte), le Corps de secours français de l’Ordre travaillent
ensemble au Niger. L’OHFOM réalise depuis plusieurs années des projets
d’assistance sanitaire au Niger et fournit en permanence des médicaments
les postes médicaux de ces 11 villages.
La saison des pluies augmente le risque de maladies: dysenterie,
problèmes respiratoires, malaria et hépatites peuvent avoir des
conséquences mortelles, en particulier sur les enfants extrêmement mal
nourris et dont le système immunitaire est fortement affaibli.
Au Mali le Malteser International soutient le « Dépôt National de
Sécurité » du gouvernement avec 200.000 euros. Les 17 banques de
céréales ont été alimentées avec 520 tonnes de céréales. Elles serviront
à nourrir 60.000 personnes dans la région de Mapti, située à 640
kilomètres au nord-est de la capitale Bamako. Le banques de céréales
constituent un soutien à long terme durant les périodes de graves crises
alimentaires.
Le Malteser International est le corps de secours international pour
l'aide médicale et humanitaire d’urgence de l'Ordre de Malte. Il opère
partout dans le monde à travers des interventions de secours médical
d'urgence, de reconstruction à long terme et des programmes de
développement. Le Malteser International – il a actuellement des
missions dans 35 Pays - a pour siège Cologne en Allemagne.
L’Ordre de Malte était particulièrement présent à Cologne pour
l’assistance sanitaire lors de la JMJ.
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Assise: IXe Symposium
interchrétien sur l’Eucharistie
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Le IXe symposium interchrétien sur l’Eucharistie s’ouvrira le 4
septembre prochain à Assise: il sera ouvert par Mgr Giovanni Spitèris,
évêque de Corfou.
On attend deux messages, du pape Benoît XVI et du patriarche œcuménique
Batholomaios Ier.
L’Institut franciscain de spiritualité, la faculté de théologie
pontificale franciscaine
Antonianum de Rome, et le département de théologie de la faculté
théologique de l’Athénée Aristote de Thessalonique organisent ces
rencontres depuis vingt ans. Ces congrès se tiennent tous les deux ans,
et alternativement en Italie et en Grèce.
Cette neuvième édition aura lieu du 4 au 7 septembre sur le thème: « L’Eucharistie
dans la tradition orientale et occidentale avec une référence spéciale
au dialogue œcuménique », dans le cadre particulier de l’année de
l’Eucharistie dans l’Eglise catholique. Les exposés de six professeurs
de théologie catholiques et six orthodoxes se succéderont.
Deux célébrations œcuméniques auront lieu en la basilique Sainte-Marie
des Anges et dans la chapelle universitaire de Pérouse.
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Belgique: Une image-souvenir du
roi Baudouin
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Dans le cadre du 175e anniversaire de la Belgique, un groupe d'« Amis
du Roi Baudouin » (Association sans but lucratif, « Eenheid Nieuwe
Samenleving », E.N.S.) a pris l'initiative de rendre hommage au
Souverain défunt à l'occasion du 75ème anniversaire de sa naissance, en
diffusant gratuitement une image-souvenir, indique l’agence catholique
belge « cathobel » (www.cathobel.be).
L’image s’accompagne d’un extrait du message royal de Noël 1991. Avec
l'accord de la Conférence Episcopale, cette image sera distribuée dans
les lieux de pèlerinage et de retraite, les aumôneries d'établissements
pénitentiaires et des hôpitaux, ainsi que dans les Centres diocésains de
Documentation.
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- Documents -
Card. Lustiger : « Solidarnosc
» et la pensée chrétienne
Conférence internationale « De Solidarnosc à la liberté »
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– « L’expérience de « Solidarnosc » et la pensée chrétienne »
Voici le texte intégral de l’intervention du cardinal Jean-Marie
Lustiger à Varsovie, le 29 août 2005, pour le 25ème anniversaire de
Solidarnosc, dans le cadre de la conférence internationale « De
Solidarnosc à la liberté » les 29 et 30 août 2005, publié par le site
Internet du diocèse de Paris (http://catholique-paris.cef.fr).
« L’expérience de « Solidarnosc » et la pensée chrétienne »
En ce temps-là, il y avait l’Est, le rideau de fer et l’Ouest. L’Empire
soviétique nous paraissait, en France, aussi immuable que l’Egypte des
Pharaons. Aussi les premiers évènements de Gdansk nous remplirent-ils de
stupéfaction admirative et aussi de crainte devant les risques de
répression contre le peuple polonais.
Mais très vite, quelque chose de neuf apparut venant de Pologne.
D’abord, le démenti éclatant donné à l’idéologie marxiste : les ouvriers
exigeaient du régime communiste le respect de la justice et de la
démocratie.
Ensuite, le surgissement d’un mouvement populaire original où se
retrouvaient intellectuels et syndicalistes ouvriers.
Enfin, la foi catholique du peuple polonais et sa fidélité à son
histoire donnaient à ce mouvement sa force irrépressible.
Tout cela formait un tableau totalement déconcertant pour les préjugés
répandus en Occident, au sujet de la question ouvrière, de la lutte des
classes, du régime soviétique, de la religion « opium du peuple », etc…
Solidarnosc faisait voler en éclats les idées toutes faites de la
plupart des gens, quelles que soient leurs positions théoriques et leurs
options politiques.
Il est vrai que l’élection du Pape Jean-Paul II en 1978 et son premier
voyage en Pologne en juin 1979 avaient déjà fait bouger le regard que
nous portions sur la situation en Pologne lorsqu’en février 1980 éclata
la première grève des Chantiers de Gdansk. Sans ce Pape, sans la force
de sa parole et de sa présence, Solidarnosc n’aurait pas été possible.
Mais il fallait sans doute avoir des oreilles et un cœur polonais pour
comprendre toute la portée de ses interventions comme l’exposera Mgr
Jozef Zycinski.
En France, on a interprété les discours du Pape et Solidarnosc comme des
répliques dans le jeu des rapports de force avec le pouvoir polonais et
soviétique.
Aujourd’hui, il m’apparaît clairement que l’importance de Solidarnosc ne
se mesure pas seulement à son rôle historique dans l’écroulement du
système soviétique. Il y a dans l’expérience de Solidarnosc, plus qu’une
révolte populaire et nationale contre la tyrannie étrangère ou la
critique de l’idéologie marxiste léniniste. Ce « plus » fait de
Solidarnosc une expérience historique inappréciable dont l’intérêt
théorique et pratique dépasse largement les circonstances de son
apparition. C’est ce « plus » que je voudrais maintenant identifier en
le situant par rapport à la pensée chrétienne.
1) L’impensé du marxisme léninisme
L’expérience de Solidarnosc est née au sein du peuple polonais comme sa
réponse vitale à la longue oppression soviétique.
En effet, le marxisme-léninisme omet de prendre en compte, ou plutôt ne
peut pas prendre en compte, dans son analyse sociale comme dans sa
pratique, la réalité fondamentale de la condition humaine, parce qu’il
ne la voit pas et ne peut pas la voir en raison des concepts qu’il met
en œuvre. En effet, voulant s’ériger en science matérialiste de
l’histoire, il doit d’abord construire son objet pour déterminer les
lois qui le régissent. Cette opération, nécessaire comme à toute
science, produit un artefact qui se substitue à la réalité de la vie des
hommes. Cette soi-disant « science » – fut-elle dialectique – peut alors
fonctionner comme praxis, mais dans les limites strictes de ce qu’elle a
retenu et surtout omis pour construire son objet. S’appliquant au réel
complexe et riche des sociétés humaines, elle lui fait violence comme
l’atteste la situation du peuple polonais au moment où éclate la grève
de Gdansk.
L’expérience de Solidarnosc dévoile au grand jour la réalité que le
marxisme-léninisme ignore ou réinterprète dans ses propres catégories.
Cette réalité, je la nomme l’impensé du marxisme-léninisme. Certes,
Solidarnosc répond au marxisme-léninisme et en un certain sens le
démonte, le réfute. Mais cette réfutation n’opère pratiquement qu’à
condition de mettre en pleine lumière le réel de l’expérience humaine
que le marxisme ignore, méconnaît en raison de sa nature idéologique. Le
marxisme revendiquait pour lui-même le monopole de la rationalité
politique ; l’expérience de Solidarnosc en dévoilant cette réalité
méconnue, non vue, « non pensée » fait voler en éclats l’édifice de
l’idéologie marxiste.
2) La réalité dévoilée par Solidarnosc
Comment décrire cette réalité méconnue ?
Le peuple polonais humilié, asservi par un régime policier a d’abord
vécu la solidarité avant que celle-ci ne devienne une organisation. La
foi et la prière d’un peuple de croyants ont formé le terreau de la
culture et de l’histoire de la Pologne. Il faut en mesurer la force et
la présence, non d’abord comme une arme de guerre contre le régime, mais
comme la mémoire du réel et le réel de la mémoire qui nourrissent la
conscience d’un peuple.
Encore fallait-il que cette solidarité vécue par le peuple soit pensée,
articulée en programme de vie, d’espérance, d’action. C’est ce que
firent, avec les ouvriers, les intellectuels du mouvement.
L’expérience de la solidarité est au cœur de la vie humaine. Elle situe
chaque personne dans sa capacité de relation à autrui. Elle met
immédiatement en jeu l’instance fondamentale de la conscience et son
pouvoir de connaître le bien et la vérité, de reconnaître le mal dont
l’homme est responsable à l’égard d’un autre homme, etc… C’est toute une
anthropologie que dessine ainsi la réflexion d’un peuple opprimé dans
les domaines fondamentaux de la vie personnelle et sociale. Le travail
était au centre de l’idéologie officielle. Les travailleurs, en
revendiquant leur dignité, se réaffirmaient comme des hommes réels et
non des producteurs. Ainsi c’est l’homme réel qui est mis au centre de
l’entreprise politique.
Pour que naisse Solidarnosc, il a fallu la conjonction de la pensée et
de l’action. Des intellectuels ont su penser rationnellement cette
expérience. Bien plus, ils ont su donner une expression populaire à ce
que vivait et espérait alors le peuple polonais. Le mot « Solidarnosc »
en a été le magnifique symbole.
Remarquons, au passage, l’importance de la phénoménologie qui permet
d’explorer le réel en échappant au carcan dans lequel l’enserre la
dialectique hégélienne de Marx. On peut reconnaître cette démarche
phénoménologique dans les discours du Pape lors de ses voyages en
Pologne, tout comme dans le petit livre du Père Josef Tischner, son
collègue à l’Université de Lublin, diffusé clandestinement sous le titre
de « Spotkania », heureusement traduit en français. Cet écrit a été l’un
des outils de la prise de conscience provoquée par Solidarnosc. Quant à
l’action, il suffit d’évoquer ici le rôle décisif des évènements de
Gdansk et le leadership de Lech Walesa.
3) Ethique, politique, religion
Au fur et à mesure qu’apparaissent l’humanité dans la réalité sociale et
ses enjeux, une tout autre manière d’agir est tracée : celle de
‘l’éthique’ de Solidarnosc qui se veut une ‘éthique de la conscience’
capable de créer des relations respectueuses avec autrui, de s’organiser
à l’horizon d’un système démocratique. La revendication de liberté
suppose l’acceptation des différences et de la diversité des opinions.
Pour autant, la source religieuse et chrétienne de l’expérience de
Solidarnosc est clairement reconnue, précisément parce qu’elle atteste
le fondement indestructible de la dignité humaine.
Ainsi, ceux qui ne partagent pas la foi des chrétiens, hommes et femmes
d’autres religions, incroyants, peuvent-ils, avec eux, affirmer cette
dignité et se reconnaître fraternellement dans le même combat pour la
liberté. Ce dialogue dans la vérité repose sur le respect de chacun.
L’idéologie, quant à elle, nivelle fatalement les différences et ne peut
créer l’unité que par la contrainte, voire la peur. Ceci fait aussi
partie de l’expérience de Solidarnosc.
Le rôle majeur qu’y a joué l’Eglise catholique ne peut être compris
comme une rencontre purement tactique. L’Eglise, le pape Jean-Paul II en
tête, a su mobiliser au service de la dignité humaine le trésor
spirituel reçu du Rédempteur des hommes. Il a donc fallu pour que
Solidarnosc soit possible, à la fois cette conjonction historique d’un
peuple et de sa foi, d’une histoire, d’une mémoire, avec ses drames et
ses chances, et une période de crise aiguë qui, comme une grande
tempête, met à nu le fond de la mer et fait apparaître ce qui était
englouti. La réapparition du réel de la condition humaine et de la vie
sociale, ce que j’ai appelé « l’impensé » de la politique, a été portée
dans l’expérience de Solidarnosc par la ferveur de la foi et de la
prière du peuple polonais.
4) La suite de l’histoire
Si dans les débuts de Solidarnosc, il suffisait pour agir de faire appel
à « l’éthique de solidarité » qui se positionnait en surplomb de la
politique du régime communiste, il fallait, pour la suite,
redimensionner l’ambition totalitaire de la politique. Il fallait aussi
que l’éthique de solidarité inspire les choix politiques et apprenne à
gérer le possible. Il fallait enfin, dans un régime démocratique, que le
peuple lui-même sorte de la passivité inculquée par un régime
totalitaire et apprenne à tirer les conséquences sociales de la
responsabilité de chacun.
Lorsque la politique est soumise à la logique des pouvoirs et de la
lutte pour le pouvoir, quels peuvent être son statut et sa gestion pour
qu’elle ne s’enferme pas dans l’abstraction d’une idéologie ? Car alors
elle détruit par les forces qu’elle met en jeu, cela même qu’elle veut
promouvoir. Ce n’est pas faire preuve d’un pessimisme excessif que de
constater qu’il y a eu rarement une réponse satisfaisante à cette
question au cours de la période contemporaine.
5) La solidarité, une espérance ?
Ce que je vous ai partagé jusqu’à présent, me laisse un goût d’inachevé
car aujourd’hui, à l’ère de la globalisation, le même danger existe de
méconnaître le réel de la condition humaine et de sa dignité, au
bénéfice des nouvelles idéologies régnantes. Là aussi il y a un chemin
très étroit entre la critique de la situation actuelle, la mise au jour
de l’impensé et son expression positive et articulée. De plus, cette
expression de l’impensé devrait être compréhensible et appropriée par
les hommes du monde entier comme ce fut le cas pour le peuple polonais.
N’est-ce pas ce que montrent les débats actuels sur l’avenir de l’Europe
? Dans l’opinion mondiale aussi, l’aspect polémique commence aujourd’hui
à être largement répandu en termes de révolte et de rapport de force. On
l’a vu par exemple lors du Forum social mondial de Porto Alegre, au
Brésil. Mais la polémique ne fait pas sortir d’une problématique. Elle
l’antagonise, sans permettre de ressaisir la réalité méconnue ou
blessée.
Il faudrait donc à nouveau faire réapparaître dans la conscience commune
cet impensé de la réalité de l’homme. Jean-Paul II a ouvert et poursuivi
ce chemin. Mais il ne suffit pas que quelqu’un pense ou énonce ce que
méconnaissent ceux qui gèrent le destin du monde. Il faut encore que
cette découverte devienne communicable et soit partagée.
Dans le deuil mondial de la mort de Jean-Paul II, j’ai entendu comme
l’écho d’une prise de conscience par les peuples d’un message sur la
dignité de l’homme et sur son avenir. Jean-Paul ll a éveillé une grande
espérance dans le cœur de beaucoup et non seulement des chrétiens, au
cours de ces 25 ans, en faisant le tour de la terre, en rassemblant des
foules avec, au milieu d’elles, l’Eglise de chaque lieu pour rendre
témoignage à la vérité.
Ne voyons-nous pas ici l’éveil d’une conscience de la solidarité
mondiale qui repose sur la conscience éthique de tout homme et de tout
peuple ? Touchant l’avenir de l’homme et de l’humanité, c’est bien ce
qui a été énoncé par le Concile Vatican II qui puise dans le Christ
l’affirmation de la pleine vocation de l’homme et de sa dignité.
Alors que le raisonnement économique et financier tend à dominer
partout, comment faire entrer cette réalité impensée, et pourtant
pensable, dans l’arbitrage des moyens et des fins, des priorités
véritables, des choix nécessaires, et donc des sacrifices nécessaires ?
C'est le défi d’aujourd’hui.
Il reste que cette tâche difficile relève non seulement d’une réflexion
théorique, mais aussi du savoir-agir, de la sagesse, et aussi des
circonstances historiques. Faut-il redouter que les contradictions de ce
début de troisième millénaire aboutissent à une crise dramatique ?
Puisse alors le tsunami social qu’elle risque de produire être celui de
la solidarité.
+Jean-Marie cardinal LUSTIGER
ZF05083008
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JMJ Cologne : Discours du pape
aux évêques allemands
Incluant ses improvisations
ROME, Mardi 30 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé
aux évêques allemands, le 21 août, dans le cadre de son voyage à Cologne
pour les Journées mondiales de la Jeunesse, incluant ses improvisations.
Nous reprenons le texte publié ce mardi dans L’Osservatore Romano en
langue française (cf.
http://www.vatican.va/news_services/or/index_fr.htm).
* * *
Chers et vénérés confrères!
Je désire avant tout exprimer ma grande joie que nous ayons encore eu la
possibilité de nous voir et de passer encore un peu de temps ensemble
après de belles journées, mais chargées, et d'avoir donc le bonheur de
nous rencontrer. Bien que je ne sois, en réalité, qu'un ancien membre de
la Conférence épiscopale allemande, je me sens encore uni à vous tous
dans une union fraternelle, qui ne peut manquer.
Je désire ensuite remercier le Cardinal Lehmann pour ses paroles
cordiales et les souligner dans l'esprit de ce que moi aussi j'ai dit
aujourd'hui au terme de cette Célébration eucharistique: c'est-à-dire
exprimer une fois de plus le grand «remerciement» que nous avons tous
dans notre âme. Nous savons tous que tout le travail de préparation, les
grandes choses qui ont été faites, ne suffisent pas à rendre possible
tout cela, qui doit donc nécessairement être un don. Etant donné que
personne ne peut simplement créer l'enthousiasme des jeunes, personne ne
peut créer des jours entiers cette union dans la foi et dans la joie de
la foi. Et, jusqu'aux conditions météorologiques, tout a été
véritablement un don pour lequel nous rendons grâce au Seigneur et que
nous interprétons également comme un devoir à faire notre part de
travail afin que cet enthousiasme perdure et devienne une force pour la
vie de l'Eglise dans notre pays. Je désire remercier à nouveau le
Cardinal Meisner et ses collaborateurs pour le grand travail de
préparation qu'ils ont accompli. Je désire en outre remercier le
Cardinal Lehmann, ses collaborateurs et vous tous, car tous les diocèses
ont coopéré à la réalisation de cet événement. Toute l'Allemagne a
accueilli les pèlerins, s'est mise en route avec la Vierge et la Croix
et a pu ainsi recevoir ce don. Je remercie également vivement pour cette
statue, qui a encore besoin d'un peu de temps pour atteindre, pour ainsi
dire, sa forme définitive. Mais je suis très content que saint Boniface
se trouve à présent également chez moi et exprime ainsi de façon visible
à mon intention également ce qui lui tenait particulièrement à cœur,
c'est-à-dire l'union entre l'Eglise d'Allemagne et Rome. De même qu'il a
guidé l'Eglise d'Allemagne vers l'unité avec le Successeur de Pierre, il
me guide à présent moi aussi vers la communion fraternelle durable avec
les Evêques d'Allemagne, avec l'Eglise qui est en Allemagne.
Le Saint-Père Jean-Paul II, le génial promoteur des Journées mondiales
de la Jeunesse — une intuition que je considère être une inspiration — a
montré que les deux parties donnent et reçoivent. Non seulement nous
avons fait notre part de travail de la meilleure façon possible, mais
les jeunes également, avec leurs questions, avec leurs espérances, avec
leur joie dans la foi, avec leur enthousiasme à renouveler l'Eglise,
nous ont donné quelque chose. Nous rendons grâce pour cette réciprocité
et nous espérons qu'elle se poursuive, c'est-à-dire que les jeunes, avec
leurs questions, leur foi et leur joie dans la foi, continuent à être
pour nous un encouragement à vaincre notre pusillanimité et notre
fatigue et nous pousse, à notre tour, avec l'expérience de la foi qui
nous est donnée, à travers l'expérience du ministère pastoral, par la
grâce du Sacrement dans lequel nous nous trouvons, à leur indiquer la
route, afin que leur enthousiasme suive également un ordre juste. De
même qu'une source doit être canalisée afin de pouvoir distribuer son
eau de façon utile, ainsi, cet enthousiasme doit être également d'une
certaine manière toujours façonné de nouveau dans sa forme ecclésiale.
Ici, en Allemagne, nous sommes habitués, et moi en particulier en tant
que professeur, à voir surtout les problèmes. Toutefois, je considère
que nous devrions admettre que tout cela a été possible parce qu'en
Allemagne, en dépit de tous les problèmes de l'Eglise, en dépit de tous
les aspects discutables qu'il peut y avoir, il existe véritablement une
Eglise vivante, une Eglise qui possède de nombreux aspects positifs,
dans laquelle tant de personnes sont prêtes à s'engager pour leur foi et
à consacrer leur temps libre, également à donner de l'argent et un peu
de leurs biens simplement pour y contribuer par leur existence. Il me
semble que cela est devenu à nouveau visible pour nous: combien de
personnes en Allemagne, en dépit de toutes les difficultés dont nous
nous plaignons, sont croyantes aujourd'hui encore, constituent une
Eglise vivante et rendent possible de cette façon qu'un événement comme
les JMJ ait son propre contexte, son propre humus, dans lequel croître
et prendre sa propre forme.
Je pense que nous devrions nous rappeler des nombreux prêtres, religieux
et laïcs qui, fidèles à leur service, œuvrent dans des conditions
pastorales difficiles. Et il n'est pas besoin que je souligne la
générosité, connue dans le monde entier, des catholiques allemands; une
générosité qui n'est pas seulement matérielle, dans la mesure où il
existe également de nombreux prêtres allemands «Fidei donum».
Je le constate dans les visites «ad limina»: même en Papouasie-Nouvelle
Guinée, dans les Iles Salomon et dans des régions que l'on n'imagine
même pas, œuvrent des prêtres allemands qui répandent la semence de la
Parole, qui s'identifient avec les personnes, et, dans ce monde menacé,
dans lequel une grande part de choses négatives proviennent également de
l'Occident, diffusent ainsi la grande force de la foi et avec elle, tout
ce qu'il y a de positif dans ce qui nous est donné.
Le travail accompli par les nombreuses institutions caritatives est
remarquable: de Misereor, Adveniat, Missio, Renovabis jusqu'aux Caritas
diocésaines et paroissiales. L'œuvre éducative des écoles catholiques et
des autres institutions et organisations catholiques en faveur de la
jeunesse est vaste, elle aussi. Je ne voudrais pas faire une liste
exhaustive de tout ce qu'il y a de positif à dire, mais seulement y
faire allusion, afin que ces aspects ne soient pas oubliés et nous
donnent toujours courage et joie. Outre les aspects positifs, qu'il est
important, je pense, de ne pas oublier et pour lesquels il faut toujours
être reconnaissants, nous devons également admettre que sur le visage de
l'Eglise universelle, comme de l'Eglise qui est en Allemagne, ne
manquent pas, malheureusement, des rides et des ombres qui en
obscurcissent la splendeur. Par amour et avec amour, nous voulons les
évoquer, elles aussi, en ce moment de fête et d'action de grâce. Nous
savons que sécularisation et déchristianisation continuent de
progresser, que le relativisme s'accroît, que l'influence de l'éthique
et de la morale catholiques est toujours moindre. Beaucoup de personnes
abandonnent l'Eglise ou, si elles y restent, acceptent seulement une
partie de l'enseignement catholique, choisissant uniquement certains
aspects du christianisme. La situation religieuse demeure préoccupante à
l'Est, où, comme nous le savons, la majorité de la population n'est pas
baptisée et n'a aucun contact avec l'Eglise, et souvent, ne connaît ni
le Christ, ni l'Eglise. Nous reconnaissons dans ces réalités autant de
défis. Vous-mêmes, chers confrères, avez affirmé dans votre Lettre
pastorale du 21 septembre 2004, à l'occasion du Jubilé de saint
Boniface: «Nous sommes devenus une terre de mission». Cela vaut pour de
vastes parties de l'Allemagne. C'est pourquoi je considère que dans
toute l'Europe, et pas moins en France, en Espagne et ailleurs, nous
devrions réfléchir sérieusement sur la façon dont nous pouvons réaliser
aujourd'hui une véritable évangélisation, non seulement une nouvelle
évangélisation, mais souvent une véritable première évangélisation. Les
personnes ne connaissent pas Dieu, ne connaissent pas le Christ. Il
existe un nouveau paganisme et il ne suffit pas de s'efforcer de
conserver le troupeau existant, même si cela est très important; une
grande question s'impose: qu'est-ce qu'est réellement la vie? Je crois
que nous devons tous ensemble essayer de trouver de nouvelles façons de
ramener l'Evangile dans le monde actuel, d'annoncer de nouveau le Christ
et d'établir la foi.
Ce panorama que la Journée mondiale de la Jeunesse ouvre devant nous et
que je n'ai indiqué qu'à grands traits, nous invite à projeter notre
regard vers l'avenir. Les jeunes constituent pour l'Eglise, et en
particulier pour nous pasteurs, pour les parents et pour les éducateurs,
un appel vivant à la foi. Je voudrais dire encore une fois qu'il me
semble que cela a été une grande inspiration de la part du Pape
Jean-Paul II d'avoir choisi pour ces JMJ le thème «Nous sommes venus
l'adorer» (Mt 2, 2). Parfois, nous sommes tellement oppressés, à juste
titre oppressés, par les immenses nécessités sociales du monde, par tous
les problèmes d'organisation et les problèmes structurels qui existent,
que l'adoration peut être mise de côté comme quelque chose à reporter à
plus tard. Le Père Delp a affirmé un jour que rien n'est plus important
que l'adoration. Il l'a dit dans le contexte de son époque, lorsqu'il
était évident que la destruction de l'adoration détruisait l'homme.
Toutefois, dans le nouveau contexte de l'adoration perdue, et donc du
visage perdu de la dignité humaine, c'est à nouveau à nous qu'il revient
de comprendre la priorité de l'adoration et de rendre les jeunes,
nous-mêmes et nos communautés conscientes du fait qu'il ne s'agit pas
d'un luxe de notre époque confuse, que l'on ne peut peut-être pas se
permettre, mais d'une priorité. Là où il n'y a plus d'adoration, là où
l'hommage à Dieu n'est plus rendu comme priorité, les réalités de
l'homme ne peuvent pas non plus évoluer. Nous devons donc tenter de
rendre visible le visage du Christ, le visage du Dieu vivant, afin que
nous nous trouvions spontanément, tout comme les Rois Mages, à nous
prosterner et à l'adorer. Certes, avec les Mages, deux choses ont lieu:
d'abord, ils cherchèrent, puis il trouvèrent et adorèrent. De nombreuses
personnes aujourd'hui sont à la recherche. Nous aussi, nous le sommes.
Au fond, dans une dialectique différente, il faut toujours qu'il y ait
les deux choses. Nous devons respecter la recherche de l'homme, la
soutenir, lui faire sentir que la foi n'est pas simplement un dogmatisme
complet en soi qui éteint la recherche, la grande soif de l'homme, mais
qui projette au contraire le grand pèlerinage vers l'infini; qu'en tant
que croyants, nous sommes toujours en même temps ceux qui cherchent et
ceux qui trouvent. Dans son commentaire aux Psaumes, saint Augustin
interprétait l'expression «Quaerite faciem eius semper», «Cherchez
toujours son visage» de façon si splendide, que, dès mes années
d'étudiant, ses paroles demeurèrent gravées dans mon cœur. Cela ne vaut
pas seulement pour cette vie, mais pour l'éternité; ce visage devra
continuellement être redécouvert; plus nous entrons dans la splendeur de
l'amour divin, plus les découvertes seront grandes, plus il sera beau
d'aller de l'avant et de savoir que la recherche n'a pas de fin et que
trouver est donc sans fin et signifie éternité — la joie de chercher et
de trouver. Nous devons soutenir les personnes dans leur recherche comme
collaborateurs de leur recherche, et leur donner dans le même temps
également la certitude que Dieu nous a trouvés et que nous pouvons donc
également le trouver. Nous voulons être une Eglise ouverte à l'avenir,
riche de promesses pour les nouvelles générations. Il ne s'agit pas
d'une feinte jeunesse, ce qui est au fond ridicule, mais d'une jeunesse
authentique, qui coule de la source de la l'éternité, qui est toujours
nouvelle, qui découle de la transparence du Christ dans son Eglise:
c'est de cette façon qu'Il nous donne la lumière pour aller de l'avant.
C'est dans cette lumière que nous pouvons trouver le courage d'affronter
avec confiance les questions les plus difficiles qui se posent
aujourd'hui à l'Eglise qui est en Allemagne. Comme je l'ai déjà dit,
d'un côté, nous devons accueillir la provocation de la jeunesse, de
l'autre, toutefois, nous devons à notre tour éduquer les jeunes à la
patience, sans laquelle on ne peut rien trouver; nous devons les éduquer
au discernement, à un réalisme sain, à la capacité d'être définitifs.
L'un des chefs d'Etat m'ayant récemment rendu visite, m'a dit que sa
principale préoccupation concernait l'incapacité diffuse de prendre des
décisions définitives de peur de perdre sa propre liberté.
En réalité, l'homme devient libre lorsqu'il se lie, lorsqu'il trouve des
racines, car alors il peut croître et mûrir. Eduquer à la patience, au
discernement, au réalisme. Mais sans faux compromis, pour ne pas diluer
l'Evangile!
L'expérience de ces vingt dernières années nous a enseigné que chaque
Journée mondiale de la Jeunesse constitue, en un sens, un nouveau
commencement pour la pastorale des jeunes du pays qui l'a accueillie. La
préparation de l'événement mobilise déjà des personnes et des
ressources. Nous l'avons vu précisément ici, en Allemagne: une véritable
«mobilisation» a envahi le pays, activant des énergies. Enfin, la
célébration elle-même apporte avec elle un vent d'enthousiasme, qu'il
faut soutenir et, pour ainsi dire, rendre définitif. C'est un potentiel
énorme d'énergie, qui peut davantage s'accroître en se répartissant sur
le territoire. Je pense aux paroisses, aux associations, aux mouvements.
Je pense aux prêtres, aux religieux, aux catéchistes, aux animateurs
engagés avec les jeunes. Je pense qu'en Allemagne on sait combien de
personnes se sont engagées pour cet événement. Je prie pour que cela
puisse marquer pour chacun de ceux qui ont collaboré, une authentique
croissance dans l'amour pour le Christ et pour l'Eglise, et je les
encourage tous à poursuivre ensemble, avec un esprit de service
renouvelé, le travail pastoral parmi les nouvelles générations. Nous
devons apprendre à nouveau la disponibilité au service et la
transmettre.
La majorité des jeunes allemands vit dans de bonnes conditions sociales
et économiques. Toutefois, nous savons que les situations difficiles ne
manquent pas. Dans toutes les catégories sociales, et en particulier
celles aisées, le nombre des jeunes provenant de familles éclatées
augmente. Le chômage des jeunes en Allemagne s'est malheureusement
accru. En outre, beaucoup de garçons et de filles se retrouvent dans la
confusion, privés de réponses valables aux demandes sur le sens de la
vie et de la mort, sur leur présent et sur leur avenir. Beaucoup de
propositions de la société moderne débouchent sur le vide et,
malheureusement, bien des jeunes finissent dans les «sables mouvants» de
l'alcool et de la drogue, ou dans la spirale de groupes extrémistes. Une
partie des jeunes allemands, surtout à l'Est, n'a jamais connu
personnellement la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Même dans les zones
traditionnellement catholiques, l'enseignement de la religion et la
catéchèse ne réussissent pas toujours à faire naître des liens durables
entre les jeunes et la Communauté ecclésiale, et pour cela, vous êtes
tous ensemble engagés — je le sais — à chercher des chemins nouveaux
pour rejoindre les jeunes, et la Journée mondiale de la Jeunesse a été—
comme le disait le Pape Jean-Paul II — une sorte de «laboratoire» dans
ce sens.
Je pense que nous réfléchissons tous — et dans les autres pays
occidentaux il en est de même — sur la façon de rendre la catéchèse plus
efficace. J'ai lu sur le HERDER-Korrespondenz que vous avez publié un
nouveau document catéchétique que je n'ai malheureusement pas pu voir
encore, mais je suis heureux de pouvoir constater combien ce problème
vous est à cœur. En effet, il est préoccupant pour nous tous de
constater qu'en dépit de l'enseignement de la religion reçu par le
passé, les connaissances religieuses sont très limitées et que de
nombreuses personnes ignorent des choses souvent simples et
élémentaires. Que pouvons-nous faire? Je ne le sais pas. Peut-être,
d'une part, devrait-il exister une sorte de pré-catéchèse d'accès pour
les non-croyants qui ouvre avant tout à la foi — et cela est également
le contenu de nombreuses tentatives catéchétiques — mais d'autre part,
il faut avoir également toujours de nouveau le courage de transmettre le
mystère lui-même dans sa beauté et dans sa grandeur et de rendre
possible l'élan à le contempler, à apprendre à l'aimer, puis à le
connaître: voilà ce que c'est! Aujourd'hui, dans mon homélie, j'ai
souligné que le Pape Jean-Paul II nous a donné deux instruments
exceptionnels: le Catéchisme de l'Eglise catholique et son Compendium,
qu'il a également désiré. Nous avons fait en sorte que la traduction
allemande soit prête à l'occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse.
En Italie, un demi-million d'exemplaires ont déjà été vendus. Il se vend
chez les marchands de journaux, cela suscite donc la curiosité des
personnes: Qu'est-ce qu'il y a là dedans? Que dit l'Eglise catholique?
Je crois que nous devrions avoir le courage de soutenir également cette
curiosité et de tenter d'introduire précisément ces livres, qui
représentent le contenu du mystère, dans la catéchèse afin que, en
accroissant la conscience de notre foi, la joie qui jaillit d'elle
augmente également.
Deux autres aspects me tiennent également beaucoup à cœur. L'un d'entre
eux est constitué par la pastorale des vocations. Je pense que la
récitation des Vêpres dans l'église Saint-Pantaléon nous a également
donné le courage d'aider les jeunes et de le faire d'une façon juste, de
façon à ce qu'ils puissent entendre l'appel du Seigneur et se demander:
«Me veut-il?» et que puisse à nouveau croître la disponibilité à se
faire appeler et à entendre un tel appel. L'autre aspect auquel je tiens
beaucoup est la pastorale familiale. Nous voyons les menaces pour la
famille; dans le même temps, les instances laïques reconnaissent elles
aussi qu'il est important que la famille vive en tant que cellule
fondamentale de la société, que les enfants puissent grandir dans un
climat de communion entre les générations, afin que demeure la
continuité entre le présent, le passé et le futur, et que dure également
la continuité des valeurs, afin qu'augmente la capacité à rester et
vivre ensemble: c'est cela qui permet d'édifier un pays dans la
communion.
J'ai voulu affronter précisément ces trois aspects: catéchèse, pastorale
des vocations et pastorale familiale.
Dans le monde des jeunes, comme nous l'avons vu, les associations et les
mouvements, qui constituent une richesse indubitable, jouent un rôle
important. L'Eglise doit mettre en valeur ces réalités et en même temps,
elle doit les guider avec une sagesse pastorale, afin qu'elles
contribuent le mieux possible, avec leurs divers dons, à l'édification
de la communauté, ne se mettant jamais en concurrence les unes avec les
autres — en construisant, pour ainsi dire, chacune leur petite église —,
mais en se respectant et en collaborant ensemble en faveur de l'unique
Eglise — de la paroisse unique comme Eglise du lieu — pour susciter chez
les jeunes la joie de la foi, l'amour pour l'Eglise et la passion pour
le Règne de Dieu. Je pense que cela représente précisément un autre
aspect important: cette communion authentique d'une part entre les
divers mouvements, où toute forme d'exclusivisme doit être éliminée, et
de l'autre, entre les Eglises locales et ces mouvements, de façon à ce
que les Eglises locales reconnaissent cette particularité, qui semble
étrangère à de nombreuses personnes, et l'accueillent en leur sein comme
une richesse, comprenant que dans l'Eglise, il existe de nombreuses
voies et que toutes ensemble elles forment une symphonie de la foi. Les
Eglises locales et les mouvements ne sont pas en opposition entre eux,
mais constituent une structure vivante de l'Eglise.
Chers confrères, si Dieu le veut, nous aurons d'autres occasions
d'approfondir les questions qui interpellent notre sollicitude pastorale
commune. J'ai voulu cette fois-ci, de façon certes brève et non
exhaustive, recueillir brièvement le message laissé par le grand
pèlerinage des jeunes. Il me semble qu'au terme de cet événement, la
demande que les jeunes nous adressent pourrait se résumer ainsi: «Oui,
nous sommes venus l'adorer. Nous l'avons rencontré. Aidez-nous
maintenant à devenir ses disciples et ses témoins». C'est un appel
exigeant, mais consolant pour le cœur d'un Pasteur. Que le souvenir des
journées vécues à Cologne sous le signe de l'espérance soutienne notre
service commun! Je vous laisse mon affectueux encouragement, qui est en
même temps une fervente demande fraternelle: de marcher et de travailler
dans l'unité, en vous fondant sur une communion qui a dans l'Eucharistie
son sommet et sa source intarissable. Je vous confie tous à Marie, Mère
du Christ et de l'Eglise, et de tout cœur j'accorde à chacun de vous et
à vos Communautés ma Bénédiction apostolique. Merci.
© L’Osservatore Romano
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