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La
Revue de presse que je vous présente n'est pas ici pour salir la
religion catholique. Elle est pour savoir ce que l'on pense en dehors de
l'Église. Vous remarquerez que très souvent la Presse est obligée
d'admettre la réalité de Jésus-Christ !
Papy pour vous Servir.
JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE
Benoît XVI : un style plus sobre,
une doctrine aussi inflexible |
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Les
premières Journées mondiales
de la jeunesse sous Benoît
XVI marqueront le retour du
nouveau pape dans son pays
natal autant que son premier
voyage à l’étranger.
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Benoît XVI prend goût au contact avec les foules. |
Dans l’histoire moderne des papes, on trouve des
moines (Grégoire XVI), des curés de campagne (Pie X), des
bibliothécaires (Pie XI), et même un travailleur manuel (Jean Paul
II). La plupart pourtant sortent du sérail de la diplomatie romaine,
comme Benoît XV ou Pie XII. Mais le cas de figure actuel est sans
précédent. Benoît XVI, ancien cardinal Ratzinger, est d’abord un
professeur de théologie, promu préfet de l’ex-Saint-Office, un homme
de chaire et de conférence plus que de foules, un philosophe qui
manie la dialectique plus qu’un tribun qui magnétise son public.
L’Allemagne, un pays où son élection a été accueillie avec surprise
ou consternation. Et un double pari : l’ex-cardinal Ratzinger,
romain d’adoption, devra se refaire une virginité aux yeux d’une
Allemagne socialo-libérale, fille de Luther et de Kant, qui goûtait
peu son discours normatif et sa frilosité œcuménique.
Et le nouveau pape, âgé de 78 ans, devra faire oublier le
charismatique JeanPaul II aux yeux d’une jeunesse catholique que le
pape défunt, qui était acteur, mime, prédicateur, chanteur,
soulevait d’enthousiasme.
Les cent jours de Benoît XVI, depuis son élection du 19 avril,
manifestent le désir d’un exercice plus modeste du pouvoir
pontifical, qui décevra les nostalgiques d’un Jean Paul II
omniprésent et universel, mais réjouira ceux pour qui la charge de
Pierre suppose plus de détachement, une parole aussi ferme mais plus
mesurée. Dès le 7 mai, lors de sa visite à Saint-Jean de Latran, il
avait déclaré que “le pape n’est pas un souverain absolu, dont la
pensée et la volonté sont la loi” . “Son pouvoir n’est pas au-
dessus, mais au service de la Parole de Dieu.” Des mots qui dénotent
un changement de style.
Rien n’aurait sonné plus faux que de faire du Jean Paul II sans...
Jean Paul II. Benoît XVI prend pourtant goût au contact avec les
foules. Ses qualités d’humilité et de douceur brouillent son image
de professeur de dogmatique rigide et glacial, de “Père fouettard”
de la doctrine catholique. Mais il impose un style plus sobre, plus
économe de ses gestes et de ses paroles. Le Vatican a tiré les
leçons d’un règne de Jean Paul II aussi long qu’exposé aux caprices
des médias.
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Réforme de la curie
Les audiences sont devenues plus rares dans les
appartements privés du pape. Celui-ci ne préside plus les
cérémonies de béatification, et il ralentit le rythme des
voyages pour ne retenir que des destinations très ciblées, afin
de ne pas diluer le message. L’étape du patriarcat œcuménique
orthodoxe de Constantinople, fin novembre, paraît acquise. Celle
de la Pologne pour un hommage à Jean Paul II est aussi attendue.
Le pape rêve surtout de Moscou et de la Terre sainte.
Mais le professeur Ratzinger prend le temps de l’étude. On peine
à esquisser déjà un bilan, tant les premières mesures prises
sont rares et parcellaires. L’encyclique-programme du pontificat
est attendue avec une impatience excessive si l’on se souvient
que celle de Jean Paul II, Redemptor hominis, n’était parue que
cinq mois après son élection.
C’est au choix, présenté comme imminent, de nouveaux
collaborateurs que sera jugée l’orientation du pontificat.
Presque tous les titulaires de la Curie – les “ministres” de
Benoît XVI – ont dépassé, ou vont bientôt atteindre, l’âge de la
retraite (75 ans).
Depuis l’élection du pape, le seul changement intervenu, et pour
cause, fut la nomination d’un nouveau préfet de la congrégation
de la doctrine, Mgr Levada, archevêque de San Francisco, un
ancien de la maison. Aucune projection sur l’avenir ne sera
possible avant un remaniement de la Curie dont Benoît XVI est
issu, mais qui est usée, disqualifiée par le procès longtemps
fait, et largement immérité, d’avoir voulu gouverner l’Eglise
sans Jean Paul II, souvent absent de Rome et affaibli dans ses
dernières années.
Alléger les structures du gouvernement de l’Eglise, trouver de
nouvelles formes de “collégialité”, en donnant plus d’autonomie
aux Eglises locales : les vœux pieux pleuvent à chaque début de
pontificat. Rome bruit de rumeurs d’une profonde réforme de la
Curie et promet que le prochain synode des évêques, prévu en
octobre, sera plus délibératif. Mais le poids de
l’administration romaine l’emporte toujours sur l’intention
décentralisatrice. En attendant, les chantiers auxquels s’est
attaqué Benoît XVI manifestent une volonté de continuité, sans
surprise si l’on se souvient de sa complicité avec Jean Paul II
et des circonstances de son élection dans le climat d’émotion
universelle suscitée par la mort du pape polonais.
Ses axes restent ceux de son prédécesseur : la réaffirmation de
l’identité chrétienne dans une Europe mal en point ; la défense
de la vie, du mariage et de la famille ; la condamnation de
l’avortement, de l’euthanasie, des unions homosexuelles, des
recherches sur l’embryon à des fins thérapeutiques.
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Le
costume a changé, mais
l’intransigeance doctrinale
du cardinal Ratzinger reste
la même, comme le combat
livré à la “dictature du
relativisme” et au
“laïcisme” de la société
occidentale. Les catholiques
sont appelés à jouer un rôle
de minorité militante dans
une Europe déchristianisée.
Le combat qu’ils mènent en
Espagne contre un
gouvernement accusé
d’anticléricalisme pour
avoir légalisé le mariage
gay, comme celui que
l’Eglise en Italie a gagné
contre le référendum sur la
procréation médicalement
assistée sont cités comme
autant d’exemples pour
tracer les voies d’une
résistance.
A Cologne, il va se rendre
dans l’une des synagogues
les plus anciennes d’Europe.
Le fait qu’un pape allemand
aille en Allemagne se
recueillir dans une
synagogue revêt une valeur
aussi symbolique que la
première visite de Jean Paul
II dans la synagogue de
Rome, en 1987. Mais elle
risque d’être ternie par
l’incident qui vient
d’opposer le pape à Israël.
Henri TINCQ
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