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25 août 2005
Rome
Benoît XVI plaide pour la liberté religieuse en Irak
Sens de la visite du ministre irakien à Castelgandolfo
Venezuela : L’Eglise aux côtés des pauvres et des
indigènes
« Prends ta croix et suis-moi », thème de la JMJ de
Sydney 2008
Entretien
JMJ 2008 : Ce que peut offrir Sydney, selon le cardinal
Pell
International
Publication : Jean-Paul II et les personnes handicapées
Centenaire de la naissance de Sainte Faustine Kowalska
- Documents -
La paix du monde et la miséricorde selon Faustine
Kowalsaka
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Rome
Benoît XVI plaide
pour la liberté religieuse en Irak
Le pape reçoit le Premier ministre irakien
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a reçu en audience ce matin à Castelgandolfo le
Premier ministre irakien, M. Hoshyar Zebari qui a ensuite rencontré
le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, a indiqué le
vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Ciro
Benedettini, C.P.
Les entretiens ont permis, a dit le P. Benedettini, de « passer en
revue la situation irakienne actuelle avec une attention
particulière au texte de la constitution qui a été présenté à
l’approbation de l’Assemblée Nationale et à l’important thème de la
liberté religieuse », à la veille du vote sur la Constitution.
« On a ensuite également souligné combien la reconstruction des
institutions doit se faire dans un climat de dialogue qui implique
tous les groupes religieux et les différentes composantes de la
société ».
Sur une population de quelque 26 millions d’habitants, les chrétiens
représentent 3 % des habitants du pays, soit environ 800.000
personnes (le nombre de jeunes qu’on attendait à Cologne !). Les
catholiques sont environ 300.000, dont quasi 80% de Chaldéens.
A l’occasion de l’angélus du 24 juillet dernier, en Val d’Aoste, le
pape avait exprimé sa proximité aux familles des victimes des «
exécrables attentats terroristes en Egypte, en Turquie, en Irak, et
en Grande Bretagne ».
« Invoquons le Tout-Puissant, avait ajouté le pape, afin qu’il
arrête la main assassine de ceux qui, mu par le fanatisme et la
haine, les ont commis, et convertisse leurs cœurs à des pensées de
réconciliation et de paix ».
Le 29 juillet, dans le télégramme de condoléances, après
l’assassinat de deux diplomates algériens en Irak, le pape
soulignait que « la mort de certains hommes ne peut représenter la
solution à quelque revendication que ce soit ».
Et se référant à la situation en Irak, il faisait observer que les
assassins ne peuvent pas être des partenaires dans le dialogue et la
paix. Ce sont les hommes de bonne volonté qui, unis, ensemble,
pourront édifier un monde de fraternité entre les personnes et les
croyants ».
En Irak, la situation continue à être dramatique : six civils au
moins ont été tués dans l’attaque menée par des hommes armés, dans
un local comble près d’Abu Saida, près de Baquba. Dans la ville de
Kirkuk, au Nord, un Philippin employé dans une société de services
américaine, a été assassiné.
ZF05082501
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Sens de la visite
du ministre irakien à Castelgandolfo
Réflexions du nonce apostolique
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– Le nonce apostolique à Bagdad, l’archevêque Fernando Filoni
souligne aujourd’hui au micro de Radio Vatican, le sens de la visite
du ministre irakien à Castelgandolfo.
« La visite du ministre des Affaires étrangères irakien représente,
disait-il, un moment important des relations entre le Saint-Siège et
l’Irak. Le ministre des Affaires étrangères avait déjà rencontré le
pape Jean-Paul II. Maintenant, il a rencontré Benoît XVI. A cette
occasion, il aura pu présenter le projet de constitution qui
pourrait être soumise à un referendum populaire le 15 octobre. Dans
cette constitution, on traite également des questions relatives à la
liberté religieuse, à la liberté de culte, et aux relations entre la
majorité musulmane et les minorités chrétiennes du pays ».
« Le nouvel avenir de l’Irak est encore entre les mains du peuple
qui sera appelé à s’exprimer avec un referendum sur ce qui a été
préparé – et je dirais, dans la souffrance – ces derniers mois,
soulignait le nonce. Ce projet n’est pas encore assez mûr pour être
bien accepté par le peuple ».
Pour ce qui est du dialogue interreligieux en Irak, le nonce faisait
remarquer : « Nous n’avons pas de dialogue particulier, en plus de
ce qui est vécu au quotidien entre musulmans et chrétiens. Mais les
moments de rencontre n’ont pas manqué. Le patriarche chaldéen, la
conférence épiscopale, et certains responsables du monde musulman
ont discuté sur l’avenir de l’islam et du christianisme. Ils ont
aussi rappelé que la liberté religieuse devrait être garantie ainsi
que la liberté de culte ».
Enfin, pour ce qui est de la situation des chrétiens en Irak, Mgr
Filoni a fait observer : « Elle n’est pas différente de ce qu’elle
était par le passé. Nous chrétiens, et en particulier les
catholiques, vivent la précarité quotidienne du peuple irakien et
ils partagent avec lui tous les aspects de sa vie : l’insécurité, le
manque de travail, et le manque de service. L’énergie électrique qui
est pratiquement inexistante… Il est clair que dans certains cas
particuliers, il y a des formes d’intolérance qu’il ne faut pas
mettre au compte de tout l’Islam, mais de factions isolées ».
ZF05082502
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Venezuela : L’Eglise
aux côtés des pauvres et des indigènes
Nouvel ambassadeur près le Saint-Siège
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– « L’Eglise du Venezuela est engagée, aux côtés des pauvres et des
indigènes », a affirmé le pape Benoît XVI au nouvel ambassadeur près
le Saint-Siège.
En fin de matinée, le pape a reçu en audience au palais apostolique
de Castelgandolfo M. Iván Guillermo Rincón Urdaneta, nouvel
ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela, à l’occasion
de la présentation de ses lettres de créance.
Le Venezuela, est, entre autres, déclaré le pape, une terre riche en
ressources naturelles, et pourtant, le pays est frappé par la
pauvreté et la marginalisation sociale. Tous les citoyens doivent
avoir la possibilité de conduire une vie conforme à la dignité de
l’être humain. Il disait : « Dans cette tâche, personne ne peut se
sentir dispensé d’une collaboration active ».
Pour sa part, l’Eglise du Venezuela est engagée, a souligné le pape,
aux côtés des pauvres et des indigènes, dans une opération de
promotion sociale réalisée souvent dans la « précarité de ressources
humaines et matérielles ». Elle offre sa contribution la plus
importante sur le front de l’assistance sanitaire et de l’éducation.
A propos de l’école catholique, Benoît XVI a affirmé le droit des
parents à pouvoir choisir librement la forme d’éducation de leurs
enfants.
« Les gouvernements des Etats ne doivent avoir aucune crainte pour
l’action de l’Eglise, qui, dans l’exercice de sa liberté, cherche
seulement à accomplir sa misison religieuse et contribuer au progrès
spirituel de tout pays », a également affirmé le pape.
Le pape a en effet rappelé l’antique et profonde tradition
catholique du peuple du Venezuela espère « vivement » que les
difficultés actuelles dans les relations entre l’Eglise et l’Etat au
Venezuela et fait siennes les paroles prononcées par Jean-Paul II le
10 janvier dernier lors de sa rencontre avec le Corps diplomatique
accrédité près le Saint-Siège. Jean-Paul II avait en effet déclaré
(cf. ZF050110) : « Il ne faut pas craindre que la liberté
religieuse, une fois reconnue à l’Église catholique, empiète sur le
champ de la liberté politique et des compétences spécifiques de
l’État: l’Église sait bien distinguer, comme il est de son devoir,
ce qui est à César et ce qui est à Dieu (cf. Mt 22,21); elle coopère
activement au bien commun de la société, parce qu’elle réprouve le
mensonge et éduque à la vérité, condamne la haine et le mépris, et
invite à la fraternité; elle promeut partout et toujours, comme cela
est facile à reconnaître à partir de l’histoire, les œuvres de
charité, les sciences et les arts. Elle demande seulement la
liberté, pour pouvoir offrir un service efficace de collaboration
avec toutes les instances publiques et privées qui sont préoccupées
par le bien de l’homme. La vraie liberté est toujours pour vaincre
le mal par le bien ».
L’Eglise, affirmait pour sa part Benoît XVI, « ne peut pas cesser de
proclamer et de défendre la dignité de la personne humaine dans son
intégrité et dans son ouverture à la transcendance divine ».
En effet, disait-il, l’Eglise annonce l’Evangile dans l’amour et la
vérité », demande le respect de la justice, de l’engagement à servir
le bien de tous les citoyens plutôt que des intérêts particuliers.
En outre, ajoutait le pape, elle proclame le pardon qui, « offert et
accueilli dans le cœur est la seule façon d’arriver à une concorde
stable, sans que les légitime s divergences conduisent à des
affrontements agressifs ». Dans ce sens, il définit comme
incontournable « le dialogue loyal et respectueux entre toutes les
composantes de la société ».
Le pape a rappelé à l’ambassadeur du Venezuela l’importance d’une «
collaboration féconde » entre l’Eglise et l’Etat dans le respect des
propres compétences de chacun.
ZF05082503
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« Prends ta croix
et suis-moi », thème de la JMJ de Sydney 2008
Réflexions du cardinal Pell
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– Avant l’angélus de dimanche dernier, 21 août, à Cologne, le pape
Benoît XVI a annoncé que la prochaine Journée mondiale de la
jeunesse aurait lieu en 2008 en Australie, à Sydney et qu’il y
rencontrerait la jeunesse du monde entier (Cf.
http://www.sydney.catholic.org.au/home.shtml).
La JMJ aura lieu du 15 au 20 juillet 2008 sur le thème proposé par
le Conseil pontifical pour les Laïcs : « Prends ta croix et suis-moi
». La rencontre des jeunes avec le pape aura lieu au Parc olympique
de Sydney.
Les frais d’organisation seront assumés conjointement par l’Eglise
locale, les pèlerins (par les frais de dossier d’inscription), les
dons des bienfaiteurs, et les sponsors, ainsi que les communautés
locales, en particulier par les gouvernements fédéral et de l’Etat
local.
Le cardinal archevêque de Sydney, George Pell, s’est déclaré
enchanté de la décision du pape Benoît XVI : « C’est un grand
privilège a-t-il dit, de voir la Journée mondiale de la jeunesse
confiée à l’Eglise en Australie. La JMJ se propose de faire
connaître le visage du Christ et la réalité de l’amour de Dieu à la
jeunesse du monde. J’espère que de nombreux jeunes d’Australie et du
monde viendront et approfondiront leur foi à travers l’expérience de
la Journée mondiale de la Jeunesse de Sydney. Sydney est une belle
ville et l’Australie un grand pays et j’ai hâte d’accueillir le pape
Benoît XVI et la jeunesse du monde pour la JMJ de 2008. Ils sont
tous les bienvenus » ».
Le cardinal a exprimé sa gratitude à tous ceux dont le travail a
aidé à ce que la demande de Sydney soit un succès. « Je suis
particulièrement reconnaissant, a dit l’archevêque, de fort soutien
des gouvernements fédéral et de l’Etat des Nouvelles Galles du Sud,
et du conseil de la Ville. Le partenariat avec les gouvernements ont
clairement été un facteur du succès de notre demande ».
Le cardinal Pell a également félicité le comité de « Cologne 2005 »
: « Le Comité peut être fier du travail qu’ils ont réalisé et de
l’impact positif que cela aura sur les vies des centaines de
milliers de jeunes qui ont fait le pèlerinage de Cologne, et des
communautés dans lesquelles ils retournent maintenant ».
La Ministre du Tourisme des Nouvelles Galles du Sud, Mme Sandra Nori,
qui était également à Cologne, en tant que membre de l’Equipe
d’observation de Sydney pour la JMJ, a souligné que Sydney a déjà
organisé les Jeux olympiques et la Coupe du monde de Rugby. Elle a
déclaré pour sa part : « Je n’ai jamais vu ni fait l’expérience
d’une chose pareille : des centaines de milliers de jeunes dans la
ville, participant aux événements, heureux, positifs, joyeux et avec
un comportement absolument impeccable. C’est magnifique à voir. Je
suis heureuse et fière que Sydney ait cette occasion d’accueillir la
Journée mondiale de la Jeunesse et Sa sainteté le pape Benoît XVI
pour sa première visite, historique, à Sydney. Ce sera une occasion
spéciale non seulement pour Sydney et les Nouvelles Galles du Sud,
mais pour l’Australie tout entière ».
A Cologne, la délégation australienne comprenait 2500 jeunes
pèlerins d’Australie, aux côtés du cardinal Pell et des autres
évêques australiens : ils ont éclaté de joie à l’annonce du pape,
dévoilant leurs T-shirts portant au dos la carte du monde et une
flèche indiquant Sydney et ils ont immédiatement dévoilé leur
bannière « Sydney 2008 ».
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Entretien
JMJ 2008 : Ce que peut
offrir Sydney, selon le cardinal Pell
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– Le cardinal Georges Pell et un groupe de 2300 jeunes pèlerins
australiens ont laissé éclaté leur joie lors de l’annonce par Benoît
XVI du choix de Sydney comme ville d’accueil de la Journée mondiale
de la Jeunesse de 2008.
L’archevêque de Sydney, âgé de 64 ans, a déclaré à ZENIT avoir
appris beaucoup de l’expérience de Cologne et de croire que le «
mélange » sacrements – divertissement « fonctionne encore ».
Le prélat a insisté sur le fait que « tant que l’événement demeurera
christocentrique, un pèlerinage religieux, et ne sera pas transformé
en autre chose, il continuera à fonctionner ».
Zenit : Qu’est-ce que Sydney veut offrir aux pèlerins du monde ?
Card. Pell : Sydney est l’une des plus belles villes du monde
et a également été reconnue comme telle.
C’est une ville de 4 millions d’habitants, dont un million est
catholique. Elle possède une très grande variété d’infrastructures
mises en place et utilisées pour les jeux olympiques et tout une
équipe d’experts qui se sont rodés avec les Jeux de l’an 2000 et qui
ont été pour nous d’une grande aide.
Nous avons un noyau dur de catholiques profondément religieux qui
bien sûr nous aideront, mais l’intention qui se trouve derrière ce
projet est que celui-ci renforce la foi des jeunes australiens et de
tous ceux qui viendront à Sydney. Ce sera un événement
spécifiquement catholique comme toujours, mais ce sera aussi un
événement ouvert à tous les jeunes australiens qui n’ont pas de
convictions religieuses enracinées. Nous leur offrirons quelque
chose de différent.
Zenit : Les JMJ sont un événement véritablement multiculturel et
cela est aussi un aspect de l’Australie, n’est-ce pas ?
Card. Pell : Je pense que nous avons probablement le
pourcentage le plus élevé d’immigrés du monde, et le Sydney
catholique est extrêmement multiculturel. Nous tirons une grande
force de nos communautés vietnamienne, coréenne et chinoise et
également bien sûr, des communautés italienne, libanaise, maltaise
et irlandaise.
C’est quelque chose de différent, que Sydney offre aux dynamiques de
la prochaine JMJ. C’est le Nouveau Monde. Il est basé sur un
héritage partagé, contrairement aux villes européennes qui sont très
cloisonnées dans leurs cultures spécifiques, peut-être ?
Au premier abord cela présente aussi des difficultés, parce que nous
n’avons pas cette grande variété de très beaux sanctuaires
catholiques que possède l’Europe. Nous sommes encore des pionniers.
Nous sommes également un pays à dominante anglophone avec des
perspectives quelque peu différentes par rapport à l’Europe
continentale.
Toutefois, nous avons beaucoup à offrir et je crois aussi que nous
recevrons beaucoup.
Vois ces jeunes venir dans notre pays avec leur foi vivante et leur
vif enthousiasme : cette pensée me donne de la force ainsi qu’a nos
pèlerins; je suis donc sûr que cela fera la différence pour les
jeunes australiens qui y assisteront.
Zenit : Nous avons pu noter que lors de ce voyage le pape Benoît
XVI a accompli des pas historiques en vue de l’édification de ponts
et pour la réconciliation. Cet aspect pourrait-il faire partie du
programme de Sydney ?
Card. Pell : La chose principale selon moi est qu’il s’agit
d’une célébration catholique, et elle demeurera une célébration
catholique, même si cela ne nous empêche pas de lui donner une
dimension œcuménique significative.
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International
Publication : Jean-Paul II et les personnes handicapées
« Ombres et Lumière » hors série
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– La revue « Ombres et Lumière », éditée par l'Office chrétien
des personnes handicapées (OCH) vient de publier un hors série
exceptionnel consacré à Jean-Paul II.
Des photos inédites, des témoignages de personnes handicapées,
de familles et de proches, une bande dessinée qui retrace
l'amitié privilégiée de ce pape avec les plus vulnérables de
notre monde, les regards du cardinal Poupard, de Marie-Hélène
Mathieu et de Jean Vanier...
Et, bien sûr, les écrits de Jean-Paul II sur la souffrance, la
maladie et le handicap.
(Offert à tous ceux qui s'abonnent à « Ombres et Lumière »,
grâce à l'offre "spéciale découverte" (15¤ pour un an), cet
Album est vendu 6 ¤, port compris (Chèque à l'OCH, 90 avenue de
Suffren, F - 75738 Paris cedex 15)
Tél. OCH France : + 33 (0)1 53 69 44 30
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Centenaire de la naissance de Sainte Faustine Kowalska
Le dernier message de Jean-Paul II
ROME, Jeudi 25 août 2005 (ZENIT.org)
– Sainte Faustine Kowalska, l’apôtre de la Miséricorde divine
est née il y a cent ans, le 25 août 1905, à Glogowiec, en
Pologne . Son procès ouvert au niveau diocésain dans les années
soixante, et il a été clos à Rome en décembre 1992. Elle a été
béatifiée par Jean-Paul II à Rome en avril 1993 et canonisée par
le pape polonais à Rome, le 30 avril 2000. Le même jour, le pape
instituait la fête liturgique de la Miséricorde divine fixée au
IIe dimanche de Pâques. Ses reliques reposent au sanctuaire de
la Miséricorde Divine inauguré par le pape à Cracovie-Lagiewniki.
Soeur Marie-Faustine (cf.
www.vatican.va) compte aujourd'hui parmi les Saints les plus
célèbres de l'Eglise. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus
transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde
Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur
la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers
le prochain.
Elle est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de
Marianna et Stanislaw Kowalski, agriculteurs dans le village de
Glogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Warckie,
elle a reçu le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se
distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et
par une grande sensibilité à la misère des hommes. A neuf ans,
elle a fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue,
consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle a
fréquenté l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle
a quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider
ses parents comme servante dans des familles aisées à
Aleksandrów, Lódi et Ostrówek.
Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans,
mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans
les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure.
Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est
partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la
Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Devenue
Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en
remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de
Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus
souvent à Plock, Wilno et Cracovie.
Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême
richesse. C'est avec zèle qu'elle remplissait toutes ses tâches,
elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse,
mais en même temps naturelle, pleine d'un amour bienveillant et
désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en
apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l'union à
Dieu.
Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle
elle réfléchissait et qu'elle contemplait dans la parole de Dieu
et dans l'aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la
contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient
chez elle une attitude de confiance d'enfant face à Dieu et de
miséricorde envers les autres. Ô mon Jésus, chacun de Tes saints
reflète en sa personne l'une de tes vertus, moi, je désire
refléter Ton Cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux
le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit imprimée dans
mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème
en cette vie et en l'autre (P.J. 1242). Sœur Marie Faustine
était une fidèle fille de l'Eglise qu'elle aimait comme une Mère
et comme le Corps Mystique de Jésus Christ. Consciente de son
rôle au sein de l'Eglise, elle a collaboré avec la Miséricorde
Divine dans l'œuvre du salut des âmes égarées. Sur le souhait et
en suivant l'exemple du Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa vie
en holocauste. Dans sa vie spirituelle, elle se distinguait
aussi par son amour de l'Eucharistie et par sa dévotion profonde
pour Notre Dame de la Miséricorde.
Les années passées au couvent abondaient en grâces
extraordinaires: révélations, visions, stigmates cachés,
participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de
pénétrer le cœur des autres, de la prophétie, ou bien le don
rarissime de fiançailles et d'épousailles mystiques. Le vif
contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints, les âmes
au purgatoire – tout cet univers surnaturel – lui apparaissait
comme étant non moins réel et vrai que celui qu'elle percevait
par ses sens. Malgré cette abondance de grâces extraordinaires
accordées, elle savait que celles-ci ne décidaient pas de
l'essence de la sainteté. Ce ne sont ni les grâces, ni les
apparitions, ni les ravissements, ni aucun don accordé qui la
rendent parfaite, mais l'union intérieure de mon âme avec Dieu.
Ces dons ne sont que des ornements de l'âme, mais ils ne
constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma
perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec
celle de Dieu (P.J. 1107).
Sœur Marie Faustine a été élue par le Seigneur Jésus secrétaire
et apôtre de Sa Miséricorde pour transmettre au monde entier son
grand message. Dans l'ancien Testament, lui dit-Il, j'ai envoyé
à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd'hui,
je t'envoie vers toute l'humanité avec ma miséricorde. Je ne
veux pas punir l'humanité endolorie, mais je désire la guérir en
l'étreignant sur mon cœur miséricordieux (P.J. 1588).
La mission de Sœur Marie Faustine consistait en trois tâches:
– rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée
dans les Ecritures Saintes sur l'amour miséricordieux de Dieu
envers tout homme,
– implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en
particulier pour les pécheurs, notamment par la pratique des
formes nouvelles, annoncées par le Seigneur Jésus, du culte de
la Miséricorde Divine, qui sont les suivantes: le tableau du
Christ avec l'inscription Jésus, j'ai confiance en Toi! , la
Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques,
le Chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l'Heure de la
Miséricorde Divine (15 H). Le Seigneur Jésus liait à ces formes
du culte, ainsi qu'à la propagation de la dévotion à la
Miséricorde, de grandes promesses à condition de se fier à Dieu
et de pratiquer un amour actif envers le prochain,
– la troisième tâche que comportait la mission de Sœur Marie
Faustine consistait à inspirer le mouvement apostolique de la
Miséricorde qui est chargé de propager et d'obtenir par la
prière la Miséricorde Divine pour le monde et qui tend à la
perfection sur le chemin montré par la Bienheureuse Sœur
Faustine. Ce chemin est celui d'une confiance d'enfant en Dieu,
laquelle s'exprime dans l'accomplissement de Sa volonté et dans
une attitude de miséricorde envers les autres. A l'heure
actuelle, ce mouvement au sein de l'Eglise concerne des millions
de personnes à travers le monde, à savoir des congrégations, des
instituts laïques, des prêtres, des confréries, des
associations, différentes communautés d'apôtres de la
Miséricorde Divine et des particuliers qui se chargent, à titre
individuel, des tâches transmises par le Seigneur Jésus par
l'intermédiaire de Sœur Marie Faustine.
Le message de Sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal
qu'elle a rédigé par la volonté du Seigneur Jésus et de ses
confesseurs. Elle y a fidèlement noté tous les souhaits de
Jésus, de même qu'elle a décrit l'union intime de son âme avec
Dieu. Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur
Jésus à Sœur Faustine, ton devoir est d'écrire tout ce que je te
fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui
en lisant ces écrits seront consolés et auront le courage de
s'approcher de moi (P.J. 1693). Cet ouvrage nous rend proche
d'une manière extraordinaire le mystère de la Miséricorde
Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais aussi
les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de
recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en
plusieurs langues, entre autres en anglais, allemand, italien,
espagnol, français, portugais, russe, hongrois, tchèque et
slovaque.
Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu'elle
a supportées en tant que sacrifice bénévole pour les pécheurs,
entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu, Sœur Marie
Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée à peine de
33 ans. La gloire de la sainteté de sa vie a crû rapidement avec
la propagation de la dévotion pour la Miséricorde Divine et au
fur et à mesure des grâces obtenues par son intercession.
Le pape Jean-Paul II a manifesté le message de Sr Faustine dès
sa première encyclique “Dives in Misericordia”, en 1980. Il
soulignait que la « miséricorde divine relève l’homme de ses «
chutes abyssales » », et que son Amour « est plus puissant que
la mort, que le péché, que tout mal ».
Il « né au ciel » le samedi 2 avril dernier, un peu après 21
heures, après avoir fait célébrer la Messe de la Divine
Miséricorde.
Dans le message qu’il avait préparé pour ce IIe dimanche de
Pâques, et qui a été lu aux fidèles rassemblés place
Saint-Pierre, par Mgr Leonardo Sandri, substitut de la
secrétairerie d’Etat, à l’issue de la messe présidée place Saint
Pierre par le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, devant
quelque 150 000 personnes.
Ce message posthume disait : « Le joyeux alléluia de Pâques
résonne encore aujourd’hui. La page de l’Evangile d’aujourd’hui,
de Saint Jean, souligne que le ressuscité, le soir de ce
jour-là, est apparu aux apôtres et ‘leur a montré ses mains et
son côté’ (Jn 20, 20), c’est-à-dire les signes de sa douloureuse
passion, imprimés de façon indélébile dans son corps même après
la résurrection. Ses plaies glorieuses, qu’il a fait toucher à
Thomas l’incrédule huit jours plus tard, révèlent la miséricorde
de Dieu, qui ‘a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils’ (Jn
3, 16). Ce mystère d’amour est au centre de la liturgie
d’aujourd’hui, en ce dimanche in Albis, dédié au culte de la
miséricorde divine ».
Ce message s’adresse aussi à l’humanité, soulignait le pape : «
A l’humanité qui parfois semble perdue et dominée par le pouvoir
du mal, de l’égoïsme et de la peur, le Seigneur ressuscité offre
le don de son amour qui pardonne, réconcilie, et rouvre l’âme à
l’espérance. C’est un amour qui convertit les cœurs et donne la
paix. Combien le monde a besoin de comprendre et d’accueillir la
miséricorde divine ! »
Le pape concluait par cette prière: « Seigneur, qui par ta mort
et ta résurrection révèle l’amour du Père, nous croyons en toi
et avec confiance nous te répétons aujourd’hui : ‘Jésus, j’ai
confiance en toi. Aie miséricorde de nous et du monde entier’ ».
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Documents -
La paix du monde et la
miséricorde selon Faustine
Kowalsaka
Homélie de Jean-Paul II
ROME, Jeudi 25 août 2005(ZENIT.org)
– « L'humanité n'aura de
paix que lorsqu'elle
s'adressera avec confiance à
la Divine Miséricorde »,
expliquait le pape Jean-Paul
II en citant le journal de
sœur Faustine Kowalska, dans
son homélie pour la
canonisation de la première
sainte du jubilé, le
dimanche 30 avril 2000.
Homélie de Jean-Paul II
1. "Confitemini Domino
quoniam bonus, quoniam in
saeculum misericordia eius",
"Rendez grâce à Yahvé, car
il est bon, car éternel est
son amour!" (Ps 118, 1).
C'est ce que chante l'Eglise
en l'Octave de Pâques,
recueillant presque des
lèvres du Christ ces paroles
du Psaume; des lèvres du
Christ ressuscité, qui dans
le Cénacle, apporte la
grande annonce de la
miséricorde divine et en
confie le ministère aux
apôtres: "Paix à vous! Comme
le Père m'a envoyé, moi
aussi je vous envoie [...]
Recevez l'Esprit Saint. Ceux
à qui vous remettrez les
péchés, ils leur seront
remis; ceux à qui vous les
retiendrez, ils leur seront
retenus" (Jn 20, 21-23).
Avant de prononcer ces
paroles, Jésus montre ses
mains et son côté.
C'est-à-dire qu'il montre
les blessures de la Passion,
en particulier la blessure
du coeur, source d'où
jaillit la grande vague de
miséricorde qui se déverse
sur l'humanité. De ce coeur,
Soeur Faustyna Kowalska, la
bienheureuse que dorénavant
nous appellerons sainte,
verra partir deux faisceaux
de lumière qui illuminent le
monde. "Les deux rayons, lui
expliqua un jour Jésus
lui-même, représentent le
sang et l'eau" (Journal,
Librairie éditrice vaticane,
p. 132).
2. Sang et eau! La pensée
s'envole vers le témoignage
de l'évangéliste Jean, qui,
lorsqu'un soldat sur le
Calvaire frappa de sa lance
le côté du Christ, en vit
sortir "du sang et de l'eau"
(cf. Jn 19, 34). Et si le
sang évoque le sacrifice de
la croix et le don
eucharistique, l'eau, dans
la symbolique de Jean,
rappelle non seulement le
Baptême, mais également le
don de l'Esprit Saint (cf.
Jn 3, 5; 4, 14; 7, 37-39).
A travers le coeur du Christ
crucifié, la miséricorde
divine atteint les hommes:
"Ma Fille, dis que je suis
l'Amour et la Miséricorde en
personne", demandera Jésus à
Soeur Faustyna (Journal,
374). Cette miséricorde, le
Christ la diffuse sur
l'humanité à travers l'envoi
de l'Esprit qui, dans la
Trinité, est la
Personne-Amour. Et la
miséricorde n'est-elle pas
le "second nom" de l'amour
(cf. Dives in misericordia,
n. 7), saisi dans son aspect
le plus profond et le plus
tendre, dans son aptitude à
se charger de chaque besoin,
en particulier dans son
immense capacité de pardon?
Aujourd'hui, ma joie est
véritablement grande de
proposer à toute l'Eglise,
qui est presque un don de
Dieu pour notre temps, la
vie et le témoignage de
Soeur Faustyna Kowalska. La
Divine Providence a voulu
que la vie de cette humble
fille de la Pologne soit
totalement liée à l'histoire
du vingtième siècle, le
siècle que nous venons de
quitter. C'est, en effet,
entre la Première et la
Seconde Guerre mondiale que
le Christ lui a confié son
message de miséricorde. Ceux
qui se souviennent, qui
furent témoins et qui
prirent part aux événements
de ces années et des atroces
souffrances qui en
découlèrent pour des
millions d'hommes, savent
bien combien le message de
la miséricorde était
nécessaire.
Jésus dit à Soeur Faustyna:
"L'humanité n'aura de paix
que lorsqu'elle s'adressera
avec confiance à la Divine
Miséricorde" (Journal, p.
132). A travers l'oeuvre de
la religieuse polonaise, ce
message s'est lié à jamais
au vingtième siècle, dernier
du second millénaire et pont
vers le troisième
millénaire. Il ne s'agit pas
d'un message nouveau, mais
on peut le considérer comme
un don d'illumination
particulière, qui nous aide
à revivre plus intensément
l'Evangile de Pâques, pour
l'offrir comme un rayon de
lumière aux hommes et aux
femmes de notre temps.
3. Que nous apporteront les
années qui s'ouvrent à nous?
Quel sera l'avenir de
l'homme sur la terre? Nous
ne pouvons pas le savoir. Il
est toutefois certain qu'à
côté de nouveaux progrès ne
manqueront pas,
malheureusement, les
expériences douloureuses.
Mais la lumière de la
miséricorde divine, que le
Seigneur a presque voulu
remettre au monde à travers
le charisme de Soeur
Faustyna, illuminera le
chemin des hommes du
troisième millénaire.
Comme les Apôtres autrefois,
il est toutefois nécessaire
que l'humanité d'aujourd'hui
accueille elle aussi dans le
cénacle de l'histoire le
Christ ressuscié, qui montre
les blessures de sa
crucifixion et répète: Paix
à vous! Il faut que
l'humanité se laisse
atteindre et imprégner par
l'Esprit que le Christ
ressuscité lui donne. C'est
l'Esprit qui guérit les
blessures du coeur, abat les
barrières qui nous éloignent
de Dieu et qui nous divisent
entre nous, restitue la joie
de l'amour du Père et celle
de l'unité fraternelle.
4. Il est alors important
que nous recevions
entièrement le message qui
provient de la Parole de
Dieu en ce deuxième Dimanche
de Pâques, qui dorénavant,
dans toute l'Eglise, prendra
le nom de "Dimanche de la
Miséricorde divine". Dans
les diverses lectures, la
liturgie semble désigner le
chemin de la miséricorde
qui, tandis qu'elle
reconstruit le rapport de
chacun avec Dieu, suscite
également parmi les hommes
de nouveaux rapports de
solidarité fraternelle. Le
Christ nous a enseigné que
"l'homme non seulement
reçoit et expérimente la
miséricorde de Dieu, mais
aussi qu'il est appelé à
"faire miséricorde" aux
autres: "Bienheureux les
miséricordieux, car ils
obtiendront miséricorde" (Mt
5, 7)" (Dives in
misericordia, n. 14). Il
nous a ensuite indiqué les
multiples voies de la
miséricorde, qui ne pardonne
pas seulement les péchés,
mais répond également à
toutes les nécessités de
l'homme. Jésus s'incline sur
toute forme de pauvreté
humaine, matérielle et
spirituelle.
Son message de miséricorde
continue de nous atteindre à
travers le geste de ses
mains tendues vers l'homme
qui souffre. C'est ainsi que
l'a vu et l'a annoncé aux
hommes de tous les
continents Soeur Faustyna,
qui, cachée dans son couvent
de Lagiewniki, à Cracovie, a
fait de son existence un
chant à la miséricorde:
Misericordias Domini in
aeternum cantabo.
Le Saint-Père a ensuite
poursuivi en polonais:
5. La canonisation de Soeur
Faustyna revêt une éloquence
particulière: à travers cet
acte, j'entends transmettre
aujourd'hui ce message au
nouveau millénaire. Je le
transmets à tous les hommes
afin qu'ils apprennent à
connaître toujours mieux le
véritable visage de Dieu et
le véritable visage de leurs
frères.
L'amour de Dieu et l'amour
des frères sont en effet
indissociables, comme nous
l'a rappelé la première
Epître de Jean: "Nous
reconnaissons que nous
aimons les enfants de Dieu à
ce que nous aimons Dieu et
que nous pratiquons ses
commandements" (5, 2). L'Apôtre
nous rappelle ici à la
vérité de l'amour, nous
montrant dans l'observance
des commandements la mesure
et le critère.
Il n'est pas facile, en
effet, d'aimer d'un amour
profond, fait de don
authentique de soi. Cet
amour ne s'apprend qu'à
l'école de Dieu, à la
chaleur de sa charité. En
fixant le regard sur Lui, en
nous syntonisant sur son
coeur de Père, nous devenons
capables de regarder nos
frères avec des yeux
nouveaux, dans une attitude
de gratuité et de partage,
de générosité et de pardon.
Tout cela est la
miséricorde!
Dans la mesure où l'humanité
saura apprendre le secret de
ce regard miséricordieux, la
description idéale de la
première lecture se révèle
être une perspective
réalisable: "La multitude
des croyants n'avait qu'un
coeur et qu'une âme. Nul ne
disait sien ce qui lui
appartenait, mais entre eux
tout était commun" (Ac 4,
32). Ici, la miséricorde du
coeur est devenue également
un style de rapports, un
projet de communauté, un
partage de biens. Ici ont
fleuri les "oeuvres de
miséricorde" spirituelles et
corporelles. Ici, la
miséricorde est devenue une
façon concrète d'être le
"prochain" des frères les
plus indigents.
6. Soeur Faustyna Kowalska a
écrit dans son journal:
"J'éprouve une douleur
atroce, lorsque j'observe
les souffrances du prochain.
Toutes les souffrances du
prochain se répercutent dans
mon coeur; je porte dans mon
coeur leurs angoisses, de
sorte qu'elles
m'anéantissent également
physiquement. Je voudrais
que toutes les douleurs
retombent sur moi, pour
soulager mon prochain"
(Journal, p. 365). Voilà à
quel point de partage
conduit l'amour lorsqu'il se
mesure à l'amour de Dieu!
C'est de cet amour que
l'humanité d'aujourd'hui
doit s'inspirer pour
affronter la crise de sens,
les défis des besoins les
plus divers, en particulier
l'exigence de sauvegarder la
dignité de chaque personne
humaine. Le message de la
divine miséricorde est
ainsi, de façon implicite,
également un message sur la
valeur de chaque homme.
Chaque personne est
précieuse aux yeux de Dieu,
le Christ a donné sa vie
pour chacun, le Père fait
don à tous de son Esprit et
offre l'accès à son
intimité.
7. Ce message réconfortant
s'adresse en particulier à
celui qui, touché par une
épreuve particulièrement
dure ou écrasé par le poids
des péchés commis, a perdu
toute confiance dans la vie
et est tenter de céder au
désespoir. C'est à lui que
se présente le visage doux
du Christ, c'est sur lui
qu'arrivent ces rayons qui
partent de son coeur et qui
illuminent, réchauffent,
indiquent le chemin et
diffusent l'espérance.
Combien d'âmes a déjà
réconforté l'invocation:
"Jésus, j'ai confiance en
Toi", que la Providence a
suggérée à Soeur Faustyna!
Cet acte simple d'abandon à
Jésus dissipe les nuages les
plus épais et fait pénétrer
un rayon de lumière dans la
vie de chacun.
8. Misericordia Domini in
aeternum cantabo (Ps 88
[89], 2). A la voix de la
Très sainte Vierge Marie, la
"Mère de la miséricorde", à
la voix de cette nouvelle
sainte, qui dans la
Jérusalem céleste chante la
miséricorde avec tous les
amis de Dieu, nous unissons
nous aussi, Eglise en
pèlerinage, notre voix.
Et toi, Faustyna, don de
Dieu à notre temps, don de
la terre de Pologne à toute
l'Eglise, obtiens-nous de
percevoir la profondeur de
la miséricorde divine,
aide-nous à en faire
l'expérience vivante et à en
témoigner à nos frères. Que
ton message de lumière et
d'espérance se diffuse dans
le monde entier, pousse les
pécheurs à la conversion,
dissipe les rivalités et les
haines, incite les hommes et
les nations à la pratique de
la fraternité. Aujourd'hui,
en tournant le regard avec
toi vers le visage du Christ
ressuscité, nous faisons
nôtre ta prière d'abandon
confiant et nous disons avec
une ferme espérance: Jésus,
j'ai confiance en Toi!
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