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Enseignement du Saint Père

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La Porte du Ciel

Enseignement du Saint Père 

N° 12

24 août 2005

 

 
     
 
 
 

 

24 août 2005


Rome
Accident d’un Boeing au Pérou, profonde tristesse de Benoît XVI
Pluies et incendies en Europe : sollicitude de Benoît XVI
La JMJ, « intuition prophétique » de Jean-Paul II
Pour jeunes, malades et jeunes mariés, l’exemple de S. Barthélemy
Tchad : Mgr Pierre Nguyên Van Tot, nouveau nonce
Bénin et Togo : Mgr Michael A. Blume nouveau nonce

International
France : Célébrations en mémoire des victimes du crash du Venezuela
Gitans : Mémoire des victimes d’Auschwitz
Mgr Fellay devrait se rendre à Castelgandolfo le 29 août

- Documents -
Audience générale : le pape fait un bilan des JMJ de Cologne
Catéchèse du pape Benoît XVI en français
Discours du pape aux représentants des autres Eglises chrétiennes à Cologne

 

 

 
   
 

 




 


Rome



Accident d’un Boeing au Pérou, profonde tristesse de Benoît XVI


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI exprime sa « profonde tristesse » pour la « déplorable tragédie » du crash d’un Boeing au Pérou. Il y aurait 57 survivants, sur les 98 passagers de cet avion qui avait décollé de Lima.

Le pape a fait parvenir ses condoléances dans un télégramme adressé en son nom par le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano à Mgr Juan Luis Martin Bisson, P.M.E., vicaire apostolique de la localité péruvienne de Pucallpa.

C’est en effet à la périphérie de cette localité, en pleine jungle amazonienne qu’est tombé hier après-midi un Boeing 737-200 de la compagnie aérienne « Transportes Aereos Nacionales de la Selva » (TANS).

Dans son télégramme le pape assure les familles des victimes du désastre de ses « ferventes prières » pour les défunts et de sa « sollicitude paternelle » et accorde le réconfort de sa bénédiction apostolique.
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Pluies et incendies en Europe : sollicitude de Benoît XVI


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI dit sa prière pour les victimes des inondations et des incendies en Europe.

En effet l’Allemagne du Sud, la Suisse, la Roumanie, l’Autriche, en particulier ont été touchés par des pluies diluviennes des derniers jours : de nombreux glissements de terrains ont eu lieu. Les incendies continuent de frapper la France. Le pape a évoqué ces catastrophes à la fin de l’audience générale qui a eu lieu en présence de quelque 7000 visiteurs en la salle Paul VI au Vatican.

« Ma pensée, disait le pape en italien, va aux régions d’Europe frappées ces derniers jours, par des inondations et des incendies qui ont provoqué hélas des victimes et des dommages immenses. De nombreuses familles sont restées sans maison, et des centaines de personnes doivent faire face à de tragiques désagréments ».

« En demandant au Seigneur la récompense éternelle pour ceux qui ont perdu la vie, j’assure de ma proximité spirituelle, de mon affection et de ma prière ceux qui sont éprouvés par ces graves événements, confiant qu’ils puissent être soutenus par la solidarité de tous ».
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La JMJ, « intuition prophétique » de Jean-Paul II
Bilan de vingt ans de JMJ

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Comme Jean-Paul II en avait l’habitude au retour de ses voyages apostoliques, le pape Benoît XVI a évoqué son séjour en Allemagne, lors de l’audience générale de ce mercredi, et il salué dans les Journées mondiales de la Jeunesse « l’intuition prophétique » de Jean-Paul II, son « inoubliable prédécesseur ».

Cette initiative de Jean-Paul II a permis un « printemps d’espérance », souligne Benoît XVI.

Quelque sept mille visiteurs de quatre continents ont assisté à l’audience de ce mercredi, à 10h30, en la salle Paul VI du Vatican, ainsi qu’une délégation de Nagasaki et de religieux Bouddhistes.

Le pape est arrivé au Vatican en hélicoptère depuis Castelgandolfo où il est retourné à l’issue de l’audience.

« Comme le bien-aimé pape Jean-Paul II avait l'habitude de le faire après chaque pèlerinage apostolique, je voudrais moi aussi reparcourir aujourd'hui, avec vous, les journées passées à Cologne à l'occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse. La Providence divine a voulu que mon premier voyage pastoral en dehors d'Italie ait comme objectif précisément mon pays d'origine et se déroule à l'occasion de la grande rencontre des jeunes du monde, vingt ans après l'institution de la Journée mondiale de la Jeunesse, voulue avec une intuition prophétique par mon inoubliable prédécesseur », disait Benoît XVI.

Le pape exprimait ses remerciements en disant : « Depuis mon retour, du plus profond de mon cœur, je rends grâce à Dieu pour le don de ce pèlerinage, dont je conserverai un souvenir qui m'est cher. Nous avons tous senti qu'il s'agissait d'un don de Dieu. Bien sûr beaucoup de personnes ont collaboré, mais à la fin la grâce de cette rencontre était un don d'En-haut, du Seigneur ».

Le pape évoquait l’accueil que les jeunes lui ont réservé dès son » arrivée à l'aéroport de Cologne/Bonn », devenu « toujours plus riche d'émotions en parcourant le Rhin, de l'embarcadère de Rodenkirchenerbrucke jusqu'à Cologne, escorté par cinq autres embarcations représentant les cinq continents ».

Le pape soulignait combien le thème de la JMJ était en consonance avec celui de l’année eucharistique : « Ce sont précisément les Mages qui ont été les «guides» de ces jeunes pèlerins vers le Christ, adorateurs du mystère de sa présence dans l'Eucharistie. Combien il est significatif que tout cela ait eu lieu alors que nous nous approchons de la conclusion de l'Année eucharistique voulue par Jean-Paul II! «Nous sommes venus l'adorer» ».

Le pape a ensuite souligné la « dimension vocationnelle » des JMJ. « De nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées, au cours de ces vingt années, précisément durant les Journées mondiales de la Jeunesse, occasions privilégiées lors desquelles l'Esprit Saint fait ressentir avec force son appel », soulignait le pape.

Les JMJ, un «laboratoire» œcuménique fructueux
A propos de la rencontre avec les chrétiens d’autres confessions, le pape ajoutait : « Dans le contexte riche d'espérance des Journées de Cologne, la rencontre œcuménique avec les représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales trouve harmonieusement sa place. Le rôle de l'Allemagne dans le dialogue œcuménique est important, que ce soit en raison de la triste histoire des divisions ou de son rôle significatif joué sur le chemin de la réconciliation. Je souhaite que le dialogue, en tant qu'échange réciproque de dons et pas seulement de paroles, contribue en outre à faire croître et mûrir cette «symphonie» ordonnée et harmonieuse qu'est l'unité catholique. Dans cette perspective, les Journées mondiales de la Jeunesse représentent un «laboratoire» œcuménique fructueux ».

Nostra Aetate : une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle
Le pape évoquait sa visite historique à la synagogue de Cologne en ces termes : « Et comment ne pas revivre avec émotion la visite à la Synagogue de Cologne, où a son siège la plus ancienne communauté juive en Allemagne? Avec nos frères juifs, nous avons rappelé la Shoah, et le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. En outre, nous fêtons cette année le 40e anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que d'estime pour les autres grandes traditions religieuses ».

Islam : collaborer pour défendre la dignité et les droits de la personne
Pour ce qui est des relations avec les représentants de l’Islam, le pape soulignait : « Une place particulière est occupée par l'islam, dont les fidèles adorent l'unique Dieu et se réfèrent volontiers au Patriarche Abraham. C'est pour cette raison que j'ai voulu rencontrer les représentants de plusieurs Communautés musulmanes, auxquels j'ai exprimé les espérances et les préoccupations du moment historique difficile que nous vivons, souhaitant que soient extirpés le fanatisme et la violence et que l'on puisse collaborer ensemble pour défendre toujours la dignité de la personne humaine et protéger ses droits fondamentaux ».

Du cœur de la «vieille» Europe, le message de l'espérance
« Du cœur de la «vieille» Europe, qui au siècle dernier, a connu d'horribles conflits et des régimes inhumains, les jeunes ont proposé de nouveau à l'humanité de notre temps le message de l'espérance qui ne déçoit pas, car elle est fondée sur la Parole de Dieu qui s'est fait chair en Jésus Christ, mort et ressuscité pour notre salut », soulignait le pape.

Une intime explosion du bien qui vainc le mal
Le pape soulignait ce passage de son homélie de dimanche dernier: « Jésus se fait notre compagnon de voyage dans l'Eucharistie, et dans l'Eucharistie – comme je le disais dans l'homélie de la célébration de conclusion, en empruntant à la physique une image bien connue – il apporte la «fission nucléaire» au cœur le plus caché de l'être. Seule cette intime explosion du bien qui vainc le mal peut donner vie aux autres transformations nécessaires pour changer le monde. Jésus, le visage de Dieu miséricordieux pour chaque homme, continue à éclairer notre chemin comme l'étoile qui guida les Rois Mages, et il nous remplit de sa joie ».

Et de conclure : « Nous prions donc afin que les jeunes emportent avec eux, en eux, de Cologne la lumière du Christ qui est la vérité et l'amour et qu'ils la diffusent partout. Je suis certain que, grâce à la force de l'Esprit Saint et à l'aide maternelle de la Vierge Marie, nous pourrons assister à un grand printemps d'espérance en Allemagne, en Europe et dans le monde entier ».
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Pour jeunes, malades et jeunes mariés, l’exemple de S. Barthélemy


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Pour les jeunes, les malades et les jeunes mariés, le pape a indiqué l’exemple de S. Barthélemy, alias Nathanaël, l’apôtre dont l’Eglise célèbre aujourd’hui la fête liturgique.

« Chers jeunes, chers malades, chers jeunes mariés (…), disait le pape à la fin de l’audience, que l’apôtre saint Barthélemy, dont nous faisons mémoire aujourd’hui, vous aide à regarder avec confiance vers le Christ, qui est lumière dans les difficultés et soutien dans les épreuves, guide en tout moment de la vie ».

L’apôtre Nathanaël a rencontré le Christ grâce à saint Pierre. Il était de Cana en Galilée. C’est à lui que l’évangile selon saint jean attribue la phrase : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bien ». Mais il reconnaît en Jésus de Nazareth le messie d’Israël lors que Jésus lui dit : « Lorsque tu étais sous le figuier je t’ai vu ». Phrase dont les efforts des exégètes n’arrivent pas à épuiser l’énigme.
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Tchad : Mgr Pierre Nguyên Van Tot, nouveau nonce


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Mgr Pierre Nguyên Van Tot, archevêque titulaire de Rusticiana, a été nommé par le pape Benoît XVI le nouveau nonce au Tchad, il était jusqu’ici nonce au Bénin et au Togo.
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Bénin et Togo : Mgr Michael A. Blume nouveau nonce


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Mgr Michael A. Blume a été nommé par le pape Benoît XVI nouveau nonce au Bénin et au Togo. Il était depuis l’an 2000 sous-secrétaire du conseil pontifical pour la pastorale des Migrants et des personnes en déplacement.

Il est né aux Etats-Unis, à South Bend (Indiana) en1946, et il est religieux Verbite. Il a été ordonné prêtre en 1972. Il a été professeur à Cape Coast, au Ghana dal 1975 al 1983, provincil des Verbites au Ghana, Benin et au Togo (1983-1990) et secrétaire général des Verbites, dal 1990 al 1994.
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International



France : Célébrations en mémoire des victimes du crash du Venezuela


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap, représentera la Conférence
des évêques de France en Martinique à l’occasion des célébrations en mémoire des victimes du crash au Venezuela.

Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap sera présent en Martinique du
mercredi 24 août au vendredi 26 août au nom de la Conférence des évêques de France.

Une messe sera célébrée à l’intention des victimes de l’accident d’avion et de leurs familles,
le jeudi 25 août à 18 heures 30, à la cathédrale de Fort-de-France. Elle sera présidée par Mgr
Michel Méranville, archevêque de Fort-de-France. Participeront à la concélébration : Mgr
Maurice Marie-Sainte, ancien archevêque de Fort-de-France, Mgr Ernest Cabo, évêque de
Basse-Terre (Guadeloupe), Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et les prêtres
du diocèse de Fort de France.

Ce mercredi matin, Lourdes a rendu hommage aux victimes du crash de l'avion de la West Caribbean Airways, rappelant que chaque année, des pèlerins de la Martinique viennent à Lourdes en pèlerinage.

Les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes se sont associés à l'hommage national rendu aux 160 victimes de la catastrophe aérienne du vol Panama-Fort-de-France survenue le 16 août 2005.

Depuis la basilique Saint-Pie X, la messe internationale a été célébrée à 9h30 à l'intention des victimes et de leurs familles. Durant la messe, lors de la prière universelle, les pèlerins ont prié particulièrement à leur intention : " Pour les 160 victimes de la catastrophe aérienne du 16 août dernier, pour leurs familles et leurs proches, pour la communauté martiniquaise et ceux que ce drame endeuillent, que notre prière soit source de réconfort et signe de solidarité ". Concélébrée par plus de cent-cinquante prêtres dont le recteur des Sanctuaires, le Père Raymond Zambelli, et neuf évêques dont Monseigneur Jacques David, évêque d'Evreux qui la présidait, cette messe a rassemblé plus de 10 000 pèlerins. Outre notamment la présence du maire de Lourdes, Jean-Pierre Artiganave, on notait également celle, émue, du sous-préfet d'Argelès-Gazost Emile Soumbo dont la famille proche a été endeuillée par le drame. A l'issue de la messe, le glas a sonné dans les Sanctuaires. Lourdes était à l'unisson de la Martinique.

Ce même mercredi une célébraiton œcumanique a eu lieu à Fort de France et une messe présidée par l’archevêque de paris, Mgr André Vingt-Trois a rassemblé plus de dix mille personne ce soir en la cathédrale de Paris et sur le parvis de Notre-Dame.
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Gitans : Mémoire des victimes d’Auschwitz
Le pèlerinage des gitans à Lourdes s’achève

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le 49ème pèlerinage à Lourdes (cf. www.lourdes-france.com) des Gitans et Gens du Voyage, qui s’achève aujourd’hui et a commencé vendredi dernier 19 août, a été l’occasion de rendre hommage aux victimes d’Auchwitz, dimanche 21 août.

Après la messe internationale à la basilique Saint-Pie X, un dépôt de gerbe « Z » a eu lieu au monument aux morts avec les autorités lourdaises, pour marquer le 60ème anniversaire de la Libération des camps Nazis (Auschwitz-Birkenau…)

Cette année, on a commémoré le soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration et d'extermination. Des dizaines de milliers de gitans et de gens du voyage ont connu les horreurs parce qu'ils étaient tziganes : 20 000 d'entre eux sont morts à Auschwitz-Birkenau ! Au cours de leur pèlerinage à Lourdes (du 19 au 25 août), les Gitans et Gens du voyage se sont souvenus de la souffrance de ceux qui les ont précédés, de ceux qui ont été massacrés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

A la Grotte de Lourdes, auprès de « la Sainte » (la Vierge Marie), ils ont demandé que cessent les écorchures du racisme qui les blessent encore aujourd'hui. Surtout, en lien avec les Lourdais qui commémoraient dimanche 21 août le soixante-et-unième anniversaire de la libération de leur ville (en 1944), ils ont déposé une gerbe au monument aux morts de la cité mariale. Cette gerbe avait la forme d'un Z pour rappeler la lettre qui était tatouée par les nazis sur les bras des tziganes à leur arrivée dans les camps (tzigane se disant « Zigeuner » en allemand).

En 2004, environ 6 000 à 7 000 personnes ont participé au pèlerinage. On a compté environ 1100 caravanes réparties sur différents terrains : Abadie, Vizens, terrain des Dominicaines, de l’Auxilium, parking du Paradis, Julos, Tydos, terrain à proximité de la cité Saint-Pierre…
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Mgr Fellay devrait se rendre à Castelgandolfo le 29 août


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Selon un Communiqué de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité, devrait être reçu en audience par le pape Benoît XVI, à Castelgandolfo, lundi prochain, 29 août 2005.
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- Documents -



Audience générale : le pape fait un bilan des JMJ de Cologne
Texte intégral

ROME, Mercredi 24 août 2005 (ZENIT.org) – Voici la traduction en français de la catéchèse du pape en italien de ce mercredi 24 août.

Chers frères et sœurs!

Comme le bien-aimé pape Jean-Paul II avait l'habitude de le faire après chaque pèlerinage apostolique, je voudrais moi aussi reparcourir aujourd'hui, avec vous, les journées passées à Cologne à l'occasion de la Journée mondiale de la Jeunesse. La Providence divine a voulu que mon premier voyage pastoral en dehors d'Italie ait comme objectif précisément mon pays d'origine et se déroule à l'occasion de la grande rencontre des jeunes du monde, vingt ans après l'institution de la Journée mondiale de la Jeunesse, voulue avec une intuition prophétique par mon inoubliable prédécesseur. Depuis mon retour, du plus profond de mon cœur, je rends grâce à Dieu pour le don de ce pèlerinage, dont je conserverai un souvenir qui m'est cher. Nous avons tous senti qu'il s'agissait d'un don de Dieu. Bien sûr beaucoup de personnes ont collaboré, mais à la fin la grâce de cette rencontre était un don d'En-haut, du Seigneur. Ma gratitude s'adresse en même temps à tous ceux qui, avec conscience et amour, ont préparé et organisé cette rencontre à toutes ses étapes: en premier lieu à l'archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner, au cardinal Karl Lehmann, président de la Conférence épiscopale et aux évêques d'Allemagne, avec lesquels je me suis entretenu précisément au terme de ma visite. Je voudrais ensuite remercier à nouveau les autorités, les organisateurs et les volontaires qui ont offert leur contribution. Je suis également reconnaissant aux personnes et aux communautés qui, dans toutes les parties du monde, ont soutenu cet important rendez-vous par la prière, ainsi que les malades qui ont offert leurs souffrances pour sa réussite spirituelle.

L’étreinte spirituelle avec les jeunes participant à la Journée mondiale de la Jeunesse a commencé dès mon arrivée à l'aéroport de Cologne/Bonn et elle est devenue toujours plus riche d'émotions en parcourant le Rhin, de l'embarcadère de Rodenkirchenerbrücke jusqu'à Cologne, escorté par cinq autres embarcations représentant les cinq continents. L'arrêt en face du quai du Poller Rheinwiesen, où attendaient déjà plusieurs milliers de jeunes avec lesquels j'ai eu la première rencontre officielle, opportunément appelée « fête d'accueil » et qui avait pour devise les paroles des Rois Mages « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » (Mt 2, 2a) a ensuite été particulièrement belle. Ce sont précisément les Mages qui ont été les « guides » de ces jeunes pèlerins vers le Christ, adorateurs du mystère de sa présence dans l'Eucharistie. Il est particulièrement significatif que tout cela ait eu lieu alors que nous nous approchons de la conclusion de l'Année eucharistique voulue par Jean-Paul II! « Nous sommes venus l'adorer »: le thème de la rencontre a invité chacun à suivre idéalement les Rois Mages, et à accomplir avec eux un voyage intérieur de conversion vers l'Emmanuel, le Dieu avec nous, pour le connaître, le rencontrer, l'adorer, et, après l'avoir rencontré et adoré, repartir ensuite en ayant dans notre âme, au plus profond de nous-mêmes, sa lumière et sa joie.

A Cologne, les jeunes ont eu à plusieurs reprises l'occasion d'approfondir ces importantes thématiques spirituelles et ils se sont sentis poussés par l'Esprit Saint à être des témoins enthousiastes et cohérents du Christ, qui dans l'Eucharistie, a promis de rester réellement présent parmi nous jusqu'à la fin du monde. Je repense aux divers moments que j'ai eu la joie de partager avec eux, en particulier la veillée du samedi soir et la célébration de conclusion du dimanche. Des millions d'autres jeunes de tous les lieux de la terre se sont unis à ces manifestations suggestives de foi grâce aux providentielles liaisons radio-télévisées. Mais je voudrais à présent réévoquer une rencontre particulière, la rencontre avec les séminaristes, des jeunes appelés à suivre personnellement de manière plus radicale le Christ, Maître et Pasteur. J'avais voulu qu'un moment spécifique leur soit consacré, également pour souligner la dimension vocationnelle typique des Journées mondiales de la Jeunesse. De nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées, au cours de ces vingt années, précisément durant les Journées mondiales de la Jeunesse, occasions privilégiées lors desquelles l'Esprit Saint fait ressentir avec force son appel.

Dans le contexte riche d'espérance des Journées de Cologne, la rencontre œcuménique avec les représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales trouve harmonieusement sa place. Le rôle de l'Allemagne dans le dialogue œcuménique est important, que ce soit en raison de la triste histoire des divisions ou de son rôle significatif joué sur le chemin de la réconciliation. Je souhaite que le dialogue, en tant qu'échange réciproque de dons et pas seulement de paroles, contribue en outre à faire grandir et mûrir cette « symphonie » ordonnée et harmonieuse qu'est l'unité catholique. Dans cette perspective, les Journées mondiales de la Jeunesse représentent un « laboratoire » œcuménique fructueux. Et comment ne pas revivre avec émotion la visite à la Synagogue de Cologne, où a son siège la plus ancienne communauté juive en Allemagne? Avec nos frères juifs, nous avons rappelé la Shoah, et le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. En outre, nous fêtons cette année le 40e anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que d'estime pour les autres grandes traditions religieuses. Parmi celles-ci, une place particulière est occupée par l'islam, dont les fidèles adorent l'unique Dieu et se réfèrent volontiers au patriarche Abraham. C'est pour cette raison que j'ai voulu rencontrer les représentants de plusieurs Communautés musulmanes, auxquels j'ai exprimé les espérances et les préoccupations du moment historique difficile que nous vivons, souhaitant que soient extirpés le fanatisme et la violence et que l'on puisse collaborer ensemble pour défendre toujours la dignité de la personne humaine et protéger ses droits fondamentaux.

Chers frères et sœurs, du cœur de la « vieille » Europe, qui au siècle dernier, a connu d'horribles conflits et des régimes inhumains, les jeunes ont reproposé à l'humanité de notre temps le message de l'espérance qui ne déçoit pas, car elle est fondée sur la Parole de Dieu qui s'est fait chair en Jésus Christ, mort et ressuscité pour notre salut. A Cologne, les jeunes ont rencontré et adoré l'Emmanuel, le Dieu avec-nous, dans le mystère de l'Eucharistie et ils ont mieux compris que l'Eglise est la grande famille à travers laquelle Dieu forme un espace de communion et d'unité entre chaque continent, culture et race, une famille plus grande que le monde, qui ne connaît pas de limites ni de frontières, en quelque sorte une « grande communauté de pèlerins » qui avancent avec le Christ, guidés par Lui, étoile radieuse qui illumine l'histoire. Jésus se fait notre compagnon de voyage dans l'Eucharistie, et dans l'Eucharistie – comme je le disais dans l'homélie de la célébration de conclusion, en empruntant à la physique une image bien connue – il apporte la « fission nucléaire » au cœur le plus caché de l'être. Seule cette intime explosion du bien qui vainc le mal peut donner vie aux autres transformations nécessaires pour changer le monde. Jésus, le visage de Dieu miséricordieux pour chaque homme, continue d’éclairer notre chemin comme l'étoile qui guida les Rois Mages, et il nous remplit de sa joie. Nous prions donc afin que les jeunes emportent avec eux, en eux, de Cologne la lumière du Christ qui est la vérité et l'amour et qu'ils la diffusent partout. Je suis certain que, grâce à la force de l'Esprit Saint et à l'aide maternelle de la Vierge Marie, nous pourrons assister à un grand printemps d'espérance en Allemagne, en Europe et dans le monde entier.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
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Catéchèse du pape Benoît XVI en français


ROME, Mercredi 24 août 2005 (ZENIT.org) – Voici le texte de la Catéchèse du pape Benoît XVI, prononcée en français lors de l’audience de ce mercredi matin.

Chers Frères et Sœurs,

Avec vous tous, je voudrais faire mémoire de la Journée Mondiale de la Jeunesse qui vient de se dérouler à Cologne. Je rends grâce à Dieu pour ce don inestimable dont je conserve un souvenir inoubliable. À Cologne, à partir des paroles des Mages : «Nous sommes venus l’adorer», les jeunes ont eu l’occasion d’effectuer une réflexion spirituelle profonde afin d’être des témoins toujours plus enthousiastes et cohérents du Christ, qui, dans l’Eucharistie, s’est fait notre compagnon de voyage.
Dans ce contexte plein d’espérance, je veux évoquer aussi la rencontre œcuménique avec les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales pour contribuer à faire croître l’unité des chrétiens. Je me souviens également avec émotion de ma visite à la Synagogue de Cologne où j’ai fait mémoire, avec les frères juifs, de la Shoà et du 60° anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. Enfin, j’ai voulu rencontrer les représentants de quelques Communautés musulmanes auxquelles j’ai manifesté les espérances et les préoccupations du moment difficile que nous vivons.
J’ai confiance, que par la force de l’Esprit Saint et l’aide maternelle de la Vierge Marie, nous assisterons à un grand printemps d’espérance en Allemagne, en Europe et dans le monde entier.

J’accueille avec joie les pèlerins francophones présents ce matin. Chers amis, puisse la rencontre de ce jour être une occasion pour chacun de grandir dans la foi et la confiance dans le Christ, qui nous aime et qui veut nous faire partager sa vie! À tous, j’accorde bien volontiers la Bénédiction apostolique.
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Discours du pape aux représentants des autres Eglises chrétiennes à Cologne
Incluant ses improvisations

ROME, Mercredi 24 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé aux représentants de différentes confessions chrétiennes, le vendredi 19 août dans le cadre des Journées mondiales de la Jeunesse de Cologne, incluant ses improvisations.

 

* * *



Chers frères et chères sœurs!

Après une journée chargée, permettez-moi de rester assis. Cela ne signifie que je désire parler «ex cathedra». Je m'excuse également de mon retard. Malheureusement les Vêpres ont pris plus de temps que prévu et la circulation a été plus lente que l'on ne pouvait imaginer. Je désire à présent exprimer ma joie de pouvoir, à l'occasion de ma visite en Allemagne, vous rencontrer et vous saluer très cordialement, vous les représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales.

Provenant moi-même de ce pays, je connais bien la situation pénible que la rupture de l'unité dans la profession de la foi a comportée pour tant de personnes et tant de familles. C'est aussi pour cette raison que, aussitôt après mon élection comme Evêque de Rome, qui est Successeur de l'Apôtre Pierre, j'ai manifesté ma ferme intention de prendre comme une priorité de mon Pontificat le retour à la pleine et visible unité des chrétiens. Ainsi j'ai consciemment voulu suivre les traces de deux de mes grands prédécesseurs: Paul VI qui, il y a désormais plus de quarante ans, a signé le Décret conciliaire sur l'œcuménisme Unitatis redintegratio et Jean-Paul II, qui fit ensuite de ce document le critère inspirateur de son action. Dans le dialogue œcuménique, la place de l'Allemagne revêt sans aucun doute une importance particulière. Nous sommes le pays d'origine de la Réforme; mais l'Allemagne est aussi l'un des pays d'où est parti le mouvement œcuménique du vingtième siècle. A la suite des flux migratoires du siècle dernier, des chrétiens des Eglises orthodoxes et des anciennes Eglises d'Orient ont trouvé dans ce pays une nouvelle patrie. Cela a indubitablement favorisé la confrontation et l'échange, si bien qu'il existe à présent entre nous un dialogue à trois. Ensemble, nous nous réjouissons de constater que le dialogue, au fil du temps, a suscité une redécouverte de notre fraternité et a créé entre les chrétiens des diverses Eglises et Communautés ecclésiales un climat plus ouvert et plus confiant. Dans son encyclique Ut unum sint (1995), mon vénéré Prédécesseur a justement vu en cela un fruit particulièrement significatif du dialogue (cf. nn. 41s; 64).

Je pense, par ailleurs, qu'il n'est pas si évident que cela que nous nous considérions véritablement frères, que nous nous aimions, que nous nous sentions ensemble témoins de Jésus Christ. Cette fraternité est en soi, comme je le crois, un fruit très important du dialogue, dont nous devons nous réjouir et que nous devrions continuer à entretenir et à pratiquer.

La fraternité entre les chrétiens n'est pas simplement un vague sentiment et elle ne naît pas non plus d'une forme d'indifférence envers la vérité. Elle est fondée — ainsi que vous venez de le dire, cher Monseigneur — sur la réalité surnaturelle de l'unique Baptême, qui nous insère tous dans l'unique Corps du Christ (cf. 1 Co 12, 13; Ga 3, 28; Col 2, 12). Ensemble nous confessons Jésus Christ comme Dieu et Seigneur; ensemble nous le reconnaissons comme unique médiateur entre Dieu et les hommes (cf. 1 Tm 2, 5), soulignant notre commune appartenance à lui (cf. Unitatis redintegratio, n. 22; Ut unum sint, n. 42). Sur ce fondement essentiel du Baptême, qui est une réalité qui vient de Lui, une réalité dans l'être et puis dans la profession de foi, dans la croyance et dans l'action, à partir de ce fondement décisif, le dialogue a porté ses fruits et continuera de le faire. Je voudrais mentionner le réexamen, souhaité par le Pape Jean-Paul II durant sa première visite en Allemagne des condamnations réciproques. Je pense avec un peu de nostalgie à cette première visite. J'ai pu être présent lorsque nous étions ensemble à Mayence dans un cercle relativement restreint et authentiquement fraternel. Des questions furent posées et le Pape élabora une grande vision théologique, dans laquelle la réciprocité trouvait sa place. De cet entretien naquit ensuite la commission au niveau épiscopal c'est-à-dire ecclésial, sous la responsabilité ecclésiale, qui avec l'aide des théologiens conduisit finalement au résultat important de la «Déclaration commune sur la doctrine de la justification» de 1999 et à un accord sur des questions fondamentales qui, depuis le seizième siècle, étaient objet de controverses. Il faut ensuite reconnaître avec gratitude les résultats constitués par les diverses prises de position communes sur d'importants sujets tels que les questions fondamentales sur la défense de la vie et sur la promotion de la justice et de la paix. Je suis bien conscient que beaucoup de chrétiens en Allemagne, et pas seulement ici, s'attendent à de nouveaux pas concrets de rapprochement, et je les attends moi aussi. En effet, c'est le commandement du Seigneur, mais aussi l'impératif du moment présent, de continuer le dialogue de manière convaincue, à tous les niveaux de la vie de l'Eglise. Cela doit évidemment se réaliser avec sincérité et réalisme, avec patience et persévérance, dans la pleine fidélité aux préceptes de la conscience, dans la conviction que c'est le Seigneur qui, ensuite, donne l'unité, que ce n'est pas nous qui la créons, que c'est à Lui de la donner, mais que nous devons aller à sa rencontre.

Je n'entends pas développer ici un programme pour les thèmes immédiats du dialogue. Cela est la tâche des théologiens en collaboration avec les Evêques: les théologiens sur la base de leur connaissance du problème, les Evêques à partir de leur connaissance de la situation concrète des Eglises dans notre pays et dans le monde. Qu'il me soit permis seulement de faire une petite remarque: on dit qu'à présent, après l'éclaircissement relatif à la Doctrine de la justification, l'élaboration des questions ecclésiologiques et des questions relatives au ministère serait l'obstacle principal restant à surmonter. En définitive cela est vrai, mais je dois dire également que je n'aime pas cette terminologie ni, d'un certain point de vue, cette délimitation du problème, puisqu'il semble que nous devrions à présent débattre des institutions plutôt que de la Parole de Dieu, comme si nous devions mettre au centre nos institutions et mener une guerre à cause d'elles. Je pense que de cette manière le problème ecclésiologique tout comme celui du «ministerium» ne sont pas affrontés correctement. La question véritable est la présence de la Parole dans le monde. L'Eglise primitive au deuxième siècle a pris une triple décision: tout d'abord celle d'établir le canon, en soulignant de cette manière la souveraineté de la Parole et en expliquant que non seulement l'Ancien Testament est «hai graphai», mais que le Nouveau Testament constitue avec lui une unique Ecriture et, de cette manière, est pour nous le souverain véritable. Mais dans le même temps, l'Eglise a formulé la succession apostolique, le ministère épiscopal, dans la conscience que la Parole et le témoin vont de pair, c'est-à-dire que la Parole n'est vivante et présente que grâce au témoin et, pour ainsi dire, reçoit de lui son interprétation, et que réciproquement, le témoin n'est tel que s'il témoigne de la Parole. Et enfin, l'Eglise a ajouté comme troisième chose la «regula fidei» comme clé d'interprétation. Je crois que cette compénétration réciproque constitue un objet de dissension entre nous, même si nous sommes unis sur des choses fondamentales. Par conséquent lorsque nous parlons d'ecclésiologie et de ministère, nous devrions plutôt parler de cet entrelacs entre Parole, témoin et règle de foi et le considérer comme une question ecclésiologique et donc ensemble comme une question de la Parole de Dieu, de sa souveraineté et de son humilité, puisque le Seigneur confie sa Parole aux témoins et concède l'interprétation qui doit toutefois être toujours mesurée à la «regula fidei» et au sérieux de la Parole. Excusez-moi si j'ai exprimé ici une opinion personnelle, mais il me semblait juste de le faire.

Une priorité urgente dans le dialogue œcuménique est ensuite constituée par les grandes questions éthiques posées par notre temps; dans ce domaine les hommes d'aujourd'hui en recherche s'attendent à juste titre à une réponse commune de la part des chrétiens, qui, grâce à Dieu, en de nombreux cas a été trouvée. Il existe un si grand nombre de déclarations communes de la Conférence épiscopale allemande et de l'Eglise évangélique en Allemagne, que nous ne pouvons qu'en être reconnaissants. Mais malheureusement cela n'arrive pas toujours. A cause de contradictions dans ce domaine le témoignage évangélique et l'orientation éthique que nous devons aux fidèles et à la société perdent de leur force, prenant souvent des caractéristiques vagues, et ainsi nous manquons à notre devoir de donner à notre temps le témoignage nécessaire. Nos divisions sont en contradiction avec la volonté de Jésus et font que nous ne sommes plus crédibles devant les hommes. Je pense que nous devrions nous engager avec une énergie et un dévouement renouvelés à rendre un témoignage commun dans le cadre de ces grands défis éthiques de notre temps.

Et à présent demandons-nous: que signifie rétablir l'unité de tous les chrétiens? Nous savons tous qu'il existe de nombreux modèles d'unité et vous savez aussi que l'Eglise catholique a en vue d'atteindre la pleine unité visible des disciples de Jésus Christ selon la définition qu'en a donnée le Concile œcuménique Vatican II dans divers de ses documents (cf. Lumen gentium, nn.8; 13; Unitatis redintegratio, nn. 2; 4 etc.). Cette unité, selon notre conviction, subsiste, oui, dans l'Eglise catholique sans possibilité d'être perdue (cf. Unitatis redintegratio, n. 4); l'Eglise en effet n'a pas totalement disparu du monde. D'autre part, cette unité ne signifie pas ce que l'on pourrait appeler un œcuménisme du retour: c'est-à-dire renier et refuser sa propre histoire de foi. Absolument pas! Cela ne signifie pas uniformité de toutes les expressions de la théologie et de la spiritualité, dans les formes liturgiques et dans la discipline. Unité dans la multiplicité et multiplicité dans l'unité: dans l'homélie pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, le 29 juin dernier, j'ai souligné que pleine unité et vrai catholicité, au sens originel du mot, vont de pair. Une condition nécessaire pour que cette coexistence se réalise est que l'engagement pour l'unité se purifie et se renouvelle continuellement, croisse et mûrisse. Le dialogue peut apporter sa contribution à cet objectif. Il est plus qu'un échange de pensées, qu'une entreprise académique: il est un échange de dons (cf. Ut unum sint, n. 28), dans lequel les Eglises et les Communautés ecclésiales peuvent mettre leurs trésors à la disposition des uns et des autres (cf. Lumen gentium, nn. 8; 15; Unitatis redintegratio, nn. 3; 14s; Ut unum sint, nn. 10-14). C'est bien grâce à cet engagement que le chemin peut continuer pas à pas, jusqu'au moment où, finalement, comme le dit la Lettre aux Ephésiens, nous arriverons « tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ » (Ep 4, 13). Il est évident qu'un tel dialogue ne peut en définitive se développer que dans un contexte de spiritualité sincère et cohérente. Nous ne pouvons pas «faire» l'unité par nos seules forces. Nous pouvons seulement l'obtenir comme un don de l'Esprit Saint. L'œcuménisme spirituel, c'est-à-dire la prière, la conversion et la sanctification de la vie, constituent donc le cœur de la rencontre et du mouvement œcuménique (cf. Unitatis redintegratio, n. 8; Ut unum sint, nn.15s; 21, etc.). On pourrait dire aussi: la meilleure forme d'œcuménisme consiste à vivre selon l'Evangile.

Je souhaite moi aussi dans ce contexte rappeler le grand pionnier de l'unité, le Frère Roger Schutz, qui a été arraché à la vie de manière si tragique. Je le connaissais personnellement depuis longtemps et j'avais avec lui une relation de cordiale amitié. Il m'a souvent rendu visite et, comme je l'ai déjà dit à Rome, le jour de sa mort j'ai reçu une lettre de lui qui m'est restée dans le cœur parce que dans celle-ci il soulignait son adhésion à mon cheminement et il m'annonçait vouloir venir me rendre visite. A présent il nous rend visite de là-haut et il nous parle. Je pense que nous devrions l'écouter, écouter de l'intérieur son œcuménisme vécu spirituellement et nous laisser conduire par son témoignage vers un œcuménisme intériorisé et spiritualisé.

Je vois un motif réconfortant d'optimisme dans le fait qu'aujourd'hui se développe une sorte de « réseau » de liens spirituels entre catholiques et chrétiens des diverses Eglises et Communautés ecclésiales: chacun s'engage dans la prière, dans la révision de sa vie, dans la purification de la mémoire, dans l'ouverture de la charité. Le père de l'œcuménisme spirituel, Paul Couturier, a parlé à ce sujet d'un «monastère invisible», qui rassemble entre ses murs les âmes passionnées du Christ et de son Eglise. Je suis convaincu que, si un nombre croissant de personnes s'unit intérieurement à la prière du Seigneur pour que « tous soient un » (Jn 17, 21), une telle prière au nom de Jésus ne tombera pas dans le vide (cf. Jn 14, 13; 15, 7.16 etc.). Avec l'aide qui vient d'En-Haut, nous trouverons, pour les diverses questions encore ouvertes, des solutions pratiques, et enfin le désir d'unité, quand et comme Il le voudra, se réalisera. A présent parcourons ensemble ce chemin dans la conscience qu'être en chemin ensemble est une forme d'unité. Rendons grâce à Dieu pour cela et prions-le afin qu'il continue de tous nous guider.
ZF05082412

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