Benoît XVI a ouvert la porte aux négociations avec
les catholiques intégristes. Un pas en avant après les atermoiements
du pontificat de Jean-Paul II. Le Pape et leur chef de file, Mgr
Bernard Fellay, se sont rencontrés hier. «Conscients des
difficultés», ils ont manifesté «leur volonté de procéder par
étapes et dans des délais raisonnables» pour parvenir à la
réintégration dans l'Eglise de la Fraternité schismatique Saint-Pie
X, a indiqué le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls.
«Nous sommes arrivés à un consensus» pour résoudre les
problèmes, a déclaré au diapason Mgr Fellay. Et d'espérer
que Benoît XVI «trouve la force de mettre fin à la crise dans
l'Eglise».
La rencontre d'une demi-heure s'est déroulée à la demande des
intégristes et aurait dû rester secrète. Mais l'un des évêques de la
Fraternité, le Britannique Richard Williamson, opposé à tout
compromis avec le Vatican, avait vendu la mèche en début de semaine
dernière. Pour autant, le Vatican est resté très discret. Sur
l'agenda officiel du Pape n'apparaissaient hier que les audiences du
nouvel ambassadeur d'Equateur et d'un évêque mexicain. Mgr
Fellay est entré par la petite porte au palais de Castel Gandolfo.
Le
rendez-vous, auquel
participait également le
cardinal Dario Castrillon
Hoyos, chargé par Jean-Paul
II de travailler à la
réconciliation, s'est
déroulé «dans un climat
d'amour pour l'Eglise et de
désir d'arriver à la pleine
communion». Pour y
parvenir, la Fraternité
Saint-Pie X invoque la
«liberté» de la messe
selon le rite abandonné
depuis le concile Vatican II.
Aujourd'hui, Benoît XVI
pourrait assouplir les
possibilités pour célébrer
la messe selon le rite
tridentin.
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