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Enseignement du Saint Père

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La Porte du Ciel

Enseignement du Saint Père 

N° 17

29 août 2005

 

 
     
 
 
 

 

29 août 2005


Rome
Le pape demande à l’Equateur de la « transparence » et de l’« honorabilité »
Benoît XVI demande de soutenir les valeurs spirituelles des migrants
Face aux défis d’un monde globalisé, le pape encourage une « solidarité authentique »
Le pape reçoit le successeur de Mgr Lefebvre
Relâchement de la tension entre Israël et le Vatican
Frère Roger de Taizé: l’histoire d’un « sacrifice pour l’unité »

- Documents -
Benoît XVI : Nous devons comprendre avec Marie que si Dieu est grand, l’homme aussi est grand


REVUE DE PRESSE
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Rome



Le pape demande à l’Equateur de la « transparence » et de l’« honorabilité »
Il reçoit les lettres de créance du nouvel ambassadeur près le Saint-Siège

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a demandé ce lundi aux responsables civils et politiques de l’Equateur de faire preuve de transparence et d’honorabilité afin que le pays puisse retrouver un climat de crédibilité et de confiance.

Alors qu’il recevait ce lundi les lettres de créance du nouvel ambassadeur de l’Equateur près le Saint-Siège, Francisco Salazar Alvarado (Quito, 1930), qui avait déjà assumé cette charge entre 1984 et 1988, le pape a demandé d’adopter comme priorité des politiques en faveur des plus pauvres, en particulier les indigènes.

Dans son discours, Benoît XVI a encouragé l’intention dont le nouvel ambassadeur a fait part au pape, de la part du gouvernement du président Alfredo Palacio González, de « combattre la corruption sous toutes ses formes, de réduire les inégalités entre ceux qui ont tout et ceux qui sont privés de biens fondamentaux comme l’éducation, la santé et le logement, regroupant des initiatives pour continuer de construire une nation meilleure ».

« En réalité, la transparence, l’honorabilité dans la gestion publique favorisent un climat de crédibilité et de confiance des citoyens dans leurs autorités, et sont la base d’un développement adapté et juste », a ajouté le pape.

L’évêque de Rome a loué les initiatives déjà lancées « à partir des enseignements de la Doctrine sociale de l’Eglise, qui invite les instances administratives à mettre en pratique le principe de subsidiarité comme moyen efficace pour affronter les nombreuses nécessités concrètes ».

Le « Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise » déclare, au numéro 189, que la subsidiarité implique que l’Etat non seulement reconnaisse le rôle de la liberté d’action des groupes qui composent la société, mais aussi qu’il offre l’aide dont ils peuvent avoir besoin pour assurer leurs fonctions.

Chaque personne, famille, groupe a quelque chose d’original à offrir à la communauté, précise le « Compendium » au numéro 187 et une négation de ce rôle limite, ou même détruit l’esprit de liberté et d’initiative. Selon ce principe, la participation est l’un des piliers du système démocratique.

Le pape a par ailleurs demandé à l’Equateur, comme « une priorité fondamentale », de s’engager à « pourvoir aux besoins des plus déshérités ».

« Parmi ceux qui souffrent le plus, beaucoup appartiennent aux populations indigènes, dont une grande partie vit dans la pauvreté et la marginalisation », a-t-il constaté avec tristesse.

Benoît XVI a assuré que, pour atteindre ces deux objectifs, « les responsables des entités officielles trouveront dans l’Eglise de l’Equateur, avec la pauvreté de ses ressources mais la force de ses fermes convictions, la collaboration adéquate pour rechercher des solutions justes, en reconnaissant les efforts pour faire grandir la conscience et la responsabilité des citoyens et encourager la participation de tous ».

Sur les quelque 13,3 millions d’habitants en Equateur, 91% sont baptisés dans l’Eglise catholique.
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Benoît XVI demande de soutenir les valeurs spirituelles des migrants
Il reçoit le nouvel ambassadeur de l’Equateur près le Saint-Siège

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI encourage les autorités publiques équatoriennes ainsi que l’Eglise catholique, à soutenir les valeurs humaines et spirituelles des migrants, car celles-ci constituent leur vraie richesse.

Le pape s’est félicité de l’importance que le gouvernement de Quito accorde au problème de l’émigration, dans son discours au nouvel ambassadeur de l’Equateur près le Saint-Siège, M. Francisco Salazar Alvarado, dont il recevait ce lundi les lettres de créance.

L’émigration est, selon Benoît XVI, un « problème regrettable ». « L’éloignement de la patrie, due au souhait légitime de trouver de meilleures conditions de vie, entraîne toute une série d’incertitudes, de difficultés et de souffrance des familles, spécialement lorsque l’on laisse derrière soi des enfants en bas âge », a-t-il affirmé.

C’est pour cette raison qu’il est important, selon le pape, de « conserver et de développer les riches valeurs culturelles et religieuses qui font partie du bagage avec lequel les émigrés sont un jour partis ».

Benoît XVI a rappelé que dans ce domaine « l’Eglise catholique offre sans réserve son assidue collaboration ».

Parmi les valeurs des Equatoriens le pape a souligné en particulier leur foi catholique, avec une dévotion particulière à la Mère de Dieu.

Plusieurs milliers d’Equatoriens cherchent encore à fuir la crise économique qui paralyse le pays. A la mi-août, 94 émigrés voyageant dans une petite embarcation en direction du Guatemala, avec pour destination finale les Etats-Unis, ont péri en mer.

Des organisations de défense des droits de l’homme affirment que plus de 400.000 personnes ont quitter le territoire équatorien ces deux dernières années. Les statistiques officielles confirment qu’il y a plus de deux millions d’Equatoriens vivant à l’étranger, surtout aux Etats-Unis, en Espagne et en Italie.
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Face aux défis d’un monde globalisé, le pape encourage une « solidarité authentique »

Sur les pas de Jean-Paul II

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – Certains journalistes s’étaient demandés, après l’élection de Benoît XVI, quelle serait l’attitude du nouveau pape face à la mondialisation. Benoît XVI a répondu ce lundi, alors qu’il recevait le nouvel ambassadeur de l’Equateur près le Saint-Siège, en lançant un vibrant appel à une « solidarité authentique ».

Benoît XVI reprend donc la proposition de Jean-Paul II qui encourageait une « mondialisation de la solidarité » face au développement du « village global », grâce aux nouvelles technologies de la communication.

Dans son discours au nouvel ambassadeur, M. Francisco Salazar Alvarado, le pape a évoqué les « problèmes d’ordre économique, social et politique » dont souffre l’Equateur. Après avoir encouragé le dialogue, la « collaboration » de toutes les « instances politiques et socio-économiques », le pape a replacé ces défis dans leur contexte international.

Selon le pape, il est urgent qu’il y ait une « union d’intentions et de volontés pour permettre une action continue des gouvernants face aux défis d’un monde globalisé, qu’il faut affronter avec une solidarité authentique ».

« Cette vertu, comme le disait mon prédécesseur Jean-Paul II, a poursuivi le pape, doit inspirer l’action des individus des gouvernements, des organismes et des institutions internationales et de tous les membres de la société civile, les incitant à s’engager à travailler pour une juste croissance des peuples et des nations, en ayant comme objectif le bien de tous et de chacun ».

Le 30 décembre 1987, Jean-Paul II affirmait, dans son encyclique Sollicitudo rei socialis, au numéro 39 : « En effet, la paix du monde est inconcevable si les responsables n'en viennent pas à reconnaître que l'interdépendance exige par elle-même que l'on dépasse la politique des blocs, que l'on renonce à toute forme d'impérialisme économique, militaire ou politique, et que l'on transforme la défiance réciproque en collaboration. Cette dernière est précisément l'acte caractéristique de la solidarité entre les individus et les nations ».
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Le pape reçoit le successeur de Mgr Lefebvre
 

Dans un « climat d’amour pour l’Eglise »

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a reçu ce lundi Mgr Bernard Fellay, successeur de l’archevêque Marcel Lefebvre comme supérieur général de la Fraternité Saint Pie X.

Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquín Navarro Valls précise dans un communiqué que « la rencontre s’est déroulée dans un climat d’amour pour l’Eglise et de désir d’arriver à la parfaite communion ».

« Bien que conscients des difficultés, poursuit M. Navarro Valls, la volonté de procéder par étape et dans des temps raisonnables, a été manifestée ».

Le communiqué de la salle de presse précise que la rencontre a eu lieu dans le palais apostolique de Castel Gandolfo en réponse à une demande de Mgr Fellay.

Il ajoute que le pape était accompagné du « cardinal Darío Castrillón Hoyos, président de la commission pontificale « Ecclesia Dei », qui a été « instituée par le Pape Jean Paul II avec le Motu Proprio promulgué le 2 juillet 1988 à la suite de l'acte schismatique des ordinations épiscopales illégales effectuées par l'Archevêque Marcel Lefebvre à Ecône en Suisse », comme l’explique le site du Vatican (www.vatican.va).

Mgr Fellay a révélé à l’issue de l’entretien, dans un communiqué, que « la rencontre a duré environ 35 minutes et qu’elle s’est déroulée dans un climat serein ».

« L’audience a été l’occasion pour la Fraternité de manifester qu’elle a toujours été attachée – et qu’elle le sera toujours – au Saint-Siège, la Rome Eternelle », affirme-t-il.

« Nous avons abordé les difficultés sérieuses déjà connues, dans un esprit de grand amour pour l’Eglise », poursuit-il.

« La Fraternité Saint Pie X prie afin que le Saint-Père puisse trouver la force de mettre fin à la crise de l’Eglise, ‘en restaurant toutes choses dans le Christ’ », conclut le communiqué de Mgr Fellay.

Dans un entretien accordé à DICI, l’agence de la Fraternité Saint Pie X, trois mois après l’élection du pape Benoît XVI, Mgr Fellay déclarait que s’il rencontrait le pape il demanderait deux choses : « Je lui demanderais la liberté de la messe pour tous et dans le monde entier. Dans notre situation personnelle, il s’agira également de rétracter ce décret d’excommunication relatif aux sacres », a-t-il déclaré.
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Relâchement de la tension entre Israël et le Vatican


« Une tempête dans un verre d’eau » affirme le nonce, Mgr Sambi

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – « Cela a été une tempête dans un verre d’eau ». C’est ainsi que le nonce apostolique en Israël, Mgr Pietro Sambi commente la résolution de l’incident diplomatique entre Israël et le Saint-Siège en juillet.

Les tensions ont commencé au cours du mois dernier quand le gouvernement israélien a accusé publiquement Benoît XVI de ne pas avoir mentionné de manière explicite, lors de l’Angélus du dimanche 24 juillet, en même temps que les attentats terroristes en Egypte, en Grande Bretagne, en Turquie et en Irak, celui perpétré dans la ville de Netanya, le 12 juillet.

Les conversations ont pris une tournure plus âpre quand le fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, Nimrod Barkan, a fait des déclarations reprises par le quotidien « Jerusalem Post » du 26 juillet. Faisant référence au pontificat de Jean-Paul II, il affirmait que la politique adoptée par le Vatican avait été pendant de nombreuses années de ne pas condamner le terrorisme en Israël, et que « maintenant qu’il y a un nouveau pape, nous avons décidé d’affronter cette situation ».

Le Saint-Siège a réagi à cette série d’accusations à travers une note diffusée par la Salle de Presse Vaticane déclarant : « Il est surprenant que l’on ait voulu déformer l’intention du Saint-Père, en se basant ainsi sur des prétextes, étant bien connues les très nombreuses interventions de l’Eglise, du Magistère des Souverains Pontifes et en dernier lieu du pape Benoît XVI condamnant toute forme de terrorisme, quelle que soit sa provenance et ceux à qui il s’adresse ».

La presse internationale a donné un grand écho de la résolution de cet incident diplomatique en publiant la nouvelle de la lettre que le Premier ministre israélien Ariel Sharon a fait parvenir au cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat du Vatican, par l’intermédiaire de l’Ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, Oded Ben Hur.

« Les relations entre Israël et le Vatican sont redevenues aussi bonnes qu’auparavant », a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Mark Regev, selon le quotidien italien « Avvenire ».

Le quotidien italien rapporte également la confirmation exprimée par le nonce Mgr Pietro Sambi : « Le beau temps est revenu. Cela a été une tempête dans un verre d’eau ».

Dans son message au cardinal Sodano, selon ce qu’affirme l’ambassadeur israélien, le premier ministre israélien remercie le Vatican pour son engagement dans l’approfondissement du dialogue entre juifs et chrétiens, et invite le cardinal à se rendre en visite en Israël.

Le 9 juillet dernier, dans certaines déclarations faites au journalistes présents à Cologne (Allemagne) – suite à la visite de Benoît XVI à la Synagogue de la ville – , le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls, avait dit que « l’incident a été tiré au clair, mais il est important de faire la distinction entre un incident qui survient au niveau diplomatique ou dans les rapports interreligieux ».
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Frère Roger de Taizé: l’histoire d’un « sacrifice pour l’unité »
 


ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – Frère Roger de Taizé a vécu sa « non appartenance à l’Eglise catholique » comme un « sacrifice pour montrer aux autres combien peut être douloureux le fait de ne pas partager pleinement l’appel à suivre le Christ », affirme Paola Fabrizi, membre du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.

Dans un entretien accordé le 24 août dernier à RadioVatican, Paola Fabrizi explique que selon elle, « la clé d’interprétation » de Frère Roger Schutz, fils d’un pasteur réformé et fondateur de la Communauté de Taizé, est la phrase de conclusion de l’Encyclique de Jean-Paul II sur l’œcuménisme, « Ut unum sint » (25 mai 1995), dans laquelle le pape appelle tous au « sacrifice de l’unité ».

« Il désirait beaucoup être catholique, explique-t-elle, mais il a vécu sa situation de non appartenance à l’Eglise catholique comme un véritable sacrifice pour montrer aux autres combien peut être douloureux aussi le fait de ne pas partager pleinement l’appel à suivre le Christ ».

« Ainsi son appel s’adressait aux jeunes afin que les jeunes, se trouvant réunis à Taizé, se rendent compte combien il est doux et important de vivre ensemble le témoignage du Christ » souligne-t-elle.

« Et ce sera un témoignage peut-être plus important encore aujourd’hui qu’il a conclu sa vie par un autre sacrifice, c’est-à-dire à travers une mort tragique, une mort toutefois qui a été un exemple, parce que je suis sûre que les jeunes l’auront interprétée comme un stimulant pour surmonter la violence, comme un stimulant pour surmonter les divisions, comme un stimulant à se rassembler encore pour prier » ajoute-t-elle.

« Voilà ce qu’il faut sauver dans le témoignage de Frère Roger Schutz : ces milliers de jeunes réunis ensemble, qui dans toutes les langues adressent spontanément au Père la prière de l’unité » conclut Paola Fabrizi.
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- Documents -



Benoît XVI : Nous devons comprendre avec Marie que si Dieu est grand, l’homme aussi est grand
 

Homélie prononcée lors de la messe de l’Assomption

ROME, Lundi 29 août 2005 (ZENIT.org) – « Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un cœur », affirmait Benoît XVI le 15 août dernier. Nous publions ci-dessous le texte de l’homélie qu’il a prononcée au cours de la messe célébrée dans la paroisse « San Tommaso da Villanova » à Castelgandolfo.

 

* * *



Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, chers frères et sœurs,

Avant tout, un cordial salut à vous tous. C'est pour moi une grande joie de célébrer la messe le jour de l'Assomption dans cette belle église paroissiale. Je salue le cardinal Sodano, l'évêque d'Albano, tous les prêtres, le maire et vous tous. Merci de votre présence. La fête de l'Assomption est un jour de joie. Dieu a vaincu. L'amour a vaincu. La vie a vaincu. On a vu que l'amour est plus fort que la mort. Que Dieu possède la véritable force et que sa force est bonté et amour.

Marie a été élevée au ciel corps et âme: même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous: « Voici ta Mère! ». Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un cœur.

Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, plus encore du cœur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole « Magnificat »: mon âme magnifie le Seigneur, c'est-à-dire « proclame la grandeur » du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un « concurrent » dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie: ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu.

Le fait que nos aïeux pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes. Telle a été également la grande tentation de l'époque moderne, des trois ou quatre derniers siècles. On a toujours plus pensé et dit: « Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l'espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons ». Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d'être dans la maison du père, il était « libre ». Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu'il s'était éloigné du père, au lieu d'être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n'est qu'en retournant à la maison du Père qu'il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie. Il en est de même à l'époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous pourrions faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre. Mais là où Dieu disparaît, l'homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n'apparaît plus que le produit d'une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C'est précisément ce que l'expérience de notre époque a confirmé.

Ce n'est que si Dieu est grand que l'homme est également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée. Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.

Une seconde observation. Cette poésie de Marie – le Magnificat – est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un « tissu » composé à partir de « fils » de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, « chez elle » dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante, aussi bonne, aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui soit totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde.

Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu, à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses: en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au « Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique », que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand « temple » de la Parole de Dieu, à apprendre à l'aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force.

Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même « à l'intérieur » de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre cœur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée – comme le dit le Seigneur – précisément comme « mère », à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
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