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 16
août 2005 Spécial JMJ 2005.
Spécial JMJ 2005
Inauguration des XXe JMJ par le card. Meisner
Les Journées Mondiales de la Jeunesse en direct
sur Internet
Déjà 405.118 jeunes inscrits à Cologne : Plus de
100.000 Italiens, 38.500 Français
Un centre pour les confessions installé dans les
halls de la Foire à Cologne
Une première semaine riche en rencontres
chaleureuses
Entretien
JMJ de Cologne : Benoît XVI répond aux questions
de Radio Vatican
- Documents -
Inauguration des JMJ : Homélie du card. Meisner,
archevêque de Cologne
Du Ciel, Marie nous
encourage à accueillir la volonté de Dieu : Angélus du 15 août
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Spécial JMJ 2005
Inauguration des XXe JMJ
par le card. Meisner
En présence de quelque 400.000 jeunes débordant d’enthousiasme
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Rappelant que les JMJ de Cologne sont les premières JMJ
célébrées sous l’égide de deux papes, le cardinal Joachim Meisner
a inauguré ce mardi après-midi cette XXe rencontre des jeunes
venus de près de 200 pays, par une messe dans le stade «
Rheinenergie » de Cologne.
Au cours de son homélie, l’archevêque de Cologne a rappelé que
trois semaines avant la mort de Jean-Paul II, il l’avait rencontré
à la polyclinique Gemelli de Rome. A la question du pape : «
M’attendez-vous toujours à Cologne ? », le cardinal Meisner avait
répondu : « Saint-Père, nous vous attendons de pied ferme ».
« Aujourd'hui, de là où nous sommes, a poursuivi le cardinal au
milieu des acclamations des jeunes, nous regardons le ciel et lui
disons "Jean Paul II, Saint-Père, nous vous attendons !" Et nous
lançons le même appel vers Rome : "Benoît XVI, Saint-Père, nous
vous attendons !" ».
C’est Jean-Paul II en effet qui avait convoqué ces XXe JMJ à
Cologne. Son successeur, Benoît XVI, y sera accueilli
officiellement par les jeunes le 18 août. C’est Benoît XVI qui
présidera la messe de clôture des JMJ le dimanche 21 août. Ce sera
son premier voyage international en tant qu’évêque de Rome.
Quelque 400.000 jeunes se sont inscrits aux JMJ mais les
organisateurs estiment que le nombre des participants pourraient
dépasser les 800.000 en fin de semaine.
Dans son homélie, le cardinal Meisner a invité les jeunes présents
ces jours-ci à Cologne, à chercher Dieu comme les Rois Mages, dont
les reliques se trouvent, selon la tradition, dans la cathédrale
de la ville.
Jean-Paul II avait choisi comme thème de ces journées,
l’affirmation des Rois Mages venus d’Orient : « Nous sommes venus
l’adorer ».
« Adorer Dieu après s'être mis à genoux ne rapetisse pas l'homme
mais le grandit au contraire, car cette adoration le place à la
hauteur du regard divin », a-t-il expliqué.
A l’issue de la messe, le président allemand Horst Köhler a
adressé un mot de bienvenue – interrompu plusieurs fois par les
ovations des jeunes – aux quelque 400.000 jeunes rassemblés dans
le stade de Cologne.
Des messes d’ouverture ont été célébrées simultanément à Bonn et à
Düsseldorf. A Bonn, la messe a été présidée par Mgr Franz-Josef
Bode, avec la participation de 50.000 jeunes. La célébration
eucharistique de Düsseldorf était présidée par le cardinal Karl
Lehmann, président de la Conférence épiscopale allemande. Quelque
20.000 jeunes étaient présents.
Un festival de musique et de témoignages, « Welcome ! Festival »,
a eu lieu à Bonn, Cologne et Düsseldorf, après la messe
d’ouverture.
Demain, mercredi, les jeunes sont invités le matin à des
catéchèses et des messes présidées par des évêques (avec la
possibilité de recevoir le sacrement de la réconciliation), et
l’après-midi, au Festival de la Jeunesse.
Pour de plus amples informations, cf.
http://www.wjt2005.de.
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Les Journées Mondiales de
la Jeunesse en direct sur Internet
A l’adresse
www.weltjugendtag.tv
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Les JMJ de Cologne sont l'occasion d'une première : jusqu'à 12
heures de diffusion par jour ("Webcast"), en direct sur Internet,
annonce un communiqué des organisateurs des XXe Journées mondiales
de la Jeunesse.
La propre chaîne de WebTV des JMJ va accompagner l'ensemble des
Journées mondiales de la Jeunesse 2005 tout au long de leur
déroulement du mardi 16 au dimanche 21 août. Chaque jour, une
équipe de 60 personnes composée de journalistes professionnels et
aidée par des volontaires qui s'intéressent aux médias va produire
10 à 12 heures de programme TV.
Des tables rondes sont prévues sur les thèmes des JMJ, des
émissions sur les services offerts, des reportages sur les pays,
des extraits des concerts et des journaux complets sur les
différents événements. A cela s'ajoutent les retransmissions
complètes des grands événements incluant la présence du pape et
qui reprennent pour ce faire le signal du direct de l'EBU (European
Broadcasting Union). L'EBU est l'association des stations de
radiodiffusion publiques européennes. Le signal en provenance de
Cologne sera généré par le Westdeutscher Rundfunk (WDR).
La WebTV des JMJ va donner aux jeunes l'occasion d'interroger des
experts sur des thèmes intéressants et de faire connaître leurs
propres impressions et attentes. Les chrétiens d'autres pays
parleront des expériences faites et des jeunes pratiquant d'autres
religions commenteront les événements au programme des JMJ.
La diffusion se fera en direct depuis le Centre de presse de la
Foire de Cologne. Il y aura en plus une unité de diffusion mobile
et plusieurs équipes accompagnées de vidéo-reporters mobiles. Du
point de vue de son organisation, la chaîne TV des JMJ fait partie
du bureau de presse des JMJ. La radio autrichienne (Österreichischer
Rundfunk (ORF)), la Conférence Épiscopale autrichienne et le
domaine Informations catholiques à la télévision de la Conférence
Épiscopale allemande jouent un rôle déterminant dans la
réalisation de ses programmes. En terme de droit de la presse, la
responsabilité de ce projet de WebTV pour les JMJ réside auprès du
domaine Informations catholiques à la télévision. Le programme
pourra être reçu en allemand, anglais et français.
Pour tout renseignement cf.
www.weltjugendtag.tv. Un lien renvoyant à cette adresse
figurera également pendant les JMJ à l'adresse
http://www.wjt2005.de.
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Déjà 405.118 jeunes
inscrits à Cologne : Plus de 100.000 Italiens, 38.500 Français
750 évêques, 54 cardinaux, 248 catéchèses proposées aux jeunes…
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Selon les organisateurs des JMJ, 405.118 jeunes sont
actuellement inscrits pour participer aux différentes activités
des Journées mondiales de la Jeunesse qui se termineront dimanche
prochain 21 août par la célébration eucharistique présidée par le
pape Benoît XVI.
Sur les 405.118 jeunes inscrits, 101.174 viennent d’Italie, 38.549
de France, 31.908 d’Espagne et 24.237 des Etats-Unis. Au total,
191 pays sont représentés.
Au fil des jours, la participation devrait augmenter, comme lors
des JMJ précédentes.
27.000 bénévoles sont également présents, au service des
organisateurs et des pèlerins. Ils viennent de 120 pays. 25.000
d’entre eux ont entre 16 et 30 ans. Il y a également une bénévole
de Cologne, âgée de 82 ans !
Les pèlerins sont logés dans des écoles, des gymnases, et 91.245
maisons privées. 30.000 familles participent également à l’accueil
des jeunes.
Des supermarchés, des bureaux publics, des magasins, des sièges
d’associations culturelles turques islamiques, des serres, des
fermes, des clubs sportifs, etc. ont également ouvert leurs portes
pour loger les jeunes.
750 évêques, 54 cardinaux, plus de 600 confesseurs, seront
présents. Entre mercredi et vendredi, 248 catéchèses seront
proposées aux jeunes par les évêques.
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Un centre pour les
confessions installé dans les halls de la Foire à Cologne
650 prêtres, 40 langues différentes
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Pendant les Journées mondiales de la Jeunesse, 650 confesseurs
se tiendront à la disposition des jeunes, du mercredi au vendredi,
et se relaieront de neuf heures à minuit pour recevoir leurs
confessions dans les halls de la Foire de Cologne. Les jeunes
pourront se confesser dans 40 langues différentes, informe le site
officiel des JMJ :
http://www.wjt2005.de.
Le fait que les halls de la Foire aient été transformés en centre
de réconciliation revêt une importance particulière. C’est là en
effet que des prisonniers de guerre polonais et d’autres
prisonniers condamnés au travail forcé, avaient été incarcérés peu
après le début de la deuxième guerre mondiale.
Une œuvre d’art, réalisée par l’artiste Pietra Löbl, symbolise la
force purificatrice de la réconciliation. Des récits tirés de la
Bible, la Croix des JMJ et une icône ont été placés dans une salle
où les jeunes peuvent se préparer à la confession.
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Une première semaine
riche en rencontres chaleureuses
Premières arrivées à Cologne
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Les premiers jeunes des diocèses de France arrivés dans des
paroisses de la banlieue Est de Cologne lundi soir venaient
d'Amiens et de Nantes: "pluie du matin n'arrête pas le pèlerin"
faisait remarquer le P. Bruno Delaunay, de Nantes... Pluie du soir
n'a pas arrêté la joie de l'accueil chaleureux dans les paroisses.
Amiens était accueilli dans le stade de Bergisch Gladbach, Nantes
dans la paroisse de Notre Dame de l'Assomption de Holweide:
heureuse coïncidence, faisait remarquer d'emblée l'évêque de
Nantes, Mgr Georges Soubrier, en ouvrant la célébration de la
messe de l'Assomption dans une église comble qui avait peine à
contenir la foule des jeunes et des paroissiens. Les paroles de
Mgr Soubrier étaient traduites en consécutif par le curé de la
paroisse visiblement très heureux de cette grande invasion de son
église pour une belle liturgie soignée, recueillie et chaleureuse.
Visiblement, les jeunes qui arrivent ces jours-ci à Cologne ont
déjà vécu des moments profonds et marquants dans leurs diocèses
d'accueil, en particulier à Paderborn. Lors d'une chaîne de la
fraternité un prêtre allemand a confié sa joie: depuis 60 ans, il
prie pour la réconciliation profonde avec la France. Les jeunes
d'Amiens ont souligné combien son témoignage les a touchés alors
qu'ils vivent la construction de l'Europe à 25.
Mardi matin, la route de Saint-Martin était accueillie dans la
paroisse de Sainte-Gertrude de Eller, dans la banlieue sud-est de
Düsseldorf. L'évêque de Blois, Mgr Maurice de Germiny, y a conféré
la confirmation à treize jeunes, trois jeunes filles et dix
jeunes, et cela a été l'occasion pour les quelque 500 autres
jeunes de renouveler leur profession de foi ensemble autour des
confirmands.
Le P. Dumont soulignait qu'ils ont déjà vécu une expérience
profonde lors de leur première semaine passée à découvrir la
Bavière baroque et spirituelle: une occasion aussi de mieux
connaître la région natale du pape Benoît XVI. Une expérience
spirituelle qui passe par l'accompagnement personnel des jeunes
par les prêtres mais aussi "par les pieds": ils ont cent
kilomètres dans les chaussures!
Mais Eller accueillait aussi une jeune chorale du Congo-Kinshasa
qui a choisi le beau nom de "Metanoia" :"conversion", en grec,
soulignent-ils, et donc "changement de mentalité radicale". Demain
soir, ces "Douze" jeunes offriront un concert qui sera assurément
un succès, si l'on en juge par les chants qu'ils exécutaient avec
bonne grâce pour qui le leur demandait, place Sainte-Gertrude "Gertrudisplatz".
Dans les rues de cette petite ville aux maisons modernes ou
anciennes ne dépassant pas quatre étages et souvent entourées de
jardins, on entendait déjà parler italien ou espagnol, tandis que
les volontaires de tous âges s'affairaient à la popote: "Volonteer"
annonce leur blouson rouge, bouée de sauvetage pour toute brebis
perdue dans les trois villes où la JMJ s'est regroupée désormais:
Cologne, la ville marquée par la belle tradition des Mages de
l'Evangile de la Nativité, Düsseldorf, et Bonn.
En une semaine Cologne a changé de visage. On se demandait encore
la semaine dernière si c'était bien là que le pape Jean-Paul II
avait convoqué les jeunes du monde, faisait remarquer le
vaticaniste de "Avenire", Mimmo Muolo, qui ajoute immédiatement:
en une semaine, la ville s'est colorée du rouge des volontaires,
les points d'eau et les podiums ont été installés, la ville s'est
mobilisée et transformée ; elle sera bientôt colorée de toutes les
couleurs de cet arc en ciel de jeunes de toutes les nations". Un
million probablement.
Dans les paroisses de Cologne, les communautés sont prêtes à
accueillir les jeunes, comme Sant'Egidio à Ste Ursule, ou le
Mouvement de Schönstatt, Taizé, ou la Famille spirituelle de Mère
Teresa de Calcutta, à l'Eglise des saints Apôtres. Une exposition,
celle présentée à Rome pour la béatification y a été installée.
Giacomo, un laïc italien, finissait dimanche d'y installer,
religieusement, les yeux embués, des reliques dans des vitrines:
des sandales usées par les pas de la charité en mission, un gilet
de laine grise aux boutons nacrés, des pans de sari, des chemises
de nuit ravaudées, comme la fondatrice les aimait!
"J'ai soif": cette parole de Jésus en croix est aussi le maître
mot de cette exposition comme de la vie de Teresa de Calcutta,
souligne Sr Lumena, Suisse d'origine, missionnaire de la charité
depuis 20 ans et disponible, comme les soeurs, les frères, les
prêtres de cette grande famille spirituelle pour accueillir les
jeunes. Vingt quatre heures sur vingt quatre, l'église sera
ouverte et offrira un havre de prière à l'instar d'autres églises
et d'autres communautés auxquelles le conseil pontifical pour les
laïcs a confié cette mission de veiller dans la prière au rythme
de la liturgie des heures et de l'adoration eucharistique pendant
cette grande semaine.
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Entretien
JMJ de Cologne : Benoît
XVI répond aux questions de Radio Vatican
« Je voudrais que les jeunes comprennent que c'est beau d'être
chrétien ! »
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Quel message le pape souhaite-t-il transmettre aux jeunes
rassemblés à Cologne ? Benoît XVI a répondu à cette question à
quelques jours de son départ pour les JMJ dans un entretien
accordé à Radio Vatican.
« Je voudrais leur faire comprendre que c’est beau d’être chrétien
! » a-t-il affirmé.
Q. – Très Saint-Père, le 25 avril vous avez affirmé: Je suis
heureux d’aller à Cologne. Heureux, pourquoi ?
R. – Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’ai passé de très
belles années en Rhénanie, et cela me fait plaisir de pouvoir
partager à nouveau le caractère de la Rhénanie, de cette ville
ouverte au monde, et tout ce qui lui est rattaché. Et puis parce
que la Providence a voulu que mon premier voyage à l’étranger me
conduise justement en Allemagne : je n’aurais jamais osé
l’organiser moi-même! mais puisque c’est le Bon Dieu lui-même qui
en a décidé ainsi, nous avons le droit d’en être heureux! Et par
ailleurs ce premier voyage à l’étranger est une rencontre avec les
jeunes du monde entier… Rencontrer les jeunes c’est toujours beau,
parce que même s’ils ont de nombreux problèmes, ils portent en eux
une grande espérance, tant d’enthousiasme, des attentes. On trouve
chez les jeunes la dynamique de l’avenir ! On sort toujours
revigoré d’une rencontre avec les jeunes, plus joyeux, plus
ouverts. Voilà quelques unes des raisons qui, jour après jour, ont
ultérieurement renforcé, et certainement pas affaibli ma joie.
Q. – Sainteté, quel message particulier avez-vous l’intention
d’adresser aux jeunes qui viennent à Cologne du monde entier ?
Quelle est la chose la plus importante que vous souhaitez leur
transmettre ?
R. – Je voudrais leur faire comprendre que c’est beau d’être
chrétiens ! L’idée largement répandue est que les chrétiens
doivent obéir à d’innombrables commandements, interdits, principes
et autres choses du même genre et que par conséquent le
christianisme est épuisant, difficile à vivre et qu’on est plus
libre sans tous ces fardeaux. Moi, au contraire, je voudrais leur
faire comprendre qu’être soutenu par un grand Amour et par une
révélation ce n’est pas un fardeau : cela donne des ailes et que
c’est beau d’être chrétien. Cette expérience nous donne de
l’ampleur, mais elle nous donne surtout le sentiment de vivre dans
une communauté. C’est-à-dire qu’en tant que chrétiens nous ne
sommes jamais seuls: en premier lieu il y a Dieu qui est toujours
avec nous; et puis nous, entre nous, nous formons toujours une
grande communauté, une communauté en chemin, qui a un projet pour
l’avenir: tout cela fait que nous vivions une vie qui vaut la
peine d’être vécue. La joie d’être chrétien: c’est beau et il est
juste aussi de croire.
Q. – Saint Père, être Pape cela veut dire être « bâtisseur de
ponts » - « Pontifex » précisément. L’Eglise repose sur une
sagesse ancienne, et vous allez rencontrer une jeunesse qui a sans
nul doute beaucoup d’enthousiasme, mais qui en matière de sagesse
a encore du chemin à faire…Comment peut-on construire des ponts
entre cette sagesse ancienne – à commencer par celle du Pape, qui
a un certain âge – et la jeunesse? Comment fait-on ?
R. - Nous verrons jusqu’à quel point le Seigneur voudra bien
m’aider dans cette œuvre! Cela dit, la sagesse n’est pas une chose
qui a une odeur de moisi – en allemand, on associe souvent les
deux! La sagesse telle que je l’entends consiste plutôt à savoir
comprendre ce qui est important, à savoir saisir l’essentiel. Il
est évident que les jeunes doivent encore « apprendre » à vivre
leur vie. Ils veulent la découvrir seuls, ils ne veulent pas qu’on
leur « mâche le travail ». Voilà, on peut peut-être voir en cela
une contradiction. Mais dans le même temps, la sagesse aide à
interpréter le monde, qui est toujours nouveau parce que même dans
des contextes différents elle nous ramène toujours à l’essentiel
et à la façon de mettre en pratique l’essentiel. Dans ce sens, je
crois que parler, croire et vivre en partant de ce qui a été donné
à l’humanité et qui l’a éclairé, ce n’est pas une « bouillie rance
», mais plutôt quelque chose qui convient tout à fait à la
dynamique de la jeunesse, qui demande des idées grandes et
totales. Voilà ce qu’est la sagesse de la foi : cela ne veut pas
dire connaître une grande quantité de détails, ce qui est
nécessaire dans une profession, mais voir, au-delà des détails,
l’essentiel de la vie, comment être une Personne, comment
construire l’avenir.
Q.- Sainteté, vous avez dit, et cette phrase a été reprise: «
l’Eglise est jeune », ce n’est pas une vieille chose. Dans quel
sens ?
R. – Pour commencer, dans un sens strictement biologique, puisque
de nombreux jeunes en font partie ; mais elle est jeune aussi
parce que sa foi jaillit de la source de Dieu, donc de la source
d’où vient tout ce qui est nouveau et rénovateur. Il ne s’agit pas
d’une bouillie chauffée et réchauffée, qui nous est proposée
depuis 2000 ans. Parce que Dieu lui-même est à l’origine de la
jeunesse et de la vie. Et si la foi est un don qui vient de Lui –
l’eau fraîche qui nous est toujours donnée – celle qui nous permet
de vivre et qu’à notre tour nous pouvons insuffler comme une force
vivifiante sur les routes du monde, alors cela veut dire que
l’Eglise a la force de rajeunir. Un des pères de l’Eglise, qui
observait l’Eglise, avait remarqué, au fil des années, qu’elle ne
vieillissait pas, mais au contraire qu’elle devenait toujours plus
jeune, car elle va toujours plus à la rencontre du Seigneur,
toujours plus à la rencontre de cette source dont jaillit la
jeunesse, la nouveauté, le réconfort, la force fraîche de la vie.
Q. – Vous connaissez l’Eglise allemande mieux que moi :
l’œcuménisme est l’une des questions fondamentales, l’unité de
l’Eglise surtout entre l’Eglise catholique et les Eglises
évangéliques. Il y a peut-être aussi l’espoir utopique que la
Journée Mondiale de la Jeunesse puisse marquer un tournant dans ce
domaine. Quelle est la place qui sera donnée à l’œcuménisme à
Cologne ?
R. – Cette place existe dans la mesure où la tâche de l’unité
concerne toute l’Eglise et il ne s’agit pas d’une tâche
quelconque, marginale. Et si la foi est vécue et traitée d’une
manière « centrale », elle constitue en elle-même une impulsion
vers l’unité. Bien entendu, le dialogue œcuménique en tant que tel
n’est pas à l’ordre du jour à Cologne; Cologne est essentiellement
une rencontre entre jeunes catholiques du monde entier et avec des
jeunes qui ne sont pas catholiques mais qui veulent savoir s’ils
peuvent trouver chez nous une réponse à leurs interrogations.
Donc, j’imagine que cette dimension de l’œcuménisme pourra être
présente plutôt dans les rencontres entre les jeunes : les jeunes
ne parlent pas seulement avec le Pape mais ils se rencontrent
aussi entre eux. Moi-même j’aurai l’occasion de rencontrer nos
frères évangéliques: malheureusement, nous n’aurons pas beaucoup
de temps parce que l’agenda est très chargé; mais cela nous
permettra de voir comment nous voulons aller de l’avant. Je me
souviens très bien et avec plaisir de la première visite de
Jean-Paul II en Allemagne: c’était à Mayence. Ils étaient assis
autour de la même table, lui et les représentants de la communauté
évangélique. Ils discutaient de la manière de procéder. C’est à la
suite de cette rencontre qu’a été créée la commission qui est à
l’origine de la Déclaration d’Augsbourg sur la justification. Je
crois qu’il est important que nous ayons toujours à cœur l’unité,
cela doit occuper une place centrale dans notre manière d’être
chrétiens et non seulement à l’occasion des rencontres; c’est
pourquoi, tout ce que nous pourrons faire à partir de notre foi,
aura de toute manière une signification œcuménique.
Q. – Très Saint-Père, malheureusement dans nos pays riches du
Nord, on constate une désaffection par rapport à l’Eglise et à la
foi en général, mais surtout de la part des jeunes. Comment
peut-on lutter contre cette tendance? ou plutôt comment donner des
réponses à la recherche du sens de la vie – « quel sens ma vie
a-t-elle ? » - de la part des jeunes, pour faire en sorte que les
jeunes puissent dire: « voilà ce qui nous convient: c’est
l’Eglise!»?
R. – Bien évidemment, nous essayons tous de présenter l’Evangile
aux jeunes de manière à ce qu’ils se disent: « voilà le message
que nous attendions ! ». Il est vrai aussi que dans notre société
occidentale moderne il y a de nombreuses lourdeurs qui nous
éloignent du christianisme. La foi apparaît très lointaine, Dieu
lui-même apparaît très lointain… La vie au contraire est pleine
d’occasions et de devoirs … et fondamentalement les jeunes veulent
être les maîtres de leur propre vie, la vivre jusqu’au bout de ses
possibilités… Je pense au Fils Prodigue qui trouvait que sa vie
était ennuyeuse dans la maison de son père : « Je veux vivre ma
vie jusqu’au bout, en profiter au maximum ! ». Et puis il
s’aperçoit que sa vie est vide et qu’en réalité dans la maison de
son père il était libre et grand! Je crois cependant que les
jeunes commencent à se rendre compte que tous ces divertissements
qui leur sont offerts, tout ce « marché » des loisirs, tout ce
qu’on fait, tout ce qu’on peut faire, que l’on peut acheter et
vendre, finalement, que cela ne peut pas être le « tout ». Quelque
part, il doit bien y avoir « un plus » ! Et on en arrive à la
grande question : « Qu’est-ce que l’essentiel ? Cela ne peut pas
être tout ce que nous avons et que nous pouvons acheter ! ». Et
voilà alors le « marché des religions » qui d’une certaine manière
lui aussi offre la religion comme une marchandise et qui donc la
dégrade, certainement. Et pourtant cela prouve qu’il y a une
attente. Il faut voir cette attente, ne pas l’ignorer, ne pas
écarter le christianisme comme une chose qui a fait son temps,
mais faire en sorte qu’il puisse être compris comme une occasion
toujours nouvelle, parce qu’elle vient de Dieu, qui cache et
révèle sans cesse en Lui des nouvelles dimensions… En réalité, le
Seigneur nous dit : « l’Esprit Saint vous montrera des choses que
je ne peux pas vous dire maintenant ! ». Le christianisme est
plein de dimensions qui n’ont pas encore été pleinement révélées
et il se montre toujours frais et nouveau, si notre question vient
du plus profond - dans un certain sens, c’est la rencontre entre
la question que nous nous posons et la réponse que nous vivons
déjà - Cette réponse nous la recevons d’une manière renouvelée
toujours et directement grâce à cette même question. Voilà ce que
devrait être cet événement: la rencontre entre l’annonce de
l’Evangile et la jeunesse.
Q. – J’ai le sentiment que l’Europe est en train de renoncer à
elle-même, à ses valeurs, aux valeurs fondées sur le christianisme
et aussi aux valeurs humaines, que celles-ci comptent toujours
moins. Les européens vivent avec une certaine lassitude, tandis
que les Chinois par exemple ou les Indiens font preuve d’une
grande vitalité. Nous avons évoqué les racines chrétiennes, à
propos notamment du traité constitutionnel de l’Union Européenne.
L’Europe est en crise. Pensez-vous qu’un événement comme la
Journée mondiale de la Jeunesse, à laquelle devrait participer
près d’un million de personnes, puisse donner un nouveau souffle à
la recherche des racines chrétiennes, surtout de la part des
jeunes, afin que nous puissions tous continuer à vivre d’une
manière humaine ?
R. – Il faut l’espérer, parce qu’une rencontre de ce genre, entre
des personnes qui viennent de tous les continents, devrait donner
un souffle nouveau même au vieux continent qui l’accueille. Cela
devrait nous aider à regarder non seulement ce qu’il y a de
malade, de fatigué, de raté dans l’histoire européenne –
n’oublions pas que nous sommes dans une phase d’auto-commisération
et d’auto-condamnation. Mais dans toutes les histoires il y a des
périodes de maladies, même si dans notre histoire qui a pourtant
développé de grands progrès techniques, ces maladies acquièrent
une signification encore plus dramatique. Mais nous devons aussi
considérer ce qu’il y a eu de grand en Europe ! Aujourd’hui le
monde entier s’inspire d’une certaine manière de la civilisation
qui s’est développée en Europe et cela ne serait pas possible si
cette civilisation n’avait pas eu des racines très profondes!
Aujourd’hui nous n’avons que cela à offrir. Mais ce qui se passe
c’est que nous voulons lui trouver d’autres racines et on finit
par tomber dans une contradiction… Je crois que cette
civilisation, avec tous ses dangers et ses espérances, ne pourra
être « maîtrisée » et menée à sa grandeur que si elle apprend à
reconnaître les sources de sa force; que si nous parvenons à
revoir cette grandeur, afin qu’elle puisse orienter à nouveau et
redonner une grandeur au fait même d’être un homme, ce qui est
aujourd’hui gravement menacé; que si nous parvenons à nouveau à
être heureux de vivre dans ce continent qui a déterminé le destin
du monde – pour le bien et pour le mal. C’est pourquoi nous avons
le devoir constant de redécouvrir la vérité, la pureté, la
grandeur, et de nous en inspirer pour déterminer notre avenir,
pour nous positionner d’une manière nouvelle et peut-être
meilleure au service de l’humanité entière.
Q. – Une dernière question. Quel est l’objectif idéal auquel on
peut espérer parvenir grâce à la Journée Mondiale de la Jeunesse
de Cologne, si tout se passe de la meilleure manière possible ?
R.- Certainement qu’un vent de foi nouveau passe sur la jeunesse,
surtout sur la jeunesse allemande et européenne. En Allemagne il y
a encore aujourd’hui de grandes institutions chrétiennes, les
chrétiens accomplissent encore de bonnes œuvres, mais il y a aussi
une grande lassitude. Nous sommes tellement occupés à résoudre des
problèmes structurels que nous n’avons plus l’enthousiasme et la
joie qui viennent de la foi. Si cette bouffée parvenait à nous
faire revivre la joie de connaître le Christ, si elle parvenait à
donner un nouvel élan à l’Église d’Allemagne et de toute l’Europe,
nous pourrions dire que la Journée Mondiale de la Jeunesse a
atteint son but.
Q. – Sainteté, nous vous remercions de tout cœur pour cet
entretien, et nous vous souhaitons tout le bien possible et la
bénédiction de Dieu pour les journées exaltantes, bien que
fatigantes, qui vous attendent à Cologne.
R. – Merci
(Propos recueillis à Castelgandolfo par le père E. von
Gemmingen, responsable de la rédaction allemande de Radio Vatican.
Traduit de l'Allemand par Romilda Ferrauto, Radio Vatican)
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- Documents -
Inauguration des JMJ :
Homélie du card. Meisner, archevêque de Cologne
Texte intégral
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous l’homélie prononcée par le cardinal
Joachim Meisner, archevêque de Cologne, au cours de la messe
d’ouverture des XXe Journées mondiales de la Jeunesse, qui a eu
lieu ce mardi après-midi dans le stade « Rheinenergie » de
Cologne.
* * *
Chères sœurs et chers frères !
1. Une très cordiale bienvenue à tous en notre archidiocèse de
Cologne ! Nous nous réjouissons que vous tous soyez venus. Ces JMJ
sont les premières que nous célébrions sous l'égide de deux papes,
celle du Pape Jean Paul II monté aux cieux et du Pape Benoît XVI
présent sur cette Terre. Quelle plus grande fête de la foi que
celle-ci ?! Trois semaines avant sa mort, le Pape Jean Paul II
m'avait fait venir à la clinique Gemelli et m'avait demandé ceci :
"M'attendez-vous encore à Cologne ?" Je lui avais répondu : "Saint-Père,
nous vous attendons de pied ferme". Aujourd'hui, de là où nous
sommes, nous regardons le ciel et lui disons "Jean Paul II,
Saint-Père, nous vous attendons !" Et nous lançons le même appel
vers Rome : "Benoît XVI, Saint-Père, nous vous attendons !" Car le
Pierre d'hier, Jean Paul II, et le Pierre d'aujourd'hui, Benoît
XVI, présents dans nos rangs, nous fortifient sur le chemin de
notre foi, à l'instar du Seigneur qui un jour dit à Pierre :
"…affermis tes frères (et tes sœurs)" (Lc 22,32).
Les jeunes gens et les jeunes filles sont bien plus proches du
commencement de leur vie que les personnes d'âge mûr. Pour cette
raison, l'origine de leur vie née de la main de Dieu agit beaucoup
plus puissamment et intensément en eux, dans la recherche d'une
vie vraie et sincère, que chez les gens plus âgés. Pour cette
raison aussi, quiconque donne aux jeunes moins que Dieu lors de
cette recherche, leur donne trop peu. C'est cette aspiration à une
vie réussie qui vous a mis sur le chemin de Cologne, ville où nous
suivons l'exemple des premiers chercheurs de Dieu, les Rois Mages.
Ce que Matthieu l'évangéliste avait écrit d'eux, le Pape Jean Paul
II l'a repris il y a deux ans en évoquant les JMJ de Cologne :
"Nous sommes venus L'adorer" (cf. Mt. 2,2).
2. Chacun d'entre nous n'a qu'une vie. Dans cette vie, il n'y a
pas de période probatoire baignant dans l'insouciance, comme il y
en a une lorsqu'on apprend à conduire. Chaque usager empruntant le
réseau routier de l'existence le fait d'entrée sous son entière
responsabilité. Pour cette raison, il n'y a pas de vie, d'amour,
de foi et de décès à l'essai. Dans ces quatre cas, nous sommes
directement à l'épreuve. Ici, j'assume toujours d'emblée mes
pleines responsabilités. En fait, je n'ai même pas besoin de vous
le dire, vous le savez intuitivement par votre origine qui est la
main de Dieu créatrice. Et cela vous unit avec tous les jeunes du
monde entier. Au cours de ces journées, vous allez vous rencontrer
non point en étrangers mais en parents ou en compagnons de route :
"En parents" parce que tous nous sommes issus de la main divine,
et en "compagnons de route" parce que la recherche d'une vie
chargée de sens, d'une vie qui en vaut la peine, c'est-à-dire
d'une vie avec Dieu, nous a fait emprunter le même chemin.
L'adoration, cela ne signifie rien de plus mais aussi rien de
moins, comme le firent les Rois Mages, que nous placer à la
hauteur des yeux de Dieu et à nous agenouiller devant lui, comme
ces trois rois devant l'Enfant qui reposait dans la Crèche. Dieu
s'est fait aussi petit pour s'adapter à nos itinéraires de vie et
à nos destins personnels. Car nous passerions à côté de lui si
nous traversions la vie comme des gens qui regardent dans le vide.
Par le lavement des pieds, Dieu est présent sous les pieds de ses
disciples. Dieu est en bas. Adorer Dieu après s'être mis à genoux
ne rapetisse pas l'homme mais le grandit au contraire, car cette
adoration le place à la hauteur du regard divin.
3. En nous tous vit l'aspiration conjointe pour le bien, la
pureté, la grandeur et la beauté. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce
que nous avons été créés à l'image de Dieu qui est lui-même le
bien suprême et la pureté en personne, raison pour laquelle
personne ne peut vouloir être mauvais, impur et laid. En nous tous
vit une faim d'amour. Un incroyant à qui je demandais "voudrais-tu
ne pas être aimé ?" me répondit "Ce serait l'enfer !" Comment
pouvait-il le savoir sans avoir été instruit sur la foi ? Parce
que tous les êtres humains sont nés de la main de Dieu et parce
que, de par cette origine même, ils portent en eux une
connaissance de Dieu et de ce qu'ils ont été faits à son image. Et
vu que Dieu n'abandonne aucun être humain même lorsque cet être
humain s'en distancie, il reste toujours ouvert à l'origine et à
la finalité de sa vie. Il y a 1 600 ans de cela, Saint-Augustin le
savait déjà et l'avait résumé dans une phrase célèbre : "Inquiet
est notre cœur jusqu'à ce qu'il repose en toi".
4. C'est cette force d'attraction divine qui, il y a deux mille
ans, a conduit les Rois Mages sur le chemin de Jésus et vous a
conduit deux mille ans plus tard sur le chemin de Cologne pour
rechercher et pour trouver le Christ. Il vous garantit un grand
avenir et une vie remplie. Pour le Christ, il n'y a pas
d'alternative. Lorsque les paroles de Jésus déplurent à certains
disciples, ils cessèrent de l'accompagner. A ceux qui étaient
restés, Jésus demanda : "Voulez-vous vous aussi partir ?" C'est le
premier Pierre qui répondra au Seigneur, et cette réponse est à la
fois la première et la plus courte profession de foi présente dans
les Saintes Écritures : "Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les
paroles de la vie éternelle." (Jn 6,68) Le Seigneur nous dit
expressément "Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne
l'attire" (Jn 6,44). Chères sœurs et chers frères, c'est le Père
qui vous a conduits. C'est le motif ultime de votre présence ici à
Cologne. C'est le résultat d'une action bienveillante de Dieu. Et
par vous il demeure le guide afin que vous deveniez une
bénédiction pour votre environnement, pour votre pays d'origine,
pour le monde, en transformant par votre déploiement l'actuel
éloignement mondial vis-à-vis de Dieu en une proximité avec Dieu.
Car c'est au prix de cette proximité que le monde devient
habitable pour les humains enfants de Dieu.
Et pour cette raison, chers jeunes pèlerins venus du monde entier,
vous êtes l'avenir de l'Église et l'avenir du monde, parce que
vous êtes les enfants de Dieu, les sœurs et les frères du Christ
et les temples vivants du Saint-Esprit. Le monde ne vit pas en
premier et uniquement de chiffres de production, de
réfrigérateurs, de fusées et autres matériels similaires, il vit
en premier du rétablissement de son lien avec Dieu, donc avec la
source de votre vie.
Les Journées mondiales de la Jeunesse 2005 sont un événement qui
intéresse non seulement la communauté catholique mais encore le
monde entier. Le Christ n'est pas un administrateur d'immeubles
d'obédience chrétienne, il est le Seigneur du monde. Et en ces
journées, nous recherchons le Christ non pas seulement pour
nous-mêmes, nous le recherchons aussi et précisément pour celles
et ceux de nos sœurs et de nos frères à qui nous aimerions faire
présent du bonheur de croire en Lui. Amen
[Traduction de l’original allemand distribué par les
organisateurs des JMJ de Cologne]
ZF05081607
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Du Ciel, Marie nous
encourage à accueillir la volonté de Dieu : Angélus du 15 août
Texte intégral
ROME, Mardi 16 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le texte des allocutions que le pape a
prononcées avant et après l’Angélus, depuis sa résidence de
Castelgandolfo, hier, lundi 15 août.
Avant l’Angélus
Chers frères et soeurs,
Aujourd’hui, en la solennité de l’Assomption, nous contemplons le
mystère du passage de Marie de ce monde au Paradis : nous
célébrons, pour ainsi dire, sa « pâque ». De même que le Christ
ressuscita d’entre les morts avec son corps glorieux et monta au
Ciel, la Sainte Vierge, pleinement associée à Lui, a été élevée
avec toute sa personne dans la gloire céleste. Même dans cela, la
Mère a suivi de plus près son Fils et nous a tous précédés. Près
de Jésus, nouvel Adam, « prémices » des ressuscités (cf. Co 15,
20-23) la Madone, nouvelle Eve, apparaît comme « les prémices et
l’image de l’Eglise » (Préface), « signe d’espérance sûre » pour
tous les chrétiens en pèlerinage sur la terre (cf. Lumen gentium,
68).
La fête de l’Assomption, si chère à la tradition populaire,
constitue pour tous les croyants une occasion utile pour méditer
sur le sens véritable et sur la valeur de l’existence humaine dans
la perspective de l’éternité. Chers frères et sœurs, notre demeure
définitive est le Ciel. Du Ciel, Marie nous encourage par son
exemple, à accueillir la volonté de Dieu, à ne pas nous laisser
séduire par l’attirance trompeuse de tout ce qui est éphémère et
passager, à ne pas céder aux tentations de l’égoïsme et du mal qui
efface la joie de la vie dans le cœur.
J’invoque l’aide de Marie montée au Ciel, spécialement pour les
jeunes participant aux Journées mondiales de la Jeunesse qui,
venant d’autres diocèses allemands où ils ont été accueillis
pendant quelques jours, où venant directement de leurs pays, se
retrouvent à partir d’aujourd’hui à Cologne. Si Dieu le veut, je
me joindrai moi aussi à eux, jeudi prochain, pour vivre ensemble
les différents moments de cet événement ecclésial extraordinaire.
Le point culminant de la Journée mondiale de la Jeunesse sera la
veillée solennelle de samedi soir et la célébration eucharistique
du dimanche 21 août. Que la Sainte Vierge obtienne à tous ceux qui
y participeront de suivre l’exemple des Mages pour rencontrer le
Christ présent surtout dans l’Eucharistie et repartir ensuite dans
leurs villes et leurs nations d’origine avec la ferme intention de
témoigner de la nouveauté et de la joie de l’Evangile.
Après l’Angélus
Je désire exprimer ma proximité spirituelle à la chère population
de Chypre, particulièrement éprouvée par l’accident d’avion qui a
provoqué la mort de 121 personnes. Tout en confiant au Seigneur
les victimes de la catastrophe parmi lesquelles figurent 48
enfants rentrant de leurs vacances sur l’Ile, je vous assure de
mon souvenir particulier, dans la prière, pour les défunts, leurs
familles et ceux qui souffrent à cause de cette tragédie.
Le pape a ensuite salué les pèlerins en français, en anglais,
en espagnol, en portugais, en polonais, en allemand et en italien.
Voici ce qu’il a dit en français :
Chers pèlerins francophones, je vous adresse mon salut cordial. Je
vous confie, vous et vos familles, ainsi que les jeunes qui sont
en route vers Cologne, à Notre-Dame, que nous honorons en ce jour.
Puissent les jeunes d’aujourd’hui se mettre à l’école de la Vierge
Marie, pour dire comme elle au Seigneur: «Que ta volonté soit
faite !»
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
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