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Rome
Benoît XVI reçoit les deux
grands rabbins d’Israël
Les 40 ans de Nostra Aetate
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI confirme aux deux grands rabbins d’Israël l’engagement de
l’Eglise catholique pour l’amélioration des relations avec le judaïsme.
Moins d’un mois après sa visite historique à la synagogue de Cologne, le
19 août dernier, le pape Benoît XVI a en effet reçu en audience privée,
à sa résidence de Castel Gandolfo les deux grands rabbins d’Israël,
Shlomo Moshe Amar, et Yona Metzger, l’un représentant du judaïsme
d’origine méditerranéenne, sépharade, et l’autre le judaïsme d’Europe
centrale et orientale, ashkénaze, ainsi que leur suite. Une visite qui
s’inscrit dans le cadre des célébrations pour le 40e anniversaire de la
déclaration conciliaire Nostra Aetate, en 1965, sur les relations de
l’Eglise catholique avec les religions non chrétiennes, en particulier
le judaïsme.
Pas de communiqué officiel du Vatican sur cette visite, privée, mais un
compte-rendu de la visite est publié par Radio Vatican et par les deux
rabbins.
« Je considère votre visite comme un nouveau pas dans le processus
d’approfondissement des relations religieuses entre catholiques et juifs
», a déclaré le pape.
Benoît XVI a en effet évoqué le chemin parcouru depuis Vatican II et
grâce à Vatican II, avec la « pierre miliaire de Nostra Aetate ».
« Aujourd’hui, a affirmé le pape, nous devons continuer à chercher des
voies » pour assumer la responsabilité de la réconciliation.
Un thème que le pape avait abordé à Cologne en remettant aux jeunes,
comme il l’a rappelé jeudi matin, « la torche de l’espérance que Dieu a
donnée aux chrétiens et aux juifs ».
Ce geste veut souligner, a précisé le pape, « que les forces du mal ne
doivent jamais plus pouvoir conquérir le pouvoir et que les générations
futures, avec l’aide de Dieu, puissent être capables de construire un
monde plus juste et pacifique où tous les peuples aient des droits égaux
et se sentent chez eux ».
Le pape a également évoqué cette Terre « considérée comme Sainte par les
juifs, les chrétiens et les musulmans ».
Le pape regrettait que « trop souvent, notre attention soit retenue par
des actes de violence et la terreur, et ceci est la source d’une immense
tristesse pour tous ceux qui y vivent ».
« Nous devons continuer, affirmait le pape, d’insister sur le fait que
les religions et la paix vont de pair parce que la foi religieuse et sa
pratique ne peuvent pas être séparées de la défense de l’image de Dieu
en chaque être humain ».
Le pape a également évoqué les communautés chrétiennes de Terre Sainte,
dans lesquelles il voit « une présence et un témoignage vivant depuis
l’aube du christianisme et à travers toutes les vicissitudes de
l’histoire ». « Aujourd’hui, ces frères et sœurs dans la foi se trouvent
face à des défis toujours nouveaux », a observé le pape, qui vient de
nommer Mgr Fouad Twal, ancien archevêque de Tunis, originaire de
Palestine, comme coadjuteur du patriarche latin Michel Sabbah.
Dans la dernière partie de sa salutation aux deux rabbins, le pape a
commenté l’état des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et
Israël en se disant « heureux » que ces relations prennent des « formes
de coopération plus solides et stables », mais il notait l’attente de la
« réalisation des Accords fondamentaux sur des questions encore ouvertes
».
« Chers rabbins, a conclu le pape, en tant que responsables religieux,
nous avons devant Dieu une grande responsabilité, celle de
l’enseignement que nous donnons et des décisions que nous prenons. Que
le Seigneur nous assiste au service de la grande cause de la promotion
du caractère sacré de la vie humaine, et de la protection de la dignité
de toute personne humaine, afin que la justice et la paix puissent
fleurir dans le monde ».
De leur côté, les deux grands rabbins ont annoncé jeudi avoir demandé à
Benoît XVI une condamnation des destructions de synagogues dans les
anciennes colonies juives de Gaza.
Les deux rabbins ont également suggéré que le 28 octobre - date de
Nostra Aetate - devienne un jour consacré à l'enseignement de ce texte
et de l'importance de la lutte contre l'antisémitisme dans le monde
catholique.
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Le pape invite le Mexique à
transformer ses structures sociales
Deuxième groupe d’évêques en visite ad limina
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le Mexique « doit transformer ses structures sociales afin de mieux
les accorder avec la dignité de l'individu et ses droits fondamentaux »,
déclare Benoît XVI. Il invite à une « évangélisation permanente des
baptisés ».
Benoît XVI a reçu jeudi matin à Castel Gandolfo le deuxième groupe
d'évêques mexicains – de la région du Nord Est et du Centre – achevant
leur visite ad limina. Le pape les a reçus tout au long de la semaine en
audiences séparées.
La transformation des structures sociales
D’emblée, le pape soutenait que le Mexique a le devoir de « transformer
ses structures sociales pour qu’elles soient plus en accord avec la
dignité de la personne et ses droits fondamentaux ».
« Les catholiques, insistait le pape, sont appelés à collaborer à cette
tâche, eux qui constituent la plus grande partie de sa population, en
découvrant leur engagement de foi et le sentier unitaire de leur
présence dans le monde ».
Le pape citait Gaudium et Spes: « La séparation entre la foi qu’ils
professent et la vie quotidienne de beaucoup doit être considérée comme
l’une des erreurs les plus graves de notre temps » (GS 43).
Les « péchés sociaux »
Le pape exprimait sa « grande préoccupation » devant la « détérioration
», « dans certains milieux, « des formes de coexistence » et de la «
gestion de la chose publique » et devant « l’augmentation » des «
phénomènes de la corruption, de l’impunité, du trafic de drogue, et du
crime organisé ».
« Tout cela conduit, disait le pape, à des formes de violence,
d’indifférence et de mépris de la valeur inviolable de la vie ».
Le pape évoquait les « péchés sociaux » dénoncés par l’exhortation
post-synodale de Jean-Paul II sur l’Eglise en Amérique (Ecclesia in
America), et qui « manifestent une crise profonde due à la perte du sens
de Dieu et à l’absence des principes moraux qui doivent régir la vie de
tout homme ».
Mais Benoît XVI s’inquiétait aussi de la situation des plus pauvres: «
Au Mexique aussi on vit fréquemment une situation de pauvreté. On
constate chez de nombreux fidèles, sans nul doute, une foi en Dieu, un
sentiment religieux accompagné d’expressions riches d’humanité,
d’hospitalité, de fraternité et de solidarité ».
La pastorale des migrants, une priorité
Or, déplorait Benoît XVI, « ces valeurs sont mises en danger par la
migration à l’étranger, où beaucoup travaillent dans des conditions
précaires, sans défense et en affrontant des difficultés dans un
contexte culturel différent de leur identité sociale et religieuse”.
« Là où les émigrés trouvent un bon accueil dans une communauté
ecclésiale, qui les accompagne dans leur insertion dans la réalité
nouvelle, ce phénomène est d’une certaine façon positif, et il favorise
l’évangélisation des autres cultures ».
« La mobilité humaine, soulignait le pape, est une priorité pastorale
dans les relations de coopération avec les Eglises d’Amérique du Nord ».
Des catholiques vivant loin de la foi
En outre, le pape faisait remarquer de « de nombreux baptisés,
influencés par des propositions innombrables de pensées et de coutumes,
sont indifférents aux valeurs de l’Evangile, et ils se voient même
poussés à des comportements contraires à la vision chrétienne de la vie,
ce qui rend difficile leur appartenance à une communauté ecclésiale.
Tout en se confessant catholiques, ils vivent de fait éloignés de la
foi, et abandonnent les pratiques religieuses et perdent progressivement
leur identité de croyants ».
Cette situation constitue une « priorité pastorale », pour Benoît XVI,
ainsi que « l’activité des sectes et des nouveaux groupes en Amérique ».
Il encourageait les évêques du Mexique à une « attention religieuse plus
personnalisée, en consolidant les structures de communion et en
proposant une religiosité populaire purifiée afin de rendre la foi de
tous les catholiques plus vivante ».
Le pape indiquait aussi la nécessité de « l’évangélisation permanente
des baptisés », par la « catéchèse », « l’enseignement de la religion et
de la morale », « la connaissance de Jésus Christ », en particulier par
le « témoignage », mais aussi la « contemplation » et la « prière ».
C’est pourquoi le pape invitait à une « révision des mentalités, des
attitudes et des conduites » et à « l’élargissement des horizons ».
Le pape concluait en confiant les évêques et l’Eglise du Mexique à
l’intercession de Notre Dame de Guadalupe.
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Benoît XVI invité en Turquie
pour 2006
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI a été invité en Turquie pour 2006 par le président Ahmet
Necdet Sezer, indique aujourd’hui le ministère turc des Affaires
étrangères. On attend la réponse du Vatican.
Le 29 juin dernier, le patriarche œcuménique Bartolomée I, avait
lui-même invité Benoît XVI à se rendre le 30 novembre prochain à
Istanbul, au Phanar, siège du patriarcat, pour célébrer la Saint André,
saint patron de l’Eglise de Constantinople.
Mais on craignait que la Turquie n’invite pas le pape Ratzinger qui
avait naguère exprimé son avis défavorable à l’entrée de la Turquie dans
l’Union Européenne, tout en suggérant un partenariat privilégié de
l’Union avec son voisin. Mais cette invitation pour 2006 semble bien
rendre caduc tout projet pour novembre 2005.
La Turquie, indique la même source relayée par l’AFP, « suit de près les
efforts déployés par le pape Benoît XVI pour renforcer le dialogue et la
tolérance entre les religions ».
Le pape a déjà indiqué sa volonté d’inscrire son éventuelle visite au
Phanar dans le sillage de son prédécesseur et de Paul VI qui avait
rencontré le patriarche Athénagoras, une rencontre suivie par la levée
des anathèmes entre les deux Eglises. Pour sa part, Jean Paul II avait
visité en 1979 Istanbul, également sous le signe du dialogue entre
l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe.
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Comité des Sciences
historiques: deux nominations d’historiens
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a nommé aujourd’hui deux membres du Comité
pontifical des Sciences historiques, un historien italien, le Prof.
Agostino Paravicini Bagliani, l’un des grands médiévistes italiens,
historien de la papauté, et une historienne de l’université de Vienne,
Mme Emilia Hrabovec (cf.
http://www.univie.ac.at/iog/index.htm).
Mme Hrabovec avait participé à Rome, le 13 décembre 2004, à la
présentation du livre de Walter Brandmüller sur « L’Holocauste en
Slovaquie et l’Eglise catholique » (Libreria Editrice Vaticana, 2004).
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International
L’archevêque de La Nouvelle
Orléans demande des aides urgentes
Pour les populations frappées par l’ouragan Katrina
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– L’archevêque de La Nouvelle Orléans, Mgr Alfred Clifton Hughes, a
adressé un appel urgent à la communauté catholique du monde entier
demandant des prières et des aides concrètes pour les populations
frappées par l’ouragan Katrina.
Situé dans l’Etat de la Louisiane – qui figure parmi ceux qui ont été
touchés par la récente catastrophe naturelle – l’archidiocèse a créé un
fonds d’assistance pour faire face aux nécessités de base des très
nombreux exilés et, à plus long terme, à la reconstruction des édifices
endommagés.
C’est à travers Fides que le
dicastère missionnaire s’est fait l’écho du SOS lancé par le prélat :
plus de 90% des églises, écoles, paroisses et autres bâtiments de
l’archidiocèse ont subi de graves dégâts.
Actuellement ces structures ne peuvent pas offrir leurs services aux
près de 150.000 familles catholiques de la circonscription
ecclésiastique, a souligné Mgr Hughes. 30% de la population de
l’archidiocèse de La Nouvelle Orléans (www.archdiocese-no.org),
est catholique.
Selon les données du « National Catholic Register », avant l’ouragan, il
y avait 140 paroisses, 90 chapelles pour l’adoration eucharistique (49
en ville et 41 en périphérie), 3 universités catholiques, 14 lycées, 15
collèges, 38 couvents de religieux et 25 de religieuses.
L’archevêque de La Nouvelle Orléans demande aussi aux catholiques du
monde entier - avec la devise « Une Eglise, une communauté » - de s’unir
en formant un réseau de prières pour les populations touchées par
l’ouragan.
L’objectif de ce réseau est d’atteindre le chiffre de 20 millions de
prières. Tous les fidèles du monde peuvent s’y unir à travers internet
en cliquant sur
http://www.ycvf.org/oremus/join.php.
Il est possible de soutenir l’archidiocèse dans son effort d’assistance
en faisant un don à travers la page
https://www.catholic.org/ycvf/donate_archnola.php, ou en envoyant un
chèque à l’adresse suivante :
Archdiocese of New Orleans
Hurricane Katrina Relief Fund
1800 S. Acadian Thruway
Baton Rouge, LA 70808
USA
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Congo-Brazzaville: Funérailles
du P. Angelo Redaelli
La « joie » de la « vocation franciscaine »
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– le nonce apostolique au Congo-Brazzavile, Mgr Andrés Carrascosa Coso,
a évoqué la « joie » de la « vocation franciscaine », vécue par le P.
Angelo Redaelli, franciscain italien, tué au Congo, et dont il a présidé
les funérailles en la cathédrale de Brazzaville.
« Religieux d’une grande simplicité, qui vivait avec joie la vocation
franciscaine de suivre « Dame Pauvreté » - comme St François l’appelait
-, le Père Angelo était très sensible, il ne supportait pas la violence
et était préoccupé d’aider ce peuple congolais à sortir de l’ignorance
», disait Mgr Carrascosa Coso.
« Le Père Angelo, qui avait un sens aigu de sa vocation, avait été
appelé à suivre le Christ et il avait accepté de le faire en choisissant
de venir au Congo pour servir ses frères de Djiri, les enfants de la rue
de la maison de Brazzaville et la communauté de Makoua où il venait
d’être affecté », a poursuivi Mgr Carrascosa Coso dans son homélie au
cours de la messe à laquelle ont assisté des milliers de personnes qui
ont voulu prendre part à la fonction funèbre en mémoire du missionnaire.
La messe s’est tenue vers 12h (heure locale) et a duré près de trois
heures, présidée par le nonce apostolique au Congo ainsi que par
quelques évêques de la Conférence épiscopale congolaise.
« La cathédrale était bondée, nombreux étaient les habitants locaux, les
religieux, religieuses, les mouvements paroissiaux et confraternités »
raconte à Misna le frère Italo Bono,
membre lui aussi de l’Ordre des frères mineurs (Ofm), qui a participé à
la messe.
Deux ministres se sont également rendus dans la cathédrale de
Brazzaville: celui de la Sécurité, Paul Bot, et celui de l’Intérieur,
François Ibovi, avec le directeur général de la police Jean-François
Ndengue ainsi qu’un haut fonctionnaire du ministère des Affaires
étrangères, Daniel Ouassa. Les ministres avaient accouru sur le lieu de
l’accident, survenu dans le village d’Obeya, à environ 500 kilomètres au
nord de la capitale, où le missionnaire a été frappé à mort après avoir
renversé et tué accidentellement une enfant de 3 ans. Les autorités
congolaises sont intervenues pour récupérer le corps du missionnaire.
Un message envoyé par le Vatican a été lu au début de la messe. D’ici
quelques heures le cercueil contenant le corps du missionnaire – qui
fait partie de la province lombarde de San Carlo Borromeo – devrait
partir pour l’Italie.
L’arrivée à l’aéroport de Milan Malpensa est prévue demain à 17h30. La
dépouille sera ensuite acheminée à Turate (Côme) où frère Angelo avait
vécu avec sa famille – son père, sa mère et un frère – bien qu’étant né
dans la localité voisine de Tradate, dans la province de Varese. Son
enterrement est prévu vendredi 16 septembre à Turate, auquel devrait
également participer l’évêque d’Owando, Mgr Ernest Kombo, qui se trouve
en Italie ces jours-ci.
« La mission des franciscains italiens « Notre Dame d’Afrique », qui a
commencé en 1991, a donné beaucoup de fruits, soit en œuvres et
activités d’évangélisation et de service à la société congolaise, soit
en termes de vocations. Il y a déjà trois prêtres et un bon nombre de
frères congolais qui se préparent au sacerdoce. Voilà les fruits. On ne
peut pas oublier qu’il y a eu du grain de blé tombé en terre qui a
accepté de mourir : le Père Francesco Piccinni, du groupe fondateur, et
maintenant le Père Angelo Redaelli. On est dans la logique de l’évangile
! », a conclu dans son homélie Mgr Andrés Carrascosa Coso.
ZF05091506
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Des mères porteuses
clandestines en France
« Les pouvoirs publics veulent éviter les trafics d'enfants »
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « Les pouvoirs publics veulent éviter les trafics d'enfants », mais il
existe en France des mères porteuses clandestines, indique la revue de
presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org
qui cite « L’Express ».
Pour certaines femmes, n'ayant pas d'utérus, par exemple, le recours aux
mères porteuses est une nécessité pour avoir un enfant issu du couple,
déclare le magazine l'Express. Un marché souterrain existe donc en
France. Anne Vidalie tente de faire un état des lieux de ce marché. Elle
a interrogé de nombreux couples en mal d'enfants, et des mères porteuses
actives ou candidates.
Il en ressort que les motivations des uns et des autres sont très
variées. Cela va du couple qui veut un bébé plus rapidement que
l'adoption et est prêt à accepter d'inséminer une autre femme, au couple
homosexuel qui ne trouve pas d'autre moyen pour avoir un enfant à la
maison, en passant par ceux qui veulent un enfant de leur couple, en
passant par une fécondation in vitro (FIV) pour obtenir un embryon, qui
sera replacé dans l'utérus de la mère porteuse, qu'ils appellent la
"fée", la "marraine" ou la "nounou".
Pour les mères porteuses les motivations avouées sont "permettre à un
couple de connaître la joie d'être parents", ou un "besoin d'argent de
manière urgente".
La procédure, en France, passe souvent par Internet pour contacter les
mères porteuses, qui reçoivent de nombreuses demandes. Ce sont elles qui
choisissent les parents de leur bébé, en fonction de leur affinité avec
le couple, ou du montant de l'indemnité, qui varie entre 15 et 30.000
euros.
Une fois inséminée la mère porteuse accouche sous X, tandis que le père
ayant fourni les spermatozoïdes reconnaît officiellement l'enfant. Il
est par contre plus difficile pour la mère finale d'adopter l'enfant de
son mari, car le parquet français surveille ce genre de manipulations. «
Une demande d'adoption, par l'épouse, de l'enfant de son mari déclenche
à coup sûr une enquête très pointue. » déclare la juriste Françoise
Dekeuwer-Défossez, spécialiste du droit de la famille. « Les pouvoirs
publics veulent éviter les trafics d'enfants », explique-t-elle, « Or la
gestation pour autrui [GPA] est considérée comme de la vente de bébés ».
Les associations et les médecins qui s'entremettent pour organiser une
GPA risquent trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
Le plus souvent les couples se tournent vers l'étranger, et vont dans
des pays où la gestation pour autrui est autorisée. Aux Etats-Unis, où
18 états ont légalisé la GPA, celle-ci fait souvent l'objet d'un contrat
officiel, prévoyant tous les cas de figure. La note peut aller jusqu'à
60.000 euros. Mais, au retour, la reconnaissance de leur enfant par
l'État français n'est pas possible.
Pour le droit français, la mère est celle qui accouche. L'enfant reste
donc avec la nationalité du pays où il est né. « Il y a un acharnement
idéologique à ne pas reconnaître ces naissances », regrette Laure
Camborieux, présidente de l'association Maïa, qui milite pour une
légalisation de la GPA.
Si certaines histoires se terminent bien pour les nouveaux parents, ce
n'est pas toujours le cas, la mère porteuse profitant de la
clandestinité de l'opération en France. Et de nombreuses femmes décident
de garder le bébé dont elles ont accouché, ou font monter les prix.
« Tout à leur désir de bébé, jamais ces hommes et ces femmes n'évoquent
l'intérêt de l'enfant à venir. Comment vivra-t-il son histoire? Comment
assumera-t-il sa filiation? Silence », remarque la journaliste de
l'Express.
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Taiwan : Nouveau sanctuaire de
Notre-Dame des saints martyrs chinois
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– L’ouverture du nouveau sanctuaire de Notre-Dame des saints aura lieu
le 1er octobre 2005, en ce 5e anniversaire de la canonisation des
martyrs chinois en 2000, à Rome, dans le cadre du Grand Jubilé de l’An
2005, annonce l’agence vaticane Fides.
Une initiative du Conseil des laïcs de l’archidiocèse de Taïpeh.
Le Conseil prévoit un pèlerinage et a décidé d’envoyer des volontaires
laïcs pour aider la communauté du sanctuaire.
Prendre plus de responsabilités dans la vie de l’Eglise, intensifier la
collaboration entre les laïcs et les prêtres, promouvoir
l’évangélisation de la paroisse : tels sont les engagements pris lors
d’une récente réunion du conseil des laïcs de l’archidiocèse de Taïpeh.
La rencontre a réuni 28 représentants de toutes les paroisses ; ils ont
discuté avec l’archevêque du futur travail du conseil, pour rendre plus
efficace son action pastorale.
Les participants ont pris également des engagements concrets en vue de
deux événements proches : l’inauguration du nouveau Sanctuaire de
Notre-Dame des Saints Martyrs Chinois ; la Fête du Christ-Roi, avec, en
même temps, la clôture de l’Année de l’Eucharistie.
ZF05091508
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- Documents -
Congo-Brazzaville : Homélie du
nonce aux funérailles du P .Redaelli, ofm
« La mission franciscaine a gagné un intercesseur très spécial dans le
ciel »
ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « La mission franciscaine au Congo a alors gagné un intercesseur très
spécial dans le ciel » : voici le texte intégral de l’homélie du nonce
apostolique, Mgr Andrés Carrascosa Coso, lors des funérailles du
missionnaires italien le P. Angelo Redaelli, franciscain, en la
cathédrale de Brazzaville, le 13 septembre dernier (cf.
Misna).
- Homélie -
Excellences, Messeigneurs les Évêques,
Excellences, Messieurs les Ministres et les Ambassadeurs,
Distinguées autorités civiles et militaires,
Chers frères dans le sacerdoce, religieux et religieuses, spécialement
les Frères Franciscains et les Sœurs Clarisses,
Frères et sœurs dans le Christ,
Dimanche 4 septembre, la Communauté de l’Ordre des Frères Mineurs qui
est au Congo vivait un moment de grande intensité, de joie profonde et
d’action de grâces à Dieu pour l’Ordination presbytérale de deux de ses
membres, les Frères Pascal et Constant, auxquels j’imposais les mains.
Le Père Angelo était très actif à suivre les différentes aspects de la
préparation et de la Célébration.
Quelques Frères, avec trois Sœurs de la Communauté des Moniales
Clarisses, se sont rendues à Makoua et à Boundji pour les Premières
Messes des nouveaux prêtres dans la Paroisse et la Communauté où se
trouvent les Franciscains.
On a tous eu l’occasion de connaître les tristes circonstances de
l’accident qui a coûté la vie au P. Angelo et ce n’est pas le lieu ni le
moment d’y revenir dans les détails.
La chose la plus importante est que Dieu Tout-puissant, le Seigneur de
la vie, a accueilli notre Frère, le P. Angelo. Il lui donne la vraie
vie, la vie éternelle. Le P. Angelo a donné sa vie pour ce peuple qu’il
a tant aimé et qu’il avait un si grand désir de servir.
Aujourd’hui, cette célébration est l’occasion de renouveler notre
profession de foi et de redire, comme la Préface de la Messe des défunts
: « Pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas
détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin leur séjour sur la
terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux ».
Religieux d’une grande simplicité, qui vivait avec joie la vocation
franciscaine de suivre « Dame Pauvreté » -comme St François l’appelait-,
le P. Angelo était très sensible, il ne supportait pas la violence et
était préoccupé d’aider ce peuple congolais à sortir de l’ignorance.
Tout cela rend encore plus paradoxale les desseins de Dieu au moment de
sa mort. Son grand cœur l’a amené à vouloir s’arrêter secourir la petite
fille qui s’était cognée la tête contre la voiture qu’il conduisait
lundi matin et qui était encore vivante. Le Seigneur ne lui a pas
épargné la croix de l’épreuve, et il a donné sa vie par amour.
Au-delà des circonstances tragiques, au-delà des commentaires que chacun
pourra faire sur l’événement, je vous dis que pour nous, les chrétiens,
la chose la plus importante est de découvrir le dessein profond que
l’Amour de Dieu veut nous faire comprendre : le Père Angelo, qui avait
un sens aigu de sa vocation, avait été appelé à suivre le Christ et il
avait accepté de le faire en choisissant de venir au Congo pour servir
ses frères de Djiri, les enfants de la rue de la maison de Brazzaville
et la communauté de Makoua où il venait d’être affecté.
Par amour de Dieu et des hommes, il avait tout quitté, il était partie
de l’Italie, où il avait sans doute une vie beaucoup plus facile du
point de vue humain, pour être missionnaire en terre congolaise. C’est
aussi par vrai amour qu’il a décidé de s’arrêter pour chercher à
secourir l’enfant, par amour il a donné sa vie.
On est tenté de dire que dans des circonstances pareilles il ne faut pas
s’arrêter sur la route. On dit que si en Italie le fait de ne pas
s’arrêter est considéré un délit de fuite et non assistance à personne
en danger, ici la tradition est différente. Mais je suis convaincu qu’on
ne doit pas se rendre, que ce peuple congolais est appelé comme tous les
autres à faire du chemin pour arriver à considérer qu’un accident est un
accident, qu’on ne peut pas réagir de cette manière inhumaine. La mort
du P. Angelo, un prêtre, un missionnaire italien, nous a réunis
aujourd’hui, mais il faut penser à toutes les fois où cela arrive
partout dans le pays et personne n’en parle.
La justice devra faire son chemin et la loi son action éducatrice, mais,
en fin de comptes, on a un énorme besoin d’éducation et de formation
dans les valeurs humains et spirituels qui découlent de l’évangile.
Plus profondément, comme aux temps de Saint Paul, qui a entendu un
Macédonien lui dire : « Viens à notre secours » (Act 16, 9), cette morte
tragique semble être un cri qui monte silencieusement de cette
population vers nous tous, pour dire : « Nous avons besoin d’être
évangélisés ». Dans un message envoyé lundi soir par Mgr Kombo, Évêque
d’Owando, qui avait invités les Franciscains il y a presque quinze ans,
à venir au Congo, après avoir louée l’action de ces missionnaires dans
l’évangélisation des villages, dans le domaine de la santé, dans le
service aux enfants de la rue et dans la catéchèse, il écrit : « Une
chapelle sera construite dans ce village pour demander pardon à Dieu,
aux Franciscains, à l’Italie ». Et je suis très content de cet
engagement du Diocèse d’Owando. Mgr Kombo avait écrit encore : « Si vous
ne voyez aucun inconvénient, que sa dépouille réponse à Owando ou à
Makoua ». Toutefois, la famille du P. Angelo, à laquelle va notre
gratitude pour avoir donné leur fils au Congo, a exprimé le désir de
l’enterrer en Italie, désir qu’il faut respecter.
Je le dis surtout aux Frères Franciscains mais aussi à toute l’Église
qui est au Congo : nous avons une grande mission à accomplir au service
du peuple congolais par l’annonce de l’Évangile et de ses valeurs, mais
il faudra toujours être prêts à donner sa vie, soit dans le martyr dans
des circonstances exceptionnelles, soit dans la donation quotidienne que
seul le Cœur de Dieu connaît. Je le rappelais au Frères Pascal et
Constant le jour de leur Ordination presbytérale quand je leur disait de
« conformer leur vie à la croix de Jésus Christ ».
Les franciscains, mais aussi l’Église entière, ne peuvent oublier que St
François n’a pas seulement chanté dans le Cantique des créatures: « Loué
sois-tu, Seigneur, pour frère Soleil et pour soeur Lune et les Etoiles
», mais il a aussi dit : « Loué sois-tu, Seigneur pour notre sœur la
Mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper, malheur à ceux
qui meurent en péché mortel, heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta
volonté car la seconde mort ne pourra leur nuire ».
Et surtout, dans ces circonstances où on pourrait être tenté de se
révolter et d’avoir des pensées de vengeance, il faut se rappeler que St
François a continué son Cantique par dire : « Loué sois-tu, Seigneur,
pour ceux qui pardonnent par amour pour toi, qui supportent épreuves et
maladies, heureux s'ils conservent la paix car par toi, le Très Haut,
ils seront couronnés ».
Comme le Seigneur Jésus au moment de sa mort, le Père Angelo –j’en suis
sûr- dit aujourd’hui au Père Éternel : « Père, pardonne-leur : ils ne
savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Dans l’Évangile qu’on a lu à la
Messe de dimanche dernier, le Seigneur insistait sur le besoin d’être
toujours ouverts au pardon. Et quand nous prions le Notre Père nous
disons : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux
qui nous ont offensés ». J’ai été fier d’écouter dans ces jours des
paroles de pardon de la bouche des confrères du P. Angelo. Le pardon est
quelque chose de divin, et seulement avec la force qui vient de Dieu on
arrive à pardonner.
Aujourd’hui l’Église Catholique célèbre la Fête de la Croix Glorieuse.
Le Christ s’est offert sur la croix en sacrifice afin que par lui le
monde soit sauvé. La croix est pour le peuple chrétien le signe de
l’espérance du Royaume de Dieu. Objet de mépris pour les païens, la
croix est devenue « notre fierté ».
Il y a de moments dans la vie où l’on s’interroge : « Pourquoi Dieu
permet-il une chose comme ça? Pourquoi Dieu n’arrête-t-il pas un tel
mal? » Apparemment, Dieu ne fait rien, comme apparemment Dieu
n’intervient pas devant la souffrance, la douleur des innocents.
Pourquoi ? La clé de ce mystère est la Croix de Jésus, mystère
déconcertant. Nous attendons une victoire divine évidente, claire,
triomphante, superbe, au fond des choses, et Dieu nous montre une
victoire humble : Dieu permet que le mal s’acharne sur lui, Dieu
l’assume pour vaincre le mal et la mort. Vaincre la mort à travers sa
propre mort, vaincre la douleur à travers sa propre douleur : « Dieu a
tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi, tout homme qui
croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jn 3,
15). C’est la logique de Dieu !
Il y a qui pose la question: « Où était Dieu quand le P. Angelo a été
tué? » A cet égard, la réponse qu'un célèbre écrivain a placée dans la
bouche du Christ, auquel un pauvre voyageur s'était adressé, après être
tombé dans la boue, est éloquente: "Où es-tu, ô mon Dieu?" s'était écrié
le pèlerin effondré dans la boue. Mais, immédiatement, il entendit une
voix mystérieuse qui, d'en haut, lui répondait: "Je suis avec toi, dans
la boue!". Dieu était dans la croix de Jésus, il a expérimenté le même
mal, la même souffrance, la même douleur, pour que personne ne puisse
dire que Dieu ne comprend pas sa douleur, sa souffrance, pour que
personne ne se sente tout seul au moment de l’épreuve.
C’est pour cela que nous fêtons la Croix glorieuse ! La vie est née de
la mort de Jésus ! Et notre vie et notre mort, unies à la mort de Jésus,
ont un avenir en Dieu ! « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur,
et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie
comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Rom. 14, 8).
Le Seigneur Jésus nous a dit : « Si le grain de blé tombé en terre ne
meurt pas, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit
» (Jn 12, 24). La mission des franciscains italiens « Notre Dame
d’Afrique », qui a commencé en 1991, a donné beaucoup de fruit, soit en
œuvres et activités d’évangélisation et de service à la société
congolaise, soit en termes de vocations. Il y a déjà trois prêtres et un
bon nombre de frères congolais qui se préparent au sacerdoce. Voilà les
fruits. On ne peut pas oublier qu’il y a eu du grain de blé tombé en
terre qui a accepté de mourir : le P. Francesco Piccinni, du groupe
fondateur, et maintenant le P. Angelo Redaelli. On est dans la logique
de l’évangile !
Je pense que dans ces circonstances nous ne pouvons pas penser seulement
à nous-mêmes et à notre douleur. Il faut penser aussi au P. Angelo et je
suis convaincu qu’il est aujourd’hui dans la joie après la rencontre
face à face avec le Seigneur à qui il a consacré sa vie et qui lui aura
dit au moment de sa mort, trouvée dans un acte d’amour: « C’est à moi
que tu l’as fait ! Viens, béni de mon Père, entre dans la joie de ton
Seigneur ». La mission franciscaine au Congo a alors gagné un
intercesseur très spécial dans le ciel.
***
Qu’il me soit permis ici d’exprimer les remerciements les plus sincères,
de la part de toute l’Église catholique qui est au Congo, aux autorités
de l’État congolais, du Premier Ministre au Ministre de l’Administration
du Territoire, du Secrétaire Général du Ministère des Affaires
Étrangères au Chef de la Police pour l’assistance qu’il ont
immédiatement offert quand nous les avons appelés. Le même remerciement
je voudrais exprimer aux Ambassadeurs d’Italie et de France, avec
lesquels j’ai travaillé personnellement en étroite collaboration.
***
Merci de votre attention. Que Dieu vous bénisse ! Amen !
Mgr Andrés Carrascosa Coso
Nonce Apostolique au Congo
ZF05091509
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