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22 septembre 2005
Rome
Malawi : Visite du président Bingu Wa Mutharika à
Castel Gandolfo
Football : La rencontre avec Benoît XVI, une «
expérience unique »
Chine/Saint-Siège: Le « Prix Freinadametz 2005 » à Mgr
Celli
Entretien
« L’heure de la résurrection de l’ONU est arrivée »,
affirme le cardinal Sodano
Il ne faut pas confondre le « mariage » avec tout autre
« pacte »
International
Ne pas « avoir peur des media », l’invitation du pape
fait son chemin
Inde: Protestation contre les attaques dont les
chrétiens sont victimes
Message aux lecteurs
Réunion annuelle de la rédaction : pas de bulletin
vendredi 23
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Rome
Malawi :
Visite du président Bingu Wa Mutharika à Castel Gandolfo
ROME, Jeudi 22 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape benoît XVI a reçu jeudi matin à Castel Gandolfo le
président de la République du Malawi, M. Bingu Wa Mutharika, sa
femme et leur suite, alors qu’une grave crise alimentaire frappe le
pays.
Aucun communiqué n’a été publié par le Vatican. Mais il faut
rappeler qu’en cinq mois de pontificat, le pape Benoît XVI a invité
la communauté internationale, à plusieurs reprises, à prendre en
compte les difficultés de l’Afrique.
Le Malawi compte quelque 10 millions d’habitants, dont 50 % de
chrétiens et parmi ceux ci 18 % environ de catholiques. Les
Musulmans représentent quelque 20 % de la population.
Ancien pays sous protectorat britannique, le Malawi est indépendant
depuis 1964. Il a introduit le multipartisme en 1993.
Le pays est actuellement frappé par une très grave crise
alimentaire, en particulier en raison de la sécheresse.
L’ONU a lancé ces derniers jours un appel pour récolter 88 millions
de dollars destinés à atténuer la faim de plus de quatre millions de
personnes, c’est à dire presque la moitié des habitants du Malawi.
ZF05092201
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Football :
La rencontre avec Benoît XVI, une « expérience unique »
Réactions du président de l’UEFA
ROME, Jeudi 22 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « Pour nous tous, cela a été une expérience unique », a déclaré le
président de l'UEFA (Union of European Football Associations, (http://fr.uefa.com/uefa/Keytopics/kind=64/newsId=343084.html),
M. Lennart Johansson, protestant, à l’issue de la rencontre avec
Benoît XVI à l’occasion de l’audience du mercredi (cf.
Zenit, 21 septembre).
M. Johansson et certains hauts membres de l'instance dirigeante du
football européen ont eu une audience auprès du pape Benoît XVI au
Vatican mercredi et le pape a invité à promouvoir le sport dans le
respect des règles.
« Cette rencontre a vraiment été un moment fort, a déclaré M.
Johansson. Personnellement, je suis protestant, mais je sais que le
pape représente beaucoup pour énormément de gens dans le monde. La
réception d'aujourd'hui, avec des personnes venant du monde entier,
et la façon dont nous avons été accueillis, tout cela m'a fait forte
impression. Pour nous tous, cela a été une expérience unique ».
M. Johansson et les membres du Comité exécutif de l'UEFA étaient en
effet à Rome pour une réunion organisée mercredi et jeudi.
Ils ont participé à un tournoi de football de base qui regroupait
500 jeunes venus d'Italie et d'ailleurs. Le pape a accordé une
bénédiction à la délégation de football présente à l'évènement, qui
a attiré une grande foule place Saint-Pierre.
Le tournoi se déroulait sur dix mini-terrains, dans le cadre du
projet « Soutien à Distance » (Progetto Sostegno a Distanza). Lancé
conjointement par la Fédération italienne de football et le conseil
pontifical Cor Unum, ce projet a pour but d'offrir son soutien aux
enfants dans le besoin provenant de 16 pays de l'Europe de l'Est.
Les officiels de l'UEFA étaient accompagnés par des membres de la
Fédération italienne et des représentants des pays impliqués dans ce
projet : Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie,
Bosnie-Herzégovine, République tchèque, Estonie, Géorgie,
Kazakhstan, Lettonie, Macédoine, Moldavie, Pologne, Roumanie,
Slovaquie et Ukraine.
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Chine/Saint-Siège: Le « Prix Freinadametz 2005 » à Mgr Celli
ROME, Jeudi 22 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le « Prix Freinadametz 2005 » a été attribué le 20 septembre, à
Rome, au collège du Verbe Divin, à Mgr Claudio Maria Celli pour son
action dans les relations délicates entre la Chine et le Saint-Siège,
souligne Radio Vatican.
Mgr Celli, secrétaire de l’administration du Patrimoine du Siège
apostolique (APSA), a en effet été diplomate au service de ces
relations.
Ce prix tire son nom du saint P. Joseph Freinadmetz (+1908), Verbite,
qui se fit « Chinois parmi les Chinois » pour pouvoir leur annoncer
l’Evangile (cf.
Zenit, 2 octobre 2003). Il est attribué par les congrégations
fondées par le saint: les Missionnaires du Verbe Divin et les Sœurs
du saint-Esprit, à des personnes qui se sont distinguées pour avoir
contribué à une meilleure compréhension entre les peuples et les
cultures de la Chine et de l’Europe.
Mgr Celli, qui a toujours porté un amour particulier à la Chine, a
en effet eu dans ses attributions de dialoguer avec les autorités de
Chine populaire pour une normalisation des rapports entre la Chine
et le Saint-Siège. Il a par exemple constitué un point de référence
important pour les prêtres chinois qui venaient étudier à Rome. Les
membres du gouvernement chinois en visite en Italie ont souvent été
accompagnés par lui.
Le P. Antonio Pernia, supérieur général des Verbites, ajoutait, au
micro de Radio Vatican que les difficultés n’ont pas manqué, «
spécialement dans le contexte de maintenir des relations avec un
gouvernement qui ne reconnaît pas l’autorité du Saint-Père ». Il
ajoutait: « Les conversations n’aboutissent pas toujours à des
résultats, c’est pourquoi on apprécie d’autant plus les petits
résultats obtenus par l’archevêque Celli ».
L’archevêque s’est dit flatté de cet hommage et il a exprimé son
espérance en ces termes: « le passé, indéniablement, nous le
connaissons tous, mais en même temps, il y a cette grande espérance
pour demain. La Chine veut être une fois encore au service de ce
grand développement, de cette possibilité du peuple chinois. Le
Saint-Siège est désireux de parvenir à une normalisation des
relations avec la Chine, pour le bien de l’Eglise et de la Chine,
mais aussi parce que l’Eglise, qui regarde le monde d’aujourd’hui
avec sa contribution profonde à la paix, ne peut pas ne pas
dialoguer avec un pays aussi grand que la Chine. Et donc, le
développement et l’engagement pour la paix exigent une relation
nouvelle avec la Chine ».
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Entretien
«
L’heure de la résurrection de l’ONU est arrivée », affirme le
cardinal Sodano
ROME, Jeudi 22 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « L’heure de la résurrection de l’ONU est arrivée », affirme
le cardinal Sodano
dans un entretien publié dans le quotidien italien
La Stampa.
Le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat a en effet
représenté le pape Benoît XVI au sommet de l’ONU du 16
septembre. Il a accordé un entretien à Paolo Mastrolilli.
La Stampa – Eminence, comment le
Saint-Siège juge-t-il les idées de réforme de l’Assemblée
générale de l’ONU?
Card. Sodano :ce sont de très bonnes propositions. Mieux
vaut tard que jamais, dit le proverbe. Soixante ans ont passé
depuis ce 26 juin 1945 qui vit naître cette organisation pour
mettre en œuvre les grands principes énoncés par le préambule de
son statut: sauver les générations futures du fléau de la
guerre, réaffirmer les droits fondamentaux de l’homme, et
contribuer au développement des peuples. Des fruits concrets ont
été visibles, mais c’est aussi un devoir de noter que l’histoire
de ces soixante années a encore été marquée par le fléau des
guerres et de crimes contre l’humanité, ainsi que par la misère
et la faim. Je me souviens qu’après la tragédie de la Bosnie, on
a écrit un livre au titre provocateur: « L’ONU est morte à
Sarajevo ». Maintenant l’heure est venue de sa résurrection.
La Stampa – Qu’est ce que le
Saint-Siège souhaiterait comme réforme?
Card. Sodano :Je vois avec plaisir que le concept
d’intervention humanitaire se précise. Maintenant, on veut créer
une commission de construction de la paix (« Peacebuilding
Commission ») pour ramener la paix dans les pays éprouvés par
des rivalités ethniques et par des affrontements armés. Les
tragédies qui ont eu lieu dans les Balkans, au Moyen Orient, et
en Afrique ont fait méditer les responsables des Nations. Dans
les différents documents préparatoires de ce sommet, on a
beaucoup parlé de la « responsabilité de protéger ». C’est un
concept juridique et politique nouveau qui se développe. Le
Saint-Siège demande aux Etats d’avoir le courage d’appliquer les
décisions prises à cet égard; On pourra ainsi porter remède aux
situations où les autorités nationales ne veulent pas ou ne
peuvent pas protéger leurs propres populations.
La Stampa – Quelle est la position du
Saint-Siège sur l’invitation à investir 0,7% du produit national
brut des pays riches pour le développement ?
Card. Sodano :Le thème du développement est important,
tout comme celui de la paix. Il y a entre eux une relation
profonde qui avait conduit le regretté pape Paul VI à répéter
souvent: « le développement est le nouveau nom de la paix ». Il
y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. Mais l’ONU n’est
pas un « super-gouvernement ». Elle est plutôt la résultante de
la volonté politique des pays membres. C’est donc des
gouvernements, des parlements, de la culture de la solidarité
des différents peuples, que dépend le fait d’assumer ces
engagements. C’est l’un des grands engagements que les Etats
avaient pris en l’an 2000, au début du IIIe millénaire, dans les
fameux « Objectifs de développement du millénaire ». Maintenant
le Saint-Siège est favorable à de nouveaux mécanismes ayant pour
but de financer le développement mais ce qui compte, c’est la
volonté des peuples d’accepter de tels sacrifices pour les pays
les plus pauvres. Je me souviens qu’en mars 1995, j’avais aussi
participé à la conférence de Copenhague sur le développement
social. Les chefs d’Etat s’y sont engagés à donner la priorité
au développement, sur tous les objectifs du XXIe siècle. Mais
hélas le chemin parcouru a été lent.
La Stampa – Certains remettent en
question le rôle même et l’avenir de l’ONU. Selon le Saint-Siège,
l’ONU est-elle encore utile? Pourquoi?
Card. Sodano :L’ONU est encore utile, bien sûr! S’il
n’existait pas une telle organisation, il faudrait l’inventer.
Le problème est plutôt lié à la nécessité de la renouveler. Ce
ne doit pas être un organisme pétrifié, mais une institution
vivante qui réponde aux besoins des époques. Cela vaut pour le
conseil de sécurité, et pour les autres organismes de l’ONU.
La Stampa – Les forces étrangères
doivent-elles rester en Irak, jusqu’à ce que le pays se
stabilise?
Card. Sodano :La loi de la solidarité oblige les nations
du monde à aider l’Irak. Nous souffrons tous devant la tragédie
de ces populations et nous devons maintenant tous nous sentir
solidaires de ces frères et sœurs. Nous devrons être tous
d’accord là-dessus indépendamment du jugement personnel sur
l’histoire de ce pays tourmenté.
La Stampa –Quels sont les éléments de
continuité et de discontinuité dans la politique étrangère du
Saint-Siège entre le pontificat de Jean-Paul II et celui de
benoît XVI?
Card. Sodano :Je suis heureux d’avoir apporté ma
collaboration au regretté pape Jean-Paul II et maintenant de
continuer auprès du pape Benoît XVI. Ce furent 15 ans de grandes
initiatives, pour l’Eglise et pour le monde. Mais il y a cette
belle tradition, au Saint-Siège, de la continuité. Comme aux
Jeux olympiques, l’un transmet à l’autre le flambeau. C’est un
aspect de la pérennité de l’Eglise.
La Stampa – Que fera l’Eglise afin que
l’Europe réaffirme sa tradition religieuse dans la constitution?
Card. Sodano :Il est logique que le Saint-Siège ait une
sollicitude particulière pour l’Europe où le christianisme a
plongé ses racines les plus profondes. Du reste, je me souviens
d’une phrase écrite l’an dernier par le philosophe Giovanni
Reale, après la signature de la Charte constitutionnelle de
l’Union européenne: « Sans le christianisme, l’Europe ne serait
jamais née! » Maintenant , la Charte est examinée par les
différents Etats. On ne doit pas se décourager. La Charte n’est
qu’un instrument – qu’elle entre en vigueur ou non – du
processus d’intégration européenne. Les chrétiens - catholiques,
réformés, orthodoxes - sont la majorité dans les 25 Etats de
l’Union et ils ne manqueront certainement pas de donner leur
contribution au progrès spirituel du continent.
La Stampa – Comment le Saint-Siège
entend-il agir sur le thème des valeurs, après le référendum
italien sur les questions de la vie?
Card. Sodano :le Saint-Siège continuera à proclamer le
grand principe que le Christ nous a laissé: « L’homme ne vit pas
seulement de pain! » Il y a des valeurs pour lesquelles il vaut
la peine de vivre et de mourir. C’est l’histoire de toute notre
civilisation. Après les récents référendums italiens sur les
questions de la vie, on a vu combien ces valeurs sont
importantes pour notre peuple. Mais cela implique maintenant un
effort culturel pour concilier recherche scientifique et
protection de la vie. C’est un défi pour l’avenir, mais on ne
pourra jamais oublier la dignité de tout être humain, et la
nécessité d’un profond respect de la vie, y compris de la vie à
naître.
© La Stampa 2005
[Traduit de l’italien par Zenit]
ZF05092204
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Il ne faut pas confondre le « mariage » avec tout autre « pacte
»
Le point de vue du cardinal Herranz
ROME, Jeudi 22 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Il ne faut pas confondre le « mariage » avec tout autre «
pacte », fait observer le cardinal Herranz, dans un entretien
publié dans le quotidien italien
« La Repubblica ».
Espganol, le cardinal Julian Herranz, est un juriste, président
du Conseil pontifical pour l’Interprétation des textes
législatifs de l’Eglise catholique.
Il confiait à Orazio La Rocca: « Le mariage ne doit pas être
confondu avec un “pacte” que pourraient conclure des couples de
fait. La famille est un bien de la société que le législateur
doit toujours défendre et soutenir. Mais une autre chose est le
respect des droits des personnes pour lesquels les législateurs
et les juristes, s’ils le veulent, ont un vaste champ d’action,
en faisant travailler, mieux et davantage l’imagination aussi ».
La Repubblica : Eminence, vous craignez
donc que les PACS annoncés par le leader de l’Union Romano
Prodi, constituent un danger pour l’institution familiale
traditionnelle?
Card. Herranz : Les dangers mis à part, je ne peux, dans
ce domaine, que faire référence à ce qui, en matière de droits
de la famille, a déjà été dit par le magistère de l’Eglise. Par
exemple, sur la signification des unions de fait, d’un type ou
d’un autre, Jean-Paul II a parlé de nombreuses fois, et aussi le
pape actuel, Benoît XVI lors de certaines audiences. Je me
souviens, par exemple, que Jean-Paul II a dit à plusieurs
reprises qu’il est « grave de rendre équivalents au mariage, en
les légalisant, d’autres formes de relations entre les personnes
». Et Benoît XVI, en juin dernier, a averti que « les couples de
fait représentent des formes actuelles de dissolution du mariage
». Personnellement, je n’ai rien à ajouter à cela.
La Repubblica : Pourtant, la
proposition de Prodi fait discuter laïcs et catholiques…
Card. Herranz : Je n’ajouterai rien à ce qu’a enseigné
jusqu’ici le magistère de l’Eglise, parce que ce serait poser un
jugement sur une situation politique contingente, d’une nation,
l’Italie, qui n’est pas la mienne…
La Repubblica : Mais, pour ce qui est
de droits des citoyens, comme le sont les membres des couples de
fait, comment le législateur doit-il se comporter?
Card. Herranz : Si vous voulez, je vous réponds de façon
générale, parce que ce que je dis, je ne le dis pas en référence
à la situation italienne actuelle, ni au débat en cours sur les
propositions faites par Prodi à propos d’une loi future sur les
droits des couples de fait. Selon moi, le législateur doit
toujours, dans son action, agir pour le bien commun. Il doit
toujours faire très attention à ce que la loi qu’il propose
aille toujours dans la direction du bien de la communauté qu’il
gouverne. C’est très important, et il est bon que ceux qui font
les lois ne le perdent jamais de vue. Je le répète, mon
raisonnement a un caractère général, je ne me réfère pas
seulement à l’Italie, mais à tout autre nation. Comment met-on
en œuvre le bien commun? Au fond, c’est simple, en travaillant
constamment en fonction de la solidité et de la clarté des
institutions portantes de la société, parmi lesquelles une place
prééminente revient toujours au mariage et à la famille, biens
communs par excellence. C’est pourquoi toutes les lois qui
favorisent la famille fondée sur le mariage sont bonnes. Les
autres lois, qui, au contraire, cherchent à affaiblir le mariage
et la famille ne sont pas si bonnes.
La Repubblica : Mais il reste le fait
que l’Etat ne peut ignorer, en termes de droits, ces personnes
qui, pour des raisons très variées, ne se marient pas, et
décident de vivre ensemble. De nombreux couples de fait mettent
au monde des enfants et donne vie à des cohabitations stables.
Comment ignorer une telle réalité?
Card. Herranz : Une chose est de parler de mariage et de
famille, une autre de parler des droits des personnes
individuellement, des droits qui sont inaliénables. Personne ne
veut le nier. Il s’agit d’être clairs et de ne pas créer de
confusion même de caractère sémantique. Sur les droits
personnels, législateurs et juristes ont un vaste champ d’étude
et d’intervention, il suffit d’avoir davantage d’imagination, de
créativité. Mais tout cela ne doit pas être pensé et fait au
détriment du mariage et de la famille.
© La Repubblica 2005
[Traduit de l’italien par Zenit]
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International
Ne pas « avoir peur des
media », l’invitation du
pape fait son chemin
Assemblée de la commission
épiscopale européenne pour
les media
ROME, Jeudi 22 septembre
2005 (ZENIT.org)
– L’Eglise ne doit pas «
avoir peur des media » :
cette invitation lancée par
Benoît XVI dès les premiers
jours de son pontificat a
été au cœur de l’assemblée
plénière de la commission
épiscopale européenne pour
les media (CEEM), qui s’est
tenue à Varsovie jusqu’au 18
septembre, souligne
aujourd’hui Radio Vatican.
L’assemblée de la CEEM s’est
penchée cette année sur
l’analyse de la culture des
media, en cherchant à
comprendre le rapport que
les jeunes entretiennent
avec cette culture, de façon
à pouvoir tracer des pistes
de travail nouvelles de
l’Eglise avec et pour les
jeunes.
Dans leur message final, les
évêques accueillent
positivement les media, qui
sont vus comme « un don de
Dieu », mais ils soulignent
aussi la nécessité de les
utiliser de façon «
responsable » et « créative
».
La culture des jeunes est
façonnée par l’univers des
moyens de communication, et
face à la diversité des
parcours vers le bonheur
offerts par les media,
l’Eglise propose un style de
vie différent grâce à la
rencontre avec le Christ,
constatent les évêques.
Or, justement, ce témoignage
doit être communiqué de
façon authentique dans un
langage accessible aux
jeunes, comme la musique,
qui ne connaît pas de
frontières, soulignent-ils
en substance.
C’est don un « défi » pour
l’Eglise aujourd’hui, or,
font-ils observer, une
Eglise « absente » ou «
excessivement complaisante »
envers les media ne sera «
respectée » ni par les media
ni par les jeunes.
L’assemblée avait été
précédée par une rencontre
annuelle des porte-parole et
des responsables de la
communication des
conférences épiscopales
d’Europe (CCEE), de façon à
renforcer la collaboration.
La rencontre a évoqué tout
d’abord les agences de
presse catholiques, en
posant la question sur le «
plus » qu’elles doivent
avoir par rapport à tout
autre agence, et en faisant
remarquer les changements
intervenus dans les agences,
avec le développement
d’Internet comme source
d’information.
ZF05092206
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Inde: Protestation contre
les attaques dont les
chrétiens sont victimes
L’unique membre chrétien de
la Commission nationale des
minorités
ROME, Jeudi 22 septembre
2005 (ZENIT.org)
– En Inde, l’unique membre
chrétien de la Commission
nationale des minorités
presse le gouvernement de
mettre fin aux attaques dont
sont victimes les chrétiens
à travers le pays, explique
« Eglises d’Asie » (EDA n°
425,
eglasie.mepasie.org).
Dans une lettre en date du 5
septembre dernier, V.V.
Augustine, l’unique membre
chrétien de la Commission
nationale des minorités, a
écrit au Premier ministre
Manmohan Singh et au
ministre de l’Intérieur
Shivraj Patil. Dressant la
liste des attaques récemment
commises à l’encontre de la
minorité chrétienne du pays,
V.V. Augustine a expliqué
que ces actions, qualifiées
par lui d’« horribles »,
faisaient partie d’un «
complot » et que les
autorités gouvernementales,
dans les différents Etats où
ces actes ont été commis, ne
prenaient pas les mesures
nécessaires pour y mettre
fin. Au nom de la
Com-mission dont il est
membre et qui, a-t-il
rappelé, a pour mission de
défendre les droits des
minorités religieuses dans
un pays à la population
majoritairement hindoue, il
a pressé le gouvernement
fédéral de se saisir du
dossier et de mettre fin aux
attaques visant la
communauté chrétienne.
Selon V.V. Augustine, c’est
l’assassinat du vicaire
général du diocèse de Tezpur,
le 3 septembre dernier, qui
a motivé la rédaction de
cette lettre, mais cet acte
vient s’ajouter à une longue
liste de violences
perpétrées contre la
communauté chrétienne . Le
responsable chrétien cite
l’attaque par des militants
hindouistes d’un centre
protestant dans l’Etat de
Bihar, où une école, un
orphelinat et un centre de
santé ont été saccagés.
Selon V.V. Augustine, les
assaillants ont installé au
cœur du centre protestant
une représentation de
divinité hindoue. Le 4
septembre, c’était à Indore
que des extrémistes hindous
s’en sont pris à un lieu de
prière chrétien et, après
l’intervention de la police,
ce sont « uniquement des
chrétiens » qui ont été
interpellés. Le même jour, à
Allahabad, en Uttar Pradesh,
une université d’agronomie
de la ville, gérée par des
chrétiens, a été assaillie
par un groupe d’hindouistes
et les responsables de
l’institution ont préféré
fermer l’établissement,
plutôt que prendre le risque
de voir de nouvelles
violences se produire .
Pour le P. Babu Joseph,
porte-parole de la
Conférence des évêques
catholiques de l’Inde, la
lettre de V.V. Augustine est
le reflet d’une situation
effectivement préoccupante.
L’Eglise catholique, elle
aussi, « est très
sérieusement inquiète face à
la détérioration du respect
de la loi et face aux
atteintes à l’ordre public
». « Les chrétiens se
sentent menacés », a-t-il
ajouté. Ces douze derniers
mois, a-t-il souligné, trois
prêtres catholiques et
plusieurs missionnaires
protestants ont été tués en
Inde. Ces chiffres sont «
sans précédent » et
témoignent d’« une
détérioration drastique de
la valeur de la vie humaine
». Le prêtre précise que les
évêques ont, parallèlement à
la lettre envoyée par V.V.
Augustine, appelé le
gouvernement fédéral et les
gouvernements des Etats de
l’Union indienne à garantir
le respect de la loi et des
droits des chrétiens, de
manière à ce que ces
derniers reprennent
confiance.
Le prêtre catholique
reconnaît que le changement
de gouvernement, en mai
2004, a amené un changement.
Durant les cinq années
(1999-2004) où il a occupé
le pouvoir à la tête d’une
coalition, le parti
nationaliste hindou, le BJP
(Bharatiya Janata Party,
Parti du peuple indien), 232
attaques ou actions
violentes dirigées contre
les chrétiens ont été
recensées. Depuis quinze
mois que le Parti du
Congrès, lui aussi à la tête
d’une coalition, a regagné
le pouvoir à New Delhi, le
nombre d’attaques contre les
chrétiens a été de 45, dont
31 depuis le début de cette
année. La fréquence des
attaques est donc en baisse,
souligne le P. Babu Joseph,
et les extrémistes hindous
ne bénéficient plus de «
l’approbation tacite » qui
leur était accordée du temps
où le BJP était au pouvoir
au niveau fédéral.
Cependant, les chrétiens ne
voient toujours pas que les
autorités agissent avec
fermeté et détermination
contre les auteurs des
violences anti-chrétiennes,
« même si le gouvernement a
pris quelques mesures, comme
le vote d’une loi contre les
violences
intercommunautaires », a
déclaré le porte-parole de
l’épiscopat catholique.
Selon lui, la difficulté
vient des Etats où le BJP et
ses alliés sont toujours au
pouvoir et où les autorités
font preuve d’une « certaine
insensibilité ». Dans ces
Etats, les responsables des
Eglises chrétiennes ont
saisi les gouvernements
locaux pour exiger la fin
des violences dirigées
contre les communautés dont
ils ont la responsabilité,
mais « des éléments à la
marge continuent d’y agir à
leur guise ».
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