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25 septembre 2005
Rome
Benoît XVI résume la foi chrétienne en deux mots : «
Jésus, amour »
Le pape demande des prières et des aides concrètes pour
les victimes des catastrophes naturelles
Le pape encourage à développer un tourisme qui respecte
les personnes
Méditation
Les prostituées et le royaume : Médiation du
prédicateur de la Maison pontificale
Entretien
Benoît XVI et les relations entre catholiques et
musulmans
- Documents -
Eucharistie et charité : Texte intégral de l’Angélus de
Benoît XVI
Message du card. Sodano au nom de Benoît XVI pour la
Journée mondiale du Tourisme
Revue de Presse autre que Zénit
Divers
Liens sur Le Pape Benoît XVI
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Rome
Benoît XVI
résume la foi chrétienne en deux mots : « Jésus, amour »
Allocution avant la prière de l’Angélus
ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Dans sa méditation sur le mystère de l’Eucharistie, ce dimanche
avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI résume la foi chrétienne en
deux mots : « Jésus, amour ».
Alors que l’année de l’Eucharistie touche à sa fin (elle se
terminera en octobre par le synode des évêques sur l’Eucharistie),
le pape a tenu à souligner le lien entre le sacrement de
l’Eucharistie et l’amour envers Dieu et le prochain.
« Charité – en grec « ágape », en latin « caritas » – ne signifie
pas d’abord l’acte ou le sentiment bénéfique, mais le don spirituel,
l’amour de Dieu que l’Esprit Saint répand dans le cœur humain et qui
le pousse à se donner à son tour à Dieu lui-même et à son prochain
», a expliqué Benoît XVI dans son allocution prononcée avant la
prière de l’Angélus, en présence des pèlerins rassemblés dans la
cour de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.
« Toute la vie terrestre de Jésus, de la conception jusqu’à la mort
sur la Croix, a été un unique acte d’amour. Si bien que nous pouvons
résumer notre foi avec ces paroles : « Jesus caritas » - Jésus,
amour-, a poursuivi le pape.
Rappelant la dernière Cène, Benoît XVI a expliqué que « dans
l’Eucharistie le Seigneur se donne à nous avec son corps, son âme et
sa divinité, et nous devenons une seule chose avec lui et entre nous
».
L’évêque de Rome encourage les fidèles à donner une « réponse
concrète » à l’amour du Christ. Celle-ci « doit s’exprimer par une
authentique conversion à l’amour, dans le pardon, dans l’accueil
réciproque et l’attention aux besoins de tous », a-t-il précisé.
« Elles sont nombreuses et multiples les formes du service que nous
pouvons, avec un peu d’attention, rendre à notre prochain dans la
vie de tous les jours, a ajouté le pape. L’Eucharistie devient ainsi
la source de l’énergie spirituelle qui renouvelle notre vie chaque
jour et qui renouvelle ainsi le monde dans l’amour du Christ ».
« Les saints, qui ont puisé dans l’Eucharistie la force d’une
charité concrète et souvent héroïque, sont des témoins exemplaires
de cet amour », a poursuivi Benoît XVI, citant deux exemples
concrets : celui de saint Vincent de Paul, et celui de Mère Teresa
qui « aimait Jésus qu’elle recevait et contemplait chaque jour dans
l’Hostie consacrée ».
« Enfin, c’est le cœur de la Vierge Marie que la charité divine a
transformé, avant et plus que tous les saints, a souligné le pape.
Après l’annonciation, poussée par celui qu’elle portait dans son
sein, la Mère du Verbe incarné partit en hâte pour rendre visite et
aider sa cousine Elizabeth ».
ZF05092501
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Le pape
demande des prières et des aides concrètes pour les victimes des
catastrophes naturelles
Aux Etats-Unis et dans d’autres parties du monde
ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche aux fidèles de prier pour
les victimes des ouragans « Katrina » et « Rita » aux Etats-Unis
ainsi que pour les victimes des catastrophes naturelles à travers le
monde.
Après avoir récité la prière de l’Angélus, ce dimanche, depuis sa
résidence pontificale de Castel Gandolfo, le pape s’est adressé dans
leur langue aux pèlerins anglophones en disant : « Nos pensées se
tournent spécialement vers ceux qui ont été touchés par les
catastrophes naturelles aux Etats-Unis et dans d’autres parties du
monde ».
« Je vous invite à prier le Seigneur pour tous ceux qui souffrent,
pour les victimes et leurs proches, ainsi que pour les sauveteurs.
Que Dieu leur accorde la consolation et la force dans leur épreuve
», a-t-il ajouté.
Benoît XVI a par ailleurs encouragé à aider les personnes sinistrées
de manière concrète. Voici ce qu’il a dit, après la prière de
l’Angélus, en langue espagnole :
« Face aux catastrophes qui affligent tant d’êtres humains, ayez des
sentiments de solidarité et de fraternité, en collaborant de manière
efficace, dans un esprit de générosité et de charité chrétienne, à
soulager la douleur et surmonter les adversités ».
Pour manifester la proximité du pape, l’archevêque Paul Josef
Cordes, président du Conseil pontifical « Cor Unum » a rendu visite
aux populations touchées par l’ouragan « Katrina » aux Etats-Unis,
du 10 au 14 septembre.
L’Eglise catholique des Etats-Unis a lancé une collecte nationale
pour venir en aide aux victimes.
ZF05092502
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Le pape
encourage à développer un tourisme qui respecte les personnes
Et de favoriser le dialogue entre les cultures
ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche que le tourisme respecte
les personnes et favorise le dialogue entre les cultures. La Journée
mondiale du Tourisme aura lieu mardi prochain 27 septembre.
Après la prière de l’Angélus, le pape a reconnu que le tourisme est
« un phénomène social très important dans le monde contemporain ».
Benoît XVI souhaite « que le tourisme s’accompagne toujours du
respect pour les personnes et les cultures et qu’il puisse favoriser
le dialogue et la compréhension ».
Le pape a par ailleurs rappelé que « Jeudi prochain aura lieu la
Journée mondiale de la Mer ».
« Je saisis l’occasion pour saluer cordialement et assurer de ma
prière tous ceux qui travaillent en mer », a-t-il ajouté.
A l’occasion de la Journée mondiale du Tourisme, le cardinal Angelo
Sodano, secrétaire d’Etat, a envoyé au nom du pape, un message au
cardinal japonais Stephen Fumio Hamao, président du Conseil
pontifical pour les Itinérants et les personnes en Déplacement.
Le thème choisi pour cette journée par l’Organisation mondiale du
Tourisme est : Voyages et transports : de l’imaginaire de Jules
Verne à la réalité du XXIe siècle.
Il rappelle le centenaire de la mort de l’écrivain français
(1828-1905) dont l’œuvre est, comme l’explique le card. Sodano dans
sa lettre, « un défi lancé à la responsabilité humaine à affronter
les limites qui ne pouvaient plus désormais être dissimulées ».
Le Saint-Siège souhaite que « l'offre touristique, fruit de voyages
et de transports, soit étendue à tous », grâce aux nouveaux moyens
de transport, « une occasion providentielle de partager les biens de
la terre et de la culture ».
« Il faut toutefois toujours tenir compte des exigences éthiques
liées au tourisme », précise le cardinal Sodano. La lettre s’adresse
par conséquent également aux « hommes politique et législateurs,
responsables du gouvernement et de la finance » leur demandant de
favoriser « la rencontre pacifique entre les populations, en
garantissant la sécurité et la facilité de communication ».
Le cardinal rappelle, au nom de Benoît XVI, que tous ceux qui
travaillent dans le secteur du tourisme sont appelés à « mettre en
place des structures qui le rendent sain, populaire et
économiquement durable, ayant toujours clairement conscience qu'en
toute activité, et donc également dans le tourisme, l'objectif
premier doit toujours demeurer le respect de la personne humaine,
dans le cadre de la recherche du bien commun ».
Le cardinal Sodano invite par ailleurs les touristes à être animés
du désir de « rencontrer les autres, les respectant dans leur
diversité personnelle, culturelle et religieuse ».
« Il doit être prêt à s'ouvrir au dialogue et à la compréhension et,
à travers son comportement, à véhiculer des sentiments de respect,
de solidarité et de paix », conclut-il.
ZF05092503
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Méditation
Les
prostituées et le royaume : Médiation du prédicateur de la Maison
pontificale
Commentaire de l’Evangile du dimanche 25 septembre
ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce
dimanche (Mt 21, 28-32) que proposait cette semaine le père Raniero
Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale, dans
l’hebdomadaire catholique italien « Famiglia cristiana ».
XXVIe dimanche du temps ordinaire (année A) – 25 septembre
2005
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 28-32.
Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver
le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma
vigne.'
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti,
il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit
: 'Oui, Seigneur !' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : «
Le premier ».Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les
publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de
Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous
n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les
prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne
vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.
Dans la parabole, le fils qui dit oui et n’obéit pas représente ceux
qui connaissaient Dieu et observaient sa Loi, mais qui ensuite,
concrètement, lorsqu’il s’est agit d’accueillir le Christ qui était
« le but de la Loi », ont fait marche arrière. Le fils qui dit non
et obéit représente ceux qui à un moment donné vivaient en dehors de
la Loi et de la volonté de Dieu mais qui, par la suite, face à
Jésus, se sont repentis et ont accueilli l’Evangile. Lue
aujourd’hui, la parabole des deux fils dit que pour Dieu les paroles
et les promesses comptent peu si elles ne sont pas suivies par les
œuvres.
Mais maintenant que nous avons expliqué le contenu central de la
parabole, il faut éclaircir l’étrange conclusion que Jésus en tire :
« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume
de Dieu ». Aucune parole du Christ n’a fait l’objet d’autant d’abus
que celle-ci. On a parfois fini par créer une espère d’auréole
évangélique autour de la catégorie des prostituées, en les
idéalisant et en les opposant aux soi-disant bien-pensants, qui
seraient tous, indifféremment, des scribes et des pharisiens
hypocrites. La littérature est remplie de « bonnes » prostituées. Il
suffit de penser à la « Traviata » de Verdi, ou à la douce Sonia du
« Crime et châtiment » de Dostoïevski. Mais il y a un terrible
malentendu. Jésus prend un cas extrême, comme pour dire : « Même les
prostituées – et ce n’est pas peu dire – vous précéderont dans le
royaume de Dieu ». Plus encore, on ne se rend pas compte qu’en
idéalisant la catégorie des prostituées, on en arrive à idéaliser
aussi celle des publicains qui l’accompagne toujours dans
l’Evangile, à savoir des usuriers.
Ce serait dramatique si ces paroles de l’Evangile affaiblissaient la
détermination des chrétiens à combattre le phénomène dégradant de la
prostitution. Jésus avait un trop grand respect pour la femme pour
ne pas souffrir, lui d’abord, en la voyant réduite à la
prostitution. S’il l’apprécie, ce n’est pas pour sa manière de
vivre, mais pour sa capacité de changer et de mettre au service du
bien sa propre capacité d’aimer. L’Evangile n’incite pas à faire des
campagnes moralistes contre les prostituées mais il n’incite pas non
plus à prendre ce phénomène à la légère comme s’il était sans
importance.
Aujourd’hui, d’ailleurs, la prostitution se présente sous une forme
nouvelle qui peut faire gagner énormément d’argent, sans courir les
risques qu’ont toujours couru les pauvres femmes dans la rue. Cette
forme consiste à vendre son corps, en restant tranquillement
derrière un appareil photo ou une caméra. Ce que fait la femme – où
ce qu’elle est contrainte de faire – lorsqu’elle se prête à la
pornographie et à certains excès de la publicité, c’est vendre son
corps. C’est une forme de prostitution pire, dans un certain sens,
que la prostitution traditionnelle, car elle ne respecte ni la
liberté ni les sentiments des personnes, en s’imposant souvent
publiquement, sans que l’on puisse s’en protéger.
Des phénomènes de ce genre susciteraient aujourd’hui chez le Christ
la même colère qu’il exprimait face aux hypocrites de son époque.
Car il s’agit précisément d’hypocrisie. Faire semblant que tout est
normal, inoffensif, qu’il n’existe aucune transgression, aucun
danger pour personne, en se donnant même un certain air d’innocence
et d’ingénuité recherché en jetant son propre corps en pâture à la
concupiscence des autres.
Mais je trahirais l’esprit de l’Evangile si je ne soulignais pas
l’espérance que cette parole du Christ offre aux femmes, qui en
raison des circonstances les plus diverses (souvent le désespoir) se
sont retrouvées dans la rue, le plus souvent victimes de proxénètes
sans scrupules. L’Evangile est « évangile » c’est-à-dire bonne
nouvelle, annonce de rachat, d’espérance, y compris pour les
prostituées. Et même peut-être avant tout pour elles. Jésus a voulu
qu’il en soit ainsi.
[Original en italien publié par « Famiglia cristiana » -
Traduction réalisée par Zenit]
ZF05092505
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Entretien
Benoît
XVI et les relations entre catholiques et musulmans
Entretien avec le p. Madigan, du Conseil pontifical pour le
Dialogue interreligieux
ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org)
– C’est avec les personnes qu’il faut dialoguer, et non avec les
systèmes, affirme le père Daniel Madigan, S.J., président de
l’Institut pour la Culture et les Religions de l’Université
grégorienne de Rome, et récemment nommé par le pape consultant
pour les relations avec les musulmans, au Conseil pour le
dialogue interreligieux.
Zenit : Le pape Benoît XVI suit-il
l’approche de Jean-Paul II pour ce qui concerne les relations
avec les musulmans ?
P. Madigan : Il est trop tôt pour résumer l’approche
globale du nouveau pontife par rapport aux musulmans, et pour la
comparer avec les longues années de travail fait par Jean-Paul
II dans ce domaine. Je crois que certains points de son discours
aux représentants musulmans à Cologne donnent une idée de son
style.
Le Saint-Père a plusieurs fois appelé ses auditeurs « chers et
estimés amis musulmans » et je crois savoir que l’utilisation
répétée de ces paroles n’était pas dans le texte original
distribué aux journalistes. Il s’agit de paroles qu’il a
prononcées spontanément pour l’occasion.
Ceci est selon moi un signe important du ton qu’il souhaite voir
prendre par l’Eglise. Ceci n’est pas nouveau mais il est
important de le souligner, en ces années où les divisions se
sont accentuées entre nous.
Il a par ailleurs rappelé l’importance le document du Concile
Vatican II « Nostra Aetate » en précisant qu’il s’agit de la
Charte du dialogue. Ceci est important à une époque où certaines
personnes tentent de remettre en question l’autorité des
orientations du Concile exprimées dans ce document.
Dans ce discours le Saint-Père ne parle jamais de l’« islam »
même s’il parle deux fois de la foi islamique. Ceci est
important car nous avons tendance à parler de l’islam comme s’il
s’agissait d’un tout, qui nous submerge car il semble si
importante. Mais Benoît XVI indique le chemin en insistant sans
cesse (comme l’a fait le concile) sur le fait de parler de
personnes et non de systèmes, des musulmans et non de l’islam.
Les personnes ont parfois du mal à croire au dialogue ; au moins
une raison à cela est qu’elles ont perdu de vue les croyants
eux-mêmes, leurs voisins et collaborateurs, leurs concitoyens,
et qu’elles s’imaginent que le dialogue se réfère à des textes
anciens et des doctrines historiques. Seules les personnes
peuvent dialoguer.
La rencontre de Cologne a montré une autre dimension importante
de ce dialogue : le Saint-Père n’a pas hésité à parler en toute
honnêteté de ses sérieuses préoccupations. Il n’a pas hésité à
évoquer les vérités évidentes concernant la situation de notre
monde qui se détériore, sans pour autant blâmer ses « amis
estimés ».
Il a au contraire proposé de travailler ensemble pour trouver
une issue. Il les a considérés sérieusement en tant que croyants
– il a en effet souligné que « nous tous, en tant que chrétiens
et musulmans, sommes croyants » – et leur a parlé honnêtement en
partant de sa propre foi et en faisant appel à la leur.
Zenit : Le pape ne parle jamais de choc
de civilisation mais de rencontre et d’alliance… Les musulmans
avec lesquels vous dialoguez pensent-ils toujours ainsi ?
P. Madigan : Il est à noter que le langage du combat, de
la lutte, de la guerre est absent de son discours. Ce n’est pas
simplement parce qu’il a l’optimisme facile mais il semble
comprendre que tout ce discours sur le choc des civilisations
peut devenir une prophétie autoprogrammée.
La « civilisation » est une autre de ces grandes idées
abstraites qui tend à brouiller l’image des personnes avec
lesquelles nous traitons. On parle d’une civilisation islamique,
mais presque aucun des musulmans que je connais n’appartient à
cette civilisation telle qu’on la décrit. J’ai beaucoup de
contacts avec des musulmans de différents pays, avec différents
styles de vie, et ce sont des personnes extrêmement variées.
J’ai la chance d’être en contact chaque jour depuis cinq ans
avec un formidable groupe d’étudiants venus à Rome pour étudier
le christianisme afin de promouvoir le dialogue et la
compréhension. Ils n’ont certainement pas perdu espoir dans le
dialogue.
Une partie importante de leur expérience est d’aller au-delà du
discours sur « l’Occident » et « le christianisme », et de vivre
aux côtés de vrais chrétiens. Encore une fois, ce sont les
personnes qui sont la clé, pas les systèmes.
Zenit : Vous êtes un expert de l’islam
et connaissez très bien les textes mais vous connaissez aussi de
nombreuses personnes. Où voyez-vous les plus grandes
possibilités de dialogue et quels sont les points de désaccords
les plus sérieux ?
P. Madigan : J’apprécie beaucoup le dialogue théologique
que nous menons ici à l’université. Je ne suis pourtant pas
convaincu que les différences entre nous portent vraiment sur la
théologie. Avec de la patience et beaucoup de travail nous
pouvons parvenir à une meilleure compréhension des différentes
manières que nous avons de croire dans le Dieu unique.
Ce qui est plus difficile cependant, c’est de remonter à la
racine de la colère, de la rancœur, du sentiment d’isolement
dont tant de musulmans font l’expérience (et pas seulement des
musulmans) et qui sont de plus en plus exploités pour susciter
des réactions violentes de la part de quelques uns.
Il y a tant d’éléments dans le mélange qui fait de notre monde
ce qu’il est aujourd’hui : la politique, l’économie, le
nationalisme, la mondialisation, la dette, le tribalisme, pour
n’en citer que quelques uns. Il faut comprendre tous ces
éléments si nous voulons pouvoir espérer changer notre monde.
Je vois la plus grande possibilité de dialogue à ce niveau de
l’expérience humaine, là où nous trouvons le désir d’un monde
meilleur. C’est là que nous nous retrouvons vraiment : là où
notre soif d’un monde plus juste et d’une vie plus pleine pour
tous résonne avec l’esprit de Dieu qui cherche à « renouveler la
face de la terre ».
Ceci peut sembler grandiose et peut-être utopique, mais nous
savons, de par les paraboles de Jésus, que le royaume de Dieu
est comme une toute petite graine ou une pousse tendre, et pas
un système capable de bouleverser le monde.
C’est dans les petites rencontres que sont révélées les voies de
Dieu, dans le sourire, l’accueil, un coup de main, une parole
gentille, un petit service. Ce sont des choses auxquelles nous
sommes tous habitués. Nous avons donc tous un rôle à jouer dans
le dialogue.
ZF05092504
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Documents -
Eucharistie et charité :
Texte intégral de l’Angélus
de Benoît XVI
ROME, Dimanche 25 septembre
2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous
le texte du discours que le
pape a prononcé à l’occasion
de la prière de l’Angélus,
ce dimanche à Castel
Gandolfo.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et soeurs,
En ce dernier dimanche que
je passe à Castel Gandolfo
je désire saluer
cordialement toute la
communauté de la ville, en
renouvelant à tous mes plus
vifs remerciements pour
l’accueil qui m’a été
réservé.
Poursuivant la réflexion sur
le mystère eucharistique,
cœur de la vie chrétienne,
je voudrais aujourd’hui
souligner le lien entre
Eucharistie et charité.
Charité – en grec « ágape »,
en latin « caritas » – ne
signifie pas d’abord l’acte
ou le sentiment bénéfique,
mais le don spirituel,
l’amour de Dieu que l’Esprit
Saint répand dans le cœur
humain et qui le pousse à se
donner à son tour à Dieu
lui-même et à son prochain.
Toute la vie terrestre de
Jésus, de la conception
jusqu’à la mort sur la
Croix, a été un unique acte
d’amour. Si bien que nous
pouvons résumer notre foi
avec ces paroles : « Jesus
caritas » - Jésus, amour-.
Lors de la dernière cène,
sachant que son heure était
venue, le divin Maître
offrit à ses disciples
l’exemple suprême de l’amour
en leur lavant les pieds et
leur confia son précieux
héritage, l’Eucharistie,
dans laquelle est concentré
tout le mystère pascal,
comme l’a écrit le vénéré
pape Jean-Paul II dans
l’encyclique
Ecclesia de Eucharistia.
« Prenez et mangez, ceci est
mon corps »…, « Buvez-en
tous, ceci est mon sang ».
Les paroles de Jésus au
Cénacle anticipent sa mort
et manifestent la conscience
avec laquelle il l’a
affrontée en la transformant
en don de soi, en un acte
d’amour qui se donne
totalement. Dans
l’Eucharistie le Seigneur se
donne à nous avec son corps,
son âme et sa divinité, et
nous devenons une seule
chose avec lui et entre
nous.
Notre réponse à son amour
doit alors être concrète.
Elle doit s’exprimer par une
authentique conversion à
l’amour, dans le pardon,
dans l’accueil réciproque et
l’attention aux besoins de
tous. Elles sont nombreuses
et multiples les formes du
service que nous pouvons,
avec un peu d’attention,
rendre à notre prochain dans
la vie de tous les jours. L’Eucharistie
devient ainsi la source de
l’énergie spirituelle qui
renouvelle notre vie chaque
jour et qui renouvelle ainsi
le monde dans l’amour du
Christ.
Les saints, qui ont puisé
dans l’Eucharistie la force
d’une charité concrète et
souvent héroïque, sont des
témoins exemplaires de cet
amour. Je pense maintenant
surtout à saint Vincent de
Paul, dont nous célébrerons
après-demain la mémoire
liturgique, et qui a dit : «
Quelle joie de servir la
personne du Christ dans ses
pauvres membres ! » ce qu’il
a fait avec toute sa vie. Je
pense aussi à la
bienheureuse Mère Teresa,
fondatrice des Missionnaires
de la Charité, qui dans les
plus pauvres parmi les
pauvres, aimait Jésus
qu’elle recevait et
contemplait chaque jour dans
l’Hostie consacrée.
Enfin, c’est le cœur de la
Vierge Marie que la charité
divine a transformé, avant
et plus que tous les saints.
Après l’annonciation,
poussée par celui qu’elle
portait dans son sein, la
Mère du Verbe incarné partit
en hâte pour rendre visite
et aider sa cousine
Elizabeth. Prions afin que
chaque chrétien, en se
nourrissant du Corps et du
Sang du Seigneur, grandisse
toujours davantage dans
l’amour envers Dieu et le
service généreux envers ses
frères.
APRES L’ANGELUS
Chers frères et soeurs,
après-demain on célèbre la
Journée mondiale du
Tourisme, phénomène social
très important dans le monde
contemporain, comme nous le
savons. Je renouvelle le
souhait que le tourisme
s’accompagne toujours du
respect pour les personnes
et les cultures et qu’il
puisse favoriser le dialogue
et la compréhension.
Jeudi prochain aura lieu la
Journée mondiale de la Mer.
Je saisis l’occasion pour
saluer cordialement et
assurer de ma prière tous
ceux qui travaillent en mer.
Le pape a ensuite salué
les pèlerins en différentes
langues. Voici ce qu’il a
dit en anglais :
Je salue tous les visiteurs
de langue anglaise présent à
l’Angélus d’aujourd’hui. Nos
pensées se tournent
spécialement vers ceux qui
ont été touchés par les
catastrophes naturelles aux
Etats-Unis et dans d’autres
parties du monde. Je vous
invite à prier le Seigneur
pour tous ceux qui
souffrent, pour les victimes
et leurs proches, ainsi que
pour les sauveteurs. Que
Dieu leur accorde la
consolation et la force dans
leur épreuve.
Et en espagnol :
Face aux catastrophes qui
affligent tant d’êtres
humains, ayez des sentiments
de solidarité et de
fraternité, en collaborant
de manière efficace, dans un
esprit de générosité et de
charité chrétienne, à
soulager la douleur et
surmonter les adversités.
En italien, il a ajouté :
Je salue cordialement les
participants à la rencontre
internationale des Oblats
bénédictins (interrompu par
le chant de « Ubi caritas
»). Merci pour cette réponse
à mon discours, merci. Chers
frères et sœurs, avec
l’exemple et l’intercession
de saint Benoît, auquel j’ai
confié mon pontificat,
puissiez-vous toujours vivre
une profonde amitié avec le
Christ et en témoigner à
tous.
Après avoir brièvement
salué les groupes, le pape a
conclu :
Chers frères et sœurs, c’est
mon dernier dimanche à
Castel Gandolfo cet été et
je vous remercie de votre
hospitalité, de toute votre
amitié, et je vous donne ma
bénédiction.
[Traduction réalisée par
Zenit]
ZF05092506
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Message du card. Sodano
au nom de Benoît XVI pour la
Journée mondiale du Tourisme
Thème : « Voyages et
transports : de l’imaginaire
de Jules Verne à la réalité
du XXIe siècle »
ROME, Dimanche 25 septembre
2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous
le message du card. Angelo
Sodano, secrétaire d’Etat,
envoyé au Président du
Conseil pontifical pour la
Pastorale des Migrants et
des personnes en
Déplacement, au nom de
Benoît XVI à l’occasion de
la Journée mondiale du
Tourisme qui aura lieu mardi
27 septembre.
MESSAGE DU
CARDINAL
SECRÉTAIRE D'ÉTAT ANGELO
SODANO
AU NOM DU SAINT-PÈRE
POUR LA XXVI JOURNÉE
MONDIALE DU TOURISME
(27 SEPTEMBRE 2005)
Voyages et transports:
de l'imaginaire de Jules
Verne
à la réalité du XXI siècle
A Son Eminence
Monsieur le Cardinal Stephen
FUMIO HAMAO
Président du Conseil
pontifical pour la Pastorale
des Migrants et
des Personnes en Déplacement
Monsieur le Cardinal,
La célébration de la Journée
mondiale du Tourisme, fixée
au 27 septembre prochain,
offre au Souverain Pontife
Benoît XVI l'opportunité de
transmettre une pensée
cordiale à tous ceux qui
font partie du vaste monde
du tourisme, et de mettre en
lumière la sollicitude
pastorale de l'Eglise à leur
égard. Le thème choisi par
l'Organisation mondiale du
Tourisme à cette occasion
est intéressant: Voyages et
transports: de l'imaginaire
de Jules Verne à la réalité
du XXI siècle.
Homme de lettres, voyageur
et écrivain à l'imagination
vive, Jules Verne sut
conjuguer de façon
intelligente dans ses
oeuvres l'imagination et les
connaissances scientifiques
de son époque. Ses voyages,
réels ou imaginaires,
constituèrent en effet une
invitation à consulter le
nouvel atlas géographique,
et un défi lancé à la
responsabilité humaine à
affronter les limites qui ne
pouvaient plus désormais
être dissimulées. A la fin
du XIX siècle, dans son
voyage incroyable, Jules
Verne franchissait ces
limites imposées par la
culture dominante et par une
vision qui faisait de
l'Occident européen la
totalité du monde.
Aujourd'hui également, il
existe des obstacles à
surmonter, si l'on veut que
l'offre touristique, fruit
de voyages et de transports,
soit étendue à tous. Des
possibilités nouvelles et
inédites de voyages grâce à
des moyens de transports
toujours plus modernes et
rapides peuvent faire du
tourisme une occasion
providentielle de partager
les biens de la terre et de
la culture. Un siècle après
la mort de Jules Verne, une
grande partie de ses rêves
est devenue accessible et
une grande partie de son
imagination a pris une forme
concrète. On réalise le rêve
d'un tourisme sans
frontières, qui pourrait
contribuer à créer un avenir
meilleur pour l'humanité.
Il faut toutefois toujours
tenir compte des exigences
éthiques liées au tourisme.
Il est important que ceux
qui ont une responsabilité
dans ce domaine - hommes
politique et législateurs,
responsables du gouvernement
et de la finance -
s'engagent à favoriser la
rencontre pacifique entre
les populations, en
garantissant la sécurité et
la facilité de
communication. Les
promoteurs, les
organisateurs et tous ceux
qui travaillent dans le
secteur touristique sont
appelés à mettre en place
des structures qui le
rendent sain, populaire et
économiquement durable,
ayant toujours clairement
conscience qu'en toute
activité, et donc également
dans le tourisme, l'objectif
premier doit toujours
demeurer le respect de la
personne humaine, dans le
cadre de la recherche du
bien commun. Celui qui
voyage en touriste doit être
animé par le désir de
rencontrer les autres, les
respectant dans leur
diversité personnelle,
culturelle et religieuse; il
doit être prêt à s'ouvrir au
dialogue et à la
compréhension et, à travers
son comportement, à
véhiculer des sentiments de
respect, de solidarité et de
paix.
Le rôle des communautés
chrétiennes est également
d'une grande importance: en
accueillant les touristes,
elles doivent se sentir
engagés à leur offrir la
possibilité de découvrir la
richesse du Christ incarnée
non seulement dans les
monuments et les oeuvres
d'art religieux, mais
également dans la vie
quotidienne d'une Eglise
vivante. Du reste, depuis le
début du christianisme, les
voyages ont permis et
facilité la diffusion de la
Bonne Nouvelle à chaque
extrémité de la terre.
En souhaitant que la
prochaine Journée mondiale
du Tourisme apporte les
fruits attendus, Sa Sainteté
Benoît XVI assure de son
souvenir dans la prière et
envoie volontiers à tous sa
Bénédiction apostolique.
Avec l'expression de mes
meilleurs voeux dans le
Seigneur
Cardinal Secrétaire d'Etat
Du Vatican, le 16 juillet
2005
[Traduction distribuée
par le Saint-Siège]
ZF05092507
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