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Enseignement du Saint Père

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La Porte du Ciel

Enseignement du Saint Père 

N° 24 

25 septembre 2005

 

 
     
 
 
 

 

25 septembre 2005


Rome
Benoît XVI résume la foi chrétienne en deux mots : « Jésus, amour »
Le pape demande des prières et des aides concrètes pour les victimes des catastrophes naturelles
Le pape encourage à développer un tourisme qui respecte les personnes

Méditation
Les prostituées et le royaume : Médiation du prédicateur de la Maison pontificale

Entretien
Benoît XVI et les relations entre catholiques et musulmans

- Documents -
Eucharistie et charité : Texte intégral de l’Angélus de Benoît XVI
Message du card. Sodano au nom de Benoît XVI pour la Journée mondiale du Tourisme

 

Revue de Presse autre que Zénit



Divers Liens sur Le Pape Benoît XVI



 

 
   
 
 

Rome



Benoît XVI résume la foi chrétienne en deux mots : « Jésus, amour »
Allocution avant la prière de l’Angélus

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Dans sa méditation sur le mystère de l’Eucharistie, ce dimanche avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI résume la foi chrétienne en deux mots : « Jésus, amour ».

Alors que l’année de l’Eucharistie touche à sa fin (elle se terminera en octobre par le synode des évêques sur l’Eucharistie), le pape a tenu à souligner le lien entre le sacrement de l’Eucharistie et l’amour envers Dieu et le prochain.

« Charité – en grec « ágape », en latin « caritas » – ne signifie pas d’abord l’acte ou le sentiment bénéfique, mais le don spirituel, l’amour de Dieu que l’Esprit Saint répand dans le cœur humain et qui le pousse à se donner à son tour à Dieu lui-même et à son prochain », a expliqué Benoît XVI dans son allocution prononcée avant la prière de l’Angélus, en présence des pèlerins rassemblés dans la cour de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

« Toute la vie terrestre de Jésus, de la conception jusqu’à la mort sur la Croix, a été un unique acte d’amour. Si bien que nous pouvons résumer notre foi avec ces paroles : « Jesus caritas » - Jésus, amour-, a poursuivi le pape.

Rappelant la dernière Cène, Benoît XVI a expliqué que « dans l’Eucharistie le Seigneur se donne à nous avec son corps, son âme et sa divinité, et nous devenons une seule chose avec lui et entre nous ».

L’évêque de Rome encourage les fidèles à donner une « réponse concrète » à l’amour du Christ. Celle-ci « doit s’exprimer par une authentique conversion à l’amour, dans le pardon, dans l’accueil réciproque et l’attention aux besoins de tous », a-t-il précisé.

« Elles sont nombreuses et multiples les formes du service que nous pouvons, avec un peu d’attention, rendre à notre prochain dans la vie de tous les jours, a ajouté le pape. L’Eucharistie devient ainsi la source de l’énergie spirituelle qui renouvelle notre vie chaque jour et qui renouvelle ainsi le monde dans l’amour du Christ ».

« Les saints, qui ont puisé dans l’Eucharistie la force d’une charité concrète et souvent héroïque, sont des témoins exemplaires de cet amour », a poursuivi Benoît XVI, citant deux exemples concrets : celui de saint Vincent de Paul, et celui de Mère Teresa qui « aimait Jésus qu’elle recevait et contemplait chaque jour dans l’Hostie consacrée ».

« Enfin, c’est le cœur de la Vierge Marie que la charité divine a transformé, avant et plus que tous les saints, a souligné le pape. Après l’annonciation, poussée par celui qu’elle portait dans son sein, la Mère du Verbe incarné partit en hâte pour rendre visite et aider sa cousine Elizabeth ».
ZF05092501

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Le pape demande des prières et des aides concrètes pour les victimes des catastrophes naturelles
Aux Etats-Unis et dans d’autres parties du monde

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche aux fidèles de prier pour les victimes des ouragans « Katrina » et « Rita » aux Etats-Unis ainsi que pour les victimes des catastrophes naturelles à travers le monde.

Après avoir récité la prière de l’Angélus, ce dimanche, depuis sa résidence pontificale de Castel Gandolfo, le pape s’est adressé dans leur langue aux pèlerins anglophones en disant : « Nos pensées se tournent spécialement vers ceux qui ont été touchés par les catastrophes naturelles aux Etats-Unis et dans d’autres parties du monde ».

« Je vous invite à prier le Seigneur pour tous ceux qui souffrent, pour les victimes et leurs proches, ainsi que pour les sauveteurs. Que Dieu leur accorde la consolation et la force dans leur épreuve », a-t-il ajouté.

Benoît XVI a par ailleurs encouragé à aider les personnes sinistrées de manière concrète. Voici ce qu’il a dit, après la prière de l’Angélus, en langue espagnole :

« Face aux catastrophes qui affligent tant d’êtres humains, ayez des sentiments de solidarité et de fraternité, en collaborant de manière efficace, dans un esprit de générosité et de charité chrétienne, à soulager la douleur et surmonter les adversités ».

Pour manifester la proximité du pape, l’archevêque Paul Josef Cordes, président du Conseil pontifical « Cor Unum » a rendu visite aux populations touchées par l’ouragan « Katrina » aux Etats-Unis, du 10 au 14 septembre.

L’Eglise catholique des Etats-Unis a lancé une collecte nationale pour venir en aide aux victimes.
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Le pape encourage à développer un tourisme qui respecte les personnes
Et de favoriser le dialogue entre les cultures

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche que le tourisme respecte les personnes et favorise le dialogue entre les cultures. La Journée mondiale du Tourisme aura lieu mardi prochain 27 septembre.

Après la prière de l’Angélus, le pape a reconnu que le tourisme est « un phénomène social très important dans le monde contemporain ».

Benoît XVI souhaite « que le tourisme s’accompagne toujours du respect pour les personnes et les cultures et qu’il puisse favoriser le dialogue et la compréhension ».

Le pape a par ailleurs rappelé que « Jeudi prochain aura lieu la Journée mondiale de la Mer ».

« Je saisis l’occasion pour saluer cordialement et assurer de ma prière tous ceux qui travaillent en mer », a-t-il ajouté.

A l’occasion de la Journée mondiale du Tourisme, le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, a envoyé au nom du pape, un message au cardinal japonais Stephen Fumio Hamao, président du Conseil pontifical pour les Itinérants et les personnes en Déplacement.

Le thème choisi pour cette journée par l’Organisation mondiale du Tourisme est : Voyages et transports : de l’imaginaire de Jules Verne à la réalité du XXIe siècle.

Il rappelle le centenaire de la mort de l’écrivain français (1828-1905) dont l’œuvre est, comme l’explique le card. Sodano dans sa lettre, « un défi lancé à la responsabilité humaine à affronter les limites qui ne pouvaient plus désormais être dissimulées ».

Le Saint-Siège souhaite que « l'offre touristique, fruit de voyages et de transports, soit étendue à tous », grâce aux nouveaux moyens de transport, « une occasion providentielle de partager les biens de la terre et de la culture ».

« Il faut toutefois toujours tenir compte des exigences éthiques liées au tourisme », précise le cardinal Sodano. La lettre s’adresse par conséquent également aux « hommes politique et législateurs, responsables du gouvernement et de la finance » leur demandant de favoriser « la rencontre pacifique entre les populations, en garantissant la sécurité et la facilité de communication ».

Le cardinal rappelle, au nom de Benoît XVI, que tous ceux qui travaillent dans le secteur du tourisme sont appelés à « mettre en place des structures qui le rendent sain, populaire et économiquement durable, ayant toujours clairement conscience qu'en toute activité, et donc également dans le tourisme, l'objectif premier doit toujours demeurer le respect de la personne humaine, dans le cadre de la recherche du bien commun ».

Le cardinal Sodano invite par ailleurs les touristes à être animés du désir de « rencontrer les autres, les respectant dans leur diversité personnelle, culturelle et religieuse ».

« Il doit être prêt à s'ouvrir au dialogue et à la compréhension et, à travers son comportement, à véhiculer des sentiments de respect, de solidarité et de paix », conclut-il.
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Méditation



Les prostituées et le royaume : Médiation du prédicateur de la Maison pontificale
Commentaire de l’Evangile du dimanche 25 septembre

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile de ce dimanche (Mt 21, 28-32) que proposait cette semaine le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale, dans l’hebdomadaire catholique italien « Famiglia cristiana ».

XXVIe dimanche du temps ordinaire (année A) – 25 septembre 2005
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 28-32.


Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne.'
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur !' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ».Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.


Dans la parabole, le fils qui dit oui et n’obéit pas représente ceux qui connaissaient Dieu et observaient sa Loi, mais qui ensuite, concrètement, lorsqu’il s’est agit d’accueillir le Christ qui était « le but de la Loi », ont fait marche arrière. Le fils qui dit non et obéit représente ceux qui à un moment donné vivaient en dehors de la Loi et de la volonté de Dieu mais qui, par la suite, face à Jésus, se sont repentis et ont accueilli l’Evangile. Lue aujourd’hui, la parabole des deux fils dit que pour Dieu les paroles et les promesses comptent peu si elles ne sont pas suivies par les œuvres.

Mais maintenant que nous avons expliqué le contenu central de la parabole, il faut éclaircir l’étrange conclusion que Jésus en tire : « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu ». Aucune parole du Christ n’a fait l’objet d’autant d’abus que celle-ci. On a parfois fini par créer une espère d’auréole évangélique autour de la catégorie des prostituées, en les idéalisant et en les opposant aux soi-disant bien-pensants, qui seraient tous, indifféremment, des scribes et des pharisiens hypocrites. La littérature est remplie de « bonnes » prostituées. Il suffit de penser à la « Traviata » de Verdi, ou à la douce Sonia du « Crime et châtiment » de Dostoïevski. Mais il y a un terrible malentendu. Jésus prend un cas extrême, comme pour dire : « Même les prostituées – et ce n’est pas peu dire – vous précéderont dans le royaume de Dieu ». Plus encore, on ne se rend pas compte qu’en idéalisant la catégorie des prostituées, on en arrive à idéaliser aussi celle des publicains qui l’accompagne toujours dans l’Evangile, à savoir des usuriers.

Ce serait dramatique si ces paroles de l’Evangile affaiblissaient la détermination des chrétiens à combattre le phénomène dégradant de la prostitution. Jésus avait un trop grand respect pour la femme pour ne pas souffrir, lui d’abord, en la voyant réduite à la prostitution. S’il l’apprécie, ce n’est pas pour sa manière de vivre, mais pour sa capacité de changer et de mettre au service du bien sa propre capacité d’aimer. L’Evangile n’incite pas à faire des campagnes moralistes contre les prostituées mais il n’incite pas non plus à prendre ce phénomène à la légère comme s’il était sans importance.

Aujourd’hui, d’ailleurs, la prostitution se présente sous une forme nouvelle qui peut faire gagner énormément d’argent, sans courir les risques qu’ont toujours couru les pauvres femmes dans la rue. Cette forme consiste à vendre son corps, en restant tranquillement derrière un appareil photo ou une caméra. Ce que fait la femme – où ce qu’elle est contrainte de faire – lorsqu’elle se prête à la pornographie et à certains excès de la publicité, c’est vendre son corps. C’est une forme de prostitution pire, dans un certain sens, que la prostitution traditionnelle, car elle ne respecte ni la liberté ni les sentiments des personnes, en s’imposant souvent publiquement, sans que l’on puisse s’en protéger.

Des phénomènes de ce genre susciteraient aujourd’hui chez le Christ la même colère qu’il exprimait face aux hypocrites de son époque. Car il s’agit précisément d’hypocrisie. Faire semblant que tout est normal, inoffensif, qu’il n’existe aucune transgression, aucun danger pour personne, en se donnant même un certain air d’innocence et d’ingénuité recherché en jetant son propre corps en pâture à la concupiscence des autres.

Mais je trahirais l’esprit de l’Evangile si je ne soulignais pas l’espérance que cette parole du Christ offre aux femmes, qui en raison des circonstances les plus diverses (souvent le désespoir) se sont retrouvées dans la rue, le plus souvent victimes de proxénètes sans scrupules. L’Evangile est « évangile » c’est-à-dire bonne nouvelle, annonce de rachat, d’espérance, y compris pour les prostituées. Et même peut-être avant tout pour elles. Jésus a voulu qu’il en soit ainsi.

[Original en italien publié par « Famiglia cristiana » - Traduction réalisée par Zenit]
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Entretien



Benoît XVI et les relations entre catholiques et musulmans
Entretien avec le p. Madigan, du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – C’est avec les personnes qu’il faut dialoguer, et non avec les systèmes, affirme le père Daniel Madigan, S.J., président de l’Institut pour la Culture et les Religions de l’Université grégorienne de Rome, et récemment nommé par le pape consultant pour les relations avec les musulmans, au Conseil pour le dialogue interreligieux.

Zenit : Le pape Benoît XVI suit-il l’approche de Jean-Paul II pour ce qui concerne les relations avec les musulmans ?

P. Madigan : Il est trop tôt pour résumer l’approche globale du nouveau pontife par rapport aux musulmans, et pour la comparer avec les longues années de travail fait par Jean-Paul II dans ce domaine. Je crois que certains points de son discours aux représentants musulmans à Cologne donnent une idée de son style.

Le Saint-Père a plusieurs fois appelé ses auditeurs « chers et estimés amis musulmans » et je crois savoir que l’utilisation répétée de ces paroles n’était pas dans le texte original distribué aux journalistes. Il s’agit de paroles qu’il a prononcées spontanément pour l’occasion.

Ceci est selon moi un signe important du ton qu’il souhaite voir prendre par l’Eglise. Ceci n’est pas nouveau mais il est important de le souligner, en ces années où les divisions se sont accentuées entre nous.

Il a par ailleurs rappelé l’importance le document du Concile Vatican II « Nostra Aetate » en précisant qu’il s’agit de la Charte du dialogue. Ceci est important à une époque où certaines personnes tentent de remettre en question l’autorité des orientations du Concile exprimées dans ce document.

Dans ce discours le Saint-Père ne parle jamais de l’« islam » même s’il parle deux fois de la foi islamique. Ceci est important car nous avons tendance à parler de l’islam comme s’il s’agissait d’un tout, qui nous submerge car il semble si importante. Mais Benoît XVI indique le chemin en insistant sans cesse (comme l’a fait le concile) sur le fait de parler de personnes et non de systèmes, des musulmans et non de l’islam.

Les personnes ont parfois du mal à croire au dialogue ; au moins une raison à cela est qu’elles ont perdu de vue les croyants eux-mêmes, leurs voisins et collaborateurs, leurs concitoyens, et qu’elles s’imaginent que le dialogue se réfère à des textes anciens et des doctrines historiques. Seules les personnes peuvent dialoguer.

La rencontre de Cologne a montré une autre dimension importante de ce dialogue : le Saint-Père n’a pas hésité à parler en toute honnêteté de ses sérieuses préoccupations. Il n’a pas hésité à évoquer les vérités évidentes concernant la situation de notre monde qui se détériore, sans pour autant blâmer ses « amis estimés ».

Il a au contraire proposé de travailler ensemble pour trouver une issue. Il les a considérés sérieusement en tant que croyants – il a en effet souligné que « nous tous, en tant que chrétiens et musulmans, sommes croyants » – et leur a parlé honnêtement en partant de sa propre foi et en faisant appel à la leur.

Zenit : Le pape ne parle jamais de choc de civilisation mais de rencontre et d’alliance… Les musulmans avec lesquels vous dialoguez pensent-ils toujours ainsi ?

P. Madigan : Il est à noter que le langage du combat, de la lutte, de la guerre est absent de son discours. Ce n’est pas simplement parce qu’il a l’optimisme facile mais il semble comprendre que tout ce discours sur le choc des civilisations peut devenir une prophétie autoprogrammée.

La « civilisation » est une autre de ces grandes idées abstraites qui tend à brouiller l’image des personnes avec lesquelles nous traitons. On parle d’une civilisation islamique, mais presque aucun des musulmans que je connais n’appartient à cette civilisation telle qu’on la décrit. J’ai beaucoup de contacts avec des musulmans de différents pays, avec différents styles de vie, et ce sont des personnes extrêmement variées.

J’ai la chance d’être en contact chaque jour depuis cinq ans avec un formidable groupe d’étudiants venus à Rome pour étudier le christianisme afin de promouvoir le dialogue et la compréhension. Ils n’ont certainement pas perdu espoir dans le dialogue.

Une partie importante de leur expérience est d’aller au-delà du discours sur « l’Occident » et « le christianisme », et de vivre aux côtés de vrais chrétiens. Encore une fois, ce sont les personnes qui sont la clé, pas les systèmes.

Zenit : Vous êtes un expert de l’islam et connaissez très bien les textes mais vous connaissez aussi de nombreuses personnes. Où voyez-vous les plus grandes possibilités de dialogue et quels sont les points de désaccords les plus sérieux ?

P. Madigan : J’apprécie beaucoup le dialogue théologique que nous menons ici à l’université. Je ne suis pourtant pas convaincu que les différences entre nous portent vraiment sur la théologie. Avec de la patience et beaucoup de travail nous pouvons parvenir à une meilleure compréhension des différentes manières que nous avons de croire dans le Dieu unique.

Ce qui est plus difficile cependant, c’est de remonter à la racine de la colère, de la rancœur, du sentiment d’isolement dont tant de musulmans font l’expérience (et pas seulement des musulmans) et qui sont de plus en plus exploités pour susciter des réactions violentes de la part de quelques uns.

Il y a tant d’éléments dans le mélange qui fait de notre monde ce qu’il est aujourd’hui : la politique, l’économie, le nationalisme, la mondialisation, la dette, le tribalisme, pour n’en citer que quelques uns. Il faut comprendre tous ces éléments si nous voulons pouvoir espérer changer notre monde.

Je vois la plus grande possibilité de dialogue à ce niveau de l’expérience humaine, là où nous trouvons le désir d’un monde meilleur. C’est là que nous nous retrouvons vraiment : là où notre soif d’un monde plus juste et d’une vie plus pleine pour tous résonne avec l’esprit de Dieu qui cherche à « renouveler la face de la terre ».

Ceci peut sembler grandiose et peut-être utopique, mais nous savons, de par les paraboles de Jésus, que le royaume de Dieu est comme une toute petite graine ou une pousse tendre, et pas un système capable de bouleverser le monde.

C’est dans les petites rencontres que sont révélées les voies de Dieu, dans le sourire, l’accueil, un coup de main, une parole gentille, un petit service. Ce sont des choses auxquelles nous sommes tous habitués. Nous avons donc tous un rôle à jouer dans le dialogue.
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- Documents -



Eucharistie et charité : Texte intégral de l’Angélus de Benoît XVI


ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte du discours que le pape a prononcé à l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche à Castel Gandolfo.

AVANT L’ANGELUS

Chers frères et soeurs,

En ce dernier dimanche que je passe à Castel Gandolfo je désire saluer cordialement toute la communauté de la ville, en renouvelant à tous mes plus vifs remerciements pour l’accueil qui m’a été réservé.

Poursuivant la réflexion sur le mystère eucharistique, cœur de la vie chrétienne, je voudrais aujourd’hui souligner le lien entre Eucharistie et charité. Charité – en grec « ágape », en latin « caritas » – ne signifie pas d’abord l’acte ou le sentiment bénéfique, mais le don spirituel, l’amour de Dieu que l’Esprit Saint répand dans le cœur humain et qui le pousse à se donner à son tour à Dieu lui-même et à son prochain.

Toute la vie terrestre de Jésus, de la conception jusqu’à la mort sur la Croix, a été un unique acte d’amour. Si bien que nous pouvons résumer notre foi avec ces paroles : « Jesus caritas » - Jésus, amour-. Lors de la dernière cène, sachant que son heure était venue, le divin Maître offrit à ses disciples l’exemple suprême de l’amour en leur lavant les pieds et leur confia son précieux héritage, l’Eucharistie, dans laquelle est concentré tout le mystère pascal, comme l’a écrit le vénéré pape Jean-Paul II dans l’encyclique Ecclesia de Eucharistia. « Prenez et mangez, ceci est mon corps »…, « Buvez-en tous, ceci est mon sang ». Les paroles de Jésus au Cénacle anticipent sa mort et manifestent la conscience avec laquelle il l’a affrontée en la transformant en don de soi, en un acte d’amour qui se donne totalement. Dans l’Eucharistie le Seigneur se donne à nous avec son corps, son âme et sa divinité, et nous devenons une seule chose avec lui et entre nous.

Notre réponse à son amour doit alors être concrète. Elle doit s’exprimer par une authentique conversion à l’amour, dans le pardon, dans l’accueil réciproque et l’attention aux besoins de tous. Elles sont nombreuses et multiples les formes du service que nous pouvons, avec un peu d’attention, rendre à notre prochain dans la vie de tous les jours. L’Eucharistie devient ainsi la source de l’énergie spirituelle qui renouvelle notre vie chaque jour et qui renouvelle ainsi le monde dans l’amour du Christ.

Les saints, qui ont puisé dans l’Eucharistie la force d’une charité concrète et souvent héroïque, sont des témoins exemplaires de cet amour. Je pense maintenant surtout à saint Vincent de Paul, dont nous célébrerons après-demain la mémoire liturgique, et qui a dit : « Quelle joie de servir la personne du Christ dans ses pauvres membres ! » ce qu’il a fait avec toute sa vie. Je pense aussi à la bienheureuse Mère Teresa, fondatrice des Missionnaires de la Charité, qui dans les plus pauvres parmi les pauvres, aimait Jésus qu’elle recevait et contemplait chaque jour dans l’Hostie consacrée.

Enfin, c’est le cœur de la Vierge Marie que la charité divine a transformé, avant et plus que tous les saints. Après l’annonciation, poussée par celui qu’elle portait dans son sein, la Mère du Verbe incarné partit en hâte pour rendre visite et aider sa cousine Elizabeth. Prions afin que chaque chrétien, en se nourrissant du Corps et du Sang du Seigneur, grandisse toujours davantage dans l’amour envers Dieu et le service généreux envers ses frères.

APRES L’ANGELUS

Chers frères et soeurs, après-demain on célèbre la Journée mondiale du Tourisme, phénomène social très important dans le monde contemporain, comme nous le savons. Je renouvelle le souhait que le tourisme s’accompagne toujours du respect pour les personnes et les cultures et qu’il puisse favoriser le dialogue et la compréhension.

Jeudi prochain aura lieu la Journée mondiale de la Mer. Je saisis l’occasion pour saluer cordialement et assurer de ma prière tous ceux qui travaillent en mer.

Le pape a ensuite salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en anglais :

Je salue tous les visiteurs de langue anglaise présent à l’Angélus d’aujourd’hui. Nos pensées se tournent spécialement vers ceux qui ont été touchés par les catastrophes naturelles aux Etats-Unis et dans d’autres parties du monde. Je vous invite à prier le Seigneur pour tous ceux qui souffrent, pour les victimes et leurs proches, ainsi que pour les sauveteurs. Que Dieu leur accorde la consolation et la force dans leur épreuve.

Et en espagnol :

Face aux catastrophes qui affligent tant d’êtres humains, ayez des sentiments de solidarité et de fraternité, en collaborant de manière efficace, dans un esprit de générosité et de charité chrétienne, à soulager la douleur et surmonter les adversités.


En italien, il a ajouté :

Je salue cordialement les participants à la rencontre internationale des Oblats bénédictins (interrompu par le chant de « Ubi caritas »). Merci pour cette réponse à mon discours, merci. Chers frères et sœurs, avec l’exemple et l’intercession de saint Benoît, auquel j’ai confié mon pontificat, puissiez-vous toujours vivre une profonde amitié avec le Christ et en témoigner à tous.

Après avoir brièvement salué les groupes, le pape a conclu :

Chers frères et sœurs, c’est mon dernier dimanche à Castel Gandolfo cet été et je vous remercie de votre hospitalité, de toute votre amitié, et je vous donne ma bénédiction.

[Traduction réalisée par Zenit]
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Message du card. Sodano au nom de Benoît XVI pour la Journée mondiale du Tourisme
Thème : « Voyages et transports : de l’imaginaire de Jules Verne à la réalité du XXIe siècle »

ROME, Dimanche 25 septembre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le message du card. Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, envoyé au Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en Déplacement, au nom de Benoît XVI à l’occasion de la Journée mondiale du Tourisme qui aura lieu mardi 27 septembre.

 

MESSAGE DU CARDINAL
SECRÉTAIRE D'ÉTAT ANGELO SODANO
AU NOM DU SAINT-PÈRE
POUR LA XXVI JOURNÉE MONDIALE DU TOURISME
(27 SEPTEMBRE 2005)

Voyages et transports:
de l'imaginaire de Jules Verne
à la réalité du XXI siècle




A Son Eminence
Monsieur le Cardinal Stephen FUMIO HAMAO
Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et
des Personnes en Déplacement
Monsieur le Cardinal,

La célébration de la Journée mondiale du Tourisme, fixée au 27 septembre prochain, offre au Souverain Pontife Benoît XVI l'opportunité de transmettre une pensée cordiale à tous ceux qui font partie du vaste monde du tourisme, et de mettre en lumière la sollicitude pastorale de l'Eglise à leur égard. Le thème choisi par l'Organisation mondiale du Tourisme à cette occasion est intéressant: Voyages et transports: de l'imaginaire de Jules Verne à la réalité du XXI siècle.

Homme de lettres, voyageur et écrivain à l'imagination vive, Jules Verne sut conjuguer de façon intelligente dans ses oeuvres l'imagination et les connaissances scientifiques de son époque. Ses voyages, réels ou imaginaires, constituèrent en effet une invitation à consulter le nouvel atlas géographique, et un défi lancé à la responsabilité humaine à affronter les limites qui ne pouvaient plus désormais être dissimulées. A la fin du XIX siècle, dans son voyage incroyable, Jules Verne franchissait ces limites imposées par la culture dominante et par une vision qui faisait de l'Occident européen la totalité du monde.

Aujourd'hui également, il existe des obstacles à surmonter, si l'on veut que l'offre touristique, fruit de voyages et de transports, soit étendue à tous. Des possibilités nouvelles et inédites de voyages grâce à des moyens de transports toujours plus modernes et rapides peuvent faire du tourisme une occasion providentielle de partager les biens de la terre et de la culture. Un siècle après la mort de Jules Verne, une grande partie de ses rêves est devenue accessible et une grande partie de son imagination a pris une forme concrète. On réalise le rêve d'un tourisme sans frontières, qui pourrait contribuer à créer un avenir meilleur pour l'humanité.

Il faut toutefois toujours tenir compte des exigences éthiques liées au tourisme. Il est important que ceux qui ont une responsabilité dans ce domaine - hommes politique et législateurs, responsables du gouvernement et de la finance - s'engagent à favoriser la rencontre pacifique entre les populations, en garantissant la sécurité et la facilité de communication. Les promoteurs, les organisateurs et tous ceux qui travaillent dans le secteur touristique sont appelés à mettre en place des structures qui le rendent sain, populaire et économiquement durable, ayant toujours clairement conscience qu'en toute activité, et donc également dans le tourisme, l'objectif premier doit toujours demeurer le respect de la personne humaine, dans le cadre de la recherche du bien commun. Celui qui voyage en touriste doit être animé par le désir de rencontrer les autres, les respectant dans leur diversité personnelle, culturelle et religieuse; il doit être prêt à s'ouvrir au dialogue et à la compréhension et, à travers son comportement, à véhiculer des sentiments de respect, de solidarité et de paix.

Le rôle des communautés chrétiennes est également d'une grande importance: en accueillant les touristes, elles doivent se sentir engagés à leur offrir la possibilité de découvrir la richesse du Christ incarnée non seulement dans les monuments et les oeuvres d'art religieux, mais également dans la vie quotidienne d'une Eglise vivante. Du reste, depuis le début du christianisme, les voyages ont permis et facilité la diffusion de la Bonne Nouvelle à chaque extrémité de la terre.

En souhaitant que la prochaine Journée mondiale du Tourisme apporte les fruits attendus, Sa Sainteté Benoît XVI assure de son souvenir dans la prière et envoie volontiers à tous sa Bénédiction apostolique.

Avec l'expression de mes meilleurs voeux dans le Seigneur

Cardinal Secrétaire d'Etat

Du Vatican, le 16 juillet 2005

[Traduction distribuée par le Saint-Siège]
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