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27 septembre 2005
Revue de Presse autre que Zénit
La
Revue de presse que je vous présente n'est pas ici pour salir la
religion catholique. Elle est pour savoir ce que l'on pense en dehors de
l'Église. À nous d'analyser et au besoin de protester. Vous remarquerez que très souvent la Presse est obligée
d'admettre la réalité de Jésus-Christ !
Papy pour vous Servir.
Jeudi 29.09.2005, CET 21:16
Le Vatican renoue le dialogue avec
Écône
swissinfo 29 août 2005 08:16
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Une cérémonie d'ordination à Écône. (Keystone)
Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X, a été reçu lundi en audience par le pape Benoît
XVI.
Selon les termes mêmes du Vatican, la rencontre a été marquée par «le
désir d'arriver à la pleine communion» entre le Saint Siège et les
intégristes, excommuniés en son temps par Jean-Paul II.
Le pape Benoît XVI a repris lundi le dialogue avec les
catholiques intégristes d'Ecône. Il a reçu le supérieur de la Fraternité
Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay à Castelgandolfo, sa résidence d'été.
Un communiqué du porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls précise
que le souverain pontife a reçu lundi matin Mgr Fellay «qui en avait
fait la demande».
Cette rencontre, à laquelle participait également le cardinal Dario
Castrillon Hoyos, membre de la Curie, s'est déroulée «dans un climat
d'amour pour l'Eglise et de désir d'arriver à la pleine communion».
Le communiqué ajoute que le pape Benoît XVI et le chef de file des
catholiques intégristes sont «conscients des difficultés»
Et de souligner qu'ils ont manifesté «leur volonté de procéder par
étapes et dans des délais raisonnables» pour parvenir à la réintégration
dans l'Eglise des fidèles de la Fraternité, excommuniés par Jean Paul II
en 1988.
Depuis, chaque tentative de renouer le dialogue avait été vouée à
l'échec. La rencontre de lundi, estime donc l'évêché de Sion, est un
signe d'espoir.
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De l'acceptation
au conflit ouvert La 'Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X' a été lancée à Fribourg, puis installée
à Ecône, en Valais, au tout début des années 70, par Marcel
Lefebvre.
Le contexte général de la création de ce mouvement, «c'était
celui des turbulences de l'après-Concile Vatican II», explique
Jean-François Mayer, chercheur et chargé de cours en science
comparée des religions à la Faculté des lettres de l'Université
de Fribourg, par ailleurs rédacteur responsable de plusieurs
sites web, dont 'Religioscope'.
Les fidèles d'Ecône refusent les évolutions liturgiques décidées
à cette occasion, et insistent notamment pour célébrer la messe
en latin. Par ailleurs, ils s'opposent catégoriquement à
l'oecuménisme et au dialogue interreligieux.
Pourquoi Fribourg et le Valais? «Mgr Lefebvre lance son projet à
Fribourg, parce qu'il y a là une faculté de théologie qui a une
certaine réputation. Mais aussi parce qu'à Fribourg, puis en
Valais, il trouve un milieu qui ne lui est pas défavorable. Il
faut rappeler que la Fraternité Saint Pie X est érigée avec
l'accord de Mgr Charrière, qui est alors l'évêque du diocèse. A
cette époque, on n'est pas encore dans la dynamique du conflit
ouvert avec Rome», explique Jean-François Mayer.
Entre Rome et Ecône, le ton se durcira déjà au cours des années
70, quand l'archevêque intégriste décide d'ordonner des prêtres
formés entièrement à Ecône et sans l'approbation des autorités
diocésaine. Et la rupture sera totale en 1988: Jean-Paul II
excommunie Marcel Lefebvre après que celui-ci eut sacré quatre
évêques. Le schisme est consommé.
Ces ordinations provoquent donc la rupture radicale avec Rome,
mais également l'apparition d'un groupe de gens qui refusent de
suivre Mgr Lefebvre jusque là, et qui vont trouver des voies
d'accord avec Rome. C'est alors notamment la naissance d'un
groupe appelé la Fraternité Saint-Pierre, constituée de
transfuges d'Ecône qui acceptent l'autorité romaine. |
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Beau
temps pour une rencontre
Pour
Jean-François Mayer, il y a
depuis les années 80, à
Rome, le développement d'une
réflexion critique sur les
conséquences des réformes
liturgiques. Selon lui,
«certains personnages au
Vatican considèrent d'un œil
sympathique, non pas le
schisme avec Mgr Lefebvre,
mais des approches
traditionalistes qu'ils ne
jugent pas illégitimes».
Cela justement «dans les
milieux qui se trouvent être
celui de l'ex-cardinal
Ratzinger ou de ses
proches», explique le
professeur. «Les conditions
d'un rapprochement sont donc
sans doute plus favorables
que jamais, parce que
l'image de marque de
l'ex-Cardinal Ratzinger est
positive dans les courants
traditionalistes».
«Il est par exemple
intéressant de voir qu'il y
a eu une présence active de
ces milieux – soumis au
pape, mais utilisant des
rites traditionnels – lors
des Journées Mondiales de la
Jeunesse. Avec des évêques
qui sont venus célébrer des
offices dans le rite
traditionnel», ajoute
Jean-François Mayer.
Y aurait-il donc une oreille
plus réceptive à
l'intégrisme chez Benoît XVI
que chez Jean-Paul II? «Il
faut attendre pour voir.
Mais surtout, il ne faut pas
tout concentrer sur la
personne de Benoît XVI. Il
faut aussi voir les efforts
qui sont fournis par un
certain nombre de prélats
autour de lui.»
Quoi qu'il en soit, la
dispute ne sera pas aisée à
résoudre. «Le problème,
c'est que la critique de la
Fraternité Saint Pie X ne
porte pas seulement sur le
rite. Si c'était le cas, si
elle ne touchait qu'à la
liturgie, la question serait
relativement facile à
résoudre. Au-delà de la
question rituelle, il y a la
question de l'œcuménisme. Or
Benoît XVI a affirmé dans
ses premières déclarations
qu'il entendait poursuivre
une politique d'oecuménisme
et de dialogue
interreligieux» rappelle
Jean-François Mayer.
Et de conclure: «La question
est de savoir jusqu'où
chacun est prêt à aller en
termes de concessions.
Surtout que les deux camps
ne sont pas monolithiques.
Il est notoire que dans la
fraternité Saint Pie X, les
positions des évêques ne
sont pas toutes sur la même
ligne par rapport à des
possibilités de réunion avec
le Vatican».
swissinfo, Bernard Léchot
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