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28 septembre 2005
Rome
« A travers les événements de l’histoire, l’amour de
Dieu »
Israéliens et Palestiniens à Rome: Le pape invoque «
paix » et « joie »
Le « souvenir inoubliable » de Jean-Paul Ier, par
Benoît XVI
Benoît XVI, « le pape du dialogue franc au-delà des
divisions de l’Eglise »
« Comment on fait un saint », présentation par le card.
Martins
Entretien
« Enfance et Sainteté », colloque à Lisieux
International
Paris : 80e anniversaire de la canonisation de Thérèse
de Lisieux
Soudan : Le nouveau gouvernement doit faire face aux
disparités entre le nord et le sud
- Documents -
Psaume 134: « L'amour divin devient concret et presque
tangible dans l'histoire »
« A travers les événements difficiles ou glorieux de
l’histoire, l’amour de Dieu »
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Rome
« A travers les événements de
l’histoire, l’amour de Dieu »
Audience générale du mercredi
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « A travers les événements difficiles ou glorieux de l’histoire,
l’amour de Dieu devient concret et tangible », affirme le pape Benoît
XVI.
Le pape a résumé sa catéchèse italienne en français en anglais en
espagnol et en allemand. Puis il a salué différents groupes en
portugais, en polonais, en tchèque et en slovaque.
En français, le pape commentait le psaume 134 – sur le thème de la
louange de Dieu pour ses merveilles - et que l’Eglise latine chante aux
vêpres le vendredi de la 3e semaine liturgique.
« Le psaume 134 s’ouvre sur une invitation à louer le Seigneur, à
travers la liturgie du Temple, lieu privilégié de la prière
communautaire et de la présence de Dieu », disait le pape.
Il expliquait: « Puis le psalmiste proclame sa foi en Dieu créateur,
dont la toute-puissance se manifeste «au ciel et sur la terre, dans les
mers et jusqu’au fond des abîmes» ».
« Mais il célèbre surtout le Seigneur qui intervient dans l’histoire, le
rédempteur d’Israël qui «a frappé des nations en grand nombre et fait
périr des rois valeureux», qui «a donné leur pays en héritage, en
héritage à Israël, son peuple» », soulignait Benoît XVI.
« Ainsi, disait-il, à travers les événements difficiles ou glorieux de
l’histoire, l’amour de Dieu devient concret et tangible ».
Il concluait: « La liturgie a pour tâche de rendre présents et efficaces
les dons divins, surtout dans la grande célébration de la Pâque, mère de
toutes les fêtes et, pour les croyants, emblème suprême de la liberté et
du salut ».
ZF05092801
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Israéliens et Palestiniens à
Rome: Le pape invoque « paix » et « joie »
Salutations particulières lors de l’audience générale
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– A l’issue de sa catéchèse en anglais, le pape a salué dans cette
langue un groupe d’Israéliens et de Palestiniens présents place
Saint-Pierre, et participant à un séminaire d’éducation à la paix. Il
leur a souhaité une « abondante bénédiction de paix et de joie ».
Le pape était arrivé à 10 heures et avait fait un tour de la place pour
saluer les fidèles, qui ont acclamé son retour de Castel Gandolfo d’où
le pape est arrivé en hélicoptère, mais cette fois-ci pour rester au
Vatican.
Aux pèlerins francophones, le pape évoquait la fête des saints
Archanges: « J’accueille avec joie les pèlerins de langue française
présents à cette audience, en particulier le groupe venu de l’île de la
Réunion. Que la fête des saints Archanges, que nous célébrerons demain,
vous incite à être vous aussi messagers de l’amour de Dieu pour vos
frères. Bon pèlerinage à tous ! »
En allemand, Benoît XVI recommandait aux fidèles de prier pour le synode
des évêques qui s’ouvre dimanche prochain.
Enfin, en italien, le pape recommandait, en particulier aux jeunes, aux
malades et aux jeunes mariés, de demeurer « fidèles à l’idéal
évangélique pour le mettre en pratique au quotidien et faire ainsi
l’expérience de la joie de la présence du Christ ».
ZF05092802
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Le « souvenir inoubliable » de
Jean-Paul Ier, par Benoît XVI
Un miracle pourrait être authentifié
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI évoque le « souvenir inoubliable » de Jean-Paul Ier.
Le pape a en effet évoqué le « pape au sourire », dont le pontificat a
duré 33 jours pendant l’été 1978, lors de l’audience générale, à
l’occasion de l’anniversaire de sa « naissance au ciel », le 28
Septembre 1978. Il avait été élu comme Successeur de Pierre le 26 août
précédent après un seul jour de conclave.
« Je salue les fidèles du diocèse de Belluno-Feltre, a dit le pape en
italien à la fin de l’audience, qui sont venus à Rome avec leur évêque
Mgr Giuseppe Andrich, pour faire mémoire, avec gratitude et prière, de
mon vénéré prédécesseur le Serviteur de Dieu Jean-Paul Ier, en
l’anniversaire de sa disparition ».
Il est « inoubliable pour nous tous », a jouté le pape, en sortant de
son texte écrit.
Une messe a été célébrée dimanche dernier, 25 septembre à Canale d’Agordo,
pour marquer le 27e anniversaire de la mort du pape Luciani qui repose
dans les grottes vaticanes non loin de son successeur Jean-Paul II.
Sa cause de béatification a été ouverte le 23 novembre 2003 lors d’une
célébration en la cathédrale de Belluno.
Le diocèse de Belluno-Feltre a ouvert, en 1982, à Santa Giustina
Bellunese un centre de spiritualité et de culture « Papa Luciani »,
animé par deux prêtres et quatre religieuses des Petites Sœurs de la
Sainte-Famille. Son objectif est de « faire mémoire du pape de Belluno
qui a donné au monde entier un témoignage de sérénité et de foi qui sont
encore aujourd’hui lumineux pour tant de personnes ».
Un site Internet (www.papaluciani.it)
a été ouvert pour accompagner le procès de béatification.
Le postulateur actuel, Mgr Giorgio Lise, juge au tribunal ecclésiastique
de la région « Triveneto » et directeur du centre « papa Luciani »
souligne dans un entretien en italien avec « Korazym » (www.korazym.org)
que « l’humilité, l’abandon confiant à Dieu et l’espérance sont les
caractéristiques de sa spiritualité ».
Il a laissé le souvenir, ajoute-t-il, d’un « grand pasteur, fidèle à
l’Eglise jusqu’à l’impopularité, et proche des gens simples et humbles
».
Le postulateur fait également état d’un « présumé miracle « qui devrait
être soumis à l’examen de la congrégation romaine pour les causes des
saints.
Un point sur lequel le postulateur se montre formel, en dépit des
polémiques : « Je suis certain que le pape Luciani est mort de mort
naturelle, probablement d’une embolie ».
Pour ce qui est de la relation du pape actuel avec le défunt pape Albino
Luciani, Mgr Lise confie que lors de la visite du cardinal Ratzinger au
centre, en 2004, il a exprimé son « admiration » pour le pape Luciani et
il a dit son vœu de voir « bientôt reconnue sa sainteté ».
Une émission sur le pape Jean-Paul Ier a obtenu récemment en Italie, sur
RAI TRE plus de trois millions de téléspectateurs soit plus de 13, 5 %
de parts de marché, et plus de treize millions de « contacts » : l’un
des programmes les plus regardés lors de cette soirée.
ZF05092803
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Benoît XVI, « le pape du
dialogue franc au-delà des divisions de l’Eglise »
Explications du cardinal Cottier
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI se révèle être « le pape du dialogue franc au-delà des
divisions » internes et externes de l’Eglise, fait observer le cardinal
Georges Marie Cottier, op, théologien de la Maison pontificale, au micro
de Radio Vatican.
Le cardinal Cottier souligne qu’il existe « un lien spécial entre
l’Eglise et le Peuple d’Israël, le Peuple de la Première alliance ».
Il ajoute que « la rencontre entre le christianisme et l’islam est l’un
des faits majeurs de notre époque ».
En effet, des rencontres privées du pape, à Castel Gandolfo, ces
dernières semaines, en particulier avec Mgr Bernard Fellay, de la
Fraternité Saint-Pie X, le 30 août, ou avec le théologien suisse Hans
Küng, samedi dernier, 24 septembre, manifeste sa volonté de s’engager
directement dans ce dialogue.
Le pape a également reçu, le 27 août, la journaliste italienne Oriana
Fallaci, 75 ans, qui s’est montrée très critique face à l’attitude de
dialogue de l’Eglise catholique avec le monde musulman. Un monde que le
pape a rencontré à Cologne après la visite considérée comme « historique
» à la synagogue de Cologne, le 19 août dernier, et la visite des deux
grands rabbins d’Israël, le 15 septembre.
Le cardinal Cottier analyse ces signes en déclarant: « Je pense que le
pape ne ferme pas sa porte. C’est un homme de dialogue et lorsque le
dialogue est sollicité, il répond affirmativement. Hans Küng et Mgr
Fellay sont des personnalités en position de crise et l’on voit que,
acceptant le dialogue, le Saint-Père veut faire tout ce qui est possible
pour les ré-intégrer dans l’unité. La journaliste Fallaci est une autre
question. Elle a eu des critiques dures vis à vis de l’Eglise catholique
pour sa position face à l’islam, mais c’est toujours bien de dialoguer.
Si nous dialoguons, cela veut dire que nous pensons qu’entre les deux
parties, il peut y avoir des progrès, effacer les malentendus, mais
c’est aussi obliger l’autre à réfléchir. L’Eglise catholique, justement
en tant que telle, est universelle, et elle pense qu’en tout homme, à
quelque culture qu’il appartienne, il y a des germes de bien et parmi
eux il y a toujours l’aspiration à la justice et à la paix ».
A propos du dialogue entre la foi et les sciences naturelles, et la «
question de Dieu », évoqués lors du dialogue avec Hans Küng (cf.
ZF050927), le cardinal Cottier déclare: « Ma pensée est que nous sommes
dans la ligne de Jean-Paul II. Nous pensons à deux choses. Avant tout, à
un document très important comme Fides et Ratio. Dans cette encyclique,
la problématique sur le respect de la raison, qui vient discuter et
dialoguer avec la foi, est posée avec une très forte insistance. Il y a
ensuite un autre aspect: l’intérêt que Jean-Paul II a eu pour l’Académie
pontificale des sciences, naturelles et sociales. N’oublions pas
qu’alors le cardinal Ratzinger était membre de cette académie. Tout cela
fait que le problème science-raison, se présente à chaque chrétien sur
les ponts de rencontre entre la foi et la raison: aujourd’hui,
spécialement, la raison scientifique ».
A propos du dialogue entre avec les communautés musulmane et juive, le
cardinal Cottier précise: « Il existe un lien spécial entre l’Eglise et
le Peuple d’Israël, le Peuple de la Première alliance. Le pape l’a fait
voir lorsqu’il a accepté la proposition des grands rabbins d’Israël,
mais aussi lorsqu’il est allé à la synagogue de Cologne. L’islam aussi
est une grande religion, et la rencontre entre le christianisme et
l’islam est l’un des faits majeurs de notre époque, et là aussi nous
devons rechercher le dialogue. Le problème est que l’islam même vit une
très grande crise causée par des fauteurs du fondamentalisme, avec
lequel certainement tous les musulmans en sont pas d’accord. Je dirais
que nous devons aider les musulmans à retrouver, pour ainsi dire, les
grandes intuitions de la morale qui se trouvent aussi dans le Coran ».
ZF05092804
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« Comment on fait un saint »,
présentation par le card. Martins
Le caractère « scientifique » des procès
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « Comment on fait un saint » : le cardinal portugais, préfet de la
congrégation pour les causes des saints, José Saraiva Martins révèle le
caractère « scientifique » des procès en béatification et canonisation
de serviteurs de Dieu, à l’occasion de la publication, en italien de ce
livre de Saverio Gaeta (éditions Piemme).
Mais le cardinal insiste aussi sur le lien entre le mystère pascal et la
sainteté, précisant à propos de la Passion du Christ: « La souffrance
n’aurait aucun sens sans la résurrection ».
Ce volume a été présenté mardi à Rome à l’Institut de patristique l’Augustinianum,
à deux pas du Vatican. Il permet de mieux connaître ce dicastère du
Vatican chargé de présenter au pape les candidats aux honneurs des
autels.
Au micro de Radio Vatican, le cardinal Saraiva Martins a souligné que «
la sainteté consiste à vivre en plénitude le mystère pascal ».
« Le mystère pascal, explique-t-il, comprend la mort et la résurrection,
le Vendredi Saint et le Dimanche de Pâques. Donc, non seulement la
souffrance, parce que la souffrance n’aurait aucun sens sans la
résurrection. Le Christ est mort pour ressusciter. Ce sont deux pas
successifs de l’unique mystère pascal. Nous devons vivre ces deux
aspects: mort, souffrance, le calvaire et la joie de la résurrection. Ce
ne sont pas deux réalités différentes, c’est l’unique mystère pascal: le
Christ est mort pour ressusciter ».
Le cardinal Martins explique le sens de la canonisation: « Une
canonisation ou une béatification propose à l’homme un modèle de
sainteté, cette sainteté à laquelle tous sont appelés: “Soyez saints
comme Je Suis saint”. Et l’homme a besoin de modèles à imiter, dans ce
domaine, comme dans tant d’autres. Alors, l’Eglise a l’obligation de
proposer aux croyants, aux chrétiens, le modèle. C’est pour cela que la
canonisation est nécessaire. Mais elle doit être comprise dans son sens
authentique, qui est pastoral: celui de proposer des modèles à imiter ».
Il poursuit: « La sainteté est une. Elle est incarnée dans un contexte
ou un autre, par une personne ou une autre. Les personnes ne peuvent pas
se répéter, elles sont différentes. La sainteté aussi, tout en étant une
et unique, acquiert des aspects différents, selon la personne qui
cherche à l’atteindre ».
Le cardinal Saraiva Martins confie que son travail d’examen des dossiers
n’est pas aisé: « Ce n’est pas facile, dit-il, et surtout, cela requiert
un sens critique et un grand sens de la responsabilité. Qui travaille
dans ce domaine se rend compte qu’il travaille sur des choses
extrêmement importantes pour la vie de l’Eglise. C’est donc cela qui
nous conduit à travailler vraiment de façon scientifique, de façon très
sérieuse. Sera saint celui qui est effectivement tel selon les documents
».
ZF05092805
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Entretien
« Enfance et
Sainteté », colloque à Lisieux
Une idée de Renée de Tryon-Montalembert
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– « Enfance et Sainteté » (www.enfanceetsaintete.org,
courriel : enfanceetsaintete@hotmail.fr), une association créée pour
promouvoir la sainteté des enfants, organise un premier colloque d’étude
et de prière à Lisieux les 14, 15 et 16 octobre. Une idée de Renée de
Tryon-Montalembert, de l’Ordo Virginum du diocèse de Paris.
Le père Jacques-Marie Guilmard, moine de Solesmes, est l’un de ses
fondateurs et il nous explique ce projet.
Q - Pourquoi fonder une Association pour
promouvoir la sainteté des enfants ?
P. Guilmard - L’idée en revient à Renée de Tryon-Montalembert. En
rédigeant le dossier en vue de la béatification d’Anne de Guigné, elle a
compris que la sainteté n’est pas réservée à quelques enfants, mais que
tous doivent y tendre. Depuis lors, elle a mûri un projet d’atteindre
les enfants du monde entier. La rencontre de personnes qui avaient le
même idéal, a permis de le concrétiser. Je pense en particulier à une
maman de Saint-Quentin, qui a montré l’adoration eucharistique, à ses
enfants d’abord et à ceux du catéchisme ensuite.
Q - Pourquoi réunir un colloque ?
P. Guilmard - Il n’est pas possible de travailler seul à la
sainteté des enfants. On peut et l’on doit prier comme le font les
moines, mais il faut aussi travailler concrètement auprès des parents,
des éducateurs et, bien sûr, auprès des enfants. Le colloque de Lisieux
a pour but de regrouper des parents et des éducateurs autour de la
sainteté de l’enfance, pour essayer de travailler ensemble.
Q - Quelle œuvre voulez-vous réaliser avec eux
?
P. Guilmard - Aucun travail dans l’Église ne se fait sans la
prière et la pénitence, mais aussi sans une base doctrinale. Ainsi, nous
prierons (Messe, adoration eucharistique, chapelet), mais le colloque
fera aussi une large part à l’enseignement doctrinal. La doctrine est un
guide pour l’action des chrétiens, puisque la doctrine n’est pas autre
chose ce que Dieu nous enseigne pour que nous en vivions et que nous
agissions en conséquence.
Q - Votre colloque concerne donc seulement les
parents et les éducateurs ?
P. Guilmard - Assurément non. Bien que l’éducation soit surtout
le fait des adultes, les enfants sont les premiers agents de la sainteté
qu’ils doivent recevoir de Dieu et pratiquer. Ce sont donc les enfants
les premiers visés par notre colloque. Ils doivent savoir que leur vie
chrétienne tend dès maintenant à la sainteté, que dès maintenant ils
doivent être missionnaires, que dès maintenant ils doivent prier et
offrir des sacrifices à Dieu, que dès maintenant leur foi, leur charité
et leur espérance ont un large champ d’action.
Q - Pourquoi Lisieux ?
P. Guilmard - Sainte Thérèse a eu pour mission d’enseigner la
voie de l’enfance aux adultes. Nous allons à Lisieux pour recevoir ses
leçons et ses exemples qui portent sur l’esprit d’enfance et la
sainteté.
Q - Pourquoi tant parler des enfants ?
P. Guilmard - Jésus les a plusieurs fois donnés en modèles,
affirmant même que ceux qui ne leur ressemblent pas, ne peuvent pas
entrer dans le Royaume de Dieu (Mt 18, 3). C’est que l’attitude de
l’enfant est caractéristique de notre relation à Dieu. La vie chrétienne
a toujours une dimension filiale. Dieu est père, et nous sommes
éternellement ses enfants, de la même façon que le Christ demeure
éternellement le Fils de Dieu le Père dans l’Esprit Saint, de la même
façon que nous sommes et que nous serons éternellement des frères et des
amis du Christ grâce à l’Esprit Saint. C’est ainsi que notre vie
chrétienne est centrée sur le Christ et aussi pleinement trinitaire. La
mission du Verbe incarné est de sauver, par sa Croix rédemptrice, les
fils prodigues que nous sommes tous, et de réparer nos infidélités par
sa Passion.
Q - Qu’est-ce qui distingue les enfants des
adultes ?
P. Guilmard - On est chrétien adulte (achevé) dès la réception du
baptême et de son complément indispensable : la confirmation. L’enfant
baptisé et confirmé possède le même équipement spirituel que l’adulte,
d’où l’importance de conférer ces sacrements aux enfants le plus tôt
possible. Les enfants peuvent avoir une vie spirituelle aussi profonde
que les adultes, mais leur mode d’agir est celui des enfants. Durant le
colloque, il faudra donc rappeler ce qu’est la sainteté, et expliquer
comment elle peut être possible chez des enfants.
Q - Comment peut-on montrer que la sainteté est
possible pour des enfants ?
P. Guilmard - Jean-Paul II a accéléré les procès de béatification
et de canonisation pour montrer aux chrétiens que la sainteté est
partout où l’Église se trouve. Il a béatifié des enfants pour montrer
que la sainteté des enfants est partout où l’Église se trouve. Il
convient donc de diffuser l’exemple des enfants saints.
Q - Donnez-nous des exemples, au moins ceux que
vous préférez.
P. Guilmard - Je les aime tous, mais effectivement j’ai mes
préférés. Il y a Nelly Organ qui n’a pas dépassé 4 ans et demi. On
pourrait objecter que sa sainteté est fictive et que ce sont les parents
qui l’ont "fabriquée", mais les grâces obtenues autour de Nelly
attestent la réalité de sa sainteté. Son exemple nous a été donné par
Dieu pour prouver que la sainteté des petits enfants est possible, et
donc qu’il faut y travailler. Il y a, bien sûr, les enfants de Fatima.
J’avoue aimer beaucoup Francisco qui est tout simple, mais profond. Il
ne faut pas oublier les saints devenus adultes, mais dont l’enfance fut
sainte. On pense à saint Jean Bosco, à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
qui a écrit : "Depuis l’âge de trois ans, je n’ai rien refusé au Bon
Dieu".
Il est remarquable que la plupart des enfants (présumés) saints ont la
mission de manifester un aspect de la sainteté : la dévotion à
l’Eucharistie, le mystère du sacerdoce, la charité et l’amour du
prochain, le don de sa vie par le martyre, l’attachement à Notre-Dame...
Q - Anne de Guigné est célèbre en France.
Qu’est-ce qui la distingue des autres enfants ?
P. Guilmard - Anne est la première dont le procès de
béatification ait été ouvert, et cela semble providentiel. En effet,
Anne a une "sainteté" en arc-en-ciel : toutes les couleurs y sont, à
égalité, toutes en harmonie : la foi en Dieu qui est née de son amour
pour Jésus et pour ses parents, l’espérance du ciel. Anne paraît être le
modèle des modèles. Je noterai toutefois son amour très vif pour les
pécheurs.
Il me semble que c’est l’infinie délicatesse de son cœur qui lui a fait
comprendre l’immensité de la souffrance qui existe dans le cœur des
pécheurs. Par un instinct surnaturel, elle comprit que cette souffrance
doit être guérie. Les enfants saints sont particulièrement intelligents,
je ne parle par au plan spéculatif, mais au plan psychologique. Leurs
"antennes" sont intactes, et les sacrements les rendent plus efficaces.
Q - Quel est la place des sacrements dans la
vie spirituelle des enfants ?
P. Guilmard - Saint Pie X a voulu que les enfants puissent
communier très tôt pour que la grâce habite et vivifie leur cœur, et
qu’ainsi ils agissent en véritables enfants de Dieu. Les décrets qu’il a
portés dans ce sens, ont produit des fruits admirables. On doit être
attentif à faire donner dès que possible les sacrements aux enfants.
D’abord le baptême qui est comme une semence : elle grandit sans bruit,
mais réellement, et elle agit en profondeur. Ensuite la confession qui
doit être fréquente même chez les petits ; de cette manière, leur
conscience se forme peu à peu solidement. La confirmation doit être
conférée aux enfants sans attendre l’adolescence pour faire d’eux des
témoins de l’amour du Christ auprès de leurs parents, de leurs frères et
sœurs et de leurs camarades.
Q - À partir de quel âge, faut-il que les
enfants prient ?
P. Guilmard - Les parents doivent prier en leur présence dès les
premiers instants de la vie, et d’une certaine manière déjà avec eux. Le
petit enfant vit en symbiose avec ses parents ; si les parents prient,
les enfants, même tout-petits, le sentent et peuvent s’y associer dans
le prolongement du sacrement de mariage de ses parents.
Q - Quel type d’enseignement peut-on donner aux
petits enfants ?
P. Guilmard - Les enfants ont besoin d’être catéchisés dès la
naissance. La prière est déjà une catéchèse. Ensuite, il faut leur
expliquer ce que représente le crucifix, la Vierge Marie, etc. Un mot
suffit le plus souvent. Une parabole peut être lue devant eux ; etc.
Aujourd’hui, les livres pour enfants, même tout-petits, ne manquent pas.
Les parents doivent lire ces livres, et apprendre à les commenter en
montant le niveau au fur et à mesure que leur enfant grandit.
Q - Quel rôle peuvent tenir les enfants
vis-à-vis de leurs parents ?
P. Guilmard - Les parents tiennent la place de Dieu auprès de
leurs enfants. Ils sont médiateurs des bienfaits divins. Ils
manifestent, au quotidien, sans y penser, ce que peut être la bonté de
Dieu. L’enfant apprend, à partir de ce qu’il reçoit de ses parents, la
bonté, la générosité et bien d’autres choses qui servent de fondement à
la foi. Souvent l’enfant pousse ses parents à donner le meilleur
d’eux-mêmes et à faire pour lui ce qu’ils ne feraient pas pour
eux-mêmes.
Q - Comment voyez-vous l’avenir ?
P. Guilmard - Beaucoup de nos contemporains sont inquiets sur le
futur de notre monde. Il faut répondre à cette inquiétude que les
enfants représentent l’avenir. En définitive, ce sont eux qui feront,
avec la grâce de Dieu, le monde de demain. Malgré les menaces nombreuses
qui nous entourent, il faut semer dans le cœur des enfants la graine de
l’Évangile, et les préparer à être des saints. Un homme peut faire le
malheur d’un pays ; un homme peut faire beaucoup pour son bonheur.
Pensons à la bienheureuse Mère Térésa ou à Jean-Paul II. Pensons surtout
à Notre Seigneur qui a sauvé le monde entier.
Q - Il y aura un après-colloque ?
P. Guilmard - L’après-colloque, c’est l’approfondissement et la
mise en pratique de ce qui s’y sera déroulé : il y aura de la matière !
L’Association a un rôle à jouer, modeste mais réel. Par exemple une
participation de notre Association à la quatrième Journée mondiale des
Familles, début juillet 2006 à Valence en Espagne autour du Saint-Père,
et un deuxième colloque à l’automne 2006 à Rome auquel le cardinal
Saraiva, le préfet de la Congrégation des Causes des Saints a promis sa
participation. Je donne donc rendez-vous à Lisieux, puis à Valence et à
Rome, à ceux qui aiment vraiment les enfants et qui veulent leur
ressembler.
A lire : Basset-Guilmard, « Onze ans moins le quart, Anne de Guigné »,
Téqui, 9 euro.
Renée de Tryon-Montalembert, « Anne de Guigné. Enfance et sainteté »,
Téqui, 9 euro.
ZF05092806
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International
Paris :
80e anniversaire de la canonisation de Thérèse de Lisieux
Vénération des reliques
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Il y a 80 ans Sainte-Thérèse de Lisieux était canonisée, et
les paroisses de Paris participent à cet anniversaire (cf.
http://catholique-paris.cef.fr).
Les reliques de sainte Thérèse sont en effet accueillies à la
Chapelle de la Pitié-Salpêtrière du 15 octobre au 1er novembre
(Eglise Saint-Louis, 47 boulevard de l'Hôpital, 75013 Paris).
L'accueil des reliques de sainte Thérèse sera également
l'occasion d'assister à de nombreuses conférences, célébrations
et animations qui auront lieu durant cette quinzaine.
Notons :
Samedi 22 à 15h00 : Messe présidée par Mgr Gaucher, avec la
chorale Roland de Lassus
Dimanche 23 à 15h00 : Messe présidée par le cardinal Lustiger,
avec la chorale Roland de Lassus
Lundi 31 à 15h00 : Messe de clôture présidée par Mgr Mariot,
vicaire général, suivie d'une célébration pour les malades et
des vêpres de la Toussaint, avec la Communauté de Notre-Dame de
Montligeon
Les confessions sont possibles tous les jours mais surtout le 28
octobre, journée diocésaine du pardon.
Enfin, des conférences et des animations sont prévues, dont :
Samedi 22 à 18h30 : Michaël Lonsdale, comédien, Vous
m’appellerez Petite Thérèse
Vendredi 28 à 20h30 : Robert Hossein & Candice Patou, comédiens,
Textes, Sylvie Buisset, Chants de Thérèse
On peut consulter en ligne le programme des rencontres
organisées en l’église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant, à
Saint-Ferdinand-Sainte-Thérèse, à la basilique de Notre-Dame des
Victoires, etc.
En ligne aussi, le programme de la « journée type » animée par
la communauté des Béatitudes.
ZF05092807
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Soudan
: Le nouveau gouvernement doit faire face aux disparités entre
le nord et le sud
Déclarations de l’évêque de Rumbek
ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org)
– L’évêque du diocèse méridional de Rumbek, Mgr Cesare Mazzolari,
rappelle que le nouveau gouvernement du Soudan – un gouvernement
ad intérim d’unité nationale mis en place après plus de vingt
ans de guerre civile – va devoir faire face à des disparités
énormes entre le nord et le sud du pays.
Ce nouveau gouvernement a été formé le 20 septembre dernier,
après des semaines de négociations difficiles : une étape dans
l’application de l’accord de paix signé le 9 janvier dernier
entre le régime de Khartoum et les ex-rebelles de l’« Armée de
Libération populaire du Soudan » (SPLA), aujourd’hui transformé
en Mouvement.
Ainsi s’achève le conflit armé qui a éclaté en 1983, année au
cours de laquelle le président Gaafar Nimeiry a instauré la «
charia » (loi islamique). En 1989 a été promu le processus
d’islamisation forcé de la population du sud. Depuis lors, la
guerre civile a vu s’opposer le régime du nord – du gouvernement
de Khartoum, d’ethnie arabe et blanche et de religion musulmane
– et la rébellion du sud – constituée d’une population noire
animiste et chrétienne. L’intérêt pour les riches gisements de
pétrole situés dans le sud du pays a également joué un rôle dans
le conflit.
L’on estime qu’au cours de la guerre, 2,5 millions de personnes
ont trouvé la mort – notamment du fait des maladies et de la
faim –, tandis que plus de 5 millions ont dû abandonner leur
lieu de résidence.
Le gouvernement du sud aurait dû être formé le 9 août, mais la
formation a été reportée à cause de la mort de John Garang,
survenue le 30 juillet dans un accident d’hélicoptère. Il s’agit
de l’un des fondateurs du Mouvement de libération SPLA. Il avait
été nommé premier vice-président du pays le 9 juillet dernier.
Le nouvel exécutif – qui a prêté serment jeudi dernier devant le
président Omar Hassan el Beshir, en présence du vice-président
Salva Kiir (« héritier » de Garang à la tête des
indépendantistes du sud) – est composé de 29 ministres et de 33
vice-ministres ; il compte en outre 12 conseillers présidentiels
qui ont rang de ministres. Cinq femmes font partie du
gouvernement : 2 ministres, 2 vice-ministres et une conseillère
présidentielle.
Dans la constitution du gouvernement d’unité nationale, « le
choix de nombreux personnages politiques et administratifs du
sud a une signification énorme pour le prestige que le sud
espérait avoir et obtenir avec le gouvernement du nord », a
commenté Mgr Mazzolari au micro de
« Radio Vatican »,
jeudi 22 septembre.
Selon l’évêque de Rumbek, pour arriver à constituer ce
gouvernement d’unité nationale « les efforts et l’engagement du
défunt John Garang », se sont révélés « fondamentaux ». Il avait
en effet réussi à créer un sens « du partage des ressources, de
la sécurité, du pouvoir politique ».
Nous nous trouvons aujourd’hui face à un pays qui connaît une «
grande prospérité » au nord, « dans la mesure ou existent un
réseau routier important goudronné, des restaurants et des
hôtels, des écoles et des hôpitaux », « alors qu’au sud l’on
note l’absence totale de routes, d’éducation, de médicaments »,
déplore le prélat.
« Les dernières statistiques de l’UNICEF rapportent, – il me
semble – que seuls 6% des habitants du sud, savent lire et
écrire », rappelle t-il.
A une question de « Radio Vatican » sur l’engagement de l’Eglise
actuellement dans le pays, Mgr Mazzoli a répondu : « Nous
continuons à offrir nos services dans le but d’évangéliser,
surtout dans le domaine de l’éducation, de la santé et des aides
humanitaires ».
« Notre plus grand désir, a-t-il ajouté, est de réussir à jouer
un rôle toujours plus actif dans la société civile par rapport
au passé ».
De son côté, dans des déclarations récentes à l’« Aide à
l’Eglise en détresse », l’administrateur apostolique d’Obey
(Soudan central), Mgr Antonio Menegazzo a affirmé que «
aujourd’hui encore, avec l’accord de paix en vigueur au sud
Soudan, il existe une forte tendance à l’islamisation dans cette
partie du pays, un fait réellement dangereux ».
« Alors que les organisations d’aides occidentales ne procèdent
à aucune discrimination de personnes, de nombreuses
organisations islamiques fondamentalistes, provenant surtout
d’Arabie Saoudite et du Pakistan, soutiennent uniquement les
musulmans, exerçant de cette façon des pressions sur les non
musulmans qui se trouvent dans le besoin, y compris les
chrétiens », dit-il.
Selon l’accord de paix, le gouvernement ad intérim demeurera en
charge jusqu’à la fin des élections législatives, qui devraient
être convoquées au cours des quatre prochaines années.
En juillet dernier a commencé une période de six ans de régime
de transition, au terme de laquelle sera organisé un referendum
sur l’autodétermination du sud Soudan, où a été mis en place une
administration régionale aux larges pouvoirs qui, en cas de
résultat positif du referendum sur l’autodétermination,
deviendrait l’embryon de gouvernement de l’Etat indépendant du
sud Soudan, comme l’a souligné l’agence
« Fides ».
Le Soudan compte 33 millions d’habitants répartis dans 572
tribus. Au nord prédomine la population arabe-musulmane (39%),
alors que le sud est composé en majorité de chrétiens et de
fidèles de religions naturelles. On considère que le pays est
composé de 70% de musulmans sunnites et d’environ 20% de
chrétiens catholiques.
ZF05092808
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Documents -
Psaume 134: « L'amour
divin devient concret et
presque tangible dans
l'histoire »
Catéchèse en italien,
traduction intégrale
ROME, Mercredi 28 septembre
2005 (ZENIT.org)
– « L'amour divin devient
concret et presque tangible
dans l'histoire » , a
expliqué Benoît XVI en
commentant la première
partie du psaume 134.
Voici la traduction de la
catéchèse que Benoît XVI a
donnée en italien lors de
l’audience générale de ce
mercredi matin place
Saint-Pierre, sur le psaume
134.
Lecture: Ps 134,
1-2.5-6.9.12
1. Alléluia !
Louez le nom du Seigneur,
louez-le, serviteurs du
Seigneur
2. qui veillez dans la
maison du Seigneur,
dans les parvis de la maison
de notre Dieu.
3. Louez la bonté du
Seigneur,
célébrez la douceur de son
nom.
4. C'est Jacob que le
Seigneur a choisi,
Israël dont il a fait son
bien.
5. Je le sais, le Seigneur
est grand :
notre Maître est plus grand
que tous les dieux.
6. Tout ce que veut le
Seigneur, il le fait
au ciel et sur la terre,
dans les mers et jusqu'au
fond des abîmes.
7. De l'horizon, il fait
monter les nuages ;
il lance des éclairs, et la
pluie ruisselle ;
il libère le vent qu'il
tenait en réserve.
8. Il a frappé les aînés de
l'Égypte,
les premiers-nés de l'homme
et du bétail.
9. Il envoya des signes et
des prodiges, chez toi,
terre d'Égypte,
sur Pharaon et tous ses
serviteurs.
10. Il a frappé des nations
en grand nombre
et fait périr des rois
valeureux :
11. (Séhon, le roi des
Amorites, Og, le roi de
Basan,
et tous les royaumes de
Canaan ; )
12. il a donné leur pays en
héritage,
en héritage à Israël, son
peuple
©
AELF
1. La première partie du
Psaume 134 se présente
maintenant à nous, il s'agit
d'un hymne à caractère
liturgique, rempli
d'allusions, de
réminiscences et de renvois
à d'autres textes bibliques.
En effet, la liturgie
compose souvent ses textes
en puisant au grand
patrimoine de la Bible un
riche répertoire de thèmes
et de prières, qui
soutiennent le chemin des
fidèles.
Suivons la trame de prière
de cette première section
(cf. Ps 134, 1-12), qui
s'ouvre par une invitation
ample et passionnée à louer
le Seigneur (cf. vv. 1-3).
L'appel est adressé aux
«serviteurs du Seigneur, qui
veillez dans la maison du
Seigneur» (vv. 1-2).
Nous nous trouvons donc dans
l'atmosphère vivante du
culte qui se déroule dans le
temple, le lieu privilégié
et communautaire de la
prière. C'est là que l'on
fait l'expérience de façon
concrète de la présence de
«notre Dieu», un Dieu «bon»
et «aimable», le Dieu de
l'élection et de l'alliance
(cf. vv. 3-4).
Après l'invitation à la
louange, s'élève une voix
unique, proclamant la
profession de foi, qui
commence par la formule «Je
le sais» (v. 5). Ce Credo
constituera la substance de
l'hymne tout entier, qui se
révèle être une proclamation
de la grandeur du Seigneur
(ibid.), manifestée dans ses
œuvres merveilleuses.
2. La toute-puissance divine
se manifeste incessamment
dans le monde entier «au
ciel et sur la terre, dans
les mers et jusqu'au fond
des abîmes». C'est Lui qui
produit les nuages, la
foudre, la pluie et les
vents, imaginés comme étant
renfermés dans des
«réserves» ou réservoirs
(cf. vv. 6-7).
Mais c'est surtout un autre
aspect de l'activité divine
qui est célébré dans cette
profession de foi. Il s'agit
de l'admirable intervention
dans l'histoire, où le
Créateur montre le visage de
rédempteur de son peuple, et
de souverain du monde. On
fait passer devant les yeux
d'Israël, recueilli en
prière, les grands
événements de l'Exode.
Voilà tout d'abord la
commémoration synthétique et
essentielle des «plaies»
d'Egypte, les fléaux
suscités par le Seigneur
pour plier l'oppresseur (cf.
vv. 8-9). On procède ensuite
à l'évocation des victoires
remportées par Israël après
la longue marche dans le
désert. Elles sont
attribuées à la puissante
intervention de Dieu, qui «a
frappé des nations en grand
nombre et fait périr des
rois valeureux» (v. 10).
Enfin, voilà le but tant
désiré et attendu, celui de
la terre promise: «il a
donné leur pays en héritage,
en héritage à Israël, son
peuple» (v. 12).
L'amour divin devient
concret et presque tangible
dans l'histoire avec tous
ses événements amers et
glorieux. La liturgie a le
devoir de rendre les dons
divins toujours présents et
efficaces, en particulier
dans la grande célébration
pascale qui est la racine de
tout autre solennité et qui
constitue l'emblème suprême
de la liberté et du salut.
3. Recueillons l'esprit du
Psaume et de sa louange à
Dieu en le reproposant à
travers la voix de saint
Clément de Rome, tel qu'il
retentit dans la longue
prière de conclusion de sa
Lettre aux Corinthiens. Il
observe que, de même que
dans le Psaume 134 apparaît
le visage du Dieu
rédempteur, sa protection,
déjà accordée aux anciens
pères, nous parvient
maintenant dans le Christ:
«Ô Seigneur, fais resplendir
sur nous ton visage, pour le
bien dans la paix, pour nous
protéger par ta main
puissante et nous sauver de
tout péché avec ton bras
puissant et nous sauver de
ceux qui nous haïssent
injustement. Donne-nous,
ainsi qu'à tous les
habitants de la terre, la
concorde et la paix, comme
tu les as données à nos
pères lorsqu'ils
t'invoquaient saintement
dans la foi et dans la
vérité... C'est à toi, le
seul capable d'accomplir
pour nous ces biens et
d'autres encore plus grands,
que nous rendons grâce à
travers le grand prêtre et
protecteur de nos âmes,
Jésus Christ, pour lequel te
soient rendues à présent
gloire et magnificence, de
génération en génération et
pour les siècles des
siècles». Oui, nous pouvons
réciter nous aussi à notre
époque cette prière d'un
Pape du premier siècle comme
notre prière pour
aujourd'hui: «O Seigneur,
fais resplendir sur nous
aujourd'hui ta face, pour le
bien de la paix. Donne-nous
à notre époque, ainsi qu'à
tous les habitants de la
terre, la concorde et la
paix, par Jésus Christ qui
règne de génération en
génération et pour les
siècles des siècles». Amen
(60, 3-4; 61, 3: Collana di
Testi Patristici, V, Rome,
1984, pp. 90-91.
[Texte original : italien
– Traduction réalisée par
Zenit]
ZF05092809
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« A travers les
événements difficiles ou
glorieux de l’histoire,
l’amour de Dieu »
Catéchèse en français
ROME, Mercredi 28 septembre
2005 (ZENIT.org)
– « A travers les événements
difficiles ou glorieux de
l’histoire, l’amour de Dieu
devient concret et tangible
», a expliqué Benoît XVI ce
matin en français lors de
l’audience générale. Voici
le texte intégral de cette
catéchèse.
Chers Frères et Sœurs,
Le psaume 134 s’ouvre sur
une invitation à louer le
Seigneur, à travers la
liturgie du Temple, lieu
privilégié de la prière
communautaire et de la
présence de Dieu.
Puis le psalmiste proclame
sa foi en Dieu créateur,
dont la toute-puissance se
manifeste «au ciel et sur la
terre, dans les mers et
jusqu’au fond des abîmes».
Mais il célèbre surtout le
Seigneur qui intervient dans
l’histoire, le rédempteur
d’Israël qui «a frappé des
nations en grand nombre et
fait périr des rois
valeureux», qui «a donné
leur pays en héritage, en
héritage à Israël, son
peuple».
Ainsi, à travers les
événements difficiles ou
glorieux de l’histoire,
l’amour de Dieu devient
concret et tangible.
La liturgie a pour tâche de
rendre présents et efficaces
les dons divins, surtout
dans la grande célébration
de la Pâque, mère de toutes
les fêtes et, pour les
croyants, emblème suprême de
la liberté et du salut.
ZF05092810
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