|
|

du
7 septembre 2005
Rome
Le Christ, donne « consistance » et « croissance » à
l’humanité
Benoît XVI salue une délégation de parlementaires
français
Le pape salue le chapitre général des Cisterciens
Benoît XVI évoque la fête de la Nativité de la Vierge
Marie
Irlande et Madagascar : Audiences pontificales
Les premiers communiants de Rome ont rendez-vous avec
leur évêque, Benoît XVI
International
José Luis Sanchez del Rio, martyr à quatorze ans
« Les défis européens : le modèle et les frontières de
l’Europe », congrès
- Documents -
Audience générale : La plénitude de la divinité rayonne
sur l'univers et sur l'humanité
La grande famille des enfants de Dieu, où le Baptême
nous fait accéder
|
|
 |
|
|
|
Rome
Le Christ,
donne « consistance » et « croissance » à l’humanité
Catéchèse de Benoît XVI
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– – Le Christ, donne « consistance » et « croissance » à l’humanité,
affirme le pape Benoît XVI dans sa catéchèse en italien lors de
l’audience générale de ce mercredi matin.
L’audience a eu lieu à 10 heures, place Saint-Pierre. Le pape venait
de sa résidence d’été de Castel Gandolfo, où il est rentré après
l’audience et où il demeure jusqu’au 28 septembre.
Le pape a commenté l’hymne de saint Paul dans l’épître aux
Colossiens, que l’Eglise chante aux vêpres le mercredi de la 3e
semaine liturgique (Col 1,3.12.15.17-18).
Le Christ, commentait le pape, « est entré dans la communauté
humaine, pour la diriger et la composer en un «corps»; c'est-à-dire
en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance
de l'humanité possèdent dans le Christ leur racine, leur axe vital,
«le principe». »
« Le cœur de l'hymne est constitué par les versets 15-20, dans
lesquels le Christ entre en scène de manière directe et solennelle,
défini comme «image» du «Dieu invisible». Le terme grec « eikon »,
«icône», est cher à l'Apôtre: dans ses Lettres, il l'utilise neuf
fois en l'appliquant aussi bien au Christ, icône parfaite de Dieu,
qu'à l'homme, image et gloire de Dieu. Toutefois, avec le péché,
celui-ci «a changé la gloire du Dieu incorruptible, contre une
représentation, simple image d'hommes corruptibles», choisissant
d'adorer les idoles et devenant semblable à elles », expliquait le
pape.
Il recommandait : « Nous devons donc continuellement modeler notre
être et notre vie sur l'image du Fils de Dieu, car nous avons été
«arrachés à la puissance des ténèbres», «placés dans le Royaume de
son Fils bien-aimé». Et cela est le premier impératif de cet hymne:
modeler notre vie sur l'image du Fils de Dieu, pénétrant dans ses
sentiments et dans sa volonté, dans sa pensée. »
« Ensuite, continuait le pape, le Christ est proclamé « premier-né
(engendré le premier) avant toute créature ». Le Christ précède
toute la création, étant engendré de toute éternité: car « en lui
tout fut créé [...] par lui et pour lui ». Même dans l'antique
tradition juive, l'on affirmait que « tout le monde a été créé en
vue du Messie ».
Le pape soulignait : « Pour l'Apôtre, le Christ est aussi bien le
principe de cohésion («tout subsiste en lui»), que le médiateur
(«par lui»), et la destination finale vers laquelle converge toute
la création. Il est l'«aîné d'une multitude de frères», c'est-à-dire
qu'il est le Fils par excellence dans la grande famille des fils de
Dieu, dans laquelle le Baptême nous insère ».
Benoît XVI poursuivait sa lecture de l’hymne : « A ce point, le
regard passe du monde de la création à celui de l'histoire: le
Christ est «la Tête du Corps, la tête de l'Eglise» et il l'est déjà
à travers son Incarnation. En effet, Il est entré dans la communauté
humaine, pour la diriger et la composer en un «corps»; c'est-à-dire
en une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la croissance
de l'humanité possèdent dans le Christ la racine, l'axe vital, «le
principe». »
C'est ainsi, poursuivait le pape que « le Christ peut devenir le
principe de la résurrection de tous, «le premier-né d'entre les
morts», car «tous revivront dans le Christ... Comme prémices, le
Christ, ensuite ceux qui seront au Christ». »
« L'hymne touche à sa conclusion, conclut le pape, en célébrant la
«plénitude», en grec «pleroma», que le Christ possède en lui comme
don d'amour du Père. C'est la plénitude de la divinité qui rayonne
sur l'univers et sur l'humanité, devenant source de paix, d'unité,
d'harmonie parfaite. »
Et d’expliquer : « Cette «réconciliation» et «pacification» est
effectuée à travers «le sang de la croix», par lequel nous sommes
justifiés et sanctifiés. En versant son sang et en se donnant
lui-même, le Christ a répandu la paix qui, dans le langage biblique,
est le résumé des biens messianiques et de la plénitude salvifique
étendue à toute la réalité créée. »
Il souligne : « L'hymne se termine donc sur un horizon lumineux de
réconciliation, d'unité, d'harmonie et de paix, sur lequel se lève
de manière solennelle la figure de celui qui en est l'auteur, le
Christ, «Fils bien-aimé» du Père. »
ZF05090701
TOP
Benoît XVI
salue une délégation de parlementaires français
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI a salué une délégation de parlementaires français à
l’issue de sa catéchèse en français, leur recommandant de travailler
au « bien commun ».
En français, il ajoutait en effet : « J’accueille avec plaisir les
pèlerins francophones. Je salue particulièrement les membres du
Groupe de spiritualité des Assemblées parlementaires de France.
Puisse votre foi inspirer vos engagements au service du bien commun
et vous inciter à promouvoir les valeurs évangéliques dans la
société ! »
Le pape ajoutait ensuite : « Je salue aussi les séminaristes du
diocèse de Pontoise, accompagnés de leur Évêque Mgr Jean-Yves
Riocreux. A tous, je souhaite de grandir dans l’amour du Seigneur ».
Rappelons qu’un groupe d'études à vocation internationale sur les
relations avec le Saint Siège existe à l’Assemblée Nationale comme
au Sénat français.
ZF05090702
TOP
Le pape
salue le chapitre général des Cisterciens
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– En italien, le pape Benoît XVI a salué, à la fin de l’audience,
les moines cisterciens réunis actuellement à Rome en chapitre
général.
« Je salue avec affection, disait le pape, les représentants de
l’Ordre cistercien, réunis en chapitre général ».
Il souhaitait : « Puisse cet événement de grâce vous aider à vivre
toujours plus fidèlement votre charisme, pour continuer à marcher
avec une ferveur et un zèle renouvelé, sur cette voie maîtresse,
confirmée par des siècles de fécondité spirituelle ».
Le pape ajoutait cette recommandation : « Ne laissez jamais les
difficultés affaiblir l’enthousiasme de votre adhésion à l’Evangile
! ».
ZF05090703
TOP
Benoît XVI
évoque la fête de la Nativité de la Vierge Marie
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI a évoqué la fête de la Nativité de la Vierge Marie en
saluant, à la fin de l’audience générale, les jeunes, les malades et
les jeunes mariés.
Le pape rappelait : « Demain, nous célébrerons la fête de la
Nativité de la Vierge. Que la céleste Mère de Dieu vous guide et
vous soutienne sur le chemin d’une adhésion toujours plus parfaite
au Christ et à son Evangile ».
ZF05090704
TOP
Irlande et Madagascar :
Audiences pontificales
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a reçu ce matin en audience, à l’issue de
l’audience générale, la présidente irlandaise, Mme Mary McAleese,
son mari et leur suite, ainsi que le Premier ministre de Madagascar,
M. Jacques Sylla, et sa suite.
Le pape avait auparavant également reçu le nonce apostolique en
Afrique du Sud, Mamibie, Lesotho, Swaziland et délégué apostolique
au Botswana, Mgr Blasco Francisco Collaço ; le nonce apostolique au
Pérou, Mgr Rino Passigato ; et Mgr Antonio Mennini, représentant du
Saint-Siège auprès de la Fédération de Russie.
ZF05090705
TOP
Les premiers communiants de
Rome ont rendez-vous avec leur évêque, Benoît XVI
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Les premiers communiants de Rome ont rendez-vous avec leur évêque
au cœur du synode sur l’Eucharistie, le 15 octobre prochain, à 16
heures, en la salle Paul VI du Vatican.
Le thème de la rencontre sera : « Notre fête c’est l’Eucharistie ».
Le pape a en effet annoncé, à l’angélus, le 12 juin dernier, cette «
rencontre spéciale de catéchèse avec les enfants, en particulier de
Rome et du Latium, qui, au cours de cette année, ont reçu la
Première communion ».
Cette rencontre « festive » tombe ainsi, comme le voulait le pape, «
presque à la fin de l’année de l’Eucharistie, pendant que se
déroulera le synode des évêques centré sur le mystère eucharistique
».
« Ce sera, disait encore le pape, une circonstance opportune et
belle pour rappeler le rôle essentiel qu’a le sacrement de
l’Eucharistie dans la formation et dans la croissance spirituelle
des enfants ».
Le cardinal vicaire du pape pour Rome a ainsi adressé à tous les
curés de Rome une lettre de présentation de l’événement.
Le cardinal Ruini invite les prêtres « dès maintenant à être
présents avec les enfants de la première communion, leurs familles,
et les catéchistes ».
ZF05090706
TOP
International
José Luis Sanchez del Rio,
martyr à quatorze ans
Il sera béatifié le 20 novembre à Guadalajara, au Mexique
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Martyr à quatorze ans. Ainsi se résume la vie de José Luis Sanchez
del Rio, qui, comme l’a annoncé le cardinal Juan Sandoval Iñiguez,
archevêque de Guadalajara, sera béatifié avec douze autres martyrs
dans cette même ville le 20 novembre prochain.
Né à Sahuayo, Michoacán, le 28 mars 1913, fils de Macario Sánchez et
de María del Río, José Luis fut assassiné le 10 février 1928, lors
des persécutions religieuses au Mexique, parce qu’il appartenait aux
« cristeros », un groupe important de catholiques mexicains qui
s’opposait à l’oppression du régime du Président Plutarco Elías
Calles.
Un an avant son martyre, José Luis s’était joint aux forces «
cristeras » du général Prudencio Mendoza, dont la base était le
village de Cotija dans le Michoacán.
Deux enfants assistèrent au martyre; l’un avait sept ans et l’autre
neuf. Par la suite tous deux fonderaient des Congrégations
religieuses.
Le premier est le père Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du
Christ, né à Cotija. Dans le livre entretien
« Ma vie, c’est le Christ », il révèle le rôle décisif qu’aurait
joué pour sa vocation le témoignage de son ami José Luis.
« Il a été arrêté par les forces gouvernementales qui ont voulu
montrer à la population qui soutenait les cristeros un châtiment
exemplaire » a rappelé le père Maciel, qui était alors âgé de sept
ans.
« Ils lui ont demandé de renier sa foi au Christ, sous peine de
mort. José a refusé d’apostasier. Sa mère était transpercée par la
peine et l’angoisse, mais elle encourageait son fils », a t-il
ajouté.
« Alors il lui ont coupé la peau de la plante des pieds et l’ont
obligé a marcher dans le village, tout autour du cimetière – se
rappelle – t-il. Il pleurait et gémissait de douleur. Mais il ne
céda pas. De temps en temps ils s’approchaient et disaient : « Si tu
cries : Mort au Christ Roi ! » on te laissera en vie ». « Dis : «
Mort au Christ Roi » ! ». Mais lui répondait : « Vive le Christ Roi
!».
« Au cimetière, avant de l’abattre, ils lui ont demandé une dernière
fois s’il voulait renier sa foi. Il refusa et ils le tuèrent sur
place. Il mourut en criant comme beaucoup d’autres martyrs mexicains
: « Vive le Christ Roi ! »… ».
« Ce sont des images indélébiles de ma mémoire et de la mémoire du
peuple mexicain, même si on n’en parle pas très souvent dans
l’histoire officielle », a conclu le père Maciel.
L’autre témoin oculaire était un enfant de neuf ans, Enrique Amezcua
Medina, qui fonderait plus tard la Confraternité sacerdotale des
Ouvriers du Royaume du Christ, qui a des maisons de formation aussi
bien au Mexique qu’en Espagne et est présent dans divers pays du
monde.
Dans la biographie de la Confraternité qu’il a fondée, le Père
Amezcua rappelle sa rencontre – qu’il a toujours considérée comme
providentielle – avec José Luis.
Selon ce qu’il affirme dans son témoignage, avoir connu l’enfant
martyr de Sahuayo fut déterminant pour son choix sacerdotal. Il lui
avait demandé de pouvoir le suivre sur son chemin, mais José Luis,
le voyant aussi petit, avait répondu : « Tu feras des choses que moi
je n’arriverai pas à faire ».
Par la suite, il fonda le séminaire de formation des Ouvriers à
Salvatierra Guanajuato « Séminaire du Christ Roi », dont l’internat
porte le nom de « José Luis ».
Les restes mortels du jeune martyr reposent dans l’Eglise du Sacré
Cœur de Jésus dans son village natal.
ZF05090707
TOP
« Les défis
européens : le modèle et les frontières de l’Europe », congrès
Forum économique européen
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Le XVe Forum économique européen est organisé à Krynica, en
Pologne, à l’initiative de l’Institut pour les Etudes d’Europe de
l’Est, avec la participation du cardinal Martino, et sur le thème :
« Les défis européens : le modèle et les frontières de l’Europe ».
Le congrès s’est ouvert cet après-midi. Il rassemble de nombreux
intellectuels, hommes de science, entrepreneurs, responsables
politiques, économiques, et représentants des media et
d’organisations non gouvernementales de différents pays d’Europe,
d’Asie, et d’Amérique.
Les quatorze éditions précédentes ont été l’occasion, souligne un
communiqué du Conseil pontifical Justice et Paix, d’approfondir et
d’interpréter les défis sociaux, politiques et économiques d’Europe
centrale et orientale. C’est un des “événements culturels les plus
significatifs et les plus autorisés de cette partie du continent
européen”, précise le communiqué.
Pour ce XVe congrès, Justice et Paix souligne l’importance du débat
consacré aux relations entre les pays d’Europe, d’Asie, et
d’Amérique, et de l’échange d’expériences relatives aux
transformations sociales, économiques, et politiques de ces derniers
temps, en particulier à la lumière des résultats des referendum
français et hollandais sur la Constitution européenne.
Parmi les premiers intervenants l’ancien président polonais, Lech
Walesa, le premier ministre ukrainien Yulia Tymoshenko, son
homologue slovaque Mikujash Dziiurinda et celui de Pologne, Morek
Belka, et le président du conseil pontifical Justice et Paix, le
cardinal Renato Raffaele Martino.
Le cardinal a donné une conférence sur le thème: « L’éthique
chrétienne et l’esprit du capitalisme post-industriel ».
Le congrès sera aussi l’occasion, souligne la même source, de faire
référence au magistère de Jean-Paul II et de Benoît XVI et au
Compendium de l’enseignement social de l’Eglise.
ZF05090708
TOP
|
|
|
 |
|
|
|
- Documents -
Audience générale : La
plénitude de la divinité rayonne sur l'univers et sur l'humanité
Catéchèse sur l’Epître aux Colossiens
ROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org)
– Dans le Christ, « la plénitude de la divinité rayonne sur
l'univers et sur l'humanité, devenant source de paix, d'unité,
d'harmonie », affirme Benoît XVI.
Voici la traduction de la catéchèse en italien de Benoît XVI sur
l’hymne de l’Epître aux Colossiens, lors de l’audience générale
de ce mercredi, place Saint-Pierre.
Lecture : Col 1,
3.12.15.17-18
Rendons grâce à Dieu le Père,
lui qui nous a donné d'avoir part à l'héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant à la puissance des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé
en lui nous avons le rachat, le pardon des péchés.
Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né,
avant toute créature :
en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles, puissances, principautés,
souverainetés, dominations, tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l'Église :
c'est lui le commencement, le premier-né d'entre les morts,
afin qu'il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon qu'habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
1. Nous nous sommes déjà arrêtés précédemment sur la fresque
grandiose du Christ, Seigneur de l'univers et de l'histoire, qui
domine l'hymne placé au début de la Lettre de saint Paul aux
Colossiens. En effet, ce cantique rythme chacune des quatre
semaines autour desquelles s'articule la Liturgie des Vêpres.
Le cœur de l'hymne est constitué par les versets 15-20, dans
lesquels le Christ entre en scène de manière directe et
solennelle, défini comme « image » du « Dieu invisible » (v.
15). Le terme grec eikon, « icône », est cher à l'Apôtre: dans
ses Lettres, il l'utilise neuf fois en l'appliquant aussi bien
au Christ, icône parfaite de Dieu (cf. 2 Co 4, 4), qu'à l'homme,
image et gloire de Dieu (cf. 1 Co 11, 7). Toutefois, avec le
péché, celui-ci « a changé la gloire du Dieu incorruptible,
contre une représentation, simple image d'hommes corruptibles »
(Rm 1, 23), choisissant d'adorer les idoles et devenant
semblable à elles.
Nous devons donc continuellement modeler notre être et notre vie
sur l'image du Fils de Dieu (cf. 2 Co 3, 18), car nous avons été
« arrachés à la puissance des ténèbres », « placés dans le
Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1, 13). Et cela est le
premier impératif de cet hymne: modeler notre vie sur l'image du
Fils de Dieu, pénétrant dans ses sentiments et dans sa volonté,
dans sa pensée.
2. Ensuite, le Christ est proclamé « premier-né (engendré le
premier) avant toute créature » (v. 15). Le Christ précède toute
la création (cf. v. 17), étant engendré de toute éternité: car «
en lui tout fut créé [...] par lui et pour lui » (v. 16). Même
dans l'antique tradition juive, l'on affirmait que « tout le
monde a été créé en vue du Messie » (Sanhédrin 98b).
Pour l'Apôtre, le Christ est aussi bien le principe de cohésion
(« tout subsiste en lui »), que le médiateur (« par lui »), et
la destination finale vers laquelle converge toute la création.
Il est l'« aîné d'une multitude de frères » (Rm 8, 29),
c'est-à-dire qu'il est le Fils par excellence dans la grande
famille des fils de Dieu, dans laquelle le Baptême nous insère.
3. A ce point, le regard passe du monde de la création à celui
de l'histoire: le Christ est « la Tête du Corps, la tête de
l'Eglise » (Col 1, 18) et il l'est déjà à travers son
Incarnation. En effet, Il est entré dans la communauté humaine,
pour la diriger et la composer en un « corps »; c'est-à-dire en
une unité harmonieuse et féconde. La consistance et la
croissance de l'humanité possèdent dans le Christ la racine,
l'axe vital, « le principe ».
C'est précisément avec ce primat que le Christ peut devenir le
principe de la résurrection de tous, « le premier-né d'entre les
morts », car « tous revivront dans le Christ... Comme prémices,
le Christ, ensuite ceux qui seront au Christ » (1 Co 15, 22-23).
4. L'hymne touche à sa conclusion en célébrant la « plénitude »,
en grec « pleroma », que le Christ possède en lui comme don
d'amour du Père. C'est la plénitude de la divinité qui rayonne
sur l'univers et sur l'humanité, devenant source de paix,
d'unité, d'harmonie parfaite (Col 1, 19-20).
Cette « réconciliation » et « pacification » est effectuée à
travers « le sang de la croix », par lequel nous sommes
justifiés et sanctifiés. En versant son sang et en se donnant
lui-même, le Christ a répandu la paix qui, dans le langage
biblique, est le résumé des biens messianiques et de la
plénitude salvifique étendue à toute la réalité créée.
L'hymne se termine donc sur un horizon lumineux de
réconciliation, d'unité, d'harmonie et de paix, sur lequel se
lève de manière solennelle la figure de celui qui en est
l'auteur, le Christ, « Fils bien-aimé » du Père.
5. Les écrivains de l'antique tradition chrétienne ont réfléchi
sur ce passage intense. Saint Cyrille de Jérusalem, dans un de
ses dialogues, cite le cantique de la Lettre aux Colossiens pour
répondre à un interlocuteur anonyme qui lui avait demandé: «
Nous disons donc que le Verbe engendré par Dieu le Père a
souffert pour nous dans sa chair ?». La réponse, dans le sillage
du Cantique, est affirmative. En effet, affirme Cyrille, «
l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature,
visible et invisible, pour qui et en qui tout existe, a été
donné – dit Paul – pour chef à l'Eglise: il est, en outre, le
premier-né d'entre les morts », c'est-à-dire le premier de la
série des morts qui ressuscitent. Cyrille poursuit: « Il a fait
sien tout ce qui est propre à la chair de l'homme » et “endura
une croix, dont il méprisa l'infamie” (He 12, 2). Nous disons
que ce n'est pas un simple homme, comblé d'honneurs, je ne sais
comment, qui en raison de son lien avec lui a été sacrifié pour
nous, mais que c'est le Seigneur de la gloire lui-même qui a été
crucifié » (Perché Christo è uno: Collection de Textes
patristiques, XXXVII, Rome 1983, p. 101).
Devant ce Seigneur de la gloire, signe de l'amour suprême du
Père, nous élevons nous aussi notre chant de louange et nous
nous prosternons en adoration et en action de grâce.
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
ZF05090709
TOP
|
|
|
|
 |
|
|
|
La grande famille des
enfants de Dieu, où le
Baptême nous fait accéder
Catéchèse en français
ROME, Mercredi 7 septembre
2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI évoque
« la grande famille des
enfants de Dieu, où le
Baptême nous fait accéder ».
Voici le texte de la
catéchèse de Benoît XVI en
français lors de l’audience
générale de ce mercredi.
Chers Frères et Sœurs,
Le Cantique de la Lettre aux
Colossiens nous présente le
Christ « image du Dieu
invisible », «premier-né de
toutes créatures», engendré
de toute éternité, comme le
principe de cohésion, le
médiateur et celui vers qui
converge toute la création.
Il est le « premier-né d’une
multitude de frères », le
Fils par excellence dans la
grande famille des enfants
de Dieu, où le Baptême nous
fait accéder.
Le Christ est entré dans
l’humanité pour la
gouverner, l’organiser en un
«corps», en une unité
harmonieuse et féconde.
La consistance et la
croissance de l’humanité ont
en Lui leur racine, leur axe
vital, leur « principe ».
En conclusion, l’hymne
célèbre la ‘plénitude’ du
Christ, comme le don d’amour
du Père; et il s’achève sur
un horizon lumineux de
réconciliation, d’unité,
d’harmonie et de paix, sur
lequel se lève, solennelle,
la figure de celui qui en
est l’auteur, le Christ,
Fils « bien-aimé » du Père.
ZF05090710
TOP
----------------------------------------
Pour offrir un abonnement à
Zenit, en cadeau, cliquez
sur :
http://www.zenit.org/french/cadeau.html
----------------------------------------
|
|
|
|