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Enseignement du Saint Père

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Enseignement du Saint Père 

N° Ensei 5

Mercredi 5 octobre 2005

 

 
     
 
 
 

 

Tout sur Joseph Alois Ratzinger- Benoît XVI

Benoît XVI invite l'Assemblée Synodale à la joie

 

Mercredi 5 octobre 2005

Revue de Presse autre que Zénit

Benoît XVI invite l'assemblée synodale à la joie

 

 
 


Rome
Psaume 134 (2) : « La présence efficace de Dieu apporte le salut »
Prier le rosaire pour la béatification de Jean-Paul II
Benoît XVI invite les jeunes à mettre l’Eucharistie au centre de leur vie
Le Saint-Siège souhaite la ratification de l’accord avec la République tchèque

Spécial synode
Eucharistie et écologie : Un problème « éthique et moral »
Eucharistie, charité et justice, pour transformer le monde
L’importance actuelle du lien entre Eucharistie et Pénitence

Entretien
Comment construire l’avenir dans une Europe « multi-religieuse » ?

- Documents -
Psaume 134 (2) : La liturgie, lieu privilégié de l'écoute de la Parole de Dieu
Communication de la Congrégation pour les Causes des saints relative aux béatifications
Le card. Martins explique la « différence substantielle » entre béatification et canonisation

- Documents web -
Interventions des pères du synode mardi matin

 


 

 
   
 
 

Rome



Psaume 134 (2) : « La présence efficace de Dieu apporte le salut »
Catéchèse de Benoît XVI

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – La présence efficace de Dieu apporte le salut, déclare le pape Benoît XVI à l’audience générale.

Lors de l’audience de ce mercredi, à 10 h 30, place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI a commenté la seconde partie du psaume 134 que l’Eglise latine chante aux vêpres le vendredi de la 3e semaine liturgique.

Le pape a donné un résumé de sa catéchèse italienne sur le Psaume 134 en français, en anglais, en allemand, et en espagnol.

En français, le pape expliquait que « la deuxième partie du Psaume 134 (…) montre deux visions religieuses différentes ».

Il expliquait l’opposition entre le culte du vrai Dieu et l’idolâtrie: « D’un côté nous est présentée la figure du Dieu vivant et personnel, qui est au centre de la foi authentique et dont la présence efficace apporte le salut. De l’autre apparaît l’idolâtrie, expression d’une religiosité déviée et faussée. L’idole n’est qu’un produit des désirs humains, incapable de dépasser les limites créées. Celui qui l’adore devient semblable à elle, impuissant, fragile, inerte ».

« Le psaume s’achève, commentait encore le pape, par une bénédiction que la communauté réunie dans le temple fait monter vers Dieu, Créateur de l’univers et Sauveur de son peuple. La liturgie devient ainsi le lieu privilégié de l’écoute de la Parole de Dieu qui rend présents les actes de salut du Seigneur. Elle est aussi le cadre dans lequel s’élève la prière communautaire qui célèbre l’amour divin ».
ZF05100501

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Prier le rosaire pour la béatification de Jean-Paul II
Salutation aux Polonais

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a encouragé les pèlerins polonais présents à l’audience générale de ce mercredi à prier le rosaire à l’intention de la béatification de Jean-Paul II.

Le pape a en effet adressé ses salutations aux fidèles en portugais, en particulier pour un groupe de visiteurs du Brésil, en polonais, en hongrois, en slovaque, et en italien.

« Je salue cordialement les pèlerins polonais, disait Benoît XVI dans leur langue. Six mois ont passé depuis la disparition de notre cher prédécesseur, le pape Jean-Paul II. Tout son magistère et le témoignage de sa vie restent pour nous importants et actuels. Je confie à votre prière du rosaire la cause de sa béatification. Loué soit Jésus-Christ ».

En hongrois, le pape a évoqué le 25e anniversaire de la consécration de la chapelle vaticane "Magna Domina Hungarorum". Il invoquait l’intercession de la Vierge Marie et accordait aux pèlerins sa bénédiction apostolique.

En slovaque, le pape a salué les pèlerins, les invitant, « en ce mois marial, à se mettre à l’école de la Vierge de Nazareth, pour apprendre d’elle à aimer Dieu et le prochain ».
ZF05100502

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Benoît XVI invite les jeunes à mettre l’Eucharistie au centre de leur vie
Invitation aux pèlerins francophones

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les fidèles, et spécialement les jeunes, à mettre l’Eucharistie au centre de leur vie.

Le pape a salué, en italien, les jeunes, les malades et les jeunes mariés, à l’issue de l’audience générale de ce mercredi 5 octobre.

« Ma pensée, disait-il, s’adresse finalement aux malades, aux jeunes mariés et aux jeunes, en particulier les représentants des groupes de jeunes de l’Adoration eucharistique, venus à Rome de différentes nations, pour un congrès sur l’Eucharistie ».

Le pape proposait le « lumineux exemple de saint François d’Assise » dont c’était hier la fête liturgique, et souhaitait qu’il aide les jeunes à « placer l’Eucharistie au centre » de leur vie personnelle et communautaire, en « apprenant à vivre de la force spirituelle qui jaillit d’elle ».

« Qu’elle vous aide, chers malades, à affronter la souffrance avec courage, en trouvant dans le Christ crucifié sérénité et réconfort », ajoutait le pape.

« Qu’elle vous conduise, chers jeunes mariés, à un amour profond envers Dieu et entre vous, dans l’expérience quotidienne de la joie qui jaillit du don réciproque ouvert à la vie », concluait Benoît XVI.

Le pape avait également exprimé ce vœu à l’adresse des pèlerins francophones : « J’accueille avec plaisir les pèlerins de langue française. Je salue particulièrement les enfants de chœur du diocèse de Bâle, en Suisse. Alors que vient de commencer l’Assemblée du Synode des Évêques, je vous invite à trouver dans l’Eucharistie la véritable nourriture de votre vie et la source de votre témoignage parmi vos frères ».

Le pape saluait en italien les pèlerins du diocèse de Terni-Narni-Amelia, accompagnés de leur évêque, Mgr Vincenzo Paglia. « Vous venez, disait-il, de la terre de saint Benoît et de saint François : eux aussi ont fait ce pèlerinage. Et l’on peut dire que de l’Ombrie à Rome, leur exemple est arrivé partout. De nombreux siècles après, leur témoignage d’amour et de paix est encore actuel : l’Italie, l’Europe, le monde, en ont besoin. Je vous exhorte à écouter l’Evangile et à en témoigner dans votre vie comme l’ont fait ces deux grands saints. Je salue aussi, disait le pape, les fidèles du diocèse de San Marino-Montefeltro, venus ici avec leur pasteur, Mgr Luigi Negri. Chers amis, je vous invite à exprimer dans vos communautés chrétiennes un dévouement évangélique fidèle et généreux ».

A propos de sport, Benoît XVI disait : « Ma pensée affectueuse va aux participants de la « Fête du sportif », promue par la conférence épiscopale du Latium. Que cette manifestation suscite en vous tous un grand amour pour ces valeurs qui, comme la saine pratique sportive, contribuent à construire une société où règnent le respect réciproque et l’accueil fraternel ».
ZF05100503

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Le Saint-Siège souhaite la ratification de l’accord avec la République tchèque
L’apport de ce pays à la culture européenne

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège se réjouit de l’apport de la République tchèque à la culture européenne et espère une rapide ratification de l’accord signé en 2002 avec cette nation, a déclaré aux journalistes, en fin de matinée, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

Il précisait qu’aujourd’hui, 5 octobre, le Ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, M. Cyril Svoboda, a rendu visite à Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les Relations avec les Etats. Il était accompagné de M. Pavel Jajtner, ambassadeur de la République tchèque près le Saint-Siège, de M. Jaromír Plisek, directeur général de la première section territoriale du ministère des Affaires étrangères ; de M. Jirí Elinger, vice-directeur de cabinet du ministre ; de M. Petr Janyska, directeur du département de l’Europe occidentale ; de M. Vít Kolar, porte-parole du ministre. Les entretiens ont eu lieu en présence de Mgr Michael W. Banach et de Mgr Julio Murat, conseillers de nonciature en service auprès de la secrétairerie d’Etat, dans la section des relations avec les Etats.

« Au cours de la rencontre, on a parlé, expliquait M. Navarro Valls, des relations bilatérales entre le Saint-Siège et la République Tchèque, en particulier, de l’ « Accord sur le règlement des relations réciproques », signé à Prague le 25 juillet 2002 mais pas encore ratifié ».

« Mgr Lajolo, indiquait le porte-parole du Saint-Siège, a exprimé le vœu que les difficultés qui s’opposent à la ratification du côté tchèque puissent être surmontées, et que l’objectif de la ratification puisse être atteint rapidement. Il a déclaré la disponibilité de la secrétairerie d’Etat pour favoriser ce processus ».

M. Navarro Valls précisait : « Les autres sujets abordés ont été : certains aspects du projet de Loi de la réforme de la liberté religieuse et certaines propositions pour une solution de la question des biens de l’Eglise catholique confisquée aux temps du régime communiste. Dans ce dessein, on est convenu de l’opportunité de constituer une commission paritaire avec un mandat précis à terme ».

Il ajoutait : « la conversation s’est étendue à d’autres thèmes de l’actualité internationale, en particulier le processus de consolidation et d’élargissement de l’Union européenne ; Mgr Giovanni Lajolo a souligné l’apport notable, avant tout culturel, que l’entrée de la République tchèque peut donner à l’Union européenne, dont elle fait partie depuis le 1er mai 2004. Les autres thèmes ont été : le Moyen Orient, la collaboration des Organisations internationales, en référence à de grandes questions éthiques ».

« La rencontre, concluait M. Navarro Valls, a permis de révéler les rapports cordiaux existant entre le Saint-Siège et la République tchèque » et le souhait de « développements ultérieurs » est partagé.
ZF05100504

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Spécial synode



Eucharistie et écologie : Un problème « éthique et moral »
Par Mgr Pedro Ricardo Barreto Jimeno

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – « La crise écologique ne constitue pas seulement un problème scientifique et technique mais, - également et principalement - un problème éthique et moral », a expliqué l’évêque péruvien de Huancayo, Mgr Pedro Ricardo Barreto Jimeno, jésuite, dans son allocution au synode, le 4 octobre après-midi, en la fête de saint François d’Assise. Il invitait à une « conversion écologique » nécessaire à la paix du monde.

Il soulignait le lien entre eucharistie et préservation de l’environnement des hommes : « Telle est l’opinion de l’Église selon laquelle “la technologie qui pollue peut également décontaminer; la production qui accumule peut également distribuer de manière équitable, à condition que prévale l’éthique du respect pour la vie, pour la dignité de l’homme et pour les droits des générations humaines, présentes et à venir”. »

« Le changement climatique, insistait l’évêque péruvien, représente une sérieuse menace pour la paix dans le monde. Il s’agit d’un authentique “signe des temps” qui exige de notre part une conversion écologique. L’Église a une grande responsabilité dans ce domaine spirituel. En effet, “l’Eucharistie, étant le sommet auquel tend toute la création, elle est la réponse à la préoccupation du monde contemporain y compris en matière d’équilibre écologique”. »

Il affirmait encore : « L’Eucharistie est en relation directe avec la vie et l’espérance de l’humanité et doit être la préoccupation constante de l’Église et un signe d’authenticité eucharistique. “Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera (cf. 2P 3, 13) et ramènera toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres (cf. Ep 1, 10)”. »

Il témoignait que dans son diocèse aussi « l’air, la terre et le lit du fleuve Mantaro sont sérieusement compromis par la pollution. »

« L’Eucharistie nous engage, insistait l’archevêque, à faire en sorte que le pain et le vin soient le fruit “de la terre fertile, pure et non polluée”.

Il soulignait aussi la nécessité d’une « solidarité » dans ce domaine, avec les plus pauvres : « La foi dans le Christ ressuscité fait que l’Église soit “un projet de solidarité” afin de partager les biens avec les plus pauvres et de vivre dans l’Église la spiritualité eucharistique ».
ZF05100505

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Eucharistie, charité et justice, pour transformer le monde
Intervention de deux évêques sud-américains

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le cardinal Miguel Obando Bravo, salésien, archevêque émérite de Managua, au Nicaragua, a rappelé, le 4 octobre, que « pour façonner une société plus humaine, plus digne de la personne, il est nécessaire de revaloriser l’amour au sein de la vie sociale - au niveau politique, économique, culturel - en en faisant la norme constante et suprême de l’action ».

Il insistait sur le fait que « seule la charité permet de changer complètement l’homme : un tel changement ne signifie pas annuler la dimension terrestre pour en faire une spiritualité désincarnée ».

« La charité, cependant, faisait observer le cardinal Obando, ne peut se résoudre à la dimension terrestre des relations humaines et sociales, dans la mesure où toute son efficacité dérive justement de sa référence à Dieu. On ne peut pas parler d’Eucharistie sans fraternité, sans au moins une attitude d’ouverture, une volonté d’union et de dévouement mutuel ».

De son côté, un autre évêque sud-américain, Mgr José Trinidad Gonzalez Rodriguez, évêque auxiliaire de Guadalajara, au Mexique, affirmait que « la justice unie à la charité à laquelle l’Eucharistie nous exhorte, nous pousse à un amour actif, concret et efficace à l’égard de tout être humain, un amour qui ne doit pas manquer dans notre style ecclésial de vie chrétienne et dans nos programmes pastoraux ». Et de citer le chapitre 25 de l’Evangile selon saint Matthieu (Mt 25,35-36).

« Cette page, commentait l’évêque mexicain, n’est pas une simple invitation à la charité; c’est une page de christologie qui projette un rayon de lumière sur le mystère du Christ. C’est sur cette page, tout autant que sur la question de son orthodoxie, que l’Église mesure sa fidélité d’Épouse du Christ”, a dit Sa Sainteté Jean-Paul II (Nuovo Millenio Ineunte 49) ».

Il concluait : « Jésus, Pain de Vie, nous encourage à travailler pour que personne, et pour qu’aucune nation ne manque de ce pain qui fait encore défaut à beaucoup d’hommes:
- Le pain de la paix et de la justice, là où il y a la guerre, là où les droits de l’homme, de la famille et des peuples ne sont pas respectés .
- Le pain de la Parole de Dieu, là où le Christ, Pain de Vie, n’a pas encore été annoncé et où les hommes sont privés de l’aliment et de la boisson qui apaisent la faim et la soif de l’esprit ».
ZF05100506

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L’importance actuelle du lien entre Eucharistie et Pénitence
Des propositions concrètes

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L’importance actuelle du lien entre Eucharistie et Pénitence » a été soulignée le 4 octobre par le grand pénitencier du Vatican, le cardinal des Etats-Unis, James Francis Stafford : il demandait un chanoine pénitencier par diocèse. L’archevêque de Puerto Montt, au Chili, Mgr Cristian Caro Cordero, demandait au synode de lancer une année du sacrement de la pénitence et que les prêtres consacrent plus de temps à la direction spirituelle des jeunes et au sacrement de la réconciliation.

« L’Église se reconnaît comme le peuple des sauvés, des réconciliés avec le Père dans le sang du Fils », faisait observer le cardinal Stafford, qui ajoutait : « Dans le même temps, l’Église se reconnaît comme le nouveau peuple de Dieu, pèlerin qui expérimente les tentations et les embûches du chemin, ainsi que l’infidélité de ses membres. Il en découle une exigence constante de conversion et un besoin permanent de réconciliation ».

Il en déduisait que « la vie chrétienne est authentique lorsqu’elle est vécue dans une attitude de permanente conversion personnelle et communautaire, qui a son expression la plus élevée dans le signe de la réconciliation sacramentelle ».

Il soulignait la dimension « publique » de la réconciliation. « Renouveler l’alliance d’amitié avec Dieu n’est pas seulement une décision intime du chrétien pénitent, faisait observer le cardinal Stafford, mais cela requiert un signe reconnu dans et par la communauté ecclésiale, dans la personne du ministre, parce que le péché a brisé le lien d’amitié avec le Seigneur et avec son Église. La participation au banquet eucharistique avec les frères comporte, comme condition inéluctable, un signe public de réconciliation ».

Le cardinal Stafford achevait sur cette recommandation : « Il est souhaitable que, dans chaque diocèse, soit présent un chanoine pénitencier ou, au moins, un prêtre qui exerce la même mission, tel que cela est prévu par le canon 508 du Codex Juris Canonici. Ce sont eux qui peuvent aider les confesseurs dans leur délicat ministère et les instruire sur les éventuels recours à la Pénitencerie Apostolique. Il s’agit d’un service précieux pour la sérénité de la conscience de nombreux fidèles, comme en témoigne le travail quotidien de la Pénitencerie Apostolique elle-même »

Pour sa part, Mgr Cristian Caro Cordero était intervenu dans la session de lundi 3 octobre au matin, en proposant une année du sacrement de la réconciliation.

Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation romaine pour les Evêques a pris la parole pour appuyer cette proposition.

Mgr Caro Cordero a également souligné comme « providentielle » la prochaine canonisation du bienheureux prêtre et jésuite chilien Alberto Hurtado, le 23 octobre jour de la conclusion du synode, car il a été « un homme eucharistique et social ».

Devant la « perte du sens du péché, Mgr Caro Cordero suggérait en outre que les prêtres s’engagent davantage dans la direction spirituelle des jeunes et qu’ils dédient plus de temps au sacrement de la réconciliation.
ZF05100507

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Entretien



Comment construire l’avenir dans une Europe « multi-religieuse » ?
Entretien avec le vicaire apostolique de la Turquie et le responsable de l’immigration au CCEE

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – A l’occasion de l’assemblée plénière annuelle du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui a eu lieu au « Salesianum », à Rome, du 29 septembre au 2 octobre sur le thème : « Le Concile Vatican II et l’Europe. Quelles indications pour l’avenir ? », Zenit a rencontré Mgr Louis Pelatre, vicaire apostolique d’Istanbul, responsable des catholiques latins pour Istanbul et Ankara et le père Hans Vöking, responsable de la pastorale des migrants dans le CCEE.

Zenit : Vous êtes venus à Rome avec des questions pressantes, surtout peut-être vous, Mgr Pelatre, qui avez à cœur le cas de la Turquie. Qu’est-ce que vous voulez porter à l’attention de cette Assemblée plénière ?

Mgr Pelatre : Je ne pense pas que l’Assemblée plénière puisse se préoccuper de tout ce qui concerne l’Eglise de Turquie en particulier. De toute façon, les chrétiens en Turquie sont une très petite minorité et nous vivons aussi dans la convivence avec les autres confessions chrétiennes qui sont les orthodoxes, donc les Grecs, qui sont très peu d’ailleurs, les arméniens et les syriaques et puis aussi les protestants. Ensemble nous formons une minorité. Notre problème c’est justement le témoignage que l’Eglise, que les chrétiens doivent donner devant un peuple qui est musulman, mais aussi une société, la société turque qui est aussi laïque parce qu’il y a en Turquie deux tendances, une tendance plus traditionnelle qui est liée à l’empire ottoman, à l’islam, et une tendance très moderne qui se veut républicaine, laïque. Nous vivons dans ce monde très complexe et nous devons donner notre témoignage, notre service comme nous l’avons dit tout à l’heure. L’Eglise catholique ne vit pas seulement pour elle-même. Elle a aussi une mission pour la population qui l’entoure.

Zenit : Y a-t-il des progrès dans le dialogue avec les musulmans ? Où en est la liberté religieuse ? Peut-on faire un bilan depuis la fin du Concile Vatican II ?

Mgr Pelatre : Quand la quasi-totalité de la population appartient à une religion, c’est plutôt eux qui devraient dire ce qu’est la liberté religieuse. Qu’est-ce que nous sommes nous les chrétiens en Turquie pour dire comment la liberté religieuse s’exerce vis-à-vis de nous ? Il faut essayer de comprendre comment ça se passe pour l’ensemble de la population, qui se réclame de l’islam à 99%. Il se trouve que eux ne sont pas si contents que cela non plus. La laïcité turque s’exerce de telle façon que même l’islam, qui est la religion de la quasi-totalité n’a pas un statut officiel et n’est donc pas reconnue officiellement par l’Etat. Ça reste du domaine privé et malgré cela, l’Etat qui est laïc, administre la religion, ce qui veut dire d’ailleurs qu’il a une main mise, qu’il a un contrôle. Il n’y a pas de ministère des cultes en Turquie. Il y a ce que l’on appelle la présidence des affaires religieuses, qui dépend directement du premier ministre. C’est le gouvernement qui nomme le chef de l’islam en Turquie. Il y a une espèce de collusion entre l’Etat et la religion mais la population en général accepte cela. Pour elle ce n’est pas un grand problème parce que être un bon citoyen, être un bon musulman, tout cela va ensemble. Je vous dis cela parce que c’est la situation générale. Comment voulez-vous que nous chrétiens, ayons une place dans un système pareil. C’est un peu difficile.

Zenit : Au centre des débats il y a également le thème de l’immigration. Selon vous, l’immigration est-elle vraiment en train de créer une unité en Europe ?

P. Hans Vöking : L’immigration fait partie de la société européenne. Il y a toujours eu des mouvements migratoires dans la société européenne, du sud vers le nord, d’est vers l’ouest, vers l’Amérique et vers l’Australie. Mais depuis 40 ans il faut distinguer deux phénomènes : d’un côté, la migration du sud vers le nord, qui est liée au développement économique et qui est une migration intra-européenne. Elle a posé des problèmes mais à partir des années 70-80 il y a également eu une immigration d’hommes et de femmes venus d’autres cultures. La société européenne est marquée par l’interculturalisme, étant donné qu’il y a des hommes venus de cultures islamique, bouddhiste, hindouiste. La société européenne n’est plus composée comme il y a trente ans. Cela pose des problèmes politiques, sociaux, juridiques. Et pour l’Eglise cela pose aussi un problème. Comment travaille-t-elle avec la mobilité humaine ? Il ne faut pas seulement considérer les hommes et les femmes qui sont en mouvement à cause du travail, qui s’implantent et qui vont s’intégrer dans un Etat européen, et qui vont y rester. Il y a aussi une mobilité du travail qui est limitée à trois, quatre mois, d’ingénieurs, de techniciens qui voyagent à travers l’Europe. Cela pose aussi pas mal de problèmes pastoraux pour l’Eglise. Comment atteindre les catholiques en mouvement ou en déplacement en Europe. Et comment vivre avec des hommes et des femmes d’autres religions, d’autres cultures. Ceci est également une nouveauté. L’Europe est devenue multi-religieuse. Je ne dis pas multi-culturelle mais multi-religieuse. Cela pose des questions à l’Eglise catholique mais aussi aux Eglises protestantes et orthodoxes. Comment construire l’avenir ?

L’autre problème dont on parle très peu dans l’Eglise catholique lorsqu’on parle de l’immigration, c’est le phénomène démographique de la société européenne. Les Européens sont en chute énorme et s’ils veulent garder un certain niveau social et économique, ils doivent de nouveau faire venir des hommes et des femmes pour travailler ici en Europe. Cela marquera un changement radical dans notre société dans les 50 ans à venir.


Zenit : Y a-t-il des points nouveaux dans l’agenda de la commission dont vous vous occupez ? Je pense par exemple au terrorisme. Cet aspect est-il mentionné dans la pastorale de l’Eglise ?

P. Hans Vöking : Bien sûr. Cela est lié à l’immigration des musulmans en Europe et au fait aussi que les musulmans regardent la grande communauté musulmane au niveau du monde. Dès qu’il y a un mouvement quelque part, en Iran, en Egypte ou en Afghanistan, cela implique aussi les musulmans qui vivent en Europe. Il y a des jeunes musulmans, ou de tradition musulmane, ou des familles musulmanes qui sont déracinés, à la recherche d’une orientation pour leur vie et pour la communauté. Ils sont souvent très accessibles par les activistes des islamistes et prêts aussi à consacrer leur vie pour le « salut » de tous les musulmans, pour la communauté musulmane. L’Eglise est concernée par le facteur extrémiste qui vient des musulmans ou de certains groupes musulmans.

Zenit : Quel est l’aspect de l’Eucharistie que vous souhaiteriez porter à l’attention du synode des évêques à partir du point de vue de votre pays, ou du pays duquel vous vous occupez. La Turquie par exemple.

Mgr Pelatre : L’Eucharistie est évidemment une réalité spécifiquement chrétienne. Je vous l’ai dit. Comme je vis dans un pays qui n’est pas chrétien, je ne vois pas comment je peux faire passer les valeurs de l’Eucharistie à ceux qui ne sont pas chrétiens. C’est notre grand problème. Nous sommes des petites communautés. Nous nous réunissons. Il est vrai que fréquemment les musulmans s’intéressent à nous et viennent dans nos Eglises. Bien sûr ils ne peuvent pas saisir et comprendre ce que nous faisons quand nous célébrons l’Eucharistie. Nous sommes tellement persuadés que c’est le centre de notre foi. Tout trouve son unité dans cette célébration. Certains disent : c’est bien aussi qu’on partage avec les autres. Je réponds : on ne peut pas tout partager. Ce n’est pas possible. Il arrive même que nous recevions des autorités. C’est très curieux de dire : Venez prier avec nous, mais non, ça vous ne pouvez pas. Mais au niveau des communautés chrétiennes ce n’est pas la même chose. Avec nos frères orthodoxes par exemple, c’est l’un des points sur lesquels nous nous sentons profondément unis. Et là au contraire nous souffrons de ne pas pouvoir partager. Nous ne voyons pas ce qui empêcherait finalement que nous partagions la même Eucharistie, mais il y a encore des problèmes. Il y a une souffrance actuellement encore, entre confessions chrétiennes, de ne pas partager l’Eucharistie. Pour ce qui est de nous les catholiques, nous avons essayé comme tout le monde d’entrer cette année dans ce mouvement. Une fois par mois il y avait une adoration dans une église, soutenue par les jeunes également, avec de nouveaux chants. Une manière de vivre le sacrement eucharistique de façon très vivante, très adaptée à la vie d’aujourd’hui.

Zenit : L’Eucharistie peut-elle unir les migrants ?

P. Hans Vöking : Après le Concile l’Eglise a dit : il faut suivre les migrants, il faut construire certaines structures pour accueillir les migrants, célébrer l’Eucharistie dans la langue maternelle des catholiques. Cela a marché. Mais maintenant les migrants catholiques d’Italie, d’Espagne, de Croatie qui vivent actuellement en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, etc. en sont déjà à la troisième ou quatrième génération. La première génération va encore à la mission pour célébrer l’Eucharistie mais les jeunes sont dans le système scolaire du pays. Ils préfèrent faire la préparation à la première communion avec leur classe. Ce n’est plus dans la mission, c’est dans la paroisse. Les pasteurs comprennent. Mais ce n’est pas facile à gérer, ni pour le curé, ni pour celui qui est responsable de la pastorale. Dans la plupart des pays il a quand même des initiatives que l’on célèbre avec les migrants, des journées interculturelles avec les migrants et pour les catholiques, des célébrations communes de l’Eucharistie. En Allemagne par exemple, il y a la procession de la Fête-Dieu, et toutes les missions sont invitées, elles sont bien visibles avec leurs costumes traditionnels.
ZF05100508

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- Documents -



Psaume 134 (2) : La liturgie, lieu privilégié de l'écoute de la Parole de Dieu
Catéchèse sur les psaumes et les cantiques des vêpres

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – « La liturgie est le lieu privilégié pour l'écoute de la Parole divine », affirme Benoît XVI dans sa catéchèse liturgique de ce mercredi.

Voici la traduction de la catéchèse que Benoît XVI a donnée en italien lors de l’audience générale de ce mercredi sur la seconde partie du psaume 134.

 


Lecture: Ps 134, 13-15.18-20

13. Pour toujours, Seigneur, ton nom !
D'âge en âge, Seigneur, ton mémorial !

14. Car le Seigneur rend justice à son peuple :
par égard pour ses serviteurs, il se reprend.

15. Les idoles des nations : or et argent,
ouvrage de mains humaines.

16. Elles ont une bouche et ne parlent pas,
des yeux et ne voient pas.

17. Leurs oreilles n'entendent pas,
et dans leur bouche, pas le moindre souffle.

18. Qu'ils deviennent comme elles, tous ceux qui les font,
ceux qui mettent leur foi en elles.

19. Maison d'Israël, bénis le Seigneur,
maison d'Aaron, bénis le Seigneur,

20. maison de Lévi, bénis le Seigneur,
et vous qui le craignez, bénissez le Seigneur !

21. Béni soit le Seigneur depuis Sion,
lui qui habite Jérusalem !

© AELF



1. Le Psaume 134, un chant au caractère pascal, nous est offert par la Liturgie des Vêpres en deux passages distincts. Celui que nous venons d'entendre comprend la deuxième partie (cf. vv. 13-21), scellée par l'alléluia, l'exclamation de louange au Seigneur qui avait ouvert le Psaume.

Après avoir commémoré dans la première partie de l'hymne l'événement de l'Exode, cœur de la célébration pascale d'Israël, le psalmiste confronte à présent de façon incisive deux visions religieuses différentes. D'un côté s'élève la figure du Dieu vivant et personnel qui se trouve au centre de la foi authentique (cf. vv. 13-14). Sa présence est efficace et salvifique; le Seigneur n'est pas une réalité immobile et absente, mais une personne vivante qui « guide » ses fidèles, « qui s'émeut » pour eux, les soutenant par sa puissance et son amour.

2. De l'autre côté, voilà qu'apparaît l'idolâtrie (cf. vv. 15-18), expression d'une religiosité déviée et trompeuse. En effet, l'idole n'est autre qu'un « ouvrage de mains humaines », un produit des désirs humains; elle est donc incapable de surmonter les limites des créatures. Oui, elle a bien une forme humaine, avec une bouche, des yeux, des oreilles, une gorge, mais elle est inerte, sans vie, comme c'est précisément le cas pour une statue inanimée (cf. Ps 113B, 4-8).

Le destin de celui qui adore ces réalités mortes est de devenir semblable à celles-ci, impuissant, fragile, inerte. Dans cette description de l'idolâtrie comme fausse religion est clairement représentée la tentation éternelle de l'homme de chercher le salut dans « l’ouvrage de mains humaines », en plaçant son espérance dans la richesse, dans le pouvoir, dans le succès, dans la matière. Il arrive malheureusement à celui qui se met dans cette voie, qui adore la richesse, l'aspect matériel, ce que décrivait déjà de façon éloquente le prophète Isaïe: « Il s'est attaché à de la cendre, son cœur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas: “Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre”? » (Is 44, 20).

3. Après cette méditation sur la véritable et la fausse religion, sur la foi authentique dans le Seigneur de l'univers et de l'histoire et sur l'idolâtrie, l'adoration de la matière, le Psaume 134 se conclut par une bénédiction liturgique (cf. vv. 19-21), qui met en scène une série de figures présentes dans le culte pratiqué dans le temple de Sion (cf. Ps 113B, 9-13).

De toute la communauté recueillie dans le temple s'élève vers le Dieu créateur de l'univers et sauveur de son peuple dans l'histoire une bénédiction chorale, exprimée à travers la diversité des voix et dans l'humilité de la foi.

La liturgie est le lieu privilégié pour l'écoute de la Parole divine, qui rend présents les actes salvifiques du Seigneur, mais elle est également le cadre dans lequel s'élève la prière communautaire qui célèbre l'amour divin. Dieu et l'homme se rencontrent dans une étreinte de salut, qui trouve son accomplissement précisément dans la célébration liturgique.

4. En commentant les versets de ce Psaume concernant les idoles et la ressemblance que prennent ceux qui croient en eux (cf. Ps 134, 15-18), saint Augustin fait observer: « En effet – croyez-le, mes frères – apparaît en eux une certaine ressemblance avec leurs idoles: non pas, bien sûr, dans leur corps, mais dans leur être intérieur. Ils ont des oreilles, mais ils n'entendent pas lorsque Dieu leur crie: “Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende”. Ils ont des yeux, mais ils ne voient pas: c'est-à-dire qu'ils ont les yeux du corps, mais pas l'œil de la foi ». Ils ne perçoivent pas la présence de Dieu. Ils ont des yeux et ne voient pas. Et de la même façon, « ils ont des narines, mais ils ne perçoivent pas les odeurs. Ils ne sont pas en mesure de percevoir cette odeur dont l'Apôtre dit: Nous sommes la bonne odeur du Christ en tous lieux (cf. 2 Co 2, 15). Quel avantage pour eux d'avoir des narines, si avec celles-ci ils ne réussissent pas à respirer le doux parfum du Christ? ».

C'est vrai, reconnaît saint Augustin, il reste encore des personnes liées à l'idolâtrie. Et cela vaut également pour notre temps, avec son matérialisme qui est une idolâtrie. Augustin ajoute: même si ces personnes demeurent, cette idolâtrie se poursuit; « chaque jour il y a cependant des gens qui, convaincus par les miracles du Christ Seigneur, embrassent la foi, et grâce à Dieu, il en est de même aujourd'hui! Chaque jour les yeux s'ouvrent à des aveugles et les oreilles à des sourds, des narines qui étaient auparavant bloquées commencent à respirer, les langues des muets se délient, les membres des paralytiques se fortifient, les pieds des boiteux se redressent. De toutes ces pierres sortent les fils d'Abraham (cf. Mt 3, 9). Que l'on dise donc à eux tous: “Maison d'Israël, bénis le Seigneur”... Bénissez le Seigneur, vous peuples en général! Cela signifie “Maison d'Israël”. Bénissez-le vous, ô prélats de l'Eglise! Cela signifie “Maison d'Aaron”. Bénissez-le, vous ministres! Cela signifie “Maison de Lévi”. Et des autres nations que dire? “Vous qui craignez le Seigneur, bénissez le Seigneur” » (Discours sur le Psaume 134, 24-25: Nuova Biblioteca Agostinianan, XXVIII, Rome 1977, pp. 375.377). Faisons nôtre cette invitation et bénissons, louons et adorons le Seigneur, le Dieu vivant et véritable.

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
ZF05100509

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Communication de la Congrégation pour les Causes des saints relative aux béatifications
Texte intégral

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte intégral de la communication de la Congrégation pour les Causes des Saints signée par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation et Mgr Edward Nowak, secrétaire, indiquant les nouvelles dispositions prises par le pape Benoît XVI pour ce qui concerne les béatifications et les canonisations. (cf. également Zenit, 29 septembre).

 

* * *



Communication de la Congrégation pour les Causes des Saints


Etant donné les conclusions de l'étude des raisons théologiques et des exigences pastorales sur les rites de béatification et de canonisation, approuvées par le Saint-Père Benoît XVI, la Congrégation pour les Causes des Saints communique les nouvelles dispositions suivantes :

1. Etant entendu que la canonisation, qui attribue au bienheureux le culte pour toute l'Eglise sera présidée par le Souverain Pontife, la béatification, qui est toujours un acte pontifical, sera célébrée par un représentant du Saint-Père, qui sera en principe le Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints.

2. Le rite de béatification se déroulera dans le diocèse qui a promu la cause du nouveau bienheureux, ou dans un autre lieu jugé approprié.

3. A la demande des Evêques et des postulateurs de la Cause, tenant compte de l'avis de la Secrétairerie d'Etat, le rite de béatification pourra se dérouler à Rome.

4. Enfin, ce rite se déroulera au cours de la Célébration eucharistique, à moins que des raisons liturgiques particulières ne suggèrent qu'il ait lieu au cours de la célébration de la Parole ou de la Liturgie des Heures.

Cité du Vatican, le 29 septembre 2005
José Card. SARAIVA MARTINS
Préfet
S.Exc. Mgr Edward NOWAK
Secrétaire

© L’Osservatore Romano en langue française (Edition du 4 octobre)
ZF05100510

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Le card. Martins explique la « différence substantielle » entre béatification et canonisation
Texte publié dans L’Osservatore Romano en italien du 29 septembre

ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte du cardinal Saraivo Martins, préfet de la Congrégation pour les Causes des saints publié dans l’Osservatore Romano en italien du 29 septembre, et dans l’édition française, le 4 octobre.

 

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José Card. Saraiva Martins
Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints

Tout au long de l'histoire, l'Eglise a toujours célébré la sainteté comme une expression des «choses admirables» accomplies par le Seigneur dans la vie de son Peuple. Répondant à la sensibilité et aux contextes historiques, l'Eglise a porté une attention particulière aux formes liturgiques et aux procédures à travers lesquelles exprimer la louange au Très-Haut et raviver la foi et la piété des fidèles. Ces formes de procédures et la richesse de signification de ces rites, également dans la conscience ecclésiale la plus récente, ont été attentivement étudiées en vue d'une compréhension et d'une influence plus grandes de la nature même de la sainteté, que l'Eglise célèbre à travers les rites de béatification et de canonisation. Dans ce but, le Saint-Père Benoît XVI a introduit d'importantes nouveautés en ce qui concerne les béatifications.


I. Prémisses historiques et juridiques

1.—Au cours du premier millénaire de l'Eglise, le culte des martyrs puis des confesseurs était réglementé par les diverses Eglises particulières. Les Evêques, de façon individuelle ou collégiale, à l'occasion de Synodes, autorisaient de nouveaux cultes particuliers, qui commençaient par l'elevatio ou la translatio corporis. Ces Actes ont ensuite été appelés canonisations épiscopales ou canonisations particulières, car ils concernaient directement la seule Eglise locale (1).

Au XIe siècle, commença à s'affirmer le principe que seul le Pontife romain, en qualité de Pasteur universel de l'Eglise, avait l'autorité de prescrire un culte public, tant dans les Eglises particulières que dans l'Eglise universelle. A travers une Lettre au Roi et aux Evêques de Suède, Alexandre III revendiqua pour le Pape l'autorité de conférer le titre de saint, accompagné du culte public relatif. Cette norme devint une loi universelle sous Grégoire IX en 1234.

Au XIVe siècle, le Saint-Siège commença à autoriser un culte limité à des lieux déterminés et à certains Serviteurs de Dieu, dont la cause de canonisation n'avait pas encore commencé ou n'était pas encore terminée. Cette concession, visant à la future canonisation, est à l'origine de la béatification. Les Serviteurs de Dieu, auxquels était accordé un culte limité, furent appelés bienheureux à partir de Sixte IV (1483), déterminant ainsi la distinction juridique définitive entre le titre de saint et celui de bienheureux qui était utilisé indifféremment à l'époque médiévale.

La concession du culte local était notifiée et communiquée aux personnes concernées à travers une Lettre apostolique sous forme de Bref, que l'Evêque local envoyait en vue de l'exécution auctoritat apostolica

Après l'institution de la Congrégation des Rites (1588), par Sixte V, les Papes continuèrent d'accorder des cultes limités (Missa et Officium), dans l'attente de parvenir à la canonisation. Progressivement, les procédures devinrent plus précises et mieux définies, jusqu'à arriver à la réglementation en vigueur, promulguée en 1983.

2.—La doctrine en ce qui concerne les instituts de béatification (2) et de canonisation (3) est restée en substance la même au cours des siècles. Leur distinction (4), qui trouve une expression adéquate dans les formules d'énonciation ou de constitution respectives, est précise et essentielle. La canonisation est la glorification suprême, de la part de l'Eglise, d'un Serviteur de Dieu élevé aux honneurs des autels, ayant été prononcée sous forme de décret, à caractère définitif et didactique pour toute l'Eglise, engageant le Magistère solennel du Pontife romain. Et cela est exprimé sans équivoque dans la formule: «Ad honorem Sanctae et Individuae Trinitatis..., auctoritate Domini Nostri Jesu Christi, beatorum Apostolorum Petri et Pauli ac Nostra... Beatum N.N. Sanctum esse decernimus ac definimus, ac Sanctorum Catalogo adscribimus, statuentes eum in universa Ecclesia inter Sanctos pia devotione recoli debere».

La béatification, au contraire, consiste dans la concession d'un culte public sous forme d'indult, et limitée à un Serviteur de Dieu, dont les vertus héroïques, c'est-à-dire le martyre, sont reconnues en bonne et due forme, comme il ressort de la formule relative:
«...facultatem facimus ut Venerabilis Servus Dei N.N. Beati nomine in posterum appelletur, eiusque festum... in locis ac modis iure statutis quotannis celebrari possit».

II. Les rites de béatification au cours des siècles

Bien que dans une continuité doctrinale substantielle, en ce qui concerne la nature de béatification et de canonisation, les rites et les cérémonies, ainsi que les formules d'énoncé et d'autres détails de moindre importance, ont eu une évolution différente où nous pouvons distinguer, en ce qui concerne le seul Institut de la béatification, quatre étapes:

a) Avant 1662: le Pape, en accordant le culte local (béatification), laissait normalement aux personnes concernées (Postulateurs de la cause, Evêque du lieu), la possibilité de choisir le jour, le lieu et la façon de célébrer solennellement l'événement de la béatification, et d'inaugurer le nouveau culte (Missa et Officium). Il pouvait également arriver, en particulier dans certains monastères, qu'à l'occasion de la béatification, ne soit célébrée aucune solennité extérieure, mais que l'on célèbre la fête du nouveau bienheureux au jour établi par le calendrier liturgique de l'année en cours.

b) De 1662 à 1968: la première béatification, sous forme solennelle, fut celle de saint François de Sales, voulue par Alexandre VII. Le rite se déroula dans la Basilique Saint-Pierre en deux temps distincts. Dans un premier temps — le matin du 8 janvier 1662 — eut lieu, dans la Basilique, le rite à proprement parler de la Béatification; on donna lecture du Bref apostolique, portant la date du 28 décembre 1661, par lequel le Pape conférait le titre de bienheureux et les honneurs liturgiques relatifs; puis suivit la célébration de la Messe solennelle, présidée par l'Evêque de Soissons. Par la suite, en règle générale, l'Eucharistie sera présidée par un chanoine-Evêque du Chapitre du Vatican. Les protagonistes de ce rite du matin furent la Sacrée Congrégation des Rites et le Chapitre Vatican. Dans un deuxième temps — dans l'après-midi du même jour —, le Pape descendit dans la Basilique pour vénérer le nouveau bienheureux et pour gagner l'indulgence plénière, que lui-même avait accordée aux fidèles qui, ce jour-là, auraient visité la Basilique. La pratique instaurée par Alexandre VII est demeurée identique jusqu'en 1968, lorsqu'eut lieu la dernière béatification selon ce rite (5).

c) De 1971 à 2004: avec la béatification de saint Maximilien Kolbe (†1941), célébrée dans la matinée du 17 octobre 1971, Paul VI introduisit l'importante innovation de présider personnellement le rite de la béatification; c'est ainsi que fut supprimée la cérémonie de l'après-midi au cours de laquelle le Saint-Père descendait dans la Basilique pour vénérer le nouveau bienheureux et gagner l'indulgence plénière. Pour la première fois fut prédisposée une «formule de béatification» qui fut lue par le Pape lui-même. Dès ce moment, la Congrégation des rites fut d'avis que «bien que toutes deux comportent l'intervention du Pape, il doit y avoir une différence nette de solennité entre la canonisation et la béatification» (6).

Au cours des béatifications successives (1972, 1974, 1975), le Pape, présent à la célébration, recevait la peroratio, et prononçait la formule de béatification, mais ne célébrait pas la Messe, qui était présidée le plus souvent par l'Evêque diocésain du nouveau bienheureux. La peroratio était faite par le Préfet ou par le Secrétaire de la Congrégation pour les Causes des Saints, ou encore par l'Evêque diocésain, qui présidait la célébration eucharistique.

Avec la béatification du 19 octobre 1975, le Pape présida à nouveau également la Messe, et ce jusqu'en 2004.

d) Depuis 2005: le Saint-Père BenoîtXVI a établi que les rites de béatification du 14 mai 2005 soient présidés par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui «de mandato Summi Pontificis», donna lecture de la Lettre apostolique par laquelle le Pape accordait le titre de bienheureuses à deux vénérables Servantes de Dieu. Auparavant, les Evêques des diocèses des nouvelles bienheureuses avaient exposé une brève synthèse de leur vie. Les rites de béatification du 19 juin 2005 ont été présidés, à Varsovie, par le Card. Jòzef Glemp, Archevêque diocésain et Primat de Pologne.

III. Critères pour le rite des futures béatifications


La récente décision du Saint-Père Benoît XVI, de ne pas présider personnellement les rites de béatification, répond à l'exigence, largement ressentie, de: a) souligner davantage dans les modalités de célébration la différence significative entre béatification et canonisation; b) faire participer de manière plus visible les Eglises particulières aux rites de béatification des divers Serviteurs de Dieu.

Au cours des nombreuses béatifications célébrées par Jean-Paul II dans toutes les parties du monde, est apparue avec une clarté évidente l'opportunité pastorale que les rites de béatification se déroulent de préférence dans les Eglises locales, tout en laissant la possibilité de choisir Rome pour des raisons particulières à évaluer, au cas par cas, par la Secrétairerie d'Etat.

Partout où se déroulent les rites de béatification, que ce soit à Rome ou ailleurs, il est nécessaire qu'apparaisse de façon évidente que chaque béatification est un acte du Pontife romain, qui permet («facultatem facimus» selon l'actuelle formule de béatification) le culte local d'un Serviteur de Dieu, rendant publique sa décision à travers une Lettre apostolique.

Les rites de béatification et de canonisation sont déjà assez différents en eux-mêmes; toutefois, le fait que, depuis 1971, ils aient été présidés habituellement par le Saint-Père a pratiquement atténué aux yeux des fidèles la différence substantielle qui existe entre les deux instituts.

IV. Indications pratiques pour le rite de béatification

Les indications qui suivent concernent donc les rites des béatifications, célébrées soit en dehors de Rome, soit à Rome, et non présidées par le Saint-Père, qui, bien entendu, pourra toujours les présider, dans les circonstances et selon les modes qu'il jugera opportuns.

a. Rites de béatification dans les Eglises particulières:

Il est opportun que désormais, les rites de béatification se déroulent dans le diocèse qui a promu la cause du nouveau bienheureux, ou dans un autre endroit plus adapté de cette même Province ecclésiastique ou région.

La date et le lieu de la béatification, ainsi que les éventuels regroupements des Serviteurs de Dieu de divers diocèses, seront établis par l'Evêque diocésain (ou les Evêques diocésains) et par les postulateurs de la Cause (ou des Causes), avec la Secrétairerie d'Etat, comme cela a été le cas jusqu'à présent.

Le rite de béatification, qui se déroulera au cours d'une célébration liturgique, commencera par la présentation à l'Assemblée des lignes essentielles de la biographie du futur bienheureux. Normalement, cette présentation sera faite par l'Evêque diocésain ou, s'il s'agit de plusieurs Serviteurs de Dieu, par les Evêques diocésains respectifs, comme cela a eu lieu au cours de la béatification du 14 mai 2005 dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican.

Le Saint-Père nommera un représentant qui donnera lecture officielle de la Lettre apostolique, par laquelle le Pontife lui-même accorde le titre et les honneurs de bienheureux au Serviteur de Dieu en question. Normalement, le Représentant du Pape sera le Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints.

Conformément à la pratique la plus récente, le rite de béatification se déroulera au cours de la Célébration eucharistique et plus précisément, après l'acte de pénitence et avant le chant du «Gloria». Toutefois, des motifs locaux particuliers pourront laisser envisager le déroulement du rite au cours d'une Célébration de la Parole ou de la Liturgie des Heures. Sous le Pontificat de Jean-Paul II, quelques rares béatifications ont été célébrées au cours des premières Vêpres du dimanche ou d'une solennité.

La célébration liturgique en l'honneur du nouveau bienheureux sera présidée de préférence par le Représentant du Pape ou par l'Evêque diocésain (ou encore par l'un des Evêques diocésains lorsqu'il s'agit de bienheureux de divers diocèses). C'est la Secrétairerie d'Etat qui décidera en la matière, après consultation des parties concernées.

Le Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife coordonnera avec les Eglises particulières tout ce qui concerne le rite de béatification.

b. Rites de béatification à Rome


Les parties concernées (Evêques et postulateurs de la Cause) peuvent demander à la Secrétairerie d'Etat que le rite de béatification d'un Serviteur de Dieu «non romain» puisse se dérouler à Rome plutôt que dans les Eglises particulières d'appartenance. Les motivations de cette requête seront évaluées par la Secrétairerie d'Etat.

Pour les rites de béatification qui ont lieu à Rome, sont valables les mêmes critères que ceux qui réglementent les rites qui se déroulent en dehors de Rome.

On rappelle l'utilité des «livrets» qui devraient continuer à être préparés par le Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife, afin de permettre une meilleure participation des fidèles à la célébration.

Enfin, il semble opportun que le rite de béatification soit sensiblement uniforme, partout où il est célébré. Il est donc souhaitable que soit préparé au plus tôt un «Ordo beatificationis et canonizationis» par le Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife, en accord avec la Congrégation pour les Causes des Saints et la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements.

Notes

(1) Benoît XIV, le «Magister» des Causes des Saints, assimile les Canonisations épiscopales aux béatifications, qui consistent dans la concession (permissio) d'un culte «pro aliquibus determinatis locis» (De Servorum Dei beatificatione et beatorum canonizatione, Prato 1839, L.I, chap; 31, 4, p. 196).
(2) «Doctores... tradunt Beatificationem esse actum, quo Summus Romanus Pontifex indulgendo permittit aliquem Dei Servum coli posse in aliqua Provincia, Dioecesi Civitate, aut Religiosa Familia Cultu quodam determinato, ac Beatorum proprio, usquequo ad solemnem eius Canonizationem deveniatur» (Benedictus XIV, L. , chap. 39, 5; p.262).
(3) (Ibid., p. 263).
(4)(I. Noval, Commentarium Codicis Juris Canonici, Lib. IV De Processibus, pars II, Augustae Taurinorum-Romae 1932, p. 7).
(5) Cf. F. Veraja, La Beatificazione. Storia, problemi, prospettive, Roma; éd. Congrégation pour les Causes des Saints, 1983, pp. 7-111.
(6) C'est cequ'écrivait Mgr Antonelli, Secrétaire du dicastère: Archives de la Congr., V AR, 107/966, in G. Stano, Il rito della Beatificazione da Alessandro VII ai nostri giorni, in Miscellenea per il quarto Centenario della Congregazione delle Cause dei Santi (1588-1988), Città del Vaticano, 1988, p. 401.

© L’Osservatore Romano en langue française (Edition du 4 octobre)
ZF05100511

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- Documents web -



Interventions des pères du synode mardi matin


ROME, Mercredi 5 octobre 2005 (ZENIT.org) – Il est possible de consulter les résumés des interventions des pères du synode de mardi matin, troisième congrégation générale, dans la section Documents de la page web de Zenit.
ZF05100512

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