 Le pape allemand de 78 ans a attiré dimanche plus d'un million de
personnes pour une messe géante en plein air, signe d'une faculté à
rassembler semblable à celle de Jean Paul II.
©Reuters
Dans son style réservé, Benoît XVI s'est acquitté de son nouveau rôle
d'homme public de l'Eglise catholique avec sérieux, sans oublier les
signes de sympathie à l'égard de la jeunesse.
"Si vous aviez vu le sourire sur son visage et la manière dont il a
béni la foule à la fin de la veillée d'hier soir, vous auriez compris
qu'il aime les jeunes, et qu'il leur permet de l'aimer", commentait
Gary Manzano, un jeune Hawaïen qui avait assisté, en 2004 à Toronto,
aux dernières Journées mondiales de la jeunesse de Jean Paul II.
L'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi s'est
sans aucun doute plu dans son pays natal, au milieu de jeunes venus de
près de 200 pays.
Son nom et son visage ont figuré pendant quatre jours sur de nombreux
tee-shirts. Les syllabes "Be-ne-det-to", reprises tel un chant de
supporteurs de football, ont été scandées à moult reprises par les
jeunes Catholiques.
Mais Benoît XVI, théologien érudit, n'a pas su faire preuve de la même
décontraction que son prédécesseur, lequel n'hésitait jamais à entamer
quelques mouvements au rythme des chants ou à plaisanter spontanément.
A plusieurs reprises, on surprit même le pape allemand, peut-être gêné
par tant de ferveur, à porter son index devant ses lèvres pour calmer
l'assistance.
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