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Enseignement du Saint Père

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INCæLIS
La Porte du Ciel

Enseignement du Saint Père 

N° 11

du 23 AOÛT 2005

 

 
     
 
 
 

23 août 2005


Rome
Le pape aux participants du « Meeting » de Rimini : « Seul Jésus nous rend libres ! »
Le Saint-Siège demande l’élimination des bombes à sous munitions

International
Obsèques de frère Roger : les Eglises chrétiennes réunies dans la simplicité et le recueillement
Les évêques d’Europe demandent la libération de l’archevêque orthodoxe Jovan en Macédoine

- Documents -
Message de Benoît XVI aux participants du Meeting de Rimini
Méditation du Frère Aloïs prononcée lors des obsèques de frère Roger
Message du cardinal Walter Kasper prononcé aux obsèques de frère Roger
Messages reçus par la Communauté de Taizé à l’occasion du décès de Frère Roger
Intervention du Saint-Siège sur l’interdiction ou la limitation de l’utilisation de certaines armes

 

 
   
 

Rome


Le pape aux participants du « Meeting » de Rimini : « Seul Jésus nous rend libres ! »
Notre liberté est très importante aux yeux de Dieu, rappelle-t-il

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a adressé un message ce dimanche aux participants du Meeting de Rimini, en Italie, organisé par le mouvement « Communion et Libération », dans lequel il affirme que « seul Dieu nous rend libres ».

Dans ce message, envoyé par l’intermédiaire du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, le pape précise que le thème de la rencontre : « La liberté est le bien le plus grand que les cieux aient donné aux hommes », est « d’une importance extraordinaire à un moment historique et culturel où rien n’est aussi mal compris que le terme de liberté ».

Dieu « veux que nous soyons libres, il nous aime libres, au point qu’il accepte le risque que nous puissions nous éloigner de Lui si c’est pour sauver en nous la possibilité de le reconnaître sans contraintes intérieures », explique le message du pape.

Il explique pourquoi Dieu aime notre liberté : « Parce qu’Il voit en nous l’image de son Fils incarné, qui a toujours librement adhéré au dessein du Père, qui a librement accepté un corps et s’est librement abaissé jusqu’à la mort sur la croix ».

« Nous aussi nous pourrons faire l’expérience d’être véritablement libres seulement lorsque, adhérant sans réserve au projet du Christ, nous participerons également à sa liberté », poursuit le message.

« La liberté authentique est le fruit de la rencontre personnelle avec Jésus », explique le cardinal Sodano, au nom du pape. Celui-ci cite l’exemple de la Samaritaine qui « se sentit renaître intérieurement et eut la sensation de devenir véritablement libre lors de la rencontre avec cet « homme » qui lui dit tout ce quelle avait fait et lui dévoila son vrai visage et son destin ».

Le message rappelle les paroles que le cardinal Joseph Ratzinger prononça à Milan, à l’occasion des obsèques de Mgr Luigi Giussani, fondateur de Communion et Libération, le 24 février 2005 : « Là où il y a la foi il y a la liberté » («Ubi fides ibi est libertas») et il ajoute : « La libération est le plus beau reflet lumineux existentiel que la foi puisse susciter dans notre vie ».

Le cardinal Ratzinger était intervenu au « Meeting » de Rimini en 1992. Depuis lors, les organisateurs discutaient avec le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le thème qu’ils souhaitaient aborder durant cette rencontre.

Cette 26ème édition du « Meeting » de Rimini se terminera le 27 août. La rencontre prévoit des conférences, des tables rondes, des spectacles, des expositions artistiques, des compétitions sportives, etc. L’année dernière, les organisateurs ont estimé qu’environ 700.000 personnes avaient participé à une ou plusieurs activités proposées.

Communion et Libération est un mouvement ecclésial dont le but est l’éducation chrétienne de ses membres et la collaboration à la mission de l’Eglise dans tous les domaines de la société. Le mouvement est présent dans près de 70 pays à travers le monde.
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Le Saint-Siège demande l’élimination des bombes à sous munitions
Proposition de Mgr Tomasi, observateur auprès des Nations Unies à Genève

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège demande qu’un traité international soit signé pour mettre fin aux sous munitions en raison de ses conséquences disproportionnées au niveau humain.

Cette demande a été présentée par l’archevêque Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, qui est intervenu à la session du groupe d’experts gouvernementaux des Etats qui soutiennent la « Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’utilisation de certaines armes conventionnelles qui peuvent avoir des effets traumatisants excessifs ou disproportionnés » qui a eu lieu à Genève du 2 au 12 août.

Les sous munitions sont des « bombelettes » contenues dans une bombe, un obus, un missile, etc. qui sont dispersées lorsque le conteneur s’ouvre, provoquant des explosions multiples. Un pourcentage assez important de ces « bombelettes » n’explosent pas. Elles peuvent toutefois exploser ultérieurement.

« On compte par milliers les morts, les blessés et les handicapés, victimes des sous munitions, et on constate sans difficulté les obstacles au retour des réfugiés et par conséquent au développement de nombreuses régions contaminées par les sous munitions non explosées », a dénoncé l’archevêque.

L’utilisation d’une bonne partie de ces armes, a déclaré Mgr Tomasi, pose « un problème humanitaire grave et disproportionné par rapport au gain militaire ».

Ces bombes à sous munitions ont été utilisées par exemple lors des guerres récentes : la guerre du Golfe en 1991, la guerre au Kosovo, en Yougoslavie en 1999, en Afghanistan en 2001-2002 et surtout au début de la guerre en Irak en 2003.

« Une pause de réflexion s’impose. Mais il serait insuffisant et inadéquat de limiter la réflexion à la question de l’amélioration de la qualité des sous munitions sachant que ces armes, de par leur conception, ne sont pas des armes de précisions », a ajouté l’archevêque.

« Bien au contraire, elles sont dispersées sur des surfaces importantes. Ce qui rend le principe de distinction entre les objectifs militaires et civils très difficile, sinon impossible, à respecter notamment dans les régions à haute densité populaire », a expliqué le représentant du Vatican.

« Par ailleurs, même si on arrive à réduire le taux de disfonctionnement des sous munitions, les conséquences restent suffisamment graves afin de procéder à une discussion approfondie concernant la nature même de cette arme et pas seulement la qualité de la fabrication et les moyens technologiques de son amélioration », a-t-il déclaré.

« L’imprécision et le taux élevé de bombelettes non explosées mettent en question la légitimité de cette arme », a affirmé Mgr Tomasi.

En conclusion, le Saint-Siège est de l’avis que « des consultations dans ce domaine sont plus que nécessaires et devraient être entamées sans délai et qui incluraient les Etats, les ONG, les Nations Unies, le CICR et tous ceux impliqués dans l’action de déminage humanitaire ».

« Mais en attendant les résultats de telles consultations, la communauté internationale ne peut et ne devrait pas se contenter de recenser les victimes et les dégâts des sous munitions », a poursuivi Mgr Tomasi.

« Si pour des raisons diverses, il n’est pas possible de trouver un accord immédiat sur l’interdiction définitive de la production et de l’utilisation de cette catégorie d’armes, le Saint-Siège soutient, avec vigueur, l’idée d’un moratoire sur l’utilisation des sous munitions pendant toute la période des consultations proposées, en attendant de parvenir à l’adoption d’un instrument international adéquat », a-t-il conclu.
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International



Obsèques de frère Roger : les Eglises chrétiennes réunies dans la simplicité et le recueillement
« Il croyait à l’œcuménisme de la sainteté », a rappelé le cardinal Walter Kasper

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Les obsèques de frère Roger Schutz ont eu lieu à Taizé, ce mardi après-midi dans l’église de la Réconciliation, en présence de plus de 10.000 jeunes et des représentants de différentes Eglises et communautés chrétiennes, ainsi que des autorités civiles de plusieurs pays.

Le frère Roger, âgé de 90 ans, a été assassiné le 16 août dernier par une femme de 36 ans, originaire de Roumanie, apparemment déséquilibrée.

Les obsèques de frère Roger ont été présidées par le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, qui a célébré l’Eucharistie en présence de quatre autres prêtres de la Communauté de Taizé. Au début de la célébration, le cardinal Kasper a lu un message de Benoît XVI (cf. Zenit, 18 août 2005).

Le télégramme, envoyé au nom du pape par le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, rappelle qu’à Taizé, « de nombreuses générations de chrétiens, dans le respect de leur confession propre » ont fait « une authentique expérience de foi, dans la rencontre avec le Christ, grâce à la prière et à l’amour fraternel, répondant ainsi à son invitation à vivre l’unité par le lien de la paix ».

Au début de la célébration, le frère Alois, qui a succédé à frère Roger comme prieur de la Communauté, a confié Luminita Solcan qui « dans un acte maladif, a mis fin à la vie de notre frère Roger » au pardon de Dieu. « Avec le Christ sur la croix nous te disons : Père, pardonne-lui, elle ne sait pas ce qu’elle a fait », a-t-il déclaré.

Le frère Alois, catholique allemand, a rappelé que frère Roger répétait ces mots : « Dieu est uni à chaque être humain, sans exception ».

« Cette confiance portait et portera la vocation œcuménique de notre petite communauté. Avec toute l’Église nous voulons croire cette réalité et tout faire pour l’exprimer par notre vie », a-t-il déclaré.

Le cardinal Kasper a quant à lui affirmé : « Plus qu’un guide ou un maître spirituel, frère Roger a été pour beaucoup comme un père, comme un reflet du Père éternel et de l’universalité de son amour ».

Rappelant que frère Roger souffrait particulièrement de la division des chrétiens, il a expliqué : « Il voulait vivre la foi de l’Église indivise, sans rompre avec quiconque, dans une grande fraternité ».

« Il croyait avant tout à l’œcuménisme de la sainteté, cette sainteté qui change le fond de l’âme et qui seule conduit vers la pleine communion », a-t-il ajouté.

A la célébration participaient entre autres : Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique en France, le pasteur Arnold de Clermont, Président de la Fédération Protestante de France et Président de la Conférence des Églises européennes, Mme Geneviève Jacques, Secrétaire Générale par intérim du Conseil œcuménique des Eglises, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des Evêques de France, des évêques catholiques de nombreux pays, l’archiprêtre Mikhail Gundiaev, représentant le patriarcat de Moscou (Eglise orthodoxe), le dr. Nigel McCulloch, représentant l’archevêque de Cantorbéry, des représentants du patriarcat orthodoxe de Roumanie, de l’Eglise épiscopalienne des Etats-Unis, de l’Eglise évangélique de Suisse, d’Allemagne, de l’Eglise Réformée et d’autres confessions chrétiennes.

Parmi les représentants des autorités politiques figuraient le président allemand Horst Köhler, le ministre de l’intérieur français Nicolas Sarkozy, M. Adrian Lameni, secrétaire d’Etat pour les cultes de Roumanie, porteur d’un message de son premier ministre.

Les traditionnels chants de Taizé ont contribué à créer une atmosphère de recueillement. L’homélie de la messe a été remplacée par un temps de prière silencieuse.

A l’issue de la célébration, les membres de la Communauté ont accompagné la dépouille de frère Roger au petit cimetière de Taizé où il a été inhumé, auprès de sa mère et de plusieurs frères.
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Les évêques d’Europe demandent la libération de l’archevêque orthodoxe Jovan en Macédoine
Communiqué de presse du 22 août 2005

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le communiqué de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) demandant la libération de Mgr Joavan Vraniskovski, archevêque d’Ochrid et Métropolite de Skopje, emprisonné depuis le 26 juillet 2005 dans l’ex-République yougoslave de Macédoine.

 

* * *



Mgr. Josef Homeyer, Président de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE), a adressé une lettre aujourd’hui au Premier Ministre britannique Tony Blair, Président en fonction du Conseil Européen, au Haut Représentant pour la Politique Étrangère et de Sécurité Commune, Javier Solana, et au Commissaire Européen en charge de l’élargissement, Olli Rehn. Cette lettre les alerte de l’emprisonnement de S.E. Mgr. Jovan Vraniskovski, Archevêque d’Ochrid et Métropolite de Skopje, le 26 juillet 2005 dans l’ex-République yougoslave de Macédoine (FYROM).

Mgr. Homeyer demande aux trois dirigeants d’investir tous leurs efforts au plus haut niveau politique en vue de la mise en liberté immédiate de l’archevêque Jovan, représentant de l’Église Orthodoxe Serbe en Macédoine. Mgr. Jovan a été condamné le 1er juillet 2004 pour prétendue incitation à la haine, à la discorde ou à l'intolérance nationale, raciale ou religieuse. Cette condamnation a été confirmée par la Cour d’Appel de Bitola le 23 juin 2005. La sentence condamne Mgr. Jovan à deux ans et demi d’emprisonnement.

Mgr Homeyer a exprimé sa profonde préoccupation envers la sentence prononcée à l’encontre de Mgr. Jovan. Il existe en effet des raisons de croire que les déclarations de l’archevêque étaient conformes aux dispositions concernant la liberté de religion et la liberté d’expression des articles 9 et 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. C’est pourquoi Mgr. Homeyer demande à ces trois dirigeants de poursuivre les discussions et les contacts bilatéraux en vue de la libération immédiate de Mgr. Jovan.

Mgr. Josef Homeyer est évêque émérite de Hildesheim (Allemagne) et Président de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE).
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Message du cardinal Walter Kasper prononcé aux obsèques de frère Roger


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le message que le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des chrétiens, a prononcé au début de la messe de funérailles du fondateur et prieur de la Communauté de Taizé, le Frère Roger Schutz.

 

* * *



Eminences, Excellences, Chers Frères de la Communauté de Taizé, Frères et Sœurs, Nous tous sommes sous l’impression de la mort de Frère Roger, un des grands maîtres spirituels et aussi père spirituel de notre temps. Mais tout de même notre deuil se transforme en espérance.

L’abandon à la volonté de Dieu et l’humble don de soi étaient devenus chez Frère Roger une source de paix intérieure, d’espérance et même de bonheur. Qui aurait pensé que cet humble don de soi allait un jour se conclure dans de telles circonstances ? Et pourtant, même et surtout en ce moment, nous pouvons redire les paroles que Frère Roger aimait répéter : « Toi qui nous aimes, ton pardon et ta présence en nous font naître la clarté de la louange ».

Par le témoignage de ses amis et de ses serviteurs, Dieu ne cesse de conduire son Église et de lui préparer un avenir. Par sa présence, sa parole et son exemple, Frère Roger a porté un rayonnement d’amour et d’espérance autour de lui, bien au-delà des frontières et des divisions de ce monde. Homme de communion, il nourrissait en son cœur et en sa prière un profond désir de réconciliation et de rencontre. Avec les Frères de communauté de Taizé, il voulait déposer un ferment d’unité dans l’Église et dans le monde.

La première fracture qui faisait mal à Frère Roger touchait les divisions entre chrétiens. Depuis sa jeunesse, il s’est uni à la prière du Christ ‘‘que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi’’ (Jean 17,21). Il voulait vivre la foi de l’Église indivise, sans rompre avec quiconque, dans une grande fraternité. Il croyait avant tout à l’œcuménisme de la sainteté, cette sainteté qui change le fond de l’âme et qui seule conduit vers la pleine communion.

Oui : le printemps de l’œcuménisme a fleuri sur la colline de Taizé, dans cette Église de la Réconciliation, où des membres de différentes traditions chrétiennes se rencontrent dans le respect et le dialogue, dans la prière et le partage fraternel, inspirés par la présence et par l’exemple de Frère Roger.

La deuxième fracture qui faisait mal à Frère Roger touchait la division entre peuples et nations, entre pays riches et pays pauvres. Toute forme d’injustice ou d’abandon l’attristait profondément. Il voulait que des Frères de la communauté aillent vivre en plusieurs pays avec les plus pauvres, en petites fraternités, comme un simple signe d’amour et de communion. Ce simple témoignage lui était très cher, comme une prophétie en miniature du Royaume de Dieu, comme un germe d’amitié et de réconciliation dans un monde harcelé par l’indifférence. Pour Frère Roger, il y avait pleine continuité entre l’amour de Dieu et l’amour des hommes, entre la prière et l’engagement, entre l’action et la contemplation. Frère Roger était un contemplatif, un homme de prière, que le Seigneur avait appelé au silence et à la solitude de la vie monastique. Pourtant il a voulu ouvrir son cœur de moine et la communauté de Taizé aux jeunes du monde entier, à leur recherche et à leur espérance, à leur joie et à leur souffrance, à leur cheminement dans la vie et dans la foi.

Voici les dernières lignes de son dernier livre, publié il y a un mois seulement : « Pour ma part, j’irais jusqu’au bout du monde, si je le pouvais, pour dire et redire ma confiance dans les jeunes générations ». Plus qu’un guide ou un maître spirituel, Frère Roger a été pour beaucoup comme un père, comme un reflet du Père éternel et de l’universalité de son amour. En ce moment, nous ne sommes pas réunis dans cette église pour raconter une vie, mais pour louer et prier Dieu. Reconnaissants pour tout ce que l’Église du Christ et l’humanité ont reçu de la vie de Frère Roger et de son témoignage, nous le confions aujourd’hui à l’amour éternel de Dieu.

Seigneur, donne à ton serviteur de voir « le ciel ouvert et Jésus debout à la droite du Père » (Actes 7 ; 55), ce Jésus qu’il a tant aimé et cherché pendant toute sa vie. Donne-lui, dans le Saint-Esprit, d’entrer dans la communion des saints et la liturgie parfaite du ciel, cette communion en Dieu dans laquelle chaque jour il a désiré vivre, chanter et prier. Donne-lui de contempler le visage du Père éternel dans toute sa beauté, ce visage dans lequel tout regard d’amour trouve son accomplissement et sur lequel brille la vie sans fin, et donne-nous la grâce de continuer selon son exemple et avec espérance sur la voie de la réconciliation, de la communion et de la paix, comme anticipation de ton Royaume éternel.

[Texte original en français distribué par la Communauté de Taizé]

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Messages reçus par la Communauté de Taizé à l’occasion du décès de Frère Roger


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – « Lui, si doux, vient d’achever sa course terrestre, victime de la violence. Quel mystère . . . Lui qui, avec vous tous, a si souvent donné rendez-vous aux jeunes du monde (…) arrive chez le Père des miséricordes au moment des JMJ de Cologne. Quel témoignage et quel appel… » écrit Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France dans un message de condoléances à la Communauté de Taizé, à l’occasion de la mort de son fondateur.

Nous publions ci-dessous quelques uns des nombreux messages reçus par la Communauté de Taizé à l’occasion de l’assassinat du frère Roger : celui de Benoît XVI envoyé par l’intermédiaire du cardinal Angelo Sodano, de Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, du patriarche de Moscou, du président allemand, d’un évêque de Chine, d’un rabbin de New York, des enfants de Bosnie, du ministre de l’Intérieur français, etc.

Secrétairerie d’Etat du Vatican
Le 17 août 2005
Frère Alois
Cher Frère,
Apprenant avec une vive émotion le décès tragique de frère Roger, survenu dans l’Eglise de la Réconciliation, le Saint-Père fait monter vers Dieu une fervente prière pour le repos de l’âme de ce témoin infatigable de l’Evangile de paix et de réconciliation. A l’époque où, à Lyon, le Père Couturier mettait en oeuvre ses inspirations oecuméniques, Frère Roger, homme de foi aimant passionnément l’Eglise, fondait à Taizé une communauté qui verra venir à elle des jeunes du monde entier. De nombreuses générations de chrétiens, dans le respect de leur confession propre, y feront une authentique expérience de foi, dans la rencontre avec le Christ, grâce à la prière et à l’amour fraternel, répondant ainsi à son invitation à vivre l’unité par le lien de la paix. Le Saint-Père rejoint dans la prière les Frères de la Communauté de Taizé, ainsi que toutes les personnes touchées par ce deuil, et il les confie au Seigneur afin qu’ils trouvent la force de poursuivre l’oeuvre de réconciliation commencée par Frère Roger. En gage de réconfort dans cette douloureuse épreuve, Sa Sainteté leur accorde de grand coeur la Bénédiction apostolique.
Cardinal Angelo Sodano

Du Patriarcat Œcuménique
À la Communauté de Taizé en France, bien-aimée à notre Modestie dans le Seigneur : Grâce et paix de la part de Dieu. C’est avec une tristesse extrême que nous avons appris la nouvelle du décès bien tragique du fondateur de votre communauté, le bien-aimé et profondément respecté Frère Roger. Nous savons que sa mort insensée a touché non seulement votre Communauté, mais tous ceux qui l’ont connu et aimé. Dans votre deuil et tristesse si compréhensibles, nous voulons vous exprimer nos condoléances personnelles, comme ceux du Patriarcat Œcuménique. Que Dieu donne le repos à l’âme de Frère Roger, et à votre Communauté qu’il accorde la force et la sagesse pour supporter cette heure d’épreuve. Nous nous souviendrons de lui toujours pour sa contribution au mouvement oecuménique et pour son amour envers la jeunesse du monde entier. A vous, Communauté de Taizé, encore une fois nous exprimons du profond du coeur notre sympathie et invoquons sur vous la miséricorde et l’amour infinis du Dieu Tout-puissant pour vous aider et vous consoler.
Au Patriarcat, le 18 août 2005
Bartholomeos, Archévêque de Constantinople Nouvelle Rome et Patriarche Œcuménique

De Sa Sainteté Le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, Alexis
18 août 2005
A frère Alois,
Prieur de la Communauté de Taizé
Cher frère dans le Christ !
C’est avec une profonde douleur que j’ai appris la mort tragique du fondateur de la communauté de Taizé, frère Roger, dont le chemin sur la terre a été un exemple de vie chrétienne, en se consacrant au service du Seigneur. Frère Roger était connu dans le monde entier comme fondateur de la Communauté de Taizé, dont il a été à la tête pendant plus de 60 ans. Homme à la parole inspirée, homme de prière, travailleur zélé dans le champ du Christ, sa recherche infatigable à établir des relations de paix et d’amour entre les chrétiens et son engagement à transmettre l’idéal chrétien aux jeunes européens lui ont acquis un respect universel. Je suis convaincu que la mort tragique de frère Roger est une immense perte pour le monde chrétien tout entier. J’exprime mes sincères condoléances à tous les membres de la Communauté de Taizé et je prie pour le repos de frère Roger, nouvel habitant du ciel.
Alexis, Patriarche de Moscou et de toute la Russie

De l’Archevêque de Cantorbéry
Mes chers frères et amis,
Comme vous tous, j’essaie encore de comprendre la terrible tragédie de la semaine dernière. Mais aujourd’hui est une occasion non seulement de deuil, mais de célébration pour l’oeuvre extraordinaire accomplie par notre cher Frère Roger. Il y a très peu de gens dans chaque génération qui arrivent à transformer de fond en comble le climat d’une culture religieuse ; mais voilà précisément ce qu’a fait Frère Roger. Il a changé le cadre de référence pour l’oecuménisme par le défi lancé à des chrétiens d’appartenances diverses à vivre ensemble la vie monastique ; il a changé l’image du christianisme lui-même pour d’innombrables jeunes ; il a changé la perception qu’avaient les églises de la priorité absolue de la réconciliation, d’abord dans l’Europe de l’après-guerre, puis à travers le monde. Et ce qui est peut-être le plus important est la manière dont il a fait tout cela sans occuper une position d’autorité hiérarchique, sans aucune position à l’intérieur des jeux politiques et des luttes des institutions. Son autorité fut véritablement monastique – l’autorité d’un père et frère aîné en Dieu qui tire sa vision d’une attente patiente de Dieu dans la prière, et du travail, des études, du discernement d’une communauté engagée. Sa vie et son témoignage offrent le vrai défi de l’évangile à toutes nos institutions chrétiennes, le défi de devenir vraiment crédible en montrant que nous sommes prêts à vivre et écouter dans l’humilité, à reconnaître où se trouve notre force réelle. Aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu pour une vie qui interroge l’autosatisfaction de nos institutions, non point au nom de la mode, ni de la facilité, ni d’un radicalisme naïf, mais tout simplement au nom de l’évangile de Jésus Christ et du ministère de la réconciliation. La vie de Frère Roger sont un don et un défi qui vont durer, et nous prions que la Communauté de Taizé, tellement aimée et estimée dans le monde chrétien tout entier, et bien au-delà, continuera de nous faire ce même don dans les années à venir. Je vous prie d’agréer mes assurances de l’amour constant et des prières de vos amis dans l’Eglise Anglicane, et tout particulièrement de votre frère dans la foi,
Rowan, Archevêque de Cantorbéry

Du Secrétaire Général des Nations Unies
Au Frère Aloïs, Prieur de Taizé
Le 18 août 2005
Très cher Frère,
C’est avec émotion et tristesse que j’ai appris la disparition tragique de frère Roger, fondateur et prieur de votre communauté. Je tiens à faire part de ma profonde sympathie et vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre à ses proches et à l’ensemble de la Communauté de Taizé mes très sincères condoléances. Selon les meilleures traditions de la foi qui le portait, Frère Roger a consacré sa vie à servir la paix, le dialogue et la réconciliation. Il s’était fait l’avocat inlassable des valeurs de respect, de tolérance et de solidarité, en particulier auprès de jeunes. Son message d’espoir et de confiance restera une source d’inspiration pour tous. Je suis convaincu que vous saurez poursuivre l’œuvre entamée par Frère Roger. Tous mes vœux vous accompagnent dans cette exaltante mission. Veuillez agréer, mon Frère, l’assurance de mes respectueux sentiments.
Kofi Annan

Président de la Conférence des Evêques de France
Paris, le 16 août 2005
Chers Frères et Amis,
Avec une profonde peine, je viens d’apprendre la mort de Frère Roger, votre fondateur et père, notre frère dans la foi. Lui, si doux, vient d’achever sa course terrestre, victime de la violence. Quel mystère . . . Lui qui, avec vous tous, a si souvent donné rendez-vous aux jeunes du monde pour leur apprendre, au nom de la foi en Christ ressuscité, à témoigner de la puissance transformante de l’amour donné, arrive chez le Père des miséricordes au moment des JMJ de Cologne. Quel témoignage et quel appel . . . Comme Président de la Conférence des Evêques, je n’oublie pas avec quelle fidélité fraternelle, depuis le Concile Vatican II et sans jamais faillir depuis, il écrivait aux Evêques de France avant chacune des Assemblées plénières de Lourdes. Son message était toujours attendu et reçu avec ferveur. Il est trop tôt, ce soir, pour évoquer davantage cette grande figure de chercheur et de témoin de Dieu, passionné de unité entre chrétiens et de réconciliation. Avec vous, je rends grâce à Dieu pour la force de son témoignage et sa patiente ténacité à faire de Taizé le lieu de ressourcement de tant de disciples du Christ, au-delà des divisions, et le rendez-vous de l’espérance pour tant de pauvres à travers le monde. Pour vous, je demande la paix dans l’épreuve et la force de poursuivre la route.
Bien fraternellement
Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux

Du Président de la République Fédérale d’Allemagne
Frère Alois
Mon Frère,
C’est avec une grande émotion et une infinie tristesse que j’ai appris la nouvelle du meurtre de Frère Roger, le fondateur de votre Communauté. Je vous exprime ainsi qu’à tous les frères de la Communauté mes sincères condoléances. C’est peut-être un soutien pour vous de savoir que dans le monde entier des hommes et des femmes s’associent en ce moment à votre douleur. Un tel acte est toujours incompréhensible, et d’autant plus, quand il frappe un homme, comme Frère Roger, qui a voué sa vie à la fraternité, à la compréhension entre les Eglises et les nations et surtout à la non-violence. En tant que Prieur de votre Communauté pendant des décennies, Frère Roger a donné des impulsions importantes aux oecuménistes. Il a créé un lieu où les jeunes tout particulièrement ont pu trouver des repères pour leur vie. Des personnes de toutes origines et toutes confessions sont accueillies à Taizé dans une communauté qui non seulement respecte la dignité de l’autre et son unicité, mais le fait aussi participer à une vie fraternelle. En fêtant la spiritualité et en abolissant les frontières entre les hommes à Taizé, Frère Roger a donné l’exemple au monde entier. C’est aussi lui qui a préparé la voie à la Journée Mondiale de la Jeunesse en développant les rencontres internationales de Taizé à l’échelle mondiale. Au mois de juin dernier, il avait répondu à la lettre que je lui avais adressée pour son 90ème anniversaire et m’écrivait ceci : « Avec mes frères, nous savons que notre vie prend un sens quand elle est réponse concrète à un appel de Dieu, l’appel à se donner soi-même pas à pas, sans connaître le chemin à l’avance. » La confiance en Dieu que reflètent ces paroles m’a profondément touché. Savoir que Frère Roger pensait ainsi peut être une source de consolation pour nous tous qui sommes en deuil. Veuillez croire, mon Frère, à mes sentiments de profonde sympathie.
Horst Köhler
Président de la République Fédérale d’Allemagne

Eglise Protestante de Genève
Chers Frères,
Devant l’horreur du meurtre de Frère Roger, l’Eglise protestante de Genève et la Compagnie des pasteurs et des diacres tiennent à partager avec vous leur très grande tristesse, leur reconnaissance et leur espérance. Les liens entre notre Eglise et la Communauté de Taizé remontent loin, puisque dans les dernières années de la guerre, après une première installation à Taizé, c’est dans la maison Tavel, proche de la cathédrale St. Pierre et du siège de l’Eglise protestante de Genève, que les premiers frères se sont retrouvés quotidiennement pour célébrer des offices réguliers, en présence d’une petite communauté formée notamment d’étudiants en théologie. C’est dire si la Communauté a eu, dès ses débuts, une influence marquante sur notre Eglise, sur ses pasteurs et sa jeunesse en particulier. La tristesse qu’engendre la mort de Frère Roger est immense. Elle est à la mesure de la reconnaissance que nous éprouvons pour tout ce que lui et ses frères nous ont apporté. Le mouvement qu’il a lancé a été source d’une profonde spiritualité, d’un véritable renouveau liturgique et d’un dialogue renouvelé entre les Eglises. La communauté de Taizé ainsi que l’oeuvre de frère Roger restent comme une lumière dans notre histoire. Nous aurons l’occasion, lors d’une célébration oecuménique, de manifester à Dieu la reconnaissance des Eglises de Genève pour ce ministère fécond et d’attester de notre espérance en ce Dieu plein de grâce, de pardon et de paix. Dans cette commune espérance, nous vous exprimons, chers Frères, notre très profonde sympathie. Que la grâce et la paix du Christ vous accompagnent ces jours prochains et toujours.
Albert-Luc de Haller, Responsable des ministères et des stages
Pasteur Roland Benz, Modérateur de la Compagnie des pasteurs et des diacres
Georges Bolay, Président de l’Eglise

Evêque du diocèse catholique de Shanghaï, Chine
Cher Prieur Aloïs et tous les frères de la Communauté de Taizé :
La nouvelle du décès de Frère Roger m’a tellement consterné et m’a rempli de tristesse et de peine. Ce serviteur de Dieu qui a aimé la paix et qui a fait avancer la solidarité et la communion humaine, a quitté le monde d’une manière si malheureuse. Pourtant nous croyons que par son aide au ciel, les oeuvres de paix, de solidarité et de communion qu’il a créées se répandront sans cesse. Moi-même et le diocèse de Shanghaï, tous les prêtres et les soeurs vous expriment, respecté frère Aloïs et toute la communauté, nos profondes condoléances. Nous serons en communion dans la prière comme les voix dans la prière de Taizé réunissent ensemble les coeurs de nombreux jeunes.
Prions les uns pour les autres dans le Christ !
Aloysius Jin

Des enfants de Bosnie qui ont séjourné à Taizé pendant la guerre qui a ravagé leur pays
Le cœur lourd, nous voudrions vous dire nos condoléances pour la mort du frère Roger. Nous vous écrivons de Croatie. En 1993, 1994, 1995, 1996 et 1997 nous avons été accueillis pour des séjours à Taizé par les frères de la Communauté que le défunt frère Roger animait. Nous n’en avons rapporté chez nous que de bonnes expériences. Nous n’oublierons jamais ces années-là, et nous porterons frère Roger toujours dans nos cœurs. Nous croyons que nous nous reverrons un jour, là où il n’y a pas de place pour la haine ni pour aucun mal.
Zoran et Goran Zubak, Ivan et Marko Zubak, Ivan, Goran et Mario Jurakić

Grand Rabbinat de Lyon et de la Région Rhône-Alpes Auvergne
Le Grand Rabbin
Lyon, le 19 août 2005
Frère Alois
Communauté de Taizé
Je vous adresse l’expression de ma vive sympathie suite à la tragédie qui vous prive du Frère Roger, figure rayonnante, artisan de paix et de réconciliation entre tous les hommes. Incarnation de tendresse, vis-à-vis de toutes les créatures de Dieu, il est mort de cette violence criminelle qui nous entoure. Puissent ses idéaux humanistes auxquels il était tant attaché, perdurer, grâce à la fidélité de tous ses innombrables disciples. Il aura marqué son siècle et rayonné, bien au-delà de son champ d’action. Recevez, Frère, l’assurance de mes sentiments respectueux, et je vous prie d’accepter mes religieux condoléances
Richard Wertenschlag

Irénée, Evêque de Novi Sad et Batchka
Novi Sad, Serbie,
18 août 2005
Chers frères et sœurs, membres de la Communauté de Taizé, Avec émoi et peine dans l’âme, j’ai reçu la nouvelle de la mort tragique de frère Roger, votre prieur. Je vous prie tous de recevoir les expressions sincères de ma condoléance fraternelle à cette occasion tragique. Je prie le Seigneur, le Ressuscité d’entre les morts et Celui qui nous ressuscite nous les humains que - jusqu’au jour de la Résurrection universelle et de la révélation de la plénitude du Règne de Dieu - il donne la paix à son âme juste et aimant le Christ, dans les demeures des justes, dans le sein d’Abraham, dans la Terre des vivants spirituelle, et qu’à vous, ses disciples, ses enfants spirituels, il donne la consolation de l’Esprit Saint. En priant pour son âme, j’espère que lui aussi priera pour nous tous là où il n’y a ni peine, ni tristesse, ni gémissement mais où la vie est sans fin. Pendant des années, j’ai souhaité rencontre frère Roger et faire sa connaissance. Cela ne s’est pas réalisé ici sur terre. J’espère que nous nous rencontrerons au ciel. Avec vous tous, je partage la peine et la tristesse à cause de son départ, mais aussi la joie à cause de l’espérance commune dans l’amour de notre Seigneur et de la certitude de la Résurrection et de la vie éternelle.
Evêque de Backa, Irinej

Du Patriarche serbe
18 août 2005
Belgrade
A l’occasion de la mort tragique du prieur de Taizé, frère Roger, recevez notre condoléance sincère. Nous prions Dieu pour la paix de son âme, et qu’il vous donne à tous la consolation dans la peine.
Patriarche serbe, Pavle

Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire
Le Ministre d’Etat
Paris, le 17 août 2005
Mes frères,
J’ai appris avec une grande tristesse l’assassinat de Frère Roger. Rien ne peut expliquer cet acte atroce et lâche, qui suscite la stupeur et l’incompréhension. Aussi, dans ces heures difficiles, permettez-moi de rendre hommage au fondateur de votre communauté. Je sais quel homme de paix et de dialogue fut Frère Roger. Je veux, tout particulièrement, saluer le rôle qui fut le sien lors des années noires. Je souhaite, également, vous dire mon respect pour l’oeuvre accomplie par la Communauté de Taizé au service des échanges interreligieux. Notre siècle a besoin d’hommes et de femmes qui, au-delà du quotidien, savent s’interroger ensemble sur le sens de la vie Frère Roger avait montré un chemin. Nous n’oublierons pas son message. Je vous prie d’agréer, mes frères, l’expression de mes condoléances.
Nicolas Sarkozy

Patriarcat de Moscou, Département pour les relations extérieures
Cher frère dans le Christ !
Recevez mes condoléances les plus sincères et profondes à l’occasion de l’attentat meurtrier contre frère Roger, fondateur et responsable de la communauté de Taizé pendant de longues années. Toute la longue vie de frère Roger a été marquée par son aspiration à la paix et à l’amour que le Seigneur Jésus Christ nous a commandés. A notre époque compliquée, alors que la société est pénétrée par l’esprit de la sécularisation et de la consommation, et que nombreux sont ceux qui perdent leurs références spirituelles et morales, il était un de ceux qui montrent une autre voie, salvatrice, le chemin de la foi, de la prière et de l’amour fraternel du prochain. A cet égard l’oeuvre de frère Roger au service de la transmission des valeurs chrétiennes aux jeunes européens est particulièrement précieuse. La Communauté de Taizé est devenue un lieu de rencontre et de dialogue pour les jeunes. Nous espérons que l’œuvre commencée par frère Roger sera poursuivie par ses successeurs. Que le Seigneur accorde son repos à l’âme du nouvel arrivé dans la demeure des justes. A lui mémoire éternelle !
Kirill, Metropolite de Smolensk et Kaliningrad

De Levi, rabbin à New York
Chers frères à Taizé
Aujourd’hui je pleure avec vous.
Lorsque Élie monte au ciel, son disciple Élisée s’écrie “Avi Avi rechev Yisrael uparashav — Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et son attelage !” (2 Rois 2:12) Élisée n’arrive pas à imaginer qui va conduire Israël, qui guidera Israël. Dans le verset suivant, c’est lui qui ramasse le manteau d’Élie. A l’instant présent, nous nous sentons tous comme des orphelins. Comment comprendre la perte de Frère Roger ? Qui va nous guider ? Qui va nous orienter ? Nous sommes appelés à faire comme Élisée. Quel paradoxe – à l’instant même quand nous nous sentons faibles et seuls, nous devons être prêts à ramasser un bout de son manteau, continuer ce qu’il nous a légué. Je prie avec vous que nous ayons tous la force, la sagesse, la douceur, la patience et la foi pour être trouvés dignes du nom de disciples de Frère Roger. Je voudrais être avec vous en ces jours – sachez que je suis avec vous en prière et en pensée.
Votre frère, Levi

Du métropolite orthodoxe de Vidin, Bulgarie
A la communauté de Taizé, aimée de Dieu
Chers frères dans le Seigneur !
Avec une grande douleur dans mon cœur j’ai appris la mort tragique du vénérable frère Roger. Je vous prie d’accepter mes condoléances sincères et mon cri vers le Dieu d’éternité afin qu’il accueille son esprit lumineux dans la demeure des justes. Que la très Sainte Trinité vous affermisse avec un bon témoignage devant le monde. Amen.
Avec amour fraternel dans le Christ,
Domitien, métropolite de Vidin.
Bulgarie, Vidin, 18 août 2005

L’archevêque de Zagreb
Profondément ébranlé et avec compassion chrétienne, j’ai reçu la triste nouvelle de la mort violente de frère Roger, le fondateur de la communauté de Taizé. Que le sacrifice de sa vie innocente porte un fruit de bénédiction pour les chrétiens dans le monde entier. Dans mes prières, j’ai fait mémoire du cher Frère et confié sa noble personne à la miséricorde de Dieu. Je partage la peine avec sa Communauté et avec les jeunes du monde entier qui ont consolidé leur foi dans des rencontres avec lui et construit une communion dans le Seigneur selon le désir du Christ « que tous soient un » (Jean 17,21). Par ses liens profonds avec le cardinal Franjo Šeper de mémoire bénie, frère Roger est d’une certaine façon aussi lié avec le peuple croate, en particulier avec les jeunes qui, pendant des années, ont aimé aller aux rencontres à Taizé. C’est pourquoi je prie le Seigneur que sa mort martyre soit une inspiration pour les jeunes qui, dans les jours qui viennent, vont se rencontrer avec le pape Benoît XVI à Cologne. En communion spirituelle je me joins aux croyants de France et du monde entier, et de manière particulière à Votre communauté, aux jeunes et à tous ceux qui vont accompagner frère Roger dans le repos bienheureux. Dans l’espérance de la résurrection je vous salue sincèrement dans le Seigneur,
Cardinal Josip Bozanić, archevêque de Zagreb, président de la Conférence épiscopale de Croatie. A Zagreb, le 17 août 2005

Monastère de la Grande Chartreuse
Au Frère Alois et à tous les frères de Taizé
Chers Frères en Christ,
Profondément unis à vous dans la prière, nous mettons la vie de Frère Roger entre les mains de Dieu auquel nous rendons grâce pour tout ce qu’Il a bien voulu révéler par lui à d’innombrables jeunes de par le monde et prodiguer à l’Eglise par sa vie donnée : une lumière de paix, de communion et de simplicité dans la foi et l’espérance. Les circonstances dramatiques de sa mort ne sont qu’un revêtement extérieur qui met encore d’avantage au grand jour la vulnérabilité de Frère Roger qu’il cultivait comme une porte par laquelle, de préférence, Dieu peut entrer auprès de nous. Mardi prochain, dans l’Eucharistie, nous serons profondément unis à vous tous dans la ferme espérance que les semences d’unité qu Frère Roger a enfouies dans le coeur de tant de gens, germent déjà et n’attendent qu’à s’éclore pleinement. Au Frère Alois nous souhaitons de pouvoir maintenir tous ses frères dans le service de la réconciliation et de l’unité auquel votre fondateur a dédié Taizé. Nous n’oublions pas de recommander à la miséricorde de Dieu la jeune femme roumaine qui a cédé à l’inexplicable. Gardez-la dans votre amour afin qu’elle obtienne le pardon et la guérison.
Croyez-nous très proches de vous tous.
Fr. Marcellin Theeuwes
Prieur de la Grande Chartreuse
Ministre Général de l’Ordre des Chartreux
ZF05082308

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Méditation du Frère Aloïs prononcée lors des obsèques de frère Roger


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous la méditation prononcée par le nouveau prieur de la Communauté de Taizé, le Frère Alois, au début de la messe de funérailles de Frère Roger, ce mardi après-midi.

 

* * *



Au nom de notre communauté de Taizé, je voudrais vous remercier tous de votre présence et de votre soutien, en cette heure où nous disons au revoir à notre frère Roger. Merci aux représentants d’Églises orthodoxes, catholiques, protestants, anglicans. Merci à ceux qui représentent les autorités civiles d’Allemagne, de France, de Roumanie, et d’autres pays.

Je voudrais dire l’affection du cœur à Geneviève, la sœur bien-aimée de Frère Roger, à sa famille, à ceux et celles pour qui elle a été mère et grand-mère.

Frère Roger a ouvert un chemin et nous y a entraînés avec un élan et un courage exceptionnels. Des convictions intimes l’ont poussé à avancer infatigablement sur ce chemin. Permettez-moi de mentionner seulement deux de ces convictions :
Souvent Frère Roger répétait ces mots : « Dieu est uni à chaque être humain, sans exception. » Cette confiance portait et portera la vocation œcuménique de notre petite communauté. Avec toute l’Église nous voulons croire cette réalité et tout faire pour l’exprimer par notre vie. Frère Roger avait dans son cœur tous les humains, de toutes les nations, en particulier les jeunes et les enfants. Nous voudrions continuer à sa suite.
Et l’autre conviction : Frère Roger revenait constamment à cette valeur d’Évangile qu’est la bonté du cœur. Ce n’est pas un mot vide, mais une force capable de transformer le monde, parce que, à travers elle, Dieu est à l’œuvre. Face au mal, la bonté du cœur est une réalité vulnérable. Mais la vie donnée de Frère Roger est un gage que la paix de Dieu aura le dernier mot pour chacune et chacun sur notre terre.

Puisque Frère Roger ne souhaitait pas qu’on prononce beaucoup de paroles dans les églises, je voudrais terminer en priant.

Dieu de bonté, nous confions à ton pardon Luminita Solcan qui, dans un acte maladif, a mis fin à la vie de notre frère Roger. Avec le Christ sur la croix nous te disons : Père, pardonne-lui, elle ne sait pas ce qu’elle a fait.

Esprit-Saint, nous te prions pour le peuple de Roumanie et pour les jeunes Roumains tellement aimés à Taizé.

Toi, le Christ de compassion, tu nous donnes d’être en communion avec ceux qui nous ont précédés, et qui peuvent nous demeurer si proches. Nous remettons entre tes mains notre frère Roger. Déjà il contemple l’invisible. À sa suite, tu nous prépares à accueillir un rayonnement de ta clarté.

Nous allons maintenant chanter puis le cardinal Kasper, président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, parlera et célébrera l’eucharistie, entouré des frères prêtres de Taizé.

[Texte original en français distribué par la Communauté de Taizé]
ZF05082306

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Message de Benoît XVI aux participants du Meeting de Rimini
Le pape rappelle l’importance du thème de la rencontre : la liberté

ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte du message envoyé par Benoît XVI à la 26ème édition du Meeting de Rimini, et signé par le cardinal Angelo Sodano. Le Message du pape a été lu par l’évêque de Rimini, Mgr Mariano De Nicolò, lors de la messe d’ouverture de la rencontre le dimanche 21 août. (« La liberté est le bien le plus grand que les cieux aient donné aux hommes », Rimini, 21-27 août).

Votre Excellence,

C’est avec joie que le Saint-Père est spirituellement présent, à travers ce message, à la XXVIème édition du Meeting de Rimini qui a pour titre : « La liberté est le bien le plus grand que les cieux aient donné au monde ». Le thème de cette année est d’une importance extraordinaire à un moment historique et culturel où rien n’est aussi mal compris que le terme de liberté. C’est vrai : Dieu a extrêmement à cœur notre liberté. Il veux que nous soyons libres, il nous aime libres, au point qu’il accepte le risque que nous puissions nous éloigner de Lui si c’est pour sauver en nous la possibilité de le reconnaître sans contraintes intérieures.

Mais pourquoi Dieu aime-t-il notre liberté ? Parce qu’Il voit en nous l’image de son Fils incarné, qui a toujours librement adhéré au dessein du Père, qui a librement accepté un corps et s’est librement abaissé jusqu’à la mort sur la croix, dans cette oblation sacrificielle que le sacrement de l’Eucharistie actualise chaque jour sur l’autel. Nous aussi nous pourrons faire l’expérience d’être véritablement libres seulement lorsque, adhérant sans réserve au projet du Christ, nous participerons également à sa liberté.

Ainsi, la liberté authentique est le fruit de la rencontre personnelle avec Jésus. En Lui, Dieu nous donne et nous restitue cette liberté que nous aurions sinon perdue à jamais du fait du péché de nos aïeux. Il arrive à chacun ce qui est arrivé à la Samaritaine dont parle saint Jean dans son Evangile (cf. 4, 5 – 43) : elle se sentit renaître intérieurement et eut la sensation de devenir véritablement libre lors de la rencontre avec cet « homme » qui lui dit tout ce quelle avait fait et lui dévoila son vrai visage et son destin.

Au contraire le jeune homme riche (cf. Mt 19, 16 – 22) reconnut, vraiment, dans le Seigneur, la possibilité d’un accomplissement humain, mais n’eut pas le courage de le suivre jusqu’au bout, parce que, comme dit l’Evangile, il avait trop de biens. Il pensait, de manière erronée, que la liberté véritable, qu’il désirait ardemment, était absence de liens et de toute obéissance. Et ainsi, tout en restant apparemment libre d’agir selon ses propres choix autonomes, il s’en alla triste. Nous pouvons bien sûr tenter de construire notre existence en faisant abstraction de Dieu, mais avec la seule conséquence de rester seuls et affligés à jamais.

Le message que le Saint-Père envoie à tous les participants au Meeting est que seul Jésus rend libres! L’on ne peut penser à la liberté sans rejoindre par la pensée le terme libération qui fait partie du nom de votre Mouvement. Jésus est pour nous la libération! La libération du péché, de nos faux désirs, enfin de nous-mêmes. Ubi fides ibi et libertas : Sa Sainteté confirme aujourd’hui ces paroles, prononcées à l’occasion des obsèques du regretté Mgr Giussani, rappelant que la libération est le plus beau reflet lumineux existentiel que la foi puisse susciter dans notre vie.

Avec ces sentiments, le Saint-Père adresse ses vœux de bon travail aux participants au meeting et donne à tous sa bénédiction, propitiatoire de riches faveurs célestes.

En présentant également aux organisateurs de la rencontre mes meilleurs vœux de succès, je vous rappelle mes sentiments de respect fraternel,

A Son Excellence Mgr Mariano De Nicolò
Evêque de Rimini

[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
ZF05082305

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Intervention du Saint-Siège sur l’interdiction ou la limitation de l’utilisation de certaines armes


ROME, Mardi 23 août 2005 (ZENIT.org) – Le 4 août dernier, Mgr Silvano MariaTomasi, Observateur permanent auprès du Bureau des Nations unies et des Institutions spécialisées à Genève est intervenu au cours de la XI e session du groupe d’experts de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’utilisation de certaines armes pouvant avoir des effets traumatisants excessifs ou disproportionnés, qui a eu lieu à Genève du 2 au 12 août 2005.

Nous publions ci-dessous l’intervention de Mgr Tomasi, dans son original en français.

 

* * *



Monsieur le Coordonnateur !

Depuis la deuxième guerre mondiale, l’utilisation de sous munitions dans une vingtaine de conflits en Asie, en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique latine, nous a laissé assez de recul, d’informations et d’expériences afin de pouvoir porter un jugement objectif et fondé du point de vue du droit international humanitaire comme d’un point de vue strictement pragmatique sur les conséquences de l’utilisation de toute une catégorie d’armes. Les organisations humanitaires, les agences des Nations Unies et les agences de développement ont unanimement reconnu la nécessité d’une réflexion sérieuse autour de la légitimité de l’utilisation des sous munitions. On compte par milliers les morts, les blessés et les handicapés, victimes des sous munitions, et on constate sans difficulté les obstacles au retour des réfugiés et par conséquent au développement de nombreuses régions contaminées par les sous munitions non explosées.

Certains pays qui possèdent des sous munitions dans leurs stocks ont bien réalisé que le taux de défaillance est très élevé qu’ils ont décidé de faire sortir de leurs inventaires militaires certaines catégories de sous munitions dont l’utilisation poserait un problème humanitaire grave et disproportionné par rapport au gain militaire. On ne peut que saluer de tels choix de précaution et de responsabilité. C’est dans cet esprit que ma délégation comprend la résolution du Parlement européen adoptée en 2004 qui appelle à un moratoire immédiat sur l’utilisation, le stockage, la production, et le transfert ou l’exportation des sous munitions.

Monsieur le Coordonnateur !

Une pause de réflexion s’impose. Mais il serait insuffisant et inadéquat de limiter la réflexion à la question de l’amélioration de la qualité des sous munitions sachant que ces armes, de par leur conception, ne sont pas des armes de précisions. Bien au contraire, elles sont dispersées sur des surfaces importantes. Ce qui rend le principe de distinction entre les objectifs militaires et civils très difficile, sinon impossible, à respecter notamment dans les régions à haute densité populaire. Par ailleurs, même si on arrive à réduire le taux de disfonctionnement des sous munitions, les conséquences restent suffisamment graves afin de procéder à une discussion approfondie concernant la nature même de cette arme et pas seulement la qualité de la fabrication et les moyens technologiques de son amélioration. L’imprécision et le taux élevé de bombelettes non explosées mettent en question la légitimité de cette arme.

Monsieur le Coordonnateur !

En conclusion, le Saint-Siège est de l’avis que des consultations dans ce domaine sont plus que nécessaires et devraient être entamées sans délai et qui incluraient les Etats, les ONG, les Nations Unies, le CICR et tous ceux impliqués dans l’action de déminage humanitaire. Mais en attendant les résultats de telles consultations, la communauté internationale ne peut et ne devrait pas se contenter de recenser les victimes et les dégâts des sous munitions. Si pour des raisons diverses, il n’est pas possible de trouver un accord immédiat sur l’interdiction définitive de la production et de l’utilisation de cette catégorie d’armes, le Saint-Siège soutient, avec vigueur, l’idée d’un moratoire sur l’utilisation des sous munitions pendant toute la période des consultations proposées, en attendant de parvenir à l’adoption d’un instrument international adéquat.
Je vous remercie Monsieur le Coordonnateur !

[Texte original: Français]
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