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Enseignement du Saint Père

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ATELIER

INCæLIS
La Porte du Ciel

Enseignement du Saint Père 

N° 6

18 août 2005

 
 
     
 
 
 

18 août 2005

 

  Spécial JMJ 2005.
Spécial JMJ 2005
Le pape aux journalistes : « Essayez d’écrire de belles choses »
« Je me sens toujours chez moi à Cologne », affirme Benoît XVI
Benoît XVI encourage l’Allemagne à redécouvrir ses racines spirituelles
Le pape affirme que le bonheur que cherchent les jeunes a un nom : Jésus
Ces châteaux d’eau pour étancher la soif des jeunes à Cologne
Card. Meisner : « Rechercher la vérité comme sens profond de l’existence humaine »

Rome
Télégramme du pape à l’occasion de la catastrophe aérienne au Venezuela

- Documents -
Télégramme du pape à l’occasion de l’accident d’avion au Venezuela
Télégramme du pape au successeur de frère Roger de Taizé
Discours du pape à son arrivée à Cologne
Message de Benoît XVI aux jeunes
Benoît XVI se rend à la cathédrale de Cologne
Le président fédéral M. Horst Köhler souhaite la bienvenue au pape


Spécial JMJ 2005



Le pape aux journalistes : « Essayez d’écrire de belles choses »
Il leur confie son émotion avant de prendre l’avion pour Cologne

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Cologne, à l’aéroport de Ciampino, à Rome, le pape Benoît XVI a confié son émotion aux journalistes avant sa rencontre avec les jeunes, « la force de paix dans le monde ».

« Je suis ému par cette rencontre avec les jeunes. Une rencontre extraordinaire entre les jeunes de toutes les cultures, unis dans la recherche de la vérité, unis sous le signe de Jésus-Christ », a-t-il affirmé.

« Ces jeunes sont la force de paix dans le monde », a déclaré le pape.

Avant le décollage, Benoît XVI a de nouveau rencontré les journalistes dans l’avion.
« Essayez d’écrire de belles choses! leur a-t-il dit. Faisons ensemble un pèlerinage sur les traces des Rois Mages ».
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« Je me sens toujours chez moi à Cologne », affirme Benoît XVI
Il visite la cathédrale de la ville

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Improvisant au début de son discours sur le parvis de la cathédrale de Cologne, le pape a partagé quelques souvenirs de jeunesse avec les pèlerins. « Je me sens toujours chez moi à Cologne », a-t-il affirmé.

Après avoir été accueilli par les jeunes massés sur les rives du Rhin, les pieds dans l’eau, sur les dix kilomètres que Benoît XVI a parcourus à bord du bateau « Rheinenergie » en compagnie de 60 jeunes représentant les pèlerins du monde entier présents à Cologne, le pape s’est rendu dans la cathédrale de Cologne où sont conservées, selon la tradition, depuis 1164, les reliques des Rois Mages.

Plusieurs centaines de jeunes portant un handicap physique ou mental étaient rassemblés dans la cathédrale. Après les avoir salués, le pape s’est arrêté un instant devant l’urne contenant les reliques des Rois Mages.

Lorsque Benoît XVI est réapparu sur le parvis de la cathédrale, l’archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner a prononcé un discours de bienvenue, après avoir eu recours à toutes ses capacités d’orateur pour calmer l’enthousiasme des jeunes.

Benoît XVI a commencé son discours de manière spontanée, rappelant les souvenirs qui le lient à cette ville de Cologne.

Le pape a expliqué que lorsqu’il était professeur de théologie à Bonn, il venait fréquemment à Cologne où il a noué des amitiés qu’il a conservées toute sa vie.

Benoît XVI a notamment mentionné le défunt cardinal Joseph Frings (1887-1978), archevêque de Cologne, qui l’emmena comme consulteur théologique à Rome pour participer au Concile Vatican II.

« Je me sens toujours chez moi à Cologne », a-t-il affirmé.

Benoît XVI a ajouté qu’il était également lié d’amitié avec le cardinal Meisner, organisateur de ces XXe JMJ à Cologne.

Le pape est alors passé au texte écrit de son discours. Il a rappelé que Cologne a été le berceau ou le témoin des grands saints de l’histoire de l’Eglise en Allemagne et que c’est également dans cette ville qu’ont été lancées récemment de grandes initiatives caritatives comme « Misereor », « Adveniat », « Missio » et « Renovabis » qui « rendent la charité du Christ présente sur tous les continents ».

Benoît XVI s’est ensuite rendu sur la tombe du cardinal Frings puis sur celle du cardinal Joseph Höffner (1906-1987), également célèbre archevêque de Cologne, pionnier dans la promotion de la doctrine sociale de l’Eglise, qui a récemment reçu la reconnaissance de « juste parmi les nations » accordée par Israël à ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

Après la visite à la cathédrale, le pape s’est dirigé vers l’archevêché de Cologne, à bord de la papamobile, saluant la multitude de pèlerins rassemblés sur son passage.
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Benoît XVI encourage l’Allemagne à redécouvrir ses racines spirituelles
Le président Köhler se réjouit de l’élection d’un pape allemand, signe de réconciliation

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – A son arrivée ce jeudi à Cologne, Benoît XVI a déclaré qu’il souhaitait que les JMJ servent, entre autres, à redécouvrir les racines chrétiennes de l’Allemagne.

Le président allemand Horst Köhler lui a souhaité la bienvenue à l’aéroport Konrad Adenauer de Cologne-Bonn, ainsi que le chancelier Gerhard Schröder, des cardinaux et des évêques représentant l’Eglise allemande, des jeunes participant aux JMJ.

« La rencontre de nombreux jeunes avec le Successeur de Pierre est un signe de la vitalité de l’Église. Je suis heureux d’être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d’animer leur espérance », a affirmé le pape dans son discours prononcé en allemand.

« En même temps, a-t-il reconnu, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l’avenir ».

L’évêque de Rome a expliqué que « tous les croyants, spécialement les jeunes, sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice, de l’amour ».

« C’est un chemin dont le terme et la résolution ne peuvent se trouver que grâce à la rencontre avec le Christ, une rencontre qui ne se réalise pas sans la foi », a-t-il précisé.

« Dans ce chemin intérieur, les nombreux signes que la longue et riche tradition chrétienne a laissés de manière indélébile sur cette terre d’Allemagne peuvent être une aide: des grands monuments historiques aux innombrables œuvres d’art dispersées sur tout le territoire, des documents conservés dans les bibliothèques aux traditions vécues avec une intense participation populaire, de la pensée philosophique à la réflexion théologique de ses nombreux penseurs, de son héritage spirituel à l’expérience mystique d’une multitude de saints », a-t-il poursuivi.

« Il s’agit d’un très riche patrimoine culturel et spirituel qui, aujourd’hui encore, dans le cœur de l’Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne », a ajouté le pape.

Dans son allocution de bienvenue à Benoît XVI, le président Köhler a confié son émotion « en tant que chrétien protestant » pour le fait que « l'un d'entre nous, un Allemand, soit devenu pape ».

Pour le président allemand, l’élection du cardinal Ratzinger comme pape revêt une importance historique : « après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quelqu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la FLAK, la défense antiaérienne, qui est élu comme successeur de Saint Pierre ».

Cette élection, a-t-il ajouté, « me donne confiance, soixante ans après la fin de l'idéologie du mépris de Dieu et des hommes qui a régné en Allemagne. Cela a également été compris dans le monde entier comme un signe de réconciliation – et je peux aujourd'hui raconter que, quelques minutes à peine après votre élection, le président polonais M. [Aleksander] Kwasniewski fut le premier à me téléphoner pour nous transmettre ses félicitations ».

Après le long discours du président, le pape a déclaré, en plaisantant : « Je ne savais pas qu’un président était également un théologien », ce qui a fait sourire le président Köhler, ainsi que le chancelier Schröder, et déclenché les applaudissements des jeunes.

« Que Dieu protège la République fédérale d’Allemagne ! », a déclaré le pape à la fin de son discours.
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Le pape affirme que le bonheur que cherchent les jeunes a un nom : Jésus
Message lu depuis le bateau « Rheinenergie »

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a affirmé, dans son premier message aux jeunes rassemblés sur les rives du Rhin pour accueillir le pape qui arrivait en bateau, ce jeudi après-midi, que le bonheur qu’ils cherchent dans leur vie a un nom et un visage : celui de Jésus de Nazareth.

« Lui seul donne la plénitude de vie à l’humanité ! », a-t-il affirmé depuis le bateau « Rheinernergie » qui le conduisait jusqu’à la cathédrale de Cologne.

Soixante jeunes représentant les pèlerins du monde entier venus participer aux JMJ, présents aux côtés du pape dans le bateau, et des centaines de milliers d’autres jeunes, massés le long des rives du Rhin, les pieds dans l’eau, arborant des drapeaux du monde entier, écoutaient les paroles du pape.

« Chers jeunes, le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage: celui de Jésus de Nazareth, caché dans l’Eucharistie », a déclaré Benoît XVI.

« Soyez-en vraiment convaincus: le Christ n’enlève rien de ce qu’il y a de beau et de grand en vous, mais il mène tout à sa perfection, pour la gloire de Dieu, pour le bonheur des hommes, pour le salut du monde », a-t-il affirmé.

Le pape a divisé son discours en cinq parties. Il a prononcé chaque partie dans une langue différente : allemand, anglais, français, espagnol, italien.

Un orchestre et une chorale étaient chargés de l’animation musicale à bord du bateau. A plusieurs reprises ils ont entonné des chants composés par la Communauté œcuménique de Taizé, pendant que les soixante jeunes délégués, qui accompagnaient le pape dans le bateau, venaient saluer le Saint Père. Benoît XVI accueillait chacun d’entre eux avec une grande affection, prenant le temps de les écouter et de leur adresser quelques mots.

« Au cours de ces journées, je vous invite à vous engager sans réserve à servir le Christ, quoi qu’il en coûte », a exhorté le pape dans son message.

« La rencontre avec Jésus Christ vous permettra de goûter intérieurement la joie de sa présence vivante et vivifiante, pour en témoigner ensuite autour de vous », a-t-il poursuivi.

Benoît XVI s’est également adressé à « ceux qui ne connaissent pas encore le Christ ou qui ne se reconnaissent pas dans l’Église ».

A tous, il a dit : « laissez-vous surprendre par le Christ ! Accordez-lui « le droit de vous parler » durant ces journées ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! ».

Après avoir débarqué à Hohenzollernbrücke, le pape s’est dirigé, accompagné par les jeunes qui portaient la Croix et l’Icône des JMJ, vers la cathédrale de Cologne où sont conservées depuis 1164, selon la tradition, les reliques des Rois Mages.
ZF05081805

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Ces châteaux d’eau pour étancher la soif des jeunes à Cologne
Les contemplatifs prient dans la ville pour que leur soif spirituelle soit aussi étanchée

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – A la « Koelnmesse », des milliers de jeunes sont venus se désaltérer à ces « châteaux d’eau » dressés à Cologne, Düsseldorf, Bonn, Lecverkusen et Wuppertal, (105 en tout) par la « RheinEnergie » (RhinEnergie) pour étancher la soif des jeunes, des volontaires et des passants.

Ils arrivaient en foules bigarrées sous le soleil déjà trop chaud. D’Italie, de Brescia, de Salerne, de Turin, drapeau tricolore sur les épaules, chansons aux lèvres, vétérans de la mémorable JMJ du Jubilé des jeunes à Tor Vergata à Rome, en l’an 2000. De France, le Cœur du Christ parfois sur l’étendard et souvent le chapeau de paille en tête, ou bien comme ces jeunes de Poitiers venus en car avec leur amis porteurs d’un handicap, ou ces jeunes étudiants de Rennes venus ensemble, portant leur drapeau breton et salués au passage par d’autres Français : " Vive les Bretons ! ".

De Colombie, une trentaine de jeunes d’un collège de Dominicains de Bogota. Du Burkina Faso et du Cameroun : ils faisaient un tabac en chantant le Christ. Du Brésil : ils faisaient danser les pèlerins fatigués, affamés, et assoiffés, à l’ombre de ces bâtiments austères et soudain hospitaliers.

De Syrie : 57 pèlerins, en particulier d’Alep. Des jeunes Anglais de quinze ans, venus à quatre, de Manchester, déploient fièrement leur drapeau, croix rouge sur fond blanc, et leurs hauts chapeaux à damiers de velours rouge et blanc disent bien haut l’amour de leur patrie et la joie de retrouver des
jeunes catholiques du monde entier.

Partout, aussi, flottent le rouge et le blanc du drapeau polonais.

Tous disent leur joie de se retrouver, de se rencontrer, d’apprendre à se connaître, de ne plus être « seuls » à suivre le Christ dans cette génération nouvelle. Ils disent leur soif d’apprendre et d’être fortifiés dans la foi par les témoignages et les catéchèses, de fêter la joie d’être ensemble, de rencontre le « nouveau pape », Bavarois.

Et tandis qu’ils continuent d’affluer à ce village immense qu’est la « foire » de Cologne la « Koelnmesse », tandis que les tours carrées de la RheinEnergie marquées du logo de la JMJ, alimentent la bouteille du pèlerin, avec leur 200.000 litres d’eau disponibles par heure, les contemplatifs prient dans la ville et avec elle pour que leur soif spirituelle soit aussi étanchée.

A l’Eglise des saints Apôtres, Apostelnkirche, les paroles de Mère Teresa ne cessent de rappeler la parole du Christ « J’ai soif ! », et bientôt la voix de la famille Térésienne sera relayée par celle d’une cloche profonde : le pape la bénira, elle est déjà à Marienfeld, et elle est destinée au clocher de cette église du centre ville, près de la Rudolfplatz.
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Card. Meisner : « Rechercher la vérité comme sens profond de l’existence humaine »
« Rechercher la vérité comme sens profond de l’existence humaine »

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Depuis hier, jusqu’à demain vendredi, des catéchèses prononcées par des évêques et des cardinaux présents à Cologne sont proposées aux jeunes.

L’archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner a choisi comme thème de sa catéchèse : « Rechercher la vérité comme sens profond de l’existence humaine. Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre à son lever (Mt 2,2) ». Le texte intégral de son intervention est disponible en français dans la page web de Zenit dans la section Documents.
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Rome



Télégramme du pape à l’occasion de la catastrophe aérienne au Venezuela
Qui a fait 160 victimes

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Avant de partir pour Cologne, le pape a adressé un télégramme à Mgr Michel Méranville, archevêque de Fort-de-France, à l’occasion de la catastrophe aérienne survenue au Venezuela le 16 août qui a provoqué la mort des 152 passagers martiniquais et des 8 membres de l’équipage colombien.

Dans ce télégramme, envoyé par l’intermédiaire du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, le pape « assure de sa profonde sympathie et de sa proximité spirituelle tous ceux que touche ce drame ».

« Il recommande les défunts à la miséricorde divine et prie le Tout-puissant de les accueillir dans sa paix et dans sa lumière », poursuit le télégramme.

Le pape demande par ailleurs à Dieu « d’accorder soutien et réconfort à toutes les personnes durement éprouvées ».

« En gage de réconfort, il accorde de grand cœur la bénédiction apostolique à toutes les personnes atteintes par cette tragédie », conclut le télégramme du pape.

L’avion de ligne qui s’est écrasé au Venezuela reliait Panama à Fort-de-France.
ZF05081801

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- Documents -



Télégramme du pape à l’occasion de l’accident d’avion au Venezuela
Texte intégral

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le télégramme de condoléances adressé par le pape à l’archevêque de Fort-de-France, Mgr Michel Méranville, à l’occasion de l’accident d’avion au Venezuela qui a fait 152 victimes martiniquaises. Le télégramme a été envoyé par l’intermédiaire du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat.

MONSEIGNEUR MICHEL MÉRANVILLE
ARCHEVÊQUE DE FORT-DE-FRANCE
FORT-DE-FRANCE
INFORMÉ DE L’ACCIDENT DE L’AVION RELIANT PANAMA À FORT-DE-FRANCE, LE SAINT-PÈRE EXPRIME SES VIVES CONDOLÉANCES AUX FAMILLES ENDEUILLÉES ET ASSURE DE SA PROFONDE SYMPATHIE ET DE SA PROXIMITÉ SPIRITUELLE TOUS CEUX QUE TOUCHE CE DRAME. IL RECOMMANDE LES DÉFUNTS À LA MISÉRICORDE DIVINE ET PRIE LE TOUT-PUISSANT DE LES ACCUEILLIR DANS SA PAIX ET DANS SA LUMIÈRE. IL DEMANDE À DIEU D’ACCORDER SOUTIEN ET RÉCONFORT À TOUTES LES PERSONNES DUREMENT ÉPROUVÉES, SOUHAITANT QU’ELLES PUISSENT TROUVER AUTOUR D’ELLES L’AIDE DONT ELLES ONT BESOIN EN CES HEURES DOULOUREUSES. EN GAGE DE RÉCONFORT, LE PAPE ACCORDE DE GRAND CŒUR LA BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE À TOUTES LES PERSONNES ATTEINTES PAR CETTE TRAGÉDIE.
CARDINAL ANGELO SODANO
SECRÉTAIRE D’ÉTAT DE SA SAINTETÉ

[Texte original : français]
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Télégramme du pape au successeur de frère Roger de Taizé


ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le télégramme de condoléances envoyé par Benoît XVI au responsable de la communauté de Taizé, par l’intermédiaire du cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat, à l’occasion de l’assassinat du fondateur de la communauté, le frère Roger Schütz.

* * *

FRÈRE ALOYS
COMMUNAUTÉ DE TAIZÉ
TAIZÉ

APPRENANT AVEC UNE VIVE ÉMOTION LE DÉCÈS TRAGIQUE DE FRÈRE ROGER, SURVENU DANS L'ÉGLISE DE LA RÉCONCILIATION, LE SAINT-PÈRE FAIT MONTER VERS DIEU UNE FERVENTE PRIÈRE POUR LE REPOS DE I'ÂME DE CE TÉMOIN INFATIGABLE DE L'EVANGILE DE PAIX ET DE RÉCONCILIATION. À L'ÉPOQUE OÙ, À LYON, LE PÈRE COUTURIER METTAIT EN OEUVRE SES INSPIRATIONS OECUMÉNIQUES, FRÈRE ROGER, HOMME DE FOI AIMANT PASSIONNÉMENT L'ÉGLISE, FONDAIT À TAIZÉ UNE COMMUNAUTÉ QUI VERRA VENIR À ELLE DES JEUNES DU MONDE ENTIER. DE NOMBREUSES GÉNÉRATIONS DE CHRÉTIENS, DANS LE RESPECT DE LEUR CONFESSION PROPRE, Y FERONT UNE AUTHENTIQUE EXPÉRIENCE DE FOI, DANS LA RENCONTRE AVEC LE CHRIST, GRÂCE À LA PRIÈRE ET À L'AMOUR FRATERNEL, RÉPONDANT AINSI À SON INVITATION À VIVRE L'UNITÉ PAR LE LIEN DE LA PAIX. LE SAINT-PÈRE REJOINT DANS LA PRIÈRE LES FRÈRES DE LA COMMUNAUTÉ DE TAIZÉ, AINSI QUE TOUTES LES PERSONNES TOUCHÉES PAR CE DEUIL, ET IL LES CONFIE AU SEIGNEUR AFIN QU'ILS TROUVENT LA FORCE DE POURSUIVRE L’ŒUVRE DE RÉCONCILIATION COMMENCÉE PAR FRÈRE ROGER. EN GAGE DE RÉCONFORT DANS CETTE DOULOUREUSE ÉPREUVE, SA SAINTETÉ LEUR ACCORDE DE GRAND CŒUR LA BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE.

CARDINAL ANGELO SODANO
SECRÉTAIRE D’ÉTAT DE SA SAINTETÉ
[Texte original : français]
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Discours du pape à son arrivée à Cologne


ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que Benoît XVI a prononcé à son arrivée à l’aéroport de Cologne où il a été accueilli entre autres par le président de la République fédérale d’Allemagne, Horst Köhler, par le cardinal Karl Lehmann, président de la Conférence épiscopale allemande et évêque de Maxence, par l’archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner, le nonce apostolique, Mgr Erwin Josef Ender, et le président du Conseil pontifical pour les Laïcs, Mgr Stanislaw Rylko.

 

* * *



Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Membres des Autorités civiles et politiques,
Messieurs les Cardinaux et chers Frères dans l’Épiscopat,
Chers citoyens de la République fédérale,
Très chers Jeunes,

Avec une joie profonde, je me trouve aujourd’hui, pour la première fois après mon élection au Siège de Pierre, dans ma chère patrie, l’Allemagne. Avec une vive émotion, je remercie Dieu qui m’a permis de commencer mes visites pastorales hors de l’Italie précisément par une visite à la nation qui m’a donné le jour. Je viens à Cologne à l’occasion de la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse, que mon Prédécesseur, l’inoubliable Jean-Paul II, avait programmée et prévue depuis longtemps. Je vous remercie tous, vous qui êtes ici présents, pour l’accueil chaleureux qui m’est réservé. Mon salut déférent va tout d’abord au Président de la République fédérale, Monsieur Horst Köhler, que je remercie pour les paroles courtoises de bienvenue qu’il m’a adressées au nom de tous les citoyens de la République fédérale d’Allemagne. Ma gratitude respectueuse va aussi aux Représentants du Gouvernement, aux Membres du Corps diplomatique, et aux Autorités civiles et militaires. Avec une affection fraternelle, je salue le Pasteur de l’Archidiocèse de Cologne, le Cardinal Joachim Meisner. Avec lui, je salue les autres Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et toutes les personnes qui collaborent aux diverses activités pastorales des diocèses de langue allemande. En ce moment, je désire rejoindre par la pensée et par l’affection tous les habitants des différents Länder de la République fédérale d’Allemagne.

En ces jours de plus intense préparation à la Journée mondiale de la Jeunesse, les diocèses d’Allemagne, et en particulier le diocèse et la ville de Cologne, sont animés par la présence de nombreux jeunes, provenant de diverses parties du monde. Je remercie les personnes qui ont offert leurs compétences et leur généreuse collaboration pour l’organisation de cet événement ecclésial de portée mondiale. Ma reconnaissance va aux paroisses, aux instituts religieux, aux associations, aux organisations civiles et aux citoyens, pour l’attention dont ils ont fait preuve en offrant une hospitalité chaleureuse et appropriée aux milliers de pèlerins venus ici des divers continents. L’Église qui vit en Allemagne et l’ensemble de la population de la République fédérale allemande peuvent s’enorgueillir d’une large et solide tradition d’ouverture à l’universel, comme en témoignent, entre autres, les nombreuses initiatives de solidarité, notamment en faveur des pays en voie de développement.

Avec une telle sensibilité et un tel esprit d’accueil envers ceux qui proviennent de traditions et de cultures différentes, nous nous apprêtons à vivre à Cologne la Journée mondiale de la Jeunesse. La rencontre de nombreux jeunes avec le Successeur de Pierre est un signe de la vitalité de l’Église. Je suis heureux d’être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d’animer leur espérance. En même temps, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l’avenir. À eux et aux personnes qui les ont accueillis pour ces journées riches d’événements, j’adresse dès à présent mes salutations les plus cordiales. Outre les intenses moments de prière, de réflexion et de fêtes vécus avec les jeunes et avec ceux qui prendront part aux diverses manifestations programmées, j’aurai l’occasion de rencontrer les Évêques, auxquels j’adresse dès à présent mon salut fraternel. Je rencontrerai aussi les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales; je me rendrai à la Synagogue pour rencontrer la Communauté juive, et j’accueillerai aussi les représentants de certaines Communautés islamiques. Il s’agit de rencontres importantes pour intensifier le chemin de dialogue et de coopération, dans l’engagement commun pour la construction d’un avenir plus juste et plus fraternel, qui soit vraiment à la mesure de l’homme.

Au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, nous réfléchirons ensemble sur le thème «Nous sommes venus l’adorer (Mt 2, 2). C’est une occasion à ne pas manquer pour approfondir la signification de l’existence humaine comme «pèlerinage» accompli sous la conduite de l’«étoile», à la recherche du Seigneur. Nous regarderons ensemble la figure des Mages qui, venant de terres différentes et lointaines, furent parmi les premiers à reconnaître en Jésus de Nazareth, dans le Fils de la Vierge Marie, le Messie promis et à se prosterner devant lui (cf. Mt 2, 1-12). À la mémoire de ces figures emblématiques sont particulièrement liées les communautés ecclésiales et la ville de Cologne. Comme les Mages, tous les croyants, spécialement les jeunes, sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice, de l’amour. C’est un chemin dont le terme et la résolution ne peuvent se trouver que grâce à la rencontre avec le Christ, une rencontre qui ne se réalise pas sans la foi. Dans ce chemin intérieur, les nombreux signes que la longue et riche tradition chrétienne a laissés de manière indélébile sur cette terre d’Allemagne peuvent être une aide: des grands monuments historiques aux innombrables œuvres d’art dispersées sur tout le territoire, des documents conservés dans les bibliothèques aux traditions vécues avec une intense participation populaire, de la pensée philosophique à la réflexion théologique de ses nombreux penseurs, de son héritage spirituel à l’expérience mystique d’une multitude de saints. Il s’agit d’un très riche patrimoine culturel et spirituel qui, aujourd’hui encore, dans le cœur de l’Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne. Le diocèse et la région de Cologne conservent tout particulièrement la mémoire vive de grands témoins de la civilisation chrétienne. Je pense entre autres à saint Boniface, à sainte Ursule, à saint Albert le Grand et, à une époque plus récente, à sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein) et au bienheureux Adolphe Kolping. Puissent nos illustres frères dans la foi, qui, tout au long des siècles, ont porté haute la flamme de la sainteté, être des «modèles» et des «patrons» de la Journée mondiale de la Jeunesse qui se célèbre ici.

En vous renouvelant, à vous tous ici présents, mes remerciements les plus chaleureux pour votre aimable accueil, je prie le Seigneur pour le chemin futur de l’Église et de la société tout entière en République fédérale d’Allemagne, qui m’est si chère. Que sa longue histoire et les grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints constituent un stimulant pour avancer, dans un engagement renouvelé, sur la voie du progrès authentique et du développement solidaire, non seulement pour la Nation allemande, mais aussi pour les autres peuples du Continent. Que la Vierge Marie, qui présenta l’Enfant-Jésus aux Mages venus à Bethléem pour adorer le Sauveur, continue à intercéder pour nous, comme elle veille depuis des siècles sur le peuple d’Allemagne à travers les nombreux sanctuaires des Länder allemands. Que le Seigneur vous bénisse, vous qui êtes ici présents, qu’il bénisse aussi tous les pèlerins et les habitants du pays. Que Dieu protège la République fédérale d’Allemagne !

[Texte original: Allemand, Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège]
ZF05081810

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Message de Benoît XVI aux jeunes
Prononcé depuis le bateau qui a conduit le pape à la cathédrale de Cologne

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Un peu après 16.30 ce jeudi après-midi, le pape Benoît XVI est monté à bord d’un bateau, sur le Rhin, en direction de la cathédrale de Cologne, en compagnie de 60 jeunes représentant l’ensemble des jeunes présents à Cologne. L’embarcation du pape était escortée de cinq bateaux représentant les 5 continents. Des milliers de jeunes saluaient le pape depuis le rivage. A mi-chemin, le bateau s’est arrêté et le pape a adressé un message aux jeunes, en plusieurs langues. Nous reprenons ci-dessous la traduction en français de l’ensemble du message.

 

* * *


[En allemand]
Chers Jeunes,

Je suis heureux de vous rencontrer ici, à Cologne, sur les rives du Rhin ! Vous êtes venus des différentes parties de l’Allemagne, de l’Europe, du monde, vous faisant pèlerins à la suite des Mages. En suivant leurs traces, vous voulez découvrir Jésus. Vous avez accepté de vous mettre en route, pour venir, vous aussi, contempler personnellement, et en même temps de manière communautaire, le visage de Dieu qui se révèle dans l’enfant de la crèche. Comme vous, je me suis mis, moi aussi, en route, pour venir, avec vous, m’agenouiller devant la blanche hostie consacrée, dans laquelle les yeux de la foi reconnaissent la présence réelle du Sauveur du monde. Nous continuerons à méditer ensemble sur le thème de cette Journée mondiale de la Jeunesse: «Nous sommes venus l’adorer» (Mt 2, 2).

[En anglais]
Je vous salue et je vous accueille avec une immense joie, chers jeunes, vous qui êtes venus de près ou de loin, marchant sur les routes du monde et sur les routes de votre vie. Je salue particulièrement ceux qui sont venus de l’«Orient», comme les Mages. Vous êtes les représentants de ces foules innombrables de nos frères et sœurs en humanité qui attendent sans le savoir que l’étoile se lève dans leur ciel pour être guidés vers le Christ, Lumière des Nations, et trouver en lui la réponse satisfaisante à la soif de leur cœur. Je salue aussi avec affection ceux qui parmi vous ne sont pas baptisés, ceux qui ne connaissent pas encore le Christ ou qui ne se reconnaissent pas dans l’Église. Le Pape Jean-Paul II vous a invités tout spécialement à cette rencontre; je vous remercie d’avoir décidé de venir à Cologne. Certains d’entre vous se reconnaîtront peut-être dans le témoignage qu’Édith Stein donnait de son adolescence, elle qui vécut ensuite au Carmel de Cologne: «J’avais consciemment et délibérément perdu l’habitude de prier». Durant ces journées, vous pourrez refaire l’expérience bouleversante de la prière comme dialogue avec Dieu, dont nous nous savons aimés et que nous voulons aimer en retour. À vous tous, je voudrais dire avec insistance: ouvrez tout grand votre cœur à Dieu, laissez-vous surprendre par le Christ ! Accordez-lui «le droit de vous parler» durant ces journées ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! Exposez vos joies et vos peines au Christ, le laissant illuminer de sa lumière votre intelligence et toucher de sa grâce votre cœur ! En ces jours bénis de partage et de joie, faites l’expérience libératrice de l’Église comme lieu de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers les hommes ! C’est en elle et par elle que vous rejoindrez le Christ, qui vous attend.

[En français]
En arrivant aujourd’hui à Cologne pour participer avec vous à la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse, s'impose à moi avec émotion et reconnaissance le souvenir du Serviteur de Dieu tant aimé de nous tous Jean-Paul II, qui eut l’idée lumineuse d’appeler les jeunes du monde entier à se rassembler pour célébrer ensemble le Christ, unique Rédempteur du genre humain. Grâce à ce dialogue profond qui s’est développé pendant plus de vingt ans entre le Pape et les jeunes, beaucoup d’entre eux ont pu approfondir leur foi, tisser des liens de communion, se passionner pour la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ et la proclamer dans de nombreuses parties de la terre. Ce grand Pape a su comprendre les défis auxquels les jeunes d’aujourd’hui sont confrontés et, affirmant sa confiance en eux, il n’a pas hésité à les inciter à être de courageux annonciateurs de l’Évangile et d’intrépides bâtisseurs de la civilisation de la vérité, de l’amour et de la paix.

Il me revient aujourd’hui de recueillir cet extraordinaire héritage spirituel que le Pape Jean-Paul II nous a laissé. Il vous a aimés, vous l’avez compris, et vous le lui avez rendu avec tout l’enthousiasme de votre âge. Maintenant, tous ensemble, nous avons le devoir de mettre en pratique ses enseignements. Forts de cet engagement, nous sommes ici à Cologne, pèlerins à la suite des Mages. Selon la tradition, leurs noms en langue grecque étaient Melchior, Gaspard et Balthasar. Dans son Évangile, Mathieu rapporte la question qui brûlait le cœur des Mages: «Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?» (2, 2). C’est pour Le rechercher qu’ils avaient fait le long voyage jusqu’à Jérusalem. C’est pour cela qu’ils avaient supporté fatigues et privations, sans céder au découragement, ni à la tentation de retourner sur leurs pas. Maintenant qu’ils étaient proches du but, ils n’avaient pas d’autres questions à poser que celle-là. Nous aussi, nous sommes venus à Cologne parce que nous avons entendu résonner dans notre cœur, bien que sous une autre forme, la même question qui avait poussé les hommes de l’Orient à se mettre en chemin. Il est vrai que nous aujourd’hui nous ne cherchons plus un roi; mais nous sommes préoccupés par l’état du monde et nous demandons : Où puis-je trouver les critères pour ma vie, les critères pour collaborer de manière responsable à l’édification du présent et de l’avenir de notre monde ? À qui puis-je faire confiance - à qui me confier ? Où est Celui qui peut m’offrir la réponse satisfaisante aux attentes de mon cœur ? Poser de telles questions signifie avant tout reconnaître que le chemin ne peut pas s’achever avant d’avoir rencontré Celui qui a le pouvoir d’instaurer son Royaume universel de justice et de paix, auquel les hommes aspirent, mais qu’ils ne savent pas construire tout seuls. Poser de telles questions signifie aussi chercher Quelqu’un qui ne se trompe pas et qui ne peut pas tromper, et qui est donc en mesure d’offrir une certitude assez forte pour permettre de vivre pour elle et, si nécessaire aussi, de mourir.

[En espagnol]
À l’horizon de l’existence, quand se profile une telle réponse, il faut, chers amis, savoir faire les choix nécessaires. C’est comme lorsque l’on se trouve à une croisée de chemins: quelle route prendre ? Celle qui m’est dictée par les passions ou celle qui m’est indiquée par l’étoile qui brille dans ma conscience ? Ayant entendu la réponse: «À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète» (Mt 2, 5), les Mages choisirent de poursuivre leur route et d’aller jusqu’au bout, éclairés pas cette parole. De Jérusalem, ils allèrent jusqu’à Bethléem, c’est-à-dire de la parole qui leur indiquait où se trouvait le Roi des Juifs qu’ils cherchaient jusqu’à la rencontre avec ce Roi qui était en même temps l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Cette parole s’adresse aussi à nous. Nous aussi, nous devons faire un choix. En réalité, à bien y réfléchir, c’est précisément l’expérience que nous faisons en participant à chaque Eucharistie. À chaque Messe, en effet, la rencontre avec la Parole de Dieu nous introduit à la participation au mystère de la croix et de la résurrection du Christ et ainsi nous introduit à la Table eucharistique, à l’union avec le Christ. Sur l’autel est présent Celui que les Mages virent couché sur la paille: le Christ, le Pain vivant descendu du ciel pour donner la vie au monde, l’Agneau véritable qui donne sa vie pour le salut de l’humanité. Éclairés par cette Parole, c’est toujours à Bethléem – la «Maison du pain» – que nous pourrons faire la rencontre bouleversante avec la grandeur inconcevable d’un Dieu qui s’est abaissé jusqu’à se donner à voir dans une mangeoire, jusqu’à se donner en nourriture sur l’autel.
Pouvons-nous imaginer la stupeur des Mages devant l’Enfant emmailloté ! Seule la foi leur permit de reconnaître sous les traits de cet enfant le Roi qu’ils cherchaient, le Dieu vers lequel l’étoile les avait guidés. En lui, comblant le fossé entre le fini et l’infini, entre le visible et l’invisible, l’Éternel est entré dans le temps, le Mystère s’est fait reconnaître, se donnant à nous dans les membres fragiles d’un petit enfant. «Aujourd’hui, les Mages considèrent avec une profonde stupeur ce qu’ils voient ici: le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit» (saint Pierre Chrysologue, Homélie pour l’Épiphanie, 160, n. 2). Au cours de ces journées, en cette «Année de l’Eucharistie», nous nous tournerons avec la même stupeur vers le Christ présent dans le Tabernacle de la miéricorde, dans le Sacrement de l’Autel.

[En italien]
Chers jeunes, le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage: celui de Jésus de Nazareth, caché dans l’Eucharistie. Lui seul donne la plénitude de vie à l’humanité ! Avec Marie, donnez votre «oui» à ce Dieu qui se propose de se donner à vous. Je vous redis aujourd’hui ce que j’ai dit au début de mon pontificat: «Celui qui laisse entrer le Christ dans sa vie ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Ce n’est qu’avec cette amitié que s’ouvrent en grand les portes de la vie. Ce n’est qu’avec cette amitié qu’on déverrouille réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Ce n’est qu’avec cette amitié que nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère» (Homélie pour la Messe inaugurale du pontificat, 24 avril 2005). Soyez-en vraiment convaincus: le Christ n’enlève rien de ce qu’il y a de beau et de grand en vous, mais il mène tout à sa perfection, pour la gloire de Dieu, pour le bonheur des hommes, pour le salut du monde.

Au cours de ces journées, je vous invite à vous engager sans réserve à servir le Christ, quoi qu’il en coûte. La rencontre avec Jésus Christ vous permettra de goûter intérieurement la joie de sa présence vivante et vivifiante, pour en témoigner ensuite autour de vous. Que votre présence dans cette ville soit déjà le premier signe de l’annonce de l’Évangile par le témoignage de votre comportement et de votre joie de vivre. Laissons monter de notre cœur un hymne de louange et d’action de grâce au Père pour tant de bienfaits qu’il nous a accordés et pour le don de la foi que nous célébrerons ensemble, le manifestant au monde à partir de cette terre située au centre de l’Europe, d’une Europe qui doit beaucoup à l’Évangile et à ses témoins au cours des siècles.

[En allemand]
Je vais maintenant me faire pèlerin à la cathédrale de Cologne, pour vénérer les reliques des saints Mages, qui ont accepté de tout quitter pour suivre l’étoile qui les conduisit au Sauveur du genre humain. Vous aussi, chers jeunes, vous avez déjà eu ou vous aurez l’occasion d’effectuer ce même pèlerinage. Ces reliques ne sont que des signes fragiles et pauvres de ce que furent les Mages et de ce qu’ils vécurent il y a tant de siècles. Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même: en effet, c’est Lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. En nous invitant à vénérer les restes mortels des martyrs et des saints, l’Église n’oublie pas qu’il s’agit certes de pauvres ossements humains, mais d’ossements qui appartenaient à des personnes visitées par la puissance transcendante de Dieu. Les reliques des saints sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde, manifestant que le règne de Dieu est au-dedans de nous. Elles crient avec nous et pour nous: «Maranatha» – «Viens Seigneur Jésus». Très chers jeunes, c’est par ces paroles que je vous salue et je vous donne rendez-vous pour la veillée de samedi soir. À tous, je vous dis, à bientôt !

[Texte original: plurilingue – Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège]
ZF05081811

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Benoît XVI se rend à la cathédrale de Cologne


ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Vers 18 heures, le pape a été accueilli par le maire de Cologne, à sa descente de bateau, avant de se diriger vers la cathédrale de Cologne, accompagné par les jeunes portant la Croix et l’Icône des JMJ. Plusieurs centaines de jeunes porteur d’un handicap physique ou mental étaient rassemblés dans la cathédrale. Le pape a parcouru la nef centrale puis s’est arrêté devant l’urne contenant les reliques des Rois Mages. Sur le parvis de la cathédrale, après le discours de bienvenue du cardinal Meisner, archevêque de Cologne, le pape a prononcé le discours suivant :

 

* * *



Chers Frères et Sœurs,

Je suis heureux d’être avec vous ce soir, dans cette ville de Cologne que j’aime pour les nombreux souvenirs qui me lient à elle. Pendant quelques années, j’ai vécu dans la ville voisine de Bonn, étant professeur, et de là, je venais souvent à Cologne où j’ai trouvé de nombreux amis. Je considère comme une disposition spéciale de la Providence le fait que bien vite se développa une relation d’amitié avec l’Archevêque de l’époque, le Cardinal Joseph Frings, qui m’a accordé sa pleine confiance et qui m’a appelé comme son théologien pour le Concile Vatican II, de sorte que j’ai pu participer activement à cet événement historique. J’ai connu aussi son successeur, le Cardinal Joseph Höffner, que j’ai fréquenté pendant de longues années, comme collègue fraternel d’abord dans la Conférence épiscopale allemande, puis dans une collaboration commune dans différents Dicastères de la Curie romaine. Votre Archevêque actuel, le Cardinal Joachim Meisner, est un de mes grands amis et je lui suis reconnaissant de ses paroles d’accueil chaleureux et de son engagement profond dans les mois de préparation à la Journée mondiale de la Jeunesse. Je désire aussi exprimer ma vive reconnaissance pour tout son engagement au Cardinal Karl Lehmann, Président de la Conférence épiscopale allemande et, à travers lui, à tous les Évêques, ainsi qu’aux personnes qui se sont engagées pour mobiliser les forces vives de l’Église du pays dans la perspective du grand événement ecclésial de ces jours-ci. Je remercie tous ceux qui, mois après mois, ont préparé ce moment fort, tant attendu par tous: en particulier, le Comité organisateur de Cologne, mais aussi les diocèses et les communautés locales, qui ont accueilli les jeunes au cours des jours passés. Je peux imaginer ce que tout cela signifie en termes d’énergie dépensée et de sacrifices supportés, et je souhaite que cela se révèle fécond pour la réussite spirituelle de cette Journée mondiale de la Jeunesse. Je tiens enfin à manifester ma profonde gratitude aux Autorités civiles et militaires, aux Responsables communaux et régionaux, aux Corps de la police et aux Agents de la sécurité d’Allemagne et du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie. En la personne du Maire de la ville, je remercie toute la population de Cologne pour la compréhension dont elle fait preuve devant l’«invasion» de tant de jeunes venus de toutes les parties du monde.

La ville de Cologne ne serait pas ce qu’elle est sans les Rois Mages, qui ont tant de poids dans son histoire, dans sa culture et dans sa foi. Ici, l’Église célèbre toute l’année, en un sens, la fête de l’Épiphanie ! C’est pourquoi, avant de m’adresser à vous devant cette magnifique cathédrale, j’ai voulu me recueillir quelques instants en prière devant le reliquaire des trois Rois Mages, rendant grâce à Dieu pour leur témoignage de foi, d’espérance et d’amour. Parties de Milan en 1164, les reliques des Mages, escortées par l’Archevêque de Cologne, Reinald von Dassel, franchirent les Alpes pour arriver à Cologne, où elles furent accueillies avec de grandes manifestations de liesse. Se déplaçant à travers l’Europe, les reliques des Mages ont laissé des traces évidentes, qui subsistent encore aujourd’hui dans les noms de lieu et dans la dévotion populaire. Pour les Rois Mages, les habitants de Cologne ont fait fabriquer le reliquaire le plus précieux de tout le monde chrétien et, comme cela ne suffisait pas, ils ont élevé au-dessus de lui un reliquaire encore plus grand, cette superbe cathédrale gothique qui, après les blessures de la guerre, s’offre à nouveau aux yeux des visiteurs avec toute la splendeur de sa beauté. Avec Jérusalem, la «Ville Sainte», avec Rome, la «Ville éternelle», avec Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, Cologne, grâce aux Mages, est devenu au fil des siècles un des lieux de pèlerinage les plus importants de l’Occident chrétien.

Cependant, Cologne n’est pas seulement la Ville des Mages. Elle est profondément marquée par la présence de nombreux saints qui, par le témoignage de leur vie et par les traces qu’ils ont laissées dans l’histoire du peuple allemand, ont contribué à la croissance de l’Europe sur des racines chrétiennes. Je pense de manière particulière aux martyrs des premiers siècles, hommes et femmes, telles la jeune sainte Ursule et ses compagnes qui, selon la tradition, furent martyrisées sous Dioclétien. Et comment ne pas évoquer saint Boniface, l’Apôtre de l’Allemagne, qui fut élu Évêque de Cologne en 745, avec l’approbation du Pape Zacharie ? À cette ville est lié aussi le nom de saint Albert le Grand, dont le corps repose tout près d’ici, dans la crypte de l’église Saint-André. À Cologne, Albert le Grand eut comme disciple saint Thomas d’Aquin, qui, ensuite, y fut aussi professeur. Sans oublier le bienheureux Adolphe Kolping, mort à Cologne en 1865, qui de cordonnier devint prêtre et fonda de nombreuses œuvres sociales, surtout dans le domaine de la formation professionnelle. Dans une période plus proche de nous, notre pensée va à Édith Stein, éminente philosophe juive du vingtième siècle, qui entra au Carmel de Cologne sous le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix et qui mourut dans le camp de concentration d’Auschwitz. Le Pape Jean-Paul II l’a canonisée et déclarée co-patronne de l’Europe avec sainte Brigitte de Suède et sainte Catherine de Sienne.

Par ces saints et par tous les autres saints, connus et inconnus, nous découvrons le visage le plus intime et le plus vrai de cette ville, et nous prenons conscience du patrimoine de valeurs qui nous a été légué par les générations chrétiennes qui nous ont précédées. C’est un patrimoine très riche. Il nous appartient d’en être à la hauteur. C’est une responsabilité que mêmes les pierres des antiques édifices de la ville nous rappellent. Sur les valeurs spirituelles, il est du reste possible de mettre en œuvre une compréhension réciproque entre les hommes et entre les peuples, entre les cultures et entre les civilisations, même différentes. Dans cet esprit, j’adresse un salut chaleureux aux représentants des diverses confessions chrétiennes et des autres religions. Je les remercie tous de leur présence à Cologne à l’occasion de ce grand rassemblement, espérant que cela pourra susciter un progrès sur la voie de la réconciliation et de l’unité entre les hommes. En effet, Cologne ne nous parle pas seulement de l’Europe, mais elle nous ouvre à l’universalité de l’Église et du monde. C’est ici qu’un des trois Mages a été vu comme un roi maure, et donc comme le représentant du continent africain. Ici, selon la tradition, sont morts martyrs saint Géréon et ses compagnons, de la légion thébaine. Indépendamment de la crédibilité strictement historique de ces traditions, le culte de ces saints, qui s’est développé au cours des siècles, témoigne de l’ouverture à l’universel des fidèles de Cologne et, plus généralement, de l’Église qui a grandi en Allemagne en raison de l’action apostolique de saint Boniface. Une telle ouverture a été confirmée, dans des temps récents, par de grandes initiatives caritatives telles que «Misereor», «Adeveniat», «Missio» et «Renovabis». Ces œuvres, nées aussi à Cologne, rendent la charité du Christ présente sur tous les continents.

Aujourd'hui, vous, jeunes du monde entier, vous êtes ici les représentants des peuples lointains qui ont reconnu le Christ à travers les Mages et qui furent réunis dans le nouveau peuple de Dieu, l’Église, qui rassemble des hommes et des femmes de toutes les cultures. À vous aujourd’hui, revient la tâche de vivre le souffle universel de l’Église. Laissez-vous enflammer par le feu de l’Esprit, afin qu’une nouvelle Pentecôte renouvelle vos cœurs. Que, par vous, les jeunes de votre âge de toutes les parties de la terre parviennent à reconnaître dans le Christ la réponse véritable à leurs attentes et qu’ils accueillent le Verbe de Dieu incarné, mort et ressuscité pour le salut du monde.
[Texte original: allemand – Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège]
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Le président fédéral M. Horst Köhler souhaite la bienvenue au pape
Discours prononcé à l’aéroport

ROME, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Vers midi, ce jeudi, le pape Benoît XVI est arrivé à l’aéroport Konrad Adenauer de Cologne-Bonn. Nous publions ci-dessous le discours de bienvenue prononcé par le président fédéral M. Horst Köhler.

 

* * *



Très Saint Père,

Bienvenue dans votre patrie,
Bienvenue en Allemagne!
Nous vous souhaitons tous très chaleureusement la bienvenue.

Nous sommes heureux que vous soyez parmi nous. Heureux que votre premier voyage vous mène ici, en Allemagne. C'est un jour de fête pour nous tous.

La Journée mondiale de la jeunesse, dont vous êtes l'hôte, est quelque chose de merveilleux. C'est formidable de pouvoir accueillir des jeunes en si grand nombre. Nous sommes très émus que l'un d'entre nous, un Allemand, soit devenu pape et je l'affirme également en tant que chrétien protestant. Ici, dans votre patrie, je voudrais vous exprimer encore une fois tous nos vœux de succès – que Dieu vous protège dans vos hautes fonctions.

Votre élection en tant que pape est d'une importance historique: après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quel¬qu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la FLAK, la défense antiaérienne, qui est élu comme successeur de Saint Pierre. Qu'il en soit ainsi me donne confiance, soixante ans après la fin de l'idéologie du mépris de Dieu et des hommes qui a régné en Allemagne. Cela a également été compris dans le monde entier comme un signe de réconciliation – et je peux aujourd'hui raconter que, quelques minutes à peine après votre élection, le président polonais M. Kwasniewski fut le premier à me téléphoner pour nous transmettre ses félicitations.

Très Saint Père, il y a bientôt cinquante ans, vous débutiez, tout près d'ici, à l'université de Bonn, votre carrière universitaire, en tant que très jeune professeur de théologie. À l'époque, votre interprétation de la foi a enthousiasmé ceux qui vous écoutaient et depuis, votre prestige dans le monde de la science n'a cessé de croître. Pour vous, la foi et la théologie ne relèvent pas de cercles spécialisés, isolés du monde. Vous avez toujours veillé à ce que les principales affirmations du Credo prennent aussi leur sens dans la culture séculière et la politique.

Bien sûr, cela ne pouvait pas toujours faire l'unanimité. Mais vous avez raison de préférer le désaccord à l'indifférence. Les principes de la foi doivent aussi être le sel de la terre. Des éru¬dits partout dans le monde ont cherché le dialogue avec vous, comme encore récemment votre contemporain Jürgen Habermas.
Il s'agit, je pense, d'un honneur pour la théologie allemande et pour les humanités allemandes dans leur ensemble que vous passiez de la chaire professorale au trône de Saint Pierre.

Lorsque, en 1992, vous avez été élu membre associé étranger de la prestigieuse Académie des sciences morales et politiques, au fauteuil laissé vacant par le décès du grand Andreï Sakharov, vous avez dit de ce dernier: C'était plus qu'un important érudit, c'était un grand homme. En vous aussi se marient l'érudition et la sagesse. C'est pourquoi les hommes et les femmes, au sein de l'Église catholique et bien au-delà, cherchent et reconnaissent en vous une autorité morale.

Très Saint Père,
Vous arrivez dans un pays au sein duquel les Églises chrétiennes jouent un rôle actif. Je m'en réjouis.
Je pense notamment aux associations de la jeunesse catholique et protestante. Nombreux sont ceux qui reprochent aux jeunes d'aujourd'hui leur manque d'engagement ou leur égocentrisme. Ces critiques ne viseront certainement pas les milliers de moniteurs de groupes de jeunes qui prennent en charge des enfants ou des jeunes de leur âge au sein de diverses organisations telles les scouts et les guides, la Fédération allemande des organisations de la jeunesse catholique (Katholische Junge Gemeinde), l'UCJG et d'autres encore. De nombreux jeunes y font l'expérience de la valeur inestimable d'un engagement auprès des autres, découvrant à quel point il peut être gratifiant.

C'est précisément à travers le travail des jeunesses chrétiennes que les jeunes s'initient aux valeurs et développent des comportements de responsabilité qui sont d'une importance cruciale pour la société dans son ensemble. L'orientation tant souhaitée aujourd'hui ne peut venir que de ceux qui ont reçu une orientation. J'ai l'impression que, à cet égard, le travail des jeunesses chrétiennes apporte une contribution importante, voire indispensable.
Dans leur engagement social, les Églises sont guidées par une certaine image de l'homme, image qui n'est inspirée ni par le pragmatisme ni par le matérialisme. L'homme ne vit pas que de pain. Et ce n'est qu'à travers l'autre que l'homme parvient à lui-même. La liberté, la person¬nalité et la solidarité sont indissociables. C'est ce qu'enseigne, à juste titre, la doctrine sociale de l'Église catholique. C'est pourquoi le travail caritatif et diaconal des Églises représente beaucoup plus qu'un atelier de rapiéçage social.

Cet engagement implique toujours une incitation politique: celle de ne pas perdre des yeux les faibles, les malades, les mourants, les laissés pour compte du jeu de la concurrence. Les appels verbaux à la solidarité ne convainquent que lorsqu'ils s'accompagnent d'un engagement réel, de la pratique de l'amour du prochain.
Cette pratique de l'amour du prochain et l'engagement en faveur d'une société plus juste sont considérables dans les Églises de notre pays, comme j'ai souvent l'occasion de le constater. Pour cela, les laïcs bénévoles, qui font preuve d'un grand dévouement dans leur travail, méritent la reconnaissance des instances ecclésiastiques, et la nôtre également.

Très Saint Père,
Vous venez à la Journée mondiale de la jeunesse, à laquelle votre prédécesseur, Jean Paul II, que nous n'oublierons pas, avait convié la jeunesse du monde entier. La Journée mondiale de la jeunesse doit être un signe d'espoir. La solidarité mondiale des jeunes peut être porteuse de beaucoup de bien. Elle nous fait prendre conscience de notre responsabilité envers ce même monde auquel nous appartenons.

Je suis tout de même conscient que les programmes d'action ou les discussions théoriques ne sont pas la préoccupation majeure de la Journée mondiale de la jeunesse qui est axée sur la spiritualité, l'expérience spirituelle, la prière et la célébration de la foi. Le changement, le vrai, naît toujours dans les cœurs. Les centaines de milliers de jeunes ouverts et en quête d'une orientation nous donnent, précisément à nous qui sommes plus âgés, un signe d'espoir et de confiance. J'en ai moi-même fait l'expérience au cours des derniers jours.

En cette époque marquée par la peur du terrorisme et de la violence aux motifs présumément religieux, il est particulièrement bon de faire l'expérience de la foi et de la religion en tant que porteurs de paix et d'humanité. Vous-même, Très Saint Père, avez souvent évoqué des "pathologies", des erreurs de la religion, y compris chrétienne, tout comme il y a des erreurs de la raison éclairée. La religion et la raison doivent sans cesse se corriger et se purifier mutuellement, ainsi que vous le dites.
J'espère que cette Journée mondiale de la jeunesse dont vous êtes l'hôte sera le puissant témoignage d'une foi humaine, respectueuse de l'homme, d'une foi qui n'est pas indifférente au monde et aux hommes, une foi qui affirme que nous sommes tous les enfants de Dieu et que nous partageons un seul monde.
Encore une fois: bienvenue, Benoît XVI!

[Texte original: allemand – Traduction distribuée par les organisateurs des JMJ]
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