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Enseignement du Saint Père

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Enseignement du Saint Père 

N° Ensei 4

Mardi 4 octobre 2005

Enseignement du Saint Père 

 
     
 
 
 

 

Tout sur Joseph Alois Ratzinger- Benoît XVI

 

Mardi 4 octobre 2005

Revue de Presse autre que Zénit

Rosaire Benoît XVI appelle à mettre en pratique


Rome
Béatification de l’évêque allemand opposé au nazisme

Spécial synode
Benoît XVI invite l’assemblée synodale à la « joie » chrétienne
L’adoration, sommet de l’expression de la foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie
Par l'Eucharistie, « chaque chrétien devient un homme pascal »
L’Eucharistie, la paix et le rôle de « l'Eglise des Arabes »
« L’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal »
« Les effets spirituels et les implications sociales de l'Eucharistie »

Entretien
Le cardinal Péter Erdö dévoile le visage de l’Eglise en Hongrie (II)

International
Des jeunes en mission à Rome

- Documents -
« Si nous “rendons grâce”, c'est parce que nous recevons la grâce », par Mgr Le Gall
L’Eglise catholique dans la société française, par Mgr Ricard

- Documents web -
Interventions des pères du synode lundi après-midi

 



 

 
   
 
 

Rome



Béatification de l’évêque allemand opposé au nazisme

Le pape donnera sa bénédiction

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI participera par une brève salutation finale à la béatification de l’archevêque allemand Clemens August von Galen, le « lion de Münster », opposant notoire à Hitler.

Le pape accordera sa bénédiction apostolique aux pèlerins, dont de nombreux Allemands surtout du diocèse de Münster.

La célébration sera présidée par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les Causes des saints, dimanche prochain, 9 octobre, à 9 h30, à l’autel de la confession de la basilique vaticane.

Rappelons que l’archevêque allemand, d’une grande famille aristocratique, était né en 1876.

Devenu archevêque de Münster, il exprima avec courage son opposition au régime de Hitler, non sans risque pour sa sécurité personnelle.

Il tint par exemple trois sermons fameux, en l’église Saint-Lambert, le 13 juillet et le 3 août 1941, et dans l’église de Notre-Dame-sur-l’eau (« Überwasser », le 20 juillet 1941).

L’évêque se prononce clairement contre les violations perpétrées par le nazisme, se posant en défenseur de la vie humaine, de l’inviolabilité de la liberté de ses citoyens.

Il a en particulier sévèrement condamné l’assassinat des malades mentaux considérés par le Führer comme des vies improductives et « ne valant pas de vivre ».
ZF05100401

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Spécial synode



Benoît XVI invite l’assemblée synodale à la « joie » chrétienne
Encouragements du pape

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les membres du synode à « se réjouir » et entrer dans la joie chrétienne : le pape a en effet commenté la lecture de saint Paul aux Corinthiens, lue à l’office liturgique de Tierce, récité avant la première session des travaux du synode, lundi matin, 3 octobre. Le pape expliquait ce que l’apôtre entend par « collégialité », « correction fraternelle » et « consolation divine ».

« Ce texte de l’Heure Tierce d’aujourd’hui implique cinq impératifs et une promesse, indiquait le pape. Essayons de comprendre un peu mieux ce que l’Apôtre entend nous dire à travers ces paroles. Le premier impératif est extrêmement fréquent dans les Lettres de saint Paul, l’on pourrait même dire qu’il s’agit d’un “cantus firmus” de sa pensée: “gaudete” » « réjouissez-vous ».

Il objectait : « Dans une vie si tourmentée comme l’a été la sienne, une vie emplie de persécutions, de faim, de souffrance en tous genres, un mot-clé demeure, toutefois, toujours présent: “gaudete”. Ici, une question s’élève: est-il possible de ressentir la joie en quelque sorte sur commande? », avant de répondre : « L’apôtre peut dire “gaudete” parce que le Seigneur est proche de chacun de nous. Ainsi, cet impératif est en réalité une invitation à percevoir la présence du Seigneur près de nous. C’est une sensibilisation à la présence du Seigneur parmi nous ».

« Réfléchissons, invitait le pape, pour savoir si nous sommes réellement disponibles à ouvrir les portes de notre cœur; ou peut-être ce cœur est-il plein de tant d’autres choses qu’il n’y pas de place pour le Seigneur et que, pour le moment, nous n’avons pas de temps pour le Seigneur. Ainsi, insensibles, sourds à sa présence, emplis d’autres choses, nous n’entendons pas l’essentiel: Il frappe à la porte, Il nous est proche et ainsi la vraie joie est proche, une joie qui est plus forte que toutes les tristesses du monde, de notre vie. Prions, donc, dans le cadre de ce premier impératif: Seigneur rends-nous sensibles à Ta présence, aide-nous à entendre, à ne pas être sourds à Ton appel, aide-nous à avoir un cœur libre, ouvert à Toi ».

Pour ce qui est du second impératif : « Soyez parfaits », le pape faisait observer : « Cette parole nous invite à être ce que nous sommes: des images de Dieu, des êtres créés en relation au Seigneur, “miroir” dans lequel se reflète la lumière du Seigneur. Ne pas vivre le christianisme à la lettre, ne pas entendre la Sainte Écriture à la lettre est souvent difficile, discutable d’un point de vue historique, mais il faut aller au-delà de la lettre, de la réalité présente, vers le Seigneur qui nous parle et ainsi à l’union avec Dieu ».

Le pape évoquait aussi la dimension de réparation et de réconciliation en disant : « C’est également une invitation au Sacrement de la Réconciliation, à travers lequel Dieu lui-même répare cet instrument et nous donne à nouveau la plénitude, la perfection, la fonctionnalité, afin qu’en cette âme-ci puisse à nouveau résonner la louange de Dieu ».

Benoît XVI soulignait tout particulièrement la dimension communautaire et fraternelle de cette conversion : « Corriger son frère est une œuvre de miséricorde. Aucun de nous ne se voit bien lui-même, ne voit bien ses lacunes. Ainsi, il s’agit donc d’un acte d’amour, afin de se compléter l’un l’autre, pour nous aider à mieux nous voir, à nous corriger. Je pense que l’une des fonctions de la collégialité est précisément de nous aider, également au sens de l’impératif précédent, à connaître les lacunes que nous-mêmes nous ne voulons pas voir (…) de nous aider afin que nous nous ouvrions et que nous puissions voir ces choses ».

Le pape soulignait l’exigence « d’humilité » et « d’amour » que suppose cette correction fraternelle, supportable « seulement si cela vient d’un cœur humble qui ne se place pas au-dessus de l’autre, qui ne se considère pas meilleur que l’autre, mais comme un humble instrument afin de s’aider réciproquement ».

Après l’appel à la correction fraternelle, saint Paul évoque la « consolation », soulignait le pape : « Non seulement corriger, mais également consoler, partager les souffrances de l’autre, l’aider dans les difficultés. Et cela aussi me semble un grand acte de véritable affection collégiale. Dans les si nombreuses situations difficiles qui naissent aujourd’hui dans notre pastorale, certains se trouvent réellement un peu désespérés, ne voyant pas comment aller de l’avant. C’est dans un moment semblable que l’on a besoin de consolation, l’on a besoin que quelqu’un soit à nos côtés dans la solitude intérieure et accomplisse l’œuvre de l’Esprit Saint, du Consolateur: l’œuvre de donner courage, de nous porter ensemble, de nous épauler ensemble, aidés par l’Esprit Saint lui-même qui est le grand Paraclet, le Consolateur, notre Avocat qui nous aide. C’est donc une invitation à nous faire nous-mêmes “ad invicem” l’œuvre de l’Esprit Saint Paraclet ».

A propos de la « foi commune », à « vivre », à « communiquer », le pape soulignait le « dernier impératif », qui nous donne entre nous « une paix profonde », qui est de « penser ensemble avec le Christ ».

« Et nous pouvons le faire, recommandait le pape, en lisant la Sainte Écriture, dans laquelle les pensées du Christ se font Parole, nous parlent. En ce sens, nous devrons exercer la “Lectio Divina”, sentir dans les Écritures la pensée du Christ, apprendre à penser avec le Christ, à penser la pensée du Christ, pour avoir les sentiments du Christ, être capables de transmettre aux autres la pensée du Christ, les sentiments du Christ. »

Et de conclure : « Nous sommes alors en union avec Dieu qui est notre paix, avec le Christ qui nous a dit: “Je vous donnerai ma paix”. Nous sommes dans la paix intérieure, car être dans la pensée du Christ unifie notre être. Les difficultés, les contrastes de notre âme s’unissent, nous sommes unis à l’original, à ce dont nous sommes l’image, par la pensée du Christ. Ainsi naît la paix intérieure, et ce n’est qu’en nous fondant sur une paix intérieure profonde que nous pourrons être aussi des personnes de paix dans le monde, et pour les autres ».

Le pape insistait sur la dimension de « consolation » en disant : « Telle est notre grande consolation. Dieu nous précède. Il a déjà tout fait. Il nous a donné la paix, le pardon et l’amour. Il est avec nous. Et ce n’est que parce qu’il est avec nous, parce que dans le Baptême nous avons reçu sa grâce, dans la Confirmation l’Esprit Saint, dans le Sacrement de l’Ordre sa mission, que nous pouvons maintenant agir à notre tour, coopérer avec sa présence qui nous précède. Tout notre agir dont nous parlent les cinq impératifs consiste à coopérer, à collaborer avec le Dieu de paix qui est avec nous ».
ZF05100402

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L’adoration, sommet de l’expression de la foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie
Intervention de Mgr Fecteau (Canada)

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L’acte d’adoration, l’attitude intérieure d’adoration, constitue le lieu où culmine l’expression de la foi en la présence du Seigneur dans le Très Saint Sacrement », souligne Mgr Clément Fecteau, évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, au Canada, qui a pris la parole au synode des évêques lors de la congrégation du 3 octobre après-midi.

« C’est à juste titre que le document soumis à l’étude de la présente assemblée du synode recommande d’affirmer avec insistance que le Christ Jésus est réellement présent dans le Sacrement de l’Eucharistie », soulignait l’évêque canadien dans son intervention.

Il citait le n. 38 de l’Instrumentum Laboris qui « invite la présente assemblée synodale à affirmer de nouveau que “la présence permanente et substantielle du Seigneur dans le sacrement n’est pas simplement une typologie ou une métaphore” ».

Il soulignait la nécessité d’un langage accessible aux fidèles pour comprendre en profondeur le mystère de la présence eucharistique: « On a raison de demander à ce sujet “d’expliquer la théologie de la consécration” pour faciliter le dialogue œcuménique et pour faciliter la compréhension des catholiques eux-mêmes. Il y aurait lieu aussi de demander à des spécialistes de développer un langage plus approprié pour la catéchèse de ce grand mystère ».

« Il arrive souvent qu’on considère l’Eucharistie comme quelque chose de statique alors qu’il s’agit d’une réalité dynamique. L’Eucharistie n’est-elle pas la personne du Christ, non seulement présente, mais en action sacrificielle constante et permanente bien que sous forme de mémorial », insistait Mgr Fecteau.

Et d’insister sur l’importance du langage : « Il serait souhaitable que des spécialistes suggèrent un langage renouvelé sur cet aspect de manière à ce que pasteurs, catéchètes et fidèles en arrivent à une compréhension plus profonde et plus vraie de la présence du Seigneur dans l’Eucharistie.
L’acte d’adoration, l’attitude intérieure d’adoration, constitue le lieu où culmine l’expression de la foi en la présence du Seigneur dans le Très Saint Sacrement. Il faudrait éviter cependant d’interpréter cette affirmation comme si les célébrations d’adoration en dehors de la messe étaient, davantage que cette dernière, l’expression d’une telle foi ».

L’évêque canadien concluait sur l’importance de l’adoration eucharistique : « Il est à souhaiter que cette assemblée synodale approfondisse davantage cette question de l’Adoration Eucharistique, car il y a un grand effort à faire pour renouveler cette pratique en explicitant le sens et en fournissant des textes de prières appropriés afin de soutenir celles des personnes qui n’ont pas encore l’habitude de la prière spontanée ».

Pour sa part, un autre évêque canadien, Mgr Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall, mettait l’accent sur la croix du Christ en disant : « La croix du Christ, formée d’un tronc et d'une poutre, rappelle les deux dimensions de la mort salvifique du Christ : verticale, la glorification du Père; horizontale, le salut de l'humanité. La croix convoque la communauté chrétienne à s'unir au Christ selon ces deux dimensions - la louange du Père et la prière pour le monde - faisant de l'Eucharistie une action liturgique à la fois doxologique et missionnaire ».

« Or dans notre monde contemporain, on est porté d'abord à chercher l'épanouissement personnel et les gratifications immédiates. Dans un tel contexte culturel, on risque de réduire l'Eucharistie à l'étroitesse de nos propres besoins et désirs. Il faut donc développer ces dimensions doxologique et missionnaire en cultivant l'art de célébrer, en étant attentif aux possibilités de louange et d'ouverture sur le monde déjà présentes au cœur de la liturgie, quitte à développer de nouveaux formulaires de prière, de nouvelles préfaces, un nouveau rite d'envoi. Tout cela afin de réaliser dans la célébration ce que la croix de procession symbolise déjà », concluait Mgr Durocher.
ZF05100403

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Par l'Eucharistie, « chaque chrétien devient un homme pascal »

Par S.B. Grégoire III Laham

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Par l'Eucharistie, « chaque chrétien devient un homme pascal » a souligné le patriarche d’Antioche des Grecs-Melkites, chef du synode de l’Eglise gréco-melkite catholique, S.B. Grégoire III Laham, de Damas en Syrie, lors de la congrégation synodale de lundi après-midi.

« Je voudrais parcourir l'Instrunentum Laboris, en démontrant l'importance de la relation entre Eucharistie et Économie du Salut, thème si cher à l'Orient Chrétien, annonçait le patriarche Laham. Les Sacrements - appelés dans la tradition orientale les Mystères - sont différents aspects du grand Sacrement du Mystère de Dieu, qui a voulu prendre forme d'homme et élever les hommes à son icône divine. Ainsi l'Eucharistie est le Sacrement des Sacrements, et le mystère des mystères ».

« Par elle chaque chrétien devient un homme pascal, expliquait le patriarche. L'Église, en célébrant l'Eucharistie, devient elle-même une présence pascale du Christ dans le monde ».

« À ce propos, je voudrais insister sur le sens - pas seulement théologique - des trois sacrements de l'initiation chrétienne: Baptême, Chrismation (Confirmation) et Eucharistie. Ce n'est pas seulement un rapport théologique, comme cela est présenté dans le chapitre sur le rapport entre l'Eucharistie et les autres Sacrements (pages 14-6), mais il y a aussi une relation biblique qui a son point de départ dans le concept de l'économie du salut: le Père a créé, le Fils a sauvé et a donné le Sacrement de l'Eucharistie. (Luc 22, 19: "Faites ceci en mémoire de moi") et l'Esprit Saint vivifie ».

A propos des numéros 28 à 30 de l’Instrumentum laboris sur le dessein de salut de Dieu dans l’histoire, le patriarche expliquait : « La mystagogie eucharistique est celle de l'année liturgique condensée, et qui apparaît en trois aspects: 1) la Liturgie de la Parole, qui est la Théophanie et correspond aux fêtes de la Nativité, du Baptême et du Kérygme; 2) la Liturgie de l'Anaphore, qui correspond à la Passion, à la Mort sur la Croix et à la Résurrection; 3) la Liturgie de la Communion, qui correspond à la Pentecôte, à la Divinisation (Theosis). La prière de l'Anaphore de Saint Jean Chrysostome nous rappelle que le Christ "a accompli toute l'économie de la Providence du Père sur nous". »

Mais le patriarche Laham soulignait aussi la dimension sociale de l’Eucharistie (n. 79), en disant : « Les différents aspects de l'économie du salut, sont les dimensions fondamentales que nous vivons dans l'Eucharistie, qui deviennent les éléments de la vie du chrétien dans le monde.
Saint Jean Chrysostome, dans sa cinquantième Homélie sur Saint Matthieu, dit ceci: "Le mystère de l'Eucharistie est le mystère du frère, et le jugement sera sur la manière dont nous lions le mystère du Christ présent dans la Sainte Eucharistie et son sacrement présent dans les frères" (sur Matthieu 25,31-46). Au IVème siècle, Narsaï le Syrien nous dit aussi: "La sainteté sans ton frère l'homme n'est pas une sainteté, car tu ne peux pas entrer dans le Royaume tout seul".
ZF05100404

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L’Eucharistie, la paix et le rôle de « l'Eglise des Arabes »
L’importance de la « présence chrétienne dans ce monde arabe »

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – A propos du rapport entre Eucharistie et Mission évangélisatrice (nn. 82 et 88), S. B. Grégoire III soulignait le rôle de « l'Eglise des Arabes », et la « préservation de la présence chrétienne dans ce monde arabe ».

Cette Eglise a été connue en Occident, soulignait-il, par le livre du Père Jean Corbon. « En effet, expliquait le patriarche, dans la situation actuelle, après le 11 septembre 2001, avec la guerre contre l'Irak, avec le conflit israélo-palestinien, avec l'accroissement du fondamentalisme islamique et l'extension du phénomène du terrorisme, il est très important de rappeler aux chrétiens arabes leur rôle d'Eglise « des Arabes », dans le contexte de l'Islam, dont ils sont historiquement solidaires ("Eglise de l'Islam") ».

Il souhaitait une mention spéciale de cette Eglise en disant : « Une telle mention contribuerait à rendre courage aux chrétiens dans le monde arabe et dans les pays islamiques, et serait très favorablement reçue dans ce monde et dans ces pays. Ce serait, de plus, un corollaire de la formule liturgique "Ite, missa est". »

Au sujet de « L'Eucharistie et la paix » (page 115), S.B. Laham ajoutait : « Il serait bon de mentionner Jérusalem et la Palestine, patrie spirituelle de tous les chrétiens: dire un mot pour la paix de la Ville Sainte et de la Terre Sainte, clé de la paix au Proche-Orient et dans le monde entier, et qui, pour nous, chrétiens du monde arabe, est de la plus haute importance pour la préservation de la présence chrétienne dans ce monde arabe ».
ZF05100405

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« L’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal »
Par S.B. Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L’Eucharistie est vécue toujours comme un Mystère pascal dans l’Eglise Syrienne d’Antioche », a souligné dans son intervention au synode, lundi matin, S.B. Ignace Pierre VIII Abdel-Ahad, patriarche d'Antioche des Syriens, chef du Synode de l'Église Syro-Catholique, au Liban. Il insistait : « L’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal ».

Le patriarche soulignait tout spécialement le lien entre Pâque chrétienne et Pâque juive en disant : « Certaines des premières communautés syriennes d’Antioche sont issues de Jérusalem d’Antioche et de la Mésopotamie des communautés judéo-chrétiennes. C'est pourquoi en passant au christianisme les chrétiens d’Antioche ne se sont pas détachés de leurs traditions anciennes surtout des fêtes juives, comme la fête de Pâques ou Pesah en hébreu ou Pesho en araméen. Ils ont trouvé dans le Seigneur le vrai Agneau pascal et tout de suite ils ont établi dans leurs méditations des parallélismes entre l’agneau pascal d’Egypte et l’Agneau pascal de Jérusalem, qui fut Jésus Christ sur la croix, immolé déjà au Cénacle par anticipation.

Il citait ce développement du parallélisme chez saint Ephrem le Syrien : « En Egypte fut versé le sang de l’agneau pour la délivrance du peuple et à Sion fut versé le sang de l’Agneau de la vérité. En regardant ces deux agneaux nous constatons leurs ressemblances et leurs divergences. L’agneau de l’Egypte fut comme un mystère dans l’ombre tandis que l'Agneau de la vérité est son accomplissement.
L’Agneau pascal, Jésus Christ, a sauvé par son sang le peuple de ses erreurs comme l’agneau d’Egypte, où se furent des milliers à être offerts, mais un seul a sauvé de l’Egypte.. Beaucoup d’agneaux furent offerts mais un seul a dissipé l’erreur. En Egypte le symbole, mais dans l’Eglise la réalité.
Le pain que le Seigneur mangea avec ses disciples à Pâque, au Pesah, et qu’il a rompu, a remplacé le pain azyme qui donna la mort à ceux qui l’ont mangé.
L’Eglise nous donne le Pain de Vie pour remplacer le pain azyme donné en Egypte. Marie nous a donné le Pain de Vie pour remplacer le pain de fatigues qu'Eve a donné. »

« Dans cette spiritualité, l’Eglise syrienne vit tous les dimanches de l’année le Mystère Pascal, sauf les dimanches de l’Avent et du Carême. C’est vers l’Eucharistie que les fidèles se tournent pour obtenir la purification de leurs péchés et le remède de Vie », insistait le patriarche.

« Pâque, Pesho, a la double signification: passage et joie, continuait-il. L’Eucharistie, Pain de Vie, joie Pascale, fait la joie des croyants. Le Dieu tout puissant se baisse et il est porté par les pauvres humains. Comme le dit l’anaphore de Saint Jacques: “C’est le Raisin de Vie que ceux qui l’ont crucifié ont foulé sans le goûter et que les croyants ont reçu sans s’en détacher. C’est le Pain Céleste qui n’affame pas qui le mange et c’est la Boisson spirituelle qui n’assoiffe pas qui la boit.” »

Il soulignait la dimension de purification et de pardon des péchés en concluant : « Avant de recevoir le Pain Céleste, la communauté des fidèles prie le Seigneur de lui donner des lèvres pures pour prendre son Corps et lui donner de jouir de son Sang. En donnant le Corps et le Sang du Christ, le prêtre dit au communiant “que la braise purificatrice du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus Christ te soit pour la rémission et le pardon de tes péchés.” »
ZF05100406

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« Les effets spirituels et les implications sociales de l'Eucharistie »
Par Mgr Monsengwo Pasinya (RDC)

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « L'Eucharistie quotidienne doit devenir pour les disciples du Christ en général une incitation pressante à bâtir un monde plus fraternel ». Les effets spirituels et les implications sociales de l'Eucharistie » ont fait l’objet de la communication de Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kisangani, président de la République démocratique du Congo, lors de la 3e congrégation des membres du synode, lundi après-midi.

« Je parle au nom de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), annonçait l’archevêque. Mon intervention porte sur les effets spirituels et les implications sociales de l'Eucharistie (Instrumentum Laboris, nn. 11 et 79) », en s’appuyant sur le quotidien de l’Eglise en Afrique et spécialement en RDC.

Pour ce qui est de la dimension sociale de l’Eucharistie, l’archevêque disait : « L'Eucharistie récapitule la richesse et la pauvreté du monde, pauvreté que souligne fortement la pauvreté des matières eucharistiques. L'Eucharistie « récapitule sous un seul Chef, le Christ, l'humanité entière dans sa productivité et dans sa pauvreté, c'est-à-dire le monde des riches et celui des pauvres. Ainsi donc, la récapitulation de l'économie du salut implique celle de l'humanité-famille dans sa vie quotidienne et sociale. C'est le salut intégral et la vraie libération en Christ, centre et sommet de l'Histoire (…) ».

Il soulignait les prolongements dans les domaines de l’économie, de la finance, de la politique : « Voilà pourquoi l'Eucharistie quotidienne doit devenir pour les disciples du Christ en général une incitation pressante à bâtir un monde plus fraternel et uni, plus juste et solidaire. En particulier, tirant les conséquences de l'Eucharistie quotidienne, l'Eglise doit inviter les professionnels de l'économie et des finances ainsi que les décideurs géopolitiques chrétiens, à travailler sans relâche à l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial, dans lequel la solidarité et le partage doivent dépasser l'humanitaire, souvent lié à des intérêts politiques, pour devenir une dimension inhérente au système lui-même ».

A propos de la dette des pays pauvres, il soulignait : « L'annulation fort appréciée de la dette extérieure des pays les plus pauvres, initiative des plus heureuses, appelle à son tour un examen plus approfondi de nouveaux mécanismes susceptibles d'éviter désormais à ces mêmes pays des endettements de même nature ».

« Dans un pays comme le nôtre, la République démocratique du Congo, où depuis neuf ans, le peuple paupérisé vit les affres d'une guerre injuste et inutile, l'Eucharistie, toujours célébrée aussi bien dans une atmosphère de fête et de joie que dans un souci d'inculturation, constitue pour les fidèles: un foyer ardent de charité (…) ; un lieu, où s'édifie continuellement l'Eglise-famille de Dieu, sacrement d'unité et de fraternité, de pardon, de réconciliation et de paix (…) ; une source intarissable de consolation, de réconfort et d'endurance dans les épreuves (…) ; une école d'humilité collective (…) ».

« Pour ce qui est de l'Eucharistie, la théologie enseigne que les effets spirituels de l'Eucharistie dans la vie des fidèles sont l'incorporation au Christ et la « con-corporation » entre les membres de son corps, autrement dit la « koinonia » », soulignait l’archevêque africain, avec un accent qui rappelle plus spécialement la tradition de l’Eglise d’Orient.
ZF05100407

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Entretien



Le cardinal Péter Erdö dévoile le visage de l’Eglise en Hongrie (II)
Entretien avec le nouveau président de la Conférence épiscopale hongroise

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – A l’issue du mandat de président de Mgr Istvan Seregély, l’Assemblée ordinaire de la Conférence épiscopale hongroise s’est réunie du 6 au 8 septembre, et a élu son nouveau président, le cardinal Péter Erdö, archevêque d’Esztergom-Budapest, primat de Hongrie.

A quelques jours de son élection le cardinal Erdö a répondu pour Zenit aux questions de Viktoria Somogyi. Dans cet entretien, dont nous publions ci-dessous la deuxième partie, le cardinal décrit la situation actuelle de l’Eglise dans son pays et les différents défis auxquels elle est confrontée. Pour la première partie, cf. Zenit, 3 octobre.

Q : Dans un contexte européen de sécularisation où les choix « responsables et durables » semblent toujours plus difficiles, le chemin de la vocation est hérissé d’obstacles mais n’en est pas moins fécond et riche grâce à la présence de nouveaux charismes et communautés. Quelle est la situation en Hongrie ?

Card. Erdö : La Hongrie est certes également un pays où manquent les vocations. Ce manque n’est peut-être pas aussi dramatique que dans certains pays occidentaux mais il est assez important, notamment parce que ces cinquante dernières années les vocations religieuses n’étaient pas acceptées. Il n’était pas permis de vivre la vie religieuse.

Pour cette raison, des générations entières de prêtres et de religieux sont absentes ; même si le taux des séminaristes est plus élevé que dans les pays de langue allemande, le taux de prêtres par rapport aux fidèles est plus bas. Par exemple dans notre archidiocèse, nous avons un prêtre pour 6000 fidèles, ce qui est bien plus bas que la moyenne européenne. Les séminaires aussi ont atteint ces dernières années une certaine stabilité pour ce qui est du nombre d’étudiants. On a cherché dernièrement à réformer un peu le système de l’éducation pour renforcer la vocation de ces jeunes titubants qui entrent au séminaire sans avoir pris une décision définitive. Je dois dire en fait qu’il s’agit surtout du problème du fondement anthropologique de ce choix.

Q : Le relativisme conditionne tous les aspects de la vie personnelle, sociale et culturelle. Les conséquences négatives apparaissent clairement, en particulier dans la désagrégation de la « famille » qui, selon le Catéchisme de l’Eglise catholique est une « Eglise domestique », première cellule de la société. Selon votre expérience pastorale et juridique, comment l’Eglise peut-elle enrayer cette tendance ?

Card. Erdö : Notre humble expérience, qui vient du « profond communisme » des années 50 et 60, montre que, même si les grandes solutions institutionnelles peuvent à certains moments sembler spectaculaires et décisives, la vraie force réside dans les communautés plutôt modestes comme la communauté paroissiale, la communauté de plusieurs familles nombreuses qui s’entraident. Cette aide existentielle est certes également économique, mais surtout personnelle et directe, comme dans le cas de l’assistance personnelle aux jeunes mères qui ont de petits enfants et ne réussissent même pas à sortir de l’appartement dans lequel elles vivent. Cette « aide directe » est vraiment précieuse. L’Eglise aussi, malgré les difficultés et l’organisation compliquée due aux nombreux besoins de la société, a parfaitement compris que ce genre de « rapports directs » est plus fort parce qu’il va au-delà des circonstances publiques d’un Etat et d’une société, qui changent souvent. Ces modèles se transmettent psychologiquement aussi aux générations futures.

Je peux raconter mon expérience personnelle. Mes parents avaient une grande famille. Au début des années 50 nous étions six frères à la maison et autour de nous il y avait des familles amies : une dizaine de familles comme la nôtre, dans lesquelles tous étaient catholiques et qui s’aidaient les unes les autres. Très souvent les enfants de ces familles ont eu à leur tour de grandes familles avec de nombreux enfants et j’ai eu la joie de saluer les petits enfants de certaines de ces familles dans notre séminaire.

Q : La Hongrie est caractérisée par une présence pluriconfessionnelle historique qui peut lui valoir d’être considérée comme un kaléidoscope de la nouvelle Europe. Quels sont les résultats de cette expérience séculaire dans la coexistence et le dialogue œcuménique et interreligieux ?

Card. Erdö : Avant tout, la Hongrie est un petit pays, très ouvert à toutes les influences venant de l’étranger. Le pays est très exposé au jeu des pouvoirs du monde et du continent ; ne nous faisons donc pas d’illusions : nous n’allons pas faire de pas décisifs, pour tout le monde, dans ce domaine non plus. Notre expérience est donc une expérience limitée à nos circonstances mais qui peuvent exprimer aussi des valeurs généralement importantes. La tolérance, et surtout l’empathie avec les autres confessions a une grande valeur. « La réconciliation historique » doit être au cœur de toute chose car le passé nous a laissé des blessures profondes. On doit parler de cela sans rancoeur et sans préjugés, en essayant de raconter à nouveau notre histoire commune de manière « réconciliée », en faisant une autocritique mais en restant dans la vérité et la fidélité à la vérité historique afin de pouvoir trouver une base pour un discours commun dans une collaboration féconde dans la société actuelle. Mais la Hongrie est un lieu qui se prête assurément beaucoup au dialogue, aussi bien avec les orthodoxes qu’avec les protestants, même si ceux-ci sont moins nombreux, et aussi avec les juifs.

Q : Selon le principe de subsidiarité, mentionné fréquemment dans le magistère social de l’Eglise, les institutions centrales et les corps intermédiaires doivent collaborer activement en ayant pour but le bien commun. Quels sont, à cet égard, les rapports actuels entre l’Etat et l’Eglise en Hongrie ?

Card. Erdö : Premièrement, tous les modèles ont une valeur lorsque dans la société il existe un minimum de politesse. Lorsqu’un Etat est un Etat de droit, il faut naturellement observer les lois. Ce modèle est un modèle qui a montré ses mérites dans le monde occidental et nous combattons pour ce droit de type occidental, pour le fonctionnement de cette nouvelle démocratie. En réalité, dans tous les pays de notre région, il existe de graves problèmes car nous avons dû adopter en très peu de temps des formes institutionnelles, indépendamment de notre réalité sociale. Les formes juridiques et institutionnelles ne sont donc pas des produits organiques de notre réalité sociale mais des « cadeaux » de l’Occident que nous avons acceptés avec joie car nous apprécions les valeurs générales qui sont derrière ces formes démocratiques. Un temps de souffrance plutôt long est bien sûr nécessaire afin que ces formes puissent refléter une réalité vraiment respectueuse de la personne, de la justice, etc.

Par conséquent, subsidiarité oui, mais pas seulement une subsidiarité de pures formes institutionnelles mais une « subsidiarité organique » dans la réalité de la société, ce qui est un travail beaucoup plus long, comme dans le cas du changement dans les rapports de propriété. Le communisme avait exproprié tous les biens de la société et par conséquent, une nouvelle classe est née après le communisme. Mais comment ? Ceci n’est pas clair du tout pour la majorité de la société, au point que certains en sont arrivés à mettre en question ou en doute la légitimité de toutes les grandes propriétés privées nées ces dernières années. Cela est donc aussi un poids moral. Nous devons nous efforcer de comprendre comment la société peut trouver son équilibre, aussi bien moral qu’institutionnel. Les institutions démocratiques occidentales peuvent peut-être nous aider dans cette évolution. Mais il est plus important encore que nous ayons la générosité chrétienne et la confiance dans la providence et dans la miséricorde divine.
ZF05100408

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International



Des jeunes en mission à Rome


ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – A partir de ce soir jusqu’au dimanche 9 octobre, 334 jeunes, dont une trentaine de séminaristes et une trentaine de religieuses, portant un t-shirt jaune arborant l’inscription « Jésus au centre », partiront en mission dans les rues de Rome pour expliquer ce qu’est l’Eucharistie et le cœur de la religion chrétienne : l’amour de Dieu pour l’humanité.

C’est ce qu’a affirmé Mgr Mauro Parmeggiani, secrétaire général du Vicariat de Rome et directeur du service diocésain pour la pastorale de la jeunesse, lundi 3 octobre au cours de conférence de presse de présentation de l’initiative « Adoremus 2005 » (cf. www.veniteadoremus.org).

Parmi les activités prévues : la rencontre des jeunes avec la population, des concerts, des conférences et des débats, et la IIe rencontre internationale des groupes de jeunes d’adoration eucharistique.

Les jeunes missionnaires se rendront entre autres dans les écoles. Vingt-quatre d’entre elles ont déjà adhéré à l’initiative pour un total de 300 classes et de 6000 élèves.

L’initiative de « Adoremus » prévoit également l’installation d’une grande tente, place Navone, au centre de la ville, où les jeunes pourront découvrir la foi catholique. Des rencontres sont prévues sur les vocations (sacerdotale, religieuse, vocation au mariage), mais aussi pour les fiancés, les personnes mariées, les missionnaires, etc.

Des experts du GRIS (Groupe de recherche et d’information socioreligieuse - www.gris.org) se tiendront à la disposition des jeunes pour parler de sectes, des phénomènes comme la magie, l’ésotérisme, le satanisme, etc.

Mgr Parmeggiani a précisé que 36 groupes participeront à la IIe rencontre internationale des groupes de jeunes d’adoration eucharistique, avec 170 délégués venant de 23 pays différents. Le groupe de langue anglaise sera le plus nombreux, avec les Etats-Unis en tête. Des délégués du Liban et d’Australie seront également présents. Douze pays d’Europe seront représentés : la Belgique, la France, l’Allemagne, la Roumanie, la Slovénie, la Suisse, la Pologne, l’Autriche, l’Irlande, l’Ecosse, l’Espagne, la Grande Bretagne.

Rappelant le thème de la rencontre « Eucharistie et identité de l’homme », le secrétaire général du Vicariat de Rome a expliqué que « dans la célébration de l’Eucharistie se réalise le grand amour de Dieu pour l’homme », et puisque « le chrétien doit être perçu comme celui qui place l’Eucharistie au centre de sa vie, il a aussi le devoir de témoigner du Seigneur dans l’histoire ».

« En faisant cela, il ne procède à aucune ingérence. Le chrétien ne fait pas de politique mais témoigne de Jésus Christ dans la réalité humaine », a expliqué Mgr Parmeggiani.

A une question de Zenit sur la raison pour laquelle les jeunes s’intéressent à l’adoration eucharistique, Mgr Parmeggiani a répondu que les jeunes savent que seul Jésus peut apporter une réponse à leurs interrogations.

Il a raconté que lors du référendum qui a eu lieu en Italie sur la fécondation assistée, de nombreux jeunes se sont adressés au Vicariat en offrant leur disponibilité pour participer aux activités de l’Eglise.

« Ceci montre combien les jeunes veulent participer et agir, mais seulement lorsqu’on leur propose des objectifs élevés. Nous savons que seul Jésus peut donner une réponse aux quêtes de liberté, de bonheur, de vérité, de sens et de justice. Les jeunes veulent une voix claire qui les aide à découvrir la vérité », a-t-il expliqué.

« Dans notre société il y a une absence de figures paternelles qui indiquent des objectifs élevés, et ceci explique l’importance accordée à des figures comme celle du pape Jean-Paul II, de Benoît XVI, des évêques, qui disent parfois des choses qui dérangent », a-t-il ajouté.

Mgr Parmeggiano a souligné par ailleurs que les jeunes « sont en train de comprendre qu’être chrétiens signifie être missionnaires ».

Le prélat italien a conclu en précisant que les églises romaines qui consacrent chaque jour un temps à l’adoration eucharistique sont toujours plus nombreuses, et que cette pratique se développe partout : à Londres, à Paris, à Washington, en Italie à Turin, Florence, Bari et en Sicile.
ZF05100409

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- Documents -



« Si nous “rendons grâce”, c'est parce que nous recevons la grâce », par Mgr Le Gall
Lecture de Sacrosanctum Concilium

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Si nous “rendons grâce”, c'est parce que nous recevons la grâce », a expliqué Mgr Robert Le Gall, O.S.B., évêque français de Mende, lors de la première congrégation, lundi matin, en la salle du synode. Mgr le Gall appuyait son intervention sur une lecture de la constitution conciliaire sur la sainte liturgie, « Sacrosanctum concilium ».

Voici l’intervention publiée par le bulletin de la salle de presse du Saint-Siège :

« L'Instrumentum laboris souligne à plusieurs reprises comment l'Eucharistie est un don et un mystère (n. 12, 25, 34, 35, 48, 86) auquel il nous faut accéder et conduire avec humilité (n. 51) et dans un esprit d'adoration (n. 65). Dans le même sens, on insiste comme le pape Jean-Paul II dans Tertio millenio ineunte sur la “primauté de la grâce” (n. 31).

eDans ce même esprit, il faudrait mieux montrer comment dans l'Eucharistie Dieu est l'Acteur premier qui suscite notre agir et le magnifie. Le numéro 25 va dans ce sens, mais reste confus. Il conviendrait de serrer de plus près l'enseignement de Sacrosanctum Concilium dans le n. 7 qui exprime avec clarté la théologie de la liturgie.

« La richesse propre du n. 7 de Sacrosanctum Concilium est de reprendre la définition de la liturgie que proposait le pape Pie XII dans Mediator Dei en la complétant: le culte oriente l'homme vers Dieu grâce à l'Homme-Dieu qui nous conduit au Père; c'est la ligne ascendante. Mais la ligne descendante (cf. Dies Domini, n. 43), par laquelle Dieu vient à nous dans l'Incarnation rédemptrice, est toujours première: le Concile l'appelle la “sanctification”, tandis que la ligne ascendante est justement appelée le culte intégral exercé par le Corps mystique tout entier.

« Pour la qualité de nos célébrations, il importe beaucoup que soit perçue clairement cette articulation dans l'Opus Dei - le mot revient souvent dans les premiers numéros de Sacrosanctum Concilium - entre l'opus Dei facientis et l'opus Ecclesiæ, entre ce que Dieu fait pour nous, avec nous, et ce que nous faisons pour lui, avec lui. C'est bien le sens de la doxologie de la Prière Eucharistique, sorte de sommet de la messe. Il s'agit d'une clé de toute la vie spirituelle, où la primauté de la grâce suscite le meilleur de notre liberté. Si nous “rendons grâce”, c'est parce que nous recevons la grâce ».
ZF05100410

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L’Eglise catholique dans la société française, par Mgr Ricard
Conférence au Centre Saint Louis des Français à Rome

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la conférence que Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France a prononcée ce mardi au Centre Saint Louis des Français à Rome.

 

* * *



Mesdames, Messieurs,

Je me propose de vous parler ce soir de l’Eglise catholique dans la société française, non pas pour en faire une simple description mais pour me risquer à faire un diagnostic sur sa propre vitalité. Je ne me situerai ni en sociologue, ni en historien, ni en politologue mais en praticien, c’est-à-dire en pasteur qui doit analyser la situation, se donner des lignes d’action et prendre des décisions.

L’Eglise catholique a toujours entretenu des rapports complexes avec la société dans laquelle elle vit. Il y eu des moments où l’évolution de la société s’est montrée favorable à l’appartenance ecclésiale (cf. L’Eglise de Pologne et le désir de liberté et de libération de la société polonaise) et d’autres moments où cette évolution a agi en sens contraire. C’est le cas de la France aujourd’hui. L’évolution de notre société depuis une quarantaine d’années représente par beaucoup de ses aspects un véritable défi pour l’Eglise.


I - L’EGLISE AU DEFI


Observons tout d’abord quelques traits marquants de l’évolution de la société française.

Traits marquants de l’évolution de notre société française.

Il y aurait beaucoup à dire. Je ne relève que quelques traits marquants de cette évolution :

La crise de 1968 a été profonde. Au-delà des événements politiques eux-mêmes qui ont été relativement brefs, nous avons assisté à un bouleversement culturel profond. Toute une génération a été marquée par la remise en question des institutions et des appartenances sociétaires ainsi que par une valorisation de l’individu. Nous assistons aujourd’hui à une revendication très forte d’une reconnaissance légale du droit que pense avoir chaque individu : droit d’avoir un enfant comme je veux et quand je veux ; droit à la reconnaissance des unions homosexuelles et à l’adoption par deux personnes du même sexe ; droit à l’enfant. Beaucoup ne voient pas quelle considération objective pourrait remettre en question cette revendication subjective de ce qui apparaît comme un droit.

Cette valorisation de l’individu a été relayée par le développement de la société de consommation : c’est l’individu qui ressent des besoins (et si ce n’est pas le cas, la publicité lui en crée), qui choisit, qui achète. L’image du caddy dans une grande surface est bien le signe emblématique qui caractérise le comportement de beaucoup dans notre société. Même si la publicité et la présentation des produits nous conditionnent fortement, nous avons l’impression d’être libres et de choisir nous-mêmes. C’est l’individu qui fait son marché dans tous les domaines, y compris dans le domaine spirituel et religieux. Un nouveau produit chasse l’autre : pourquoi vouloir fixer son choix sur ce produit une fois pour toutes ? N’est-ce pas se priver de tous ceux qui pourront venir, bien plus attirants et performants que celui sur lequel pourrait se porter votre choix aujourd’hui ? Signalons cependant que cette valorisation de l’individu s’accompagne aussi paradoxalement dans notre société par l’imposition (en particulier par les médias) de modes de pensée et vivre. On se veut tolérant mais on peut être féroce envers ceux qui ne se plient pas à la pensée unique. Bien des jeunes qui veulent témoigner de l’originalité de leur foi en savent quelque chose.

Les influences de la crise culturelle de 1968 et de la société de consommation ont amplifié un mouvement beaucoup plus ancien de sécularisation de notre société française. Ce mouvement tend à distendre les liens de réalités sociales diverses avec une appartenance religieuse ou une influence ecclésiale (sécularisation des hôpitaux, des cliniques, des syndicats, des œuvres de jeunesse, des maisons de retraite…) Sa tendance est de renvoyer les Eglises et les religions dans le pur domaine du privé, dans celui des opinions ou des convictions personnelles. Certaines tendances laïques militantes plaideront pour une non intervention des religions ou une non prise en compte des religions dans l’espace public. En 1905, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat avait consacré la laïcité de l’Etat. Aujourd’hui, certains militeraient pour une laïcité de la société elle-même. La peur de l’Islam après les attentats terroristes et la dénonciation des fondamentalismes religieux, d’où qu’ils viennent, ont renforcé ces temps derniers cette tendance.

Répercussions de cette évolution sur la vie ecclésiale


Inutile de dire que cette évolution de notre société française (mais dont on peut aussi retrouver certains de ces traits marquants dans d’autres pays industrialisés et en particulier de l’Europe de l’Ouest) n’a pas été sans répercussions sur la vie de l’Eglise catholique en France. On peut relever les conséquences suivantes :

L’affaiblissement d’une transmission familiale du patrimoine chrétien. La crise de transmission des valeurs qui a touché tous les milieux et toutes les familles de pensée (les milieux « laïques » par exemple) a été durement ressentie dans les familles catholiques. On ne peut plus dire : les grands-parents étaient catholiques, les parents le sont, les enfants le seront (comme j’ai pu encore le constater dans certaines familles maronites) A partir d’une même éducation, le choix des enfants peut être différent, par rapport à la foi, à l’appartenance ecclésiale ou à la demande de sacrements : mariage religieux ou pas, mariage civil ou pas, baptême pour les enfants ou pas. Tout ceci est ressenti très fortement par les différentes générations familiales. Ceci contribue à une baisse du nombre des baptêmes (69%), de 432 701 en 1993 à 385 460 en 2002, des mariages (132 128 en 1993 à 110 409 en 2002 sur 288 000 mariages civils), des militants, des pratiquants.

La baisse de la pratique dominicale. Elle est variable suivant l’implantation des paroisses. Mais on constate une baisse des pratiquants. Les statisticiens considèrent d’ailleurs aujourd’hui comme pratiquant régulier celui qui va au moins une fois par mois à la messe. La crise de la transmission familiale, le rythme du week-end (où on est en famille et où on dort le dimanche matin), l’approche subjective de la participation eucharistique (j’y vais quand j’en ai envie) et le regroupement paroissial pour la célébration dominicale ont eu pour effet de réduire le nombre des pratiquants.

La baisse du nombre de prêtres et des vocations sacerdotales et religieuses. Le nombre de prêtres est passé en France de 30 909 en 1992 à 25 542 en 2002. Et cette baisse ne rend pas compte du vieillissement de ce corps sacerdotal. Si le nombre d’ordinations est resté stable pendant ces dix dernières années (120 en moyenne par an), le nombre des séminaristes est passé 1172 en 1994 à 773 en 2003. On a dit que le pourcentage des vocations sacerdotales et religieuses comparé au nombre des jeunes rencontrés était resté identique au cours des années…mais c’est le nombre de jeunes touchés par une activité apostolique qui a fortement baissé. La difficulté de l’engagement à vie là aussi se fait sentir. Le statut du prêtre est aujourd’hui en France peu valorisant. De plus les familles peu nombreuses ont du mal à penser qu’un appel pourrait s’adresser à un de leurs enfants. Les vocations sont comme les autoroutes. On en dit le besoin, mais à condition qu’elles passent chez les autres. Des jeunes rentrent plus âgés au séminaire. Beaucoup ont fait des études supérieures. On constate que la plupart des vocations viennent des villes, et en particulier des villes universitaires. Ce qui est un problème redoutable pour les diocèses essentiellement ruraux.
Par contre, le diaconat permanent progresse puisqu’il passe de 853 diacres en 1993 à 1850 diacres en 2003.

Beaucoup de jeunes ne fréquentent pas l’Eglise ou même sont devenus étrangers à la foi chrétienne. Ils manquent cruellement de culture religieuse. Dans les collèges et les lycées, les aumôneries font du bon travail, mais les effectifs dans les lycées sont très faibles. De plus, dans certains établissements la création d’une aumônerie a été refusée par le chef d’établissement (ou le conseil d’établissement) par peur d’avoir à donner la même autorisation aux musulmans. C’est l’effet pervers de la loi sur les signes religieux : faire de l’établissement public un sanctuaire où les religions n’entrent pas. Dans l’Enseignement catholique, l’ouverture à tous les jeunes, le respect des opinions de chacun se sont souvent accompagnés d’une proposition de la foi réduite au minimum. La non motivation de certains professeurs ou de certains parents n’a pas contribué à modifier sensiblement les données du problème. D’où l’insatisfaction d’autres parents dans tel ou tel établissement. Il y aurait aussi bien des choses à dire sur la pastorale étudiante et la situation des mouvements apostoliques et des mouvements éducatifs (comme les différents scoutismes par exemple)

L’influence de l’environnement social sur les catholiques n’a pas simplement une dimension quantitative (en termes de « baisse ») Elle s’exerce aussi sur les mentalités. Les catholiques sont marqués également par l’évolution de la société dans laquelle ils vivent. Ils sont touchés par la fragilité de la vie familiale (avec ses divorces et ses familles recomposées) Ils sont influencés par la mentalité ambiante. Certains se trouvent ainsi en dissension avec l’enseignement de l’Eglise, sur les questions d’éthique personnelle en particulier. Je signale en particulier un trait de la mentalité actuelle : autrefois, il y avait la loi et la casuistique qui permettait de résoudre des cas particuliers de conflits de devoirs. Aujourd’hui, il n’y a que la loi et le cas singulier. Pour justifier sa situation personnelle, on souhaite tout simplement changer la loi.

Devant cette situation, on comprend que des observateurs du phénomène religieux ont pu parler de déclin de l’Eglise catholique dans notre pays. Certains chroniqueurs ont vu dans la prise en compte de ces phénomènes la mort annoncée du catholicisme. Vous ne vous étonnerez pas si je vous dis que je ne partage pas cette analyse et ce diagnostic.

Je pense que l’accueil de l’Evangile n’est jamais acquis une fois pour toutes dans une société et ceci depuis le début de l’aventure évangélique. Jean nous parle de cette crise qui traverse le groupe naissant des disciples. Il écrit : « A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui » (Jn 6, 66) et on comprend que Jésus pose à ses proches la question de confiance : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (id v. 67) Et Pierre de répondre : « A qui irions-nous, Seigneur ? C’est toi qui as les paroles de la vie éternelle. » (v.68) Ce cri de foi de Pierre est particulièrement éclairant. Au cours de son histoire, l’Eglise n’a pu répondre aux crises qui la touchaient que par un sursaut de foi, une prise au sérieux de l’appel à la sainteté et une vigueur missionnaire renouvelée. La reconstruction de l’Eglise en France au lendemain de la Révolution en est un bel exemple. Je crois que c’est ce qui nous est demandé de vivre aujourd’hui. Je pense d’ailleurs que l’Eglise est, certes, confrontée à un terrible défi mais qu’elle n’est pas sans ressources pour l’affronter positivement. Ma conviction est que l’Eglise qui est touchée par cette crise vit aujourd’hui beaucoup plus une réelle mutation qu’un lent effritement.

II – LA RELEVE DETERMINEE ET SEREINE DE CE DEFI

Devant ce défi, l’Eglise qui est en France ne baisse pas les bras. Elle veut résolument et sereinement le relever. Elle répond à la crise qu’elle rencontre par une évangélisation renouvelée, par une pratique du dialogue et par une réorganisation de ses structures. C’est ce qu’il nous faut voir maintenant.

une évangélisation renouvelée

La Lettre aux catholiques de France que nous avons publiée en 1996 a beaucoup insisté sur la nécessité aujourd’hui de « proposer la foi », et de la proposer à nouveaux frais. Il faut prendre ces termes non dans un sens faible (« on a peut-être un produit qui vous intéresse…si vous avez envie, vous pouvez venir voir ») mais au sens fort : mettre en contact avec l’Evangile comme puissance d’illumination, de motivation et de transformation intérieure. Je trouve cette proposition de la foi mise en œuvre de multiples manières dans la vie de l’Eglise. Citons-en quelques-unes :

le soutien de l’engagement des catholiques dans la prise en charge de la vie ecclésiale. On peut constater depuis une quarantaine d’années un fort investissement des catholiques pour prendre en charge la vie et la mission des communautés chrétiennes. Certes la diminution du nombre de prêtres a été souvent le facteur déclanchant de cet investissement des laïcs (aujourd’hui un curé seul pour 15 paroisses…ne peut plus porter tout seul la charge curiale, que ce soit dans la prise en charge des services, des relais paroissiaux, de la mission pastorale elle-même) mais ce n’est pas la seule motivation. Il y a la redécouverte des responsabilités de la vie baptismale mais aussi la nécessité de proposer des communautés chaleureuses, priantes, célébrantes, fraternelles, missionnaires comme soutien d’une réelle évangélisation. Certains catholiques partent sur la pointe des pieds, vont vers des Eglises évangéliques en plein essor ou vers les sectes par défaut de fraternité dans certains de nos lieux d’Eglise. Cette prise en charge de la vie ecclésiale se vit aussi bien dans la présence à la pastorale des obsèques que dans l’animation des aumôneries scolaires, qu’elles soient dans le public ou dans le privé.
Une prise de conscience se fait aussi chez beaucoup de ces catholiques qu’il y a une proposition publique de la foi qui est à faire, une invitation à lancer, sans provocation ou prosélytisme intempestif, mais avec confiance. Je pense à ce qu’a représenté la semaine d’évangélisation de Toussaint 2004 à Paris. Tout un travail est encore à faire sur ce point. Dans nos méthodes apostoliques, il faut joindre au levain enfoui dans la pâte la lampe qu’on met sur le lampadaire et qui brille pour toute la maison.

Le développement de la formation et le ressourcement spirituel. Ces chrétiens engagés, mais aussi tous ceux qui sont confrontés aux multiples questions que pose notre société à la foi chrétienne et à l’Eglise, ont une demande forte de formation. La réponse à cette demande peut revêtir différentes formes : catéchèse d’adultes, formation plus théologique ou de type universitaire, formation plus spécifiée à des tâches ecclésiales. Dans la plupart des diocèses ont été mis en place des centres ou des instituts de formation. On constate que cette demande de formation, loin de se tarir, va en s’amplifiant.
Mais à côté de cette demande de formation, on a vu apparaître plus récemment un besoin de ressourcement spirituel, d’accompagnement spirituel. On se rencontre qu’il s’agit moins de se noyer dans le faire mais de grandir dans l’existence spirituelle. Ceci me paraît être d’ailleurs une réponse non narcissique au besoin d’épanouissement personnel de l’individu, à son besoin de parler, de se confier, de discerner les chemins par lesquels une fidélité au Christ et à l’Evangile lui demande de passer. Je suis frappé de voir comment les mouvements de jeunes intègrent cette nécessité de répondre à ce besoin d’accompagnement spirituel demandé par des jeunes. Mais citons aussi dans ce domaine du ressourcement spirituel l’importance des récollections (paroissiales, de catéchistes, d’animateurs pastoraux), des retraites (par ex. celles proposées par la Communauté de l’Emmanuel l’été à Paray-le-Monial), des pèlerinages (comme occasion de conversion ou de renouvellement spirituel) et de la fréquentation de grands sanctuaires.

l’engagement dans une pastorale des jeunes renouvelée. On constate dans tous les diocèses un réel engagement pour soutenir une pastorale des jeunes. Certes, le défi est grand – je l’ai dit plus haut- mais il veut être relevé, même si les résultats en cette matière restent numériquement modestes. 85 évêques français ont participé aux Journées mondiales de la Jeunesse et plus de 65 ont souhaité être présents la première semaine avec leur délégation de jeunes dans les diocèses allemands d’accueil. On sent un certain nombre de jeunes aujourd’hui plus loin de l’Eglise, moins familiers du langage et des mœurs de la tribu, mais aussi moins critiques, plus disposés à écouter une parole, à condition que celle-ci éveille quelque chose en eux. Beaucoup de jeunes ont une attente spirituelle, se posent des questions sur leur vie. Ils ont besoin de points de repère, d’une parole qui déploie une intelligence et une cohérence de la foi chrétienne. Les évêques ont été frappés de la qualité d’écoute des jeunes pour les catéchèses dans le cadre des JMJ. On se rend compte que pour vivre en chrétiens dans une société sécularisée, il est important de proposer à des jeunes un enracinement ecclésial, une nourriture spirituelle et un accompagnement personnel, une formation chrétienne solide et l’apprentissage à savoir rendre compte de sa foi. Je constate que le choc que représente la rencontre avec des jeunes musulmans convaincus, sûrs et fiers de leur foi, peut provoquer un déclic bénéfique chez un certain nombre de jeunes catholiques.

Le développement d’une pastorale de l’initiation. On se rend compte que nous sommes de plus en plus dans une situation de première évangélisation. Des jeunes, des enfants, des adultes arrivent dans des groupes ecclésiaux sans aucun éveil préalable à la foi.
Il n’y a plus chez un certain nombre d’enfants la première sensibilisation qui se faisait dans le cadre des familles (par la grand-mère souvent) La catéchèse doit se penser aujourd’hui dans une dynamique missionnaire : comment contacter des familles ? Faire la promotion du catéchisme ? Accueillir des enfants qui n’ont eu aucune première approche de la vie chrétienne ? Comment les faire entrer dans les différentes dimensions de cette vie : expérience ecclésiale, écoute de la Parole, initiation à la prière et la vie eucharistique, apprentissage de la conversion à laquelle appelle l’Evangile ? Comment animer une catéchèse avec ces enfants (qui arrivent d’ailleurs à différents moments de leur parcours scolaire) mais aussi avec des enfants qui ont déjà reçu, en particulier dans le cadre de leur famille, toute une formation ? Comment éviter de leur donner, sous prétexte d’initiation une formation allégée, voire nettement insuffisante ? Voici des questions sur lesquelles nous réfléchissons et sur lesquelles nous allons poursuivre notre réflexion lors de notre prochaine assemblée plénière à Lourdes en novembre prochain.
Mais il n’y a pas que les enfants ou les jeunes qui frappent à la porte. Il a aussi des adultes qui souhaitent se remettre en route sur le chemin de la foi, à cause d’une interrogation personnelle, d’un événement qui les a fait réfléchir, de l’éducation religieuse de leurs enfants. Comment les différentes communautés chrétiennes vivent leur propre responsabilité d’accueil et d’accompagnement dans la foi ? Celles-ci ont aussi une responsabilité d’engendrement dans la foi. Nous travaillons comme évêques à cette prise de conscience si nécessaire.
Il est important de noter aussi l’augmentation du nombre de catéchumènes, du nombre d’enfants ou de jeunes qui demandent le baptême en âge scolaire mais aussi du nombre de jeunes adultes qui demandent le baptême, souvent après être passés par des itinéraires très compliqués Quel moment fort pour un évêque que celui de la rencontre avec ces catéchumènes lors de l’appel décisif !

accueillir l’aiguillon des communautés nouvelles. Les communautés nouvelles sont dans nos Eglises diocésaines une source de dynamisme communautaire, de vitalité spirituelle et d’élan d’évangélisation. Elles invitent à ne pas rester au sein de nos groupes ecclésiaux mais à risquer à l’extérieur une annonce explicite du message évangélique. Leur intégration dans la vie des diocèses se fait bien mieux qu’il y a quelques années. Si leurs relations sont bonnes avec les autres composantes de l’Eglise diocésaine, elles peuvent être un aiguillon précieux pour l’ensemble de la vie du diocèse. Il faut cependant remarquer qu’un certain nombre de ces communautés ont une implantation urbaine et que des zones rurales (ou des diocèses ruraux) sont moins touchées par elles.

Le courage d’une parole et une pratique du dialogue

Les catholiques en France doivent résister à deux tentations qui sont exprimées dans l’Eglise par deux courants antagonistes : celle de la forteresse assiégée où l’Eglise est surtout occupée à se défendre et oublie qu’elle est porteuse d’un message pour tous et celle de l’alignement sur la mentalité actuelle. Dans ce dernier cas, on tolère mal une Eglise qui ne pense pas comme tout le monde. L’Eglise, dit-on, si elle ne veut pas se marginaliser, doit se convertir à la modernité (supprimer le célibat des prêtres, se taire sur les questions d’éthique sexuelle, celles-ci étant vues comme appartenant au domaine de la vie privée, uniquement régi par la conscience individuelle, revenir à un évangile délesté, pense-t-on de son armature dogmatique cf. Le livre sur Marie de Jacques Duquesne) Ce courant oublie que la mentalité moderne n’est pas la norme de la foi mais que celle-ci se trouve dans l’Evangile lu à la lumière de toute l’expérience ecclésiale.
Dans une société sécularisée et pluraliste, il est important de parler, à la fois pour témoigner de cette foi qui nous fait vivre mais aussi pour partager la conception de l’homme qui nous habite, une conception qui n’est pas une position strictement confessionnelle mais qui peut être partagée avec d’autres qui ne sont pas forcément catholiques ou croyants. Il nous faut parler « à temps et à contre temps » comme le dit saint Paul, en faisant attention à ne pas nous réfugier paresseusement dans le contretemps pour justifier une non écoute ou un manque de communication avec les hommes de notre temps.

Cela nous invite à inscrire notre parole dans une pratique de dialogue et de compagnonnage. Il y a le dialogue quotidien dans les multiples engagements que l’on peut avoir. Les enquêtes mettent rarement en valeur un fait pourtant marquant : le nombre important de catholiques engagés dans des domaines très divers (éducatif, social, professionnel, politique, présence dans des cités difficiles), mais aussi dans la vie associative (organisations de quartiers ; organismes de solidarité ou de secours ; aide et présence au Tiers-monde..)
Ce dialogue se vit avec les autres Eglises chrétiennes (je pourrais être témoin du travail qui se fait dans le Conseil d’Eglises chrétiennes en France), avec le Judaïsme et les organisations juives. Nous sommes redevables sur ce point à tout ce qui a été fait par le Cal Decourtray, le Cal Etchegaray et le Cal Lustiger et par bien des acteurs de l’ombre. Depuis 2 ans, nous avons pris l’initiative de colloques avec le Congrès juif mondial et des rabbins (en particulier des universités juives orthodoxes) à New York. Mais il a aussi ce qui se fait en France avec le CRIF. Nous sommes en relation avec le monde de l’Islam mais la difficulté d’avoir des partenaires à l’autorité reconnue rend plus difficiles (je ne dis pas impossible) des contacts réguliers.
Nous vivons aussi un dialogue régulier avec les pouvoirs publics dans le respect d’une laïcité bien comprise : à savoir la reconnaissance de la non confessionnalité de l’état et de sa neutralité religieuse. Autonomie, neutralité ne veulent cependant pas dire ignorance ou manque de relations. Il est de la responsabilité de l’Etat d’assurer la liberté de conscience et de garantir le libre exercice des cultes. Il doit veiller à ce que chaque Eglise ou religion puisse exercer ses activités non seulement dans la sphère privée des consciences mais aussi dans l’espace public comme organisation. Nous sommes reconnaissants à l’Etat d’avoir mis en place, depuis février 2002, une instance officielle de dialogue avec l’Eglise catholique.

Une réorganisation ecclésiale nécessaire

Pour faire face aux conséquences des évolutions de notre société sur notre vie ecclésiale l’Eglise en France a souhaité revoir son propre fonctionnement institutionnel.
Au niveau des diocèses, on a vu dans la plupart d’entre eux se mettre en place une réforme des paroisses face à l’émiettement de la vie paroissiale ou des célébrations eucharistiques. On a rassemblé des paroisses, non pas simplement pour modifier une carte géographique qui tient compte de la diminution du nombre de prêtres, mais pour aider à ce que se créent de véritables communautés, avec des services divers qui doivent permettre une certaine qualité et plus de tonus à la vie paroissiale. On assiste aujourd’hui à une mutation, c’est le quadrillage territorial qui semble disparaître au profit de pôles vivants de vie ecclésiale.

Au niveau de la Conférence des Evêques de France, on a souhaité travailler en provinces ecclésiastiques. Celles-ci ont succédé aux régions apostoliques. Celles-ci étaient neuf, les provinces quinze. Elles sont plus petites. Le but de la réforme entreprise est non seulement de permettre un échange entre évêques mais aussi de rendre possible une entraide entre diocèses, des collaborations communes, des prises en charge interdiocésaines. Il faut noter que dans les années qui viennent certains diocèses n’auront sans doute plus les forces apostoliques nécessaires (prêtres et laïcs) pour fonctionner de façon purement autonome.
La réforme de la conférence a contribué à doubler l’assemblée plénière, en Novembre et en avril. Les évêques ont souhaité se retrouver tous plus souvent pour réfléchir ensemble sur tous les défis qui se posent à eux aujourd’hui – et dont j’ai esquissé une rapide présentation- et avoir une méthode de travail plus réactive pour aborder plus rapidement des questions de fond qui se posent à l’Eglise aujourd’hui.

Il est temps de conclure. On me pose souvent la question : n’êtes-vous pas angoissé devant l’avenir ? Je réponds : non, je suis soucieux mais pas angoissé. Je suis soucieux en pensant à l’équilibre nécessaire à sauvegarder pour les laïcs entre leur engagement ecclésial et leurs responsabilités dans le monde, aux vocations sacerdotales et religieuses, à l’investissement des chrétiens dans le domaine de la culture, à l’équilibre de vie et de ministère des prêtres, à la possibilité de survie de certains diocèses dans les années qui viennent, à ce que peut entraîner comme déséquilibres dans nos sociétés le terrorisme international.

Mais je ne suis pas angoissé. Je suis habité par l’expérience forte de l’Evangile. Celle-ci est au-delà des chiffres et des stratégies. Elle est toujours une expérience neuve pour celui qui la vit. Le Christ vient nous dire : tu es aimé, tu es unique aux yeux de Dieu. Laisse-toi aimer. Si tu accueilles cet amour, tu feras l’expérience d’une transformation intérieure, d’une lumière, d’une flamme, d’un souffle, d’une source d’eau vive au cœur de ta propre vie. Et si tu es aimé, tu es appelé à ton tour à aimer. Prends cette route de l’amour. Tu feras l’expérience qu’elle te conduira à la vie, à la vraie vie, à celle qui ne déçoit pas.

Je crois que cette Bonne Nouvelle est aujourd’hui beaucoup plus actuelle et attendue qu’on ne croit.

† Jean-Pierre RICARD
Archevêque de Bordeaux
Président de la Conférence
Des Evêques de France
ZF05100411

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Interventions des pères du synode lundi après-midi


ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Il est possible de consulter les résumés des interventions des pères du synode de lundi après-midi, dans la section Documents de la page web de Zenit.
ZF05100412

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