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Tout
sur Joseph Alois Ratzinger-
Benoît XVI
Mercredi
12
octobre 2005
Rome
Psaume 121 : « La religion biblique, ferment de
justice et de solidarité »
Puiser à l’Eucharistie, « source de vie divine » :
invitation de Benoît XVI
Mois du rosaire : Benoît XVI invite les familles à prier le
chapelet
Benoît XVI propose en modèle les bienheureux Jan Beyzym et
Jean XXIII
Spécial synode
Comment se déroule une journée du synode des évêques ?
Le prochain synode consacré aux Eglises d’Orient ?
« Eucharistie et unité ecclésiale » par le card. Sodano
Le « rapport entre Eucharistie et paix », par le card.
Martino
L'Année de l'Eucharistie, « rampe de lancement », par le
card. Ouellet
La communion eucharistique dans l’Eglise orthodoxe russe
International
Italie : Le comité de bioéthique se prononce pour
l’alimentation et l’hydratation artificielles
Migration et asile : Les évêques demandent de « respecter
les Droits humains »
- Documents -
Interventions au Synode des délégués fraternels et pères
synodaux mardi après-midi 11 octobre
Psaume 121 : Catéchèse de Benoît XVI en italien
Psaume 121 : Catéchèse de Benoît XVI en français
Ouragan au Guatemala: Message de solidarité du synode
Séisme au Pakistan : Message de solidarité du synode
- Documents web -
Interventions des pères du synode du
mardi 11 octobre
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Rome
Psaume 121 : « La
religion biblique, ferment de justice et de solidarité »
Catéchèse de Benoît XVI
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– « La religion biblique n’est ni abstraite, ni intimiste, mais
ferment de justice et de solidarité », affirme Benoît XVI qui a
commenté ce matin, lors de l’audience générale du mercredi place
Saint-Pierre, le Psaume 121 que l’Eglise latine chante aux vêpres, le
dimanche de la quatrième semaine liturgique.
« Avec les mots du Psaume 121, disait le pape en français, les pèlerins
qui se sont mis en marche vers Jérusalem célèbrent joyeusement leur
arrivée dans la cité sainte. Ils louent cette «ville où tout
ensemble ne fait qu’un», symbole de sécurité, de stabilité et
d’unité, lieu central de leur foi et de leur culte, unique sanctuaire
légitime et parfait ».
Il commentait ainsi le tableau brossé par le psaume: « Ce portrait idéal
de Jérusalem, «siège du droit, siège de la maison de David», montre
que la religion biblique n’est ni abstraite, ni intimiste, mais
ferment de justice et de solidarité. La communion avec Dieu appelle nécessairement
la communion entre les frères ».
Et d’expliquer de que signifie le mot « paix, « shalom » dans la
Bible : « Jérusalem, «cité de la paix», porte en elle la parole «
shalom », la paix messianique, qui dit dans un même élan la joie, la
prospérité, l’abondance, le bien. Cette paix et ce bien sont invoqués
sur le pèlerin qui aime la cité sainte, sur le peuple de Jérusalem
tout entier, ainsi que sur ses frères et sur ses amis. La ville sainte
demeure pour le pèlerin qui s’en retourne chez lui un foyer
d’harmonie et de paix ».
Aux pèlerins de langue française, le pape adressait ensuite cette
salutation : « Je salue cordialement les pèlerins francophones présents
ce matin. Que le Christ vous accompagne chaque jour, pour que vous répondiez
avec générosité à ses appels et pour que vous soyez des pierres
vivantes de son Église ! »
Puis le pape a résumé sa catéchèse italienne également en anglais,
espagnol, et allemand, avant de prononcer des salutations en 8 langues :
portugais, polonais, lituanien, hongrois, tchèque, slovaque, croate, et
de nouveau en italien.
ZF05101201
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Puiser
à l’Eucharistie, « source de vie divine » : invitation de Benoît
XVI
Il s’adresse en particulier aux paroisses
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Puiser à l’Eucharistie, « source de vie divine » : c’est
l’invitation lancée par le pape Benoît XVI à la fin de l’audience
du mercredi, lors des salutations en différentes langues.
En slovaque, le pape disait notamment : « Le Christ est le chemin qui
conduit au Père, et dans l’Eucharistie, il s’offre à chacun de
nous comme source de vie divine. Allons y puiser avec persévérance ».
En croate, le pape insistait : « Approchez-vous du Christ Eucharistie
afin qu’avec la force de la foi et de l’amour vous puissiez servir
le Créateur et votre chère patrie ».
En italien, Benoît XVI s’adressait en particulier aux paroisses: «
En conclusion de cette année consacrée à l’Eucharistie, je vous
souhaite, ainsi qu’à vos communautés paroissiales, de continuer à
contempler avec une intensité spéciale le mystère du Pain vivant
descendu du ciel pour notre salut ».
ZF05101202
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Mois
du rosaire : Benoît XVI invite les familles à prier le chapelet
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI invite les familles catholiques à prier
ensemble le rosaire.
Le pape a renouvelé cette invitation lors de l’audience générale de
ce mercredi, en s’adressant dans leur langue aux pèlerins de Hongrie,
mais il a aussi insisté sur ce mois « consacré au rosaire » dans sa
salutation en lituanien.
« En ce mois d’octobre dédié au rosaire, disait le pape en
hongrois, je vous invite à prier ensemble, dans vos familles, le saint
rosaire ».
ZF05101203
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Benoît
XVI propose en modèle les bienheureux Jan Beyzym et Jean XXIII
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI propose comme modèles aux fidèles les bienheureux Jan
Beyzym, sj, missionnaire, et Jean XXIII, pape.
Benoît XVI a en effet évoqué ces deux figures de sainteté du XXe siècle
lors des salutations en différentes langues à la fin de l’audience générale
du mercredi.
En polonais, le pape saluait « tous les Polonais » présents et il
soulignait : « Aujourd’hui, en Pologne, on célèbre la mémoire
liturgique du bienheureux Jan Beyzym, missionnaire à Madagascar, qui,
par amour du Christ, a consacré sa vie aux lépreux. Demandons à Dieu,
par son intercession, de nouvelles vocations missionnaires ».
Rappelons que le synode s’achèvera le 23 octobre prochain, en la
Journée mondiale des Missions.
Pour ce "Serviteur des lépreux", l'évangélisation allait en
effet de pair avec la garantie des droits fondamentaux de la personne
humaine, dont celui de vivre dans des conditions « dignes de l'homme et
d'un fils de Dieu », soulignait Jean-Paul II le jour de sa béatification,
en 2001.
Jan Beyzym (1850-1912) avait fait ses études au lycée de Kiev, avant
d’entrer au noviciat des Jésuites à Stara Wies, près de Brzozów.
Et c'est à Cracovie qu'il fut ordonné prêtre en 1881. Pendant de
nombreuses années, il fut formateur et protecteur des jeunes au collège
de la Compagnie de Jésus à Tarnopol et à Chyrów.
Mais à 48 ans, son vœu fut exaucé: ses supérieurs l'envoyèrent à
Madagascar où il se mit « au service des lépreux », jour et nuit.
Sur l'Ile Rouge, il créa une œuvre pionnière, qui fit de lui un précurseur
des méthodes modernes de soin. Grâce aux dons recueillis
principalement par ses compatriotes, il fit construire à Marana, près
de Fianarantsoa, un hôpital de 150 lits. L'hôpital, dédié à la
Vierge de Czestochowa, existe encore aujourd'hui.
Epuisé par une tâche qui dépassait ses forces, le P. Beyzym mourut le
12 octobre 1912, entouré d'une auréole d'héroïsme et de sainteté,
mais sans avoir réalisé un autre vœu: se rendre à Sakhaline, comme
missionnaire auprès des déportés.
En italien, Benoît XVI a également proposé en modèle aux fidèles,
lors de l’audience de ce mercredi, le bienheureux pape Jean XXIII.
Il disait : « Enfin, ma pensée se tourne vers les malades, les jeunes
mariés et les jeunes, spécialement les élèves de la Fondation "Marri-Santa
Umiltà" de Faenza. Je vous souhaite à tous d’imiter l’exemple
du bienheureux Jean XXIII, dont nous avons célébré hier la mémoire :
efforcez-vous, comme lui de vivre votre vocation chrétienne de façon
authentique ».
En effet, dans certains diocèses, le bienheureux Jean XXIII est fêté
non pas le jour de sa « naissance au ciel », c’est-à-dire, pour le
martyrologe romain le 3 juin, mais au jour anniversaire de l’ouverture
de sa grande œuvre : le concile Vatican II, inauguré solennellement le
11 octobre 1963.
On se souvient peut-être que le pape Jean-Paul II avait applaudi lui-même
par trois fois au cours de la présentation de la vie du bienheureux
Angelo Giuseppe Roncalli, Jean XXIII, par le cardinal Camillo Ruini,
vicaire du pape pour Rome, au début de la messe de béatification du 3
septembre 2000. Cet enthousiasme de Jean-Paul II était aussi celui de
la foule (cf. ZF000903).
Le pape polonais a souligné d’emblée la bonté du pape Roncalli «
qui frappait le monde par son affabilité », où « transparaissait la
singulière bonté de son âme ». « Le visage souriant et les bras
grands ouverts pour embrasser le monde » : deux images de Jean XXIII
inscrites dans le souvenir de Jean-Paul II. « Combien de personnes,
s'exclame-t-il, ont été conquises par la simplicité de son âme,
jointe à une ample expérience des hommes et des choses! »
Il insistait sur le « coup de vent de nouveauté » apporté par le
pape Jean. Pas tant dans la doctrine que dans la « façon de l'exposer
». « Son style était nouveau dans sa façon de parler et d'agir,
nouvelle, la charge de sympathie avec laquelle il abordait les personnes
simples et les puissant de la terre ».
C'est dans cet esprit, continuait Jean-Paul II qu'il convoqua le Concile
œcuménique Vatican II: « une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise
»! « Les chrétiens se sont sentis appelés à annoncer l'Evangile
avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux « signes
des temps » » soulignait le pape polonais pour qui le concile « a
vraiment été une intuition prophétique de ce pontife âgé qui a
inauguré, même au milieu de grandes difficultés, une saison d'espérance
pour les chrétiens et l'humanité ». Comme testament, concluait
Jean-Paul II, il laissait à l'Eglise: « Ce qui compte le plus dans la
vie, c'est Jésus-Christ, béni soit-il, sa sainte Eglise, son Evangile,
la vérité et la bonté ».
ZF05101204
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Spécial synode
Comment
se déroule une journée du synode des évêques ?
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Le synode des évêques sur l’Eucharistie, qui s’est ouvert
le 3 octobre et s’achèvera le 23 octobre, constitue la première
réelle opportunité pour Benoît XVI de bénéficier d’une vision
globale de la vie de l’Eglise dans les cinq continents, et ceci grâce
aux contacts directs chaque jour avec les évêques venus des quatre
coins du monde, présents au synode.
Benoît XVI a dû renoncer à certaines congrégations synodales à
cause de ses engagements de travail mais il fait tout son possible
pour participer à l’ensemble des travaux.
La dernière session, qui a lieu entre 18.00 et 19.00 est un temps
d’interventions libres au cours duquel chacun prend la parole
pendant trois minutes sur l’un des thèmes du synode. C’est
aussi l’occasion pour le pape de prendre le pouls de la vie de
l’Eglise et de découvrir les différents points de vue des évêques.
Le pape participe également à la prière du matin immédiatement
suivie de la première session qui est interrompue par une pause café
(10.30-11.00). Une autre pause café est prévue en début d’après-midi.
Pendant la pause du matin le pape profite pour s’entretenir
personnellement avec les évêques divisés par groupes de travail
linguistiques (« circoli minores »). C’est aussi l’occasion
pour les évêques de retrouver des amis, de faire la connaissance
des évêques nommés récemment, d’échanger des points de vue
sur les thèmes traités au cours du synode.
Le porte-parole du synode pour les journalistes de langue espagnole,
Isidro Catela, a précisé à Zenit que la rencontre des évêques
avec le pape pendant la pause du matin a lieu dans une salle proche
de la salle Paul VI où ont lieu les audiences générales. Une
quarantaine de personnes sont en général présentes. Le pape ne
rencontre pas que les évêques. Tous les participants au synode
sont invités à le saluer et à s’entretenir brièvement avec
lui.
« Le pape se soucie de chacun, de sa vie. Il consacre toute son
attention à chaque personne », précise Isidro Catela qui, de même
que les autres porte-parole, a également participé à ces
rencontres.
Pendant les moments libres entre les congrégations, les pères
synodaux qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une connexion à
Internet. Dix ordinateurs sont mis à leur disposition près de la
salle du synode. « Ils vont très certainement lire ce que vous
avez écrit » déclarait le père John Bartunek, L.C., avec un
sourire, lors d’un briefing pour les journalistes anglophones.
Chaque évêque possède par ailleurs un casier où les participants
du synode peuvent lui déposer des messages.
Pendant les moments de pause, les évêques ont également à
disposition deux points de vente de photographies sur les sessions
de travail du synode ou des célébrations telles que la messe
d’ouverture présidée par le pape dans la Basilique Saint Pierre.
Le seul journal distribué au synode est « L’Osservatore Romano
», le quotidien du Saint-Siège.
Lorsqu’un évêque intervient dans la salle du synode, son nom
apparaît sur grand écran ainsi qu’une carte du monde indiquant
son diocèse.
Quatre autres écrans, plus petits, rediffusent l’image de l’évêque
qui parle, afin que tous puissent le voir clairement.
Les pères du synode peuvent prendre la parole en italien, français,
espagnol, anglais, allemand ou latin. Un service de traduction
simultanée est assuré.
Pendant les temps de pause, des projections audiovisuelles sont
proposées aux pères du synode comme par exemple sur les Journées
mondiales de la Jeunesse de Cologne ou sur les voyages de Jean-Paul
II.
A la demande de l’assemblée synodale, le Saint-Sacrement est
exposé pendant une heure le matin, et une heure l’après-midi,
dans une chapelle située dans le même immeuble que la salle du
synode.
La plupart des participants sont logés à la Maison sainte Marthe
(là où logeaient les cardinaux pendant le conclave), ou à l’Institut
« Santa Maria Bambina », tous deux situés sur le territoire du
Vatican.
Les quatre fauteuils des évêques chinois invités par Benoît XVI,
mais qui n’ont pu venir au synode, sont inoccupés. Un total de
252 pères synodaux participent à cette assemblée sur
l’Eucharistie.
Les sessions de travail par groupes linguistiques devraient
commencer demain jeudi. Les pères du synode auront pour tâche de
commencer à rédiger les premières ébauches de « proposiciones
». Après avoir été discutées et corrigées par l’assemblée générale,
celles-ci devront recueillir les conclusions du synode.
Elles seront ensuite présentées au pape et pourront servir de base
pour la rédaction de la lettre apostolique post-synodale. Le synode
se terminera le dimanche 23 octobre, Journée mondiale des Missions.
ZF05101205
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Le prochain synode consacré
aux Eglises d’Orient ?
Une proposition du card. Husar
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Le cardinal Lubomyr Husar, archevêque majeur de Lvov des
Ukrainiens, propose que le prochain synode des évêques soit
consacré aux Eglises catholiques orientales, « pour grandir dans
la communion intra ecclésiale catholique ».
Rappelons que ces Eglises de rite byzantin dépendent à Rome
d’une congrégation spécifique, dont le préfet est le cardinal
Ignace Moussa Ier Daoud, d’origine syrienne.
Le cardinal Husar, qui est aussi président du synode de l’Eglise
gréco-catholique d’Ukraine est intervenu lors de la 11e congrégation
générale du synode, à propos du thème commun aux catholiques et
aux orthodoxes : « l’Eucharistie, source et sommet de la mission
».
« Pour croître également dans la communion inter-ecclésiale
catholique, je voudrais proposer que le prochain Synode soit
justement consacré aux Églises orientales », a déclaré le
cardinal Husar.
Il affirmait par ailleurs à propos de la « concélabration » avec
les orthodoxes: « Il ne peut subsister aucun doute sur le fait que
l’Eucharistie est source et sommet de la vie et de la mission de
l’Église. Mais cela est vrai également pour les Églises
orthodoxes!
- Si la Liturgie est « regula fidei » (lex orandi, lex credendi),
- si la Divine Liturgie célébrée, et par les Églises orientales
en communion avec le Siège de Rome, et par les Églises orthodoxes
ou apostoliques, est exactement la même,
- si la reconnaissance de la Succession Apostolique des Évêques
et, par conséquent, des prêtres qui la célèbrent, est réciproque,
alors ma question est la suivante: que faut-il de plus pour l’unité?
Existe-t-il, peut-être, une autre « fons » ou un autre « culmen
» plus grands que l’Eucharistie?
Et s’il n’en existe pas d’autre, pourquoi la concélébration
n’est-elle pas permise? »
ZF05101206
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« Eucharistie et unité
ecclésiale » par le card. Sodano
Eucharistie, « un agent d’unité »
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– L’Eucharistie est « un agent d’unité ». Le cardinal
Sodano souligne la force d’unité de l’Eucharitie : «
Eucharistie et unité ecclésiale » a en effet été le thème de
l’intervention du cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano au
synode, le 11 octobre.
« Je voudrais, en premier lieu, disait-il, mettre en évidence le
fait que la liturgie eucharistique tout entière nous amène à
renforcer entre nous les liens d’unité. Pour cela, la prière
pour le Pape, qui est présente dans toute Sainte Messe, est
importante. Importante est aussi la prière pour l’Évêque,
Pasteur de l’Église particulière où l’Eucharistie est célébrée;
important est le geste de paix entre les présents, pour soigner
toutes les éventuelles blessures faites à l’unité, qui peuvent
exister dans les communautés locales. Souvent, les divisions
existent aussi entre nous, les ministres du Seigneur, au sein même
des instituts religieux, et dans les diocèses comportant différents
groupes ethniques. L’Eucharistie est toujours une invitation à
l’unité de tous les disciples du Christ; ou mieux encore, c’est
toujours un agent d’unité de par la grâce unifiante qu’elle
nous communique ».
A propos de la participation à l’Eucharistie des « frères séparés
», il rappelait qu’afin de « favoriser l’unité avec les frères
séparés, nous ne devons pas nous diviser entre nous ».
« Or, le moyen le plus sûr pour ne pas nous diviser est de rester
fidèle à la discipline en vigueur de l’Église », soulignait le
cardinal Sodano, citant « Ecclesia de Eucharistia » (n. 44) et «
Ut unum sint ».
Il citait particulièrement ce passage de EE (n. 45) : « S'il n'est
en aucun cas légitime de concélébrer lorsqu'il n'y a pas pleine
communion, il n'en va pas de même en ce qui concerne
l'administration de l'Eucharistie, dans des circonstances spéciales,
à des personnes appartenant à des Églises ou à des Communautés
ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église
catholique. Dans ce cas en effet, l'objectif est de pourvoir à un sérieux
besoin spirituel pour le salut éternel de ces personnes, et non de
réaliser une intercommunion, impossible tant que ne sont pas
pleinement établis les liens visibles de la communion ecclésiale.
»
Et d’expliquer : « Dans ce passage de l’Encyclique, le Magistère
pontifical utilise le mot ‘intercommunion’ qui doit être, bien
sûr, expliqué, mais qui, s’il est bien interprété, peut faire
comprendre le caractère extraordinaire de la communion donnée à
celui qui n’est pas catholique. Notre “Instrumentum laboris” a
résolu le problème en mettant entre guillemets le mot
“intercommunion” à la fin du n° 86! En conclusion, je voudrais
dire que la fidélité à la discipline de l’Église sur ce point
délicat est une garantie d’unité entre nous, en attendant que se
réalise la prière du Christ: “Ut unum sint” (Jn 17, 21) ».
ZF05101207
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Le « rapport entre
Eucharistie et paix », par le card. Martino
Pour un texte du pape dans ce domaine
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Le cardinal Martino souhaiterait une intervention du pape dans
le domaine du rapport entre Eucharistie et paix : c’était en
effet l’objet de l’intervention au synode du cardinal Renato
Raffaele Martino, président du conseil pontifical "Justice et
Paix".
Le grand texte actuel du magistère sur la paix demeure
l’encyclique de Jean XXIII « Pacem in Terris », dont Jean-Paul
II avait voulu souligner l’anniversaire en 2003.
Le cardinal Martino suggérait que « ce Synode propose au Saint-Père
de rendre publique une intervention d’ensemble, fruit de son haut
magistère, sur les nouvelles questions qui touchent à la paix dans
la charité, l’engagement pour la paix, le juste rapport entre
Eucharistie et paix, et la spiritualité de la paix ».
Il soulignait le lien entre Eucharistie et charité, en référence
aux plus pauvres: « Il faudrait approfondir le lien étroit entre
Eucharistie et charité, en mettant en évidence toutes les énormes
potentialités qu’il recèle pour donner un sens et une
consistance au témoignage chrétien dans le cadre des réalités
sociales et politiques de notre temps. Je me réfère en particulier
à la situation dramatique d’extrême pauvreté qui pèse sur des
millions d’hommes et de femmes et sur des peuples entiers, bien
que la richesse continue à augmenter sur notre planète mondialisée,
une situation qui prend de jour en jour les proportions d’une véritable
question sociale mondiale ».
Le cardinal Martino soulignait également le lien « entre
Eucharistie et usage des biens de la terre que l’Église considère
comme étant destinés à tous depuis le commencement ».
« Mettre en lumière le rapport entre Eucharistie et charité
sociale et politique ne signifie pas, bien entendu, ajoutait le
cardinal Martino, vouloir politiser nos Eucharisties de façon
indue, mais plutôt promouvoir la pleine vérité du Mystère
eucharistique dans toute son inépuisable richesse, capable aussi
d’inspirer et de promouvoir la dimension sociale et politique de
la charité ».
Pour ce qui est du rapport entre Eucharistie et paix, il citait la
lettre de Jean-Paul II pour l’année de l’Eucharistie « Mane
Nobiscum Domine »: « L'image de notre monde déchiré, qui a
inauguré le nouveau millénaire avec le spectre du terrorisme et la
tragédie de la guerre, appelle plus que jamais les chrétiens à
vivre l'Eucharistie comme une grande école de paix », loin de
toute ingérence mondaine et politique indue.
ZF05101208
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L'Année de l'Eucharistie,
« rampe de lancement », par le card. Ouellet
Pour une pratique assidue de la messe en famille
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– « L'Année de l'Eucharistie est une rampe de lancement pour un
mouvement eucharistique à long terme qui permettra d'évangéliser
la culture à partir de la famille, église domestique », a affirmé
ce matin au synode le cardinal archevêque de Québec, Marc Ouellet.
« Au Canada et plus particulièrement au Québec, nous vivons un
temps difficile de sécularisation rapide et radical, a expliqué le
cardinal Ouellet. La famille et la jeunesse sont devenues des réalités
pratiquement étrangères à la vie de l’Eglise. Notre société
vit une crise non seulement morale et sacramentelle, mais bien
anthropologique. La nouvelle loi qui permet un pseudo « mariage »
entre personnes de même sexe le démontre en révélant que le sens
de la différence sexuelle se perd dans la culture. On assiste à
une exculturation de l’anthropologie biblique au profit d’une
vision égalitariste qui détruit le tissu social et ecclésial ».
« L’urgence d’une nouvelle évangélisation éclate donc de
toutes parts et des signes d’espérance et de renaissance se
multiplient avec les Journées mondiales de la jeunesse de Toronto
et de Cologne, de même qu’avec la préparation du prochain Congrès
eucharistique international à Québec en 2008 », a-t-il poursuivi.
« Je crois qu’un moyen concret d’évangéliser serait de
promouvoir davantage, avec persévérance et vision, la messe
dominicale en famille, a ajouté le cardinal Ouellet.
L’eucharistie dominicale communique à la communauté croyante le
sens de son identité et de sa mission comme l’Eglise, Corps du
Christ ressuscité. Elle est la source et le sommet de la
participation de l’humanité à la communion trinitaire. Elle
seule peut redonner sens et vie à nos sociétés en fortifiant le
tissu social par les valeurs propres de la famille chrétienne ».
« Jean Paul II nous a laissé un riche héritage doctrinal sur
l’homme à la lumière du Christ. Conscient des ravages causés
para le collectivisme et l’individualisme, il a su retrouver
l’anthropologie authentique dans la famille, icône de la Trinité,
à l’image de la Sainte Famille de Nazareth. Il voyait dans la
famille la voie privilégiée de la nouvelle évangélisation pour
construire une culture de la vie et une civilisation de l’amour ».
« Je crois personnellement qu’il a puisé dans le témoignage de
Saint Maximilien Kolbe une lumière particulière pour son
pontificat. N’oublions pas que dans l’enfer d’Auschwitz, le
saint franciscain a donné sa vie pour un père de famille », a
expliqué le cardinal Ouellet.
ZF05101209
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La communion eucharistique
dans l’Eglise orthodoxe russe
Premières interventions des « délégués fraternels »
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Les premières interventions des « délégués fraternels »
ont eu lieu au synode lors de la 14e congrégation générale du
synode, le 11 octobre : le délégué de l’Eglise orthodoxe russe
a souligné notamment les exigences de la préparation à la
communion eucharistique dans l’Eglise orthodoxe russe.
Rév. Hiéromoine Filippo Vasyltsev, du patriarcat de Moscou, a
entre autres fait observer qu’« il ne faut cependant pas oublier
que, dans l’Église orthodoxe russe, la préparation à la
communion comprend non seulement la préparation intérieure, mais
aussi la Règle (un jeûne strict de trois jours, une visite à l’église
pendant ces trois jours, des prières pour la communion, un jeûne
eucharistique spécial après minuit) et la confession obligatoire
».
« D’ailleurs, ces règles strictes, expliquait-il, l’Église
les voit non pas comme une obligation, mais comme l’application à
soi-même d’une pratique qui s’est formée historiquement selon
les traditions. Comme le montre l’expérience des prêtres
confesseurs, il faudrait amener celui qui communie rarement et fréquente
peu l’église à suivre précisément cette Règle et, grâce à
elle, à “réveiller”, toucher son âme, car pour beaucoup de
chrétiens non pratiquants le chemin de l’Église passe par
“l’extériorité” et leur apparaît dans les hymnes et les
rites, alors que les vrais chrétiens donnent plus d’importance à
la vie intérieure ».
Il ajoutait : « Incontestablement, cette approche générale des règles
extérieures ne peut ni ne doit être comprise au sens absolu. En ce
sens, les confesseurs influent beaucoup sur la vie eucharistique de
l’Église, car ils ont la possibilité d’indiquer la direction
en se basant sur la situation concrète de chaque personne, en
prenant en considération la tradition moderne de l’Église ».
« Nous pouvons donc dire que la conscience ecclésiale suit le
chemin de la recherche des normes, en se basant sur les anciennes
traditions. La règle n° 80 du Sixième Conseil Oecuménique (de
Trull) dit: “Si quelqu’un ne fait pas la communion trois
dimanches de suite, il se sépare de l’Église” », a conclu le
délégué fraternel orthodoxe russe.
ZF05101210
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International
Italie : Le
comité de bioéthique se prononce pour l’alimentation et
l’hydratation artificielles
Un italien sort du coma
après deux ans
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– En Italie, le comité de bioéthique s’est prononcé la
semaine dernière pour l’alimentation et l’hydratation
artificielles des patients réduits à l’état végétatif
persistant. Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie
pontificale pour la vie, a commenté cette décision au micro de
Radio Vatican, au moment où un Italien se réveillait du coma
après deux ans.
Dans le cas de patients réduits à l’état végétatif
persistant, les pratiques d’alimentation et d’hydratation
artificielles ne doivent pas être suspendues, a tranché le
comité d’éthique italien, le 5 octobre, dans un document spécifique
sur ce sujet dont Terry Schiavo a été un exemple tragique aux
Etats-Unis.
Le comité soutient que ces pratiques ne sont pas des actes médicaux
et ne peuvent pas être considérées comme de «
l’acharnement thérapeutique ».
Le texte a été publié au moment où un jeune homme d’une
trentaine d’année s’est réveillé après un coma de deux
ans, en Sicile, à Catane. Il avait été victime d’un
accident de la route.
Mgr Elio Sgreccia explique : « Le malade dans un état végétatif
persistant n’est pas mort : il ne peut s’exprimer et il
n’a pas de contact avec le monde extérieur parce que la
partie du cerveau qui « dirige » la vie de relation, qui est
le cortex cérébral, est compromise. Mais pour ce qui est du
reste, son cœur bat, et souvent, il n’a pas besoin
d’assistance mécanique. Il a seulement besoin d’être
alimenté artificiellement parce qu’autrement il mourrait de
faim ».
Il précise : « L’alimentation et l’hydratation ne sont pas
de l’acharnement thérapeutique dans la mesure où il ne
s’agit pas d’une thérapie. C’est un soutien vital qui
doit être donné à toute personne en vie ».
A propos du jeune qui s’est réveillé et de l’espérance
que cela suscite pour d’autres personnes dans le même état,
Mgr Sgreccia ajoute : « L’espérance est un devoir qu’il
faut tenir présent à l’esprit, même pour les médecins,
pour des malades de ce type mais aussi d’autres malades. Il
est vrai qu’il y a des cas où le coma végétatif persistant
ne semble pas ouvert à l’espérance clinique. Mais, comme le
mystère du corps humain n’est jamais « lu » suffisamment,
il faut avoir ce type d’attention. Et de toute façon, même
si tous les signes cliniques étaient contraires, tant qu’il y
a de la vie, même si elle ne s’exprime pas, on a le devoir de
l’assister ».
Cet exemple sicilien est la preuve, fait observer Mgr Sgreccia,
« que dans le cas de Terry Schiavo aussi on aurait dû
continuer l’assistance, l’hydratation alimentaire ».
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Migration et asile :
Les évêques demandent de « respecter les Droits humains »
Au lendemain des évènements de Ceuta et Melilla
ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org)
– Au lendemain des évènements qui se sont produits à Ceuta
et Melilla, les évêques catholiques d’Europe demandent à
l’Union Européenne de « respecter les Droits de l’Homme
qu’elle chérit », en matière de droit d’asile et de
migration.
La Commission des évêques de la communauté européenne (COMECE)
indique en effet dans un communiqué (http://www.comece.org/upload/pdf/mig_JHA_051012_EN.pdf)
: « En réaction aux abus flagrants en matière de Droits de
l’Homme dans les îles de Ceuta et Melilla, six Églises et
organisations chrétiennes ont adressé une lettre au Conseil
‘Justice et Affaires intérieures’ qui se réunira le 12
octobre, afin de réclamer que l’Union Européenne respecte sa
rhétorique sur les Droits de l’Homme et qu’elle la mette en
application dans sa politique de migration et d’asile »
« Dans cette lettre, explique la COMECE, les six organisations
travaillant dans le domaine de la migration et de l’asile [Caritas
Europe, La Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe
(CCME), le Secrétariat de la Commission des Épiscopats de la
Communauté européenne (COMECE), la Commission Catholique
Internationale de la Migration (ICMC), Le Service Jésuite des Réfugiés
(JRS Europe) et le Conseil Quaker pour les Affaires européennes]
soulignent la situation de plus en plus désespérante à
laquelle sont confrontés les hommes et les femmes, qu’ils
soient migrants ou demandeurs d’asile, lorsqu’ils tentent
d’entrer sur le territoire de l’UE. Abattre des personnes
non armées aux frontières de l’UE est déplorable et une
enquête judiciaire approfondie doit être menée afin
d’examiner les évènements qui se sont produits sur Ceuta et
Melilla ».
Les évêques d’Europe commentent : « Une fois encore, ces
six organisations réaffirment la dignité inaliénable de TOUS
les êtres humains et les droits humains qui en découlent.
L’UE a le devoir de respecter ces droits, quels que soient ses
actes dans ce domaine, et en particulier lorsqu’elle négocie
des accords de réadmission avec un pays tiers ou qu’elle
renforce les partenariats avec les pays de transit ou
d’origine. Les êtres humains qui tentent d’entrer sur le
territoire de l’UE illégalement ne doivent pas être
criminalisés, surtout si l’on considère que certains
d’entre eux peuvent se réclamer du statut de réfugié comme
le prévoit la Convention de Genève relative au statut des réfugiés
de 1951 ».
Ils protestent au nom de ce qui constitue le fondement de l’Union
et invitent à une nouvelle politique d’asile: « En se définissant
elle-même comme une communauté de justice, l’Union Européenne
doit développer une approche de sa politique d’asile et de la
migration basée sur les droits de l’homme si elle veut
assurer une solution à long terme dans ce domaine. Les
solutions offertes par les propositions actuelles visant à
adopter de politiques restrictives et à augmenter le
financement ne sont ni durables, ni humaines ».
ZF05101212
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Documents -
Interventions
au Synode des délégués
fraternels et pères
synodaux mardi après-midi
11 octobre
ROME,
Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org).-
Nous publions ci-dessous les
résumés des interventions
des délégués fraternels
et des pères du synode qui
ont pris la parole mardi après-midi
11 octobre, lors de la
quatorzième congrégation générale.
*
* *
- S. Exc. JOHANNIS (Zizioulas),
Métropolite de Pergame; Président
émérite de l’Académie
d’Athènes (GRÈCE)
- Rév. Hiéromoine Filippo
VASYLTSEV, Patriarcat de
Moscou (RUSSIE)
- S. Exc. (Marsilianul)
SILUAN, Évêque auxiliare
du Siège métropolitain
d’Europe occidentale de
l’Église orthodoxe
roumaine (ROUMANIE)
- Rév. P. Sotiriadis
IGNATIOS, Représentant de
l’Église de Grèce auprès
de l’Union européenne
- S. Exc. Amba BARNABA, Évêque
de l’Église Copte
Orthodoxe à Rome (ITALIE)
-S. Exc. Mor SEVERIUS MALKE
MOURAD, Patriarcat
Syro-Orthodoxe (SYRIE)
- S. Exc. Norvan ZAKARIAN,
Évêque arménien de Lyon
(FRANCE)
- S. Exc. NAREG (Manoug)
ALEMEZIAN, Évêque;
Ecumenical Officer of the
Great House of Cilicia (ARMÉNIE)
- S. Exc. Abuna SAMUEL,
Archevêque de l’Église
Orthodoxe d’Éthiopie (ÉTHIOPIE)
- S. G. John HIND, Évêque
de Chichester
(GRANDE-BRETAGNE -
ANGLETERRE ET PAYS DE
GALLES)
- S. Exc. PER LØNNING, Évêque
émérite de l’Église
luthérienne de Norvège
(NORVÈGE)
*
* *
- S. Exc. JOHANNIS (Zizioulas),
Métropolite de Pergame; Président
émérite de l’Académie
d’Athènes (GRÈCE)
C’est un grand honneur
pour moi d’avoir
l’opportunité de
m’adresser à ce vénérable
Synode des Évêques et de
lui apporter les salutations
fraternelles et les
meilleurs voeux de la part
du Patriarche Oecuménique
Bartolomée et de l’Église
de Constantinople.
L’invitation faite à
notre Église à envoyer un
délégué fraternel à ce
Synode est un geste d’une
grande importance oecuménique.
Nous y répondons avec
gratitude et amour.
Nous, les Orthodoxes, sommes
profondément gratifiés par
le fait que votre Synode
considère, lui aussi, l’Eucharistie
comme la source et le sommet
de la vie et de la mission
de l’Église. Il est de la
plus haute importance que
les Catholiques romains et
les Orthodoxes puissent le
dire d’une seule voix. Il
existe peut-être encore
certaines choses qui séparent
nos deux Églises, mais nous
croyons, ensemble, que l’Eucharistie
est le coeur de l’Église.
C’est sur cette base que
nous pouvons poursuivre le
dialogue théologique
officiel entre nos deux Églises,
qui entre maintenant dans
une nouvelle phase. L’ecclésiologie
eucharistique peut nous
guider dans nos efforts pour
surmonter mille années de séparation.
Aussi, il est dommage
d’avoir la même
conviction sur
l’importance de l’Eucharistie
mais de ne pas être capable
de la partager à la même
Table.
L’ecclésiologie de
communion, promue par le
Concile Vatican II et ultérieurement
approfondie par d’éminents
théologiens catholiques
romains, ne peut avoir une
signification que si elle a
sa source dans la vie
eucharistique de l’Église.
L’Eucharistie
n’appartient pas seulement
au bene esse mais à
l’esse de l’Église. La
vie tout entière, parole et
structure de l’Église,
est eucharistique dans son
essence.
[Texte original: anglais]
- Rév. Hiéromoine Filippo
VASYLTSEV, Patriarcat de
Moscou (RUSSIE)
Aujourd’hui, j’ai le
grand honneur de parler
devant de hautes personnalités
et de représenter l’Église
orthodoxe russe du
Patriarcat de Moscou. Le thème
du Synode de l’Église
catholique romaine nous
concerne de près, et il est
très actuel aussi dans
notre Église. L’Eucharistie
est au centre de la vie de
l’Église, et de celle de
chaque chrétien. C’est
pourquoi l’affaiblissement
de la conscience
eucharistique mène à une
baisse de la conscience ecclésiale,
à un déplacement des
accents, et à des erreurs
dans la compréhension des
valeurs chrétiennes.
Dans ses prédications, S.
Ém. le Métropolite Cyrille
a dit à maintes reprises
que nous, l’Église
catholique et l’Église
orthodoxe, sommes porteurs
du même paradigme de
valeurs spirituelles, et
que, de ce point de vue,
l’expérience spirituelle
des uns et des autres peut
être réciproquement précieuse
et importante.
Nous serions très heureux
si notre expérience,
historique et actuelle, de
la vie eucharistique pouvait
être utile et aider l’Église
catholique romaine.
La renaissance de l’Église
dans la Russie
d’aujourd’hui est un
fait bien connu de tous. Ce
fait concerne tous les
aspects de la vie de l’Église,
mais l’événement qui
nous donne le plus de joie
est la renaissance de la
conscience eucharistique,
qui a subi de profonds
changements au cours de ces
dernières années. Au
milieu du XIXème siècle,
le saint Métropolite
Filaret de Moscou écrivait
dans son bref catéchisme:
“Celui qui veut mener une
vie chrétienne dévote doit
faire la communion quatre
fois par an”, selon le
nombre des principaux jeûnes:
le Carême, le jeûne avant
la Nativité du Christ, le
jeûne avant la Dormition et
le jeûne avant la Fête des
Saints Apôtres Pierre et
Paul. Dans les conditions
actuelles, recevoir la
communion au moins une fois
par mois fait maintenant
partie de la pratique chrétienne.
Cette pratique a
certainement commencé à se
former pendant la période
des persécutions. Saint
Serafim Zvezdinsky, l’Évêque
auxiliaire de Moscou, écrivit
dans les années 1920 que le
chrétien doit vivre de
telle façon qu’il soit
toujours prêt à recevoir
la communion. Dans la période
de l’après-guerre, la
communion fréquente était
pratiquée dans les monastères
et encouragée par de célèbres
confesseurs comme l’Archimandrite
Tavrion Batossky et
d’autres.
Il ne faut cependant pas
oublier que, dans l’Église
orthodoxe russe, la préparation
à la communion comprend non
seulement la préparation
intérieure, mais aussi la Règle
(un jeûne strict de trois
jours, une visite à l’église
pendant ces trois jours, des
prières pour la communion,
un jeûne eucharistique spécial
après minuit) et la
confession obligatoire.
D’ailleurs, ces règles
strictes, l’Église les
voit non pas comme une
obligation, mais comme
l’application à soi-même
d’une pratique qui s’est
formée historiquement selon
les traditions. Comme le
montre l’expérience des
prêtres confesseurs, il
faudrait amener celui qui
communie rarement et fréquente
peu l’église à suivre précisément
cette Règle et, grâce à
elle, à “réveiller”,
toucher son âme, car pour
beaucoup de chrétiens non
pratiquants le chemin de
l’Église passe par
“l’extériorité” et
leur apparaît dans les
hymnes et les rites, alors
que les vrais chrétiens
donnent plus d’importance
à la vie intérieure.
Incontestablement, cette
approche générale des règles
extérieures ne peut ni ne
doit être comprise au sens
absolu. En ce sens, les
confesseurs influent
beaucoup sur la vie
eucharistique de l’Église,
car ils ont la possibilité
d’indiquer la direction en
se basant sur la situation
concrète de chaque
personne, en prenant en
considération la tradition
moderne le l’Église.
Nous pouvons donc dire que
la conscience ecclésiale
suit le chemin de la
recherche des normes, en se
basant sur les anciennes
traditions. La règle n° 80
du Sixième Conseil Oecuménique
(de Trull) dit: “Si
quelqu’un ne fait pas la
communion trois dimanches de
suite, il se sépare de l’Église”.
En conclusion, je remercie
encore une fois Votre
Sainteté, les Très Révérends
membres du Synode et l’Église
catholique romaine pour la
possibilité qui m’a été
donnée de participer avec
vous aux réunions du Synode
ouvert, dédié au Sacrement
de l’Eucharistie, et pour
avoir pu prononcer ces
paroles sur l’expérience
eucharistique de l’Église
orthodoxe.
[Texte original: italien]
- S. Exc. (Marsilianul)
SILUAN, Évêque auxiliare
du Siège métropolitain
d’Europe occidentale de
l’Église orthodoxe
roumaine (ROUMANIE)
Le thème de l’Eucharistie
est central également dans
la Tradition de l’Église
Orthodoxe. La préoccupation
de l’Église Catholique
rejoint celle de notre Église
sur beaucoup de points et en
particulier les suivants:
1. La préoccupation
particulière pour une catéchèse
mystagogique qui permette
aux fidèles d’approfondir
le vécu de la Divine
Liturgie.
2. La préparation en vue de
la communion au Corps et au
Sang du Christ. La place de
la confession et le rôle du
jeûne avant la communion,
etc.
Les bénéfices qui en résultent
sont des plus significatifs
autant au niveau personnel
qu’au niveau ecclésial:
1. La prise de conscience de
l’importance de la
communion dans sa propre
vie, tout en mettant en évidence,
dans un premier temps, la
division d’avec les autres
chrétiens, fait naître une
souffrance authentiquement
évangélique qui va de
paire avec le désir de
l’unité voulue par le
Christ lui-même.
2. La naissance d’une
conscience communautaire
enracinée dans la communion
au même Pain et au même
Calice, qui remplace celle
de piété individuelle égocentrique;
d’une mentalité véritablement
eucharistique et non plus de
contentement de soi.
3. La centralité de l’Eucharistie
donne le sens véritable au
Sacerdoce et donc à l’épiscopat,
par l’ancrage d’en haut,
ouvrant la perspective à
une autorité charismatique
qui a du mal à transparaître
parfois à travers les
structures administratives.
Elle renforce le rapport
sacramentel à l’intérieur
de la hiérarchie, faisant
de l’évêque non
seulement le président de
l’assamblée
eucharistique, mais aussi le
père spirituel de la
communauté.
4. Le vécu authentique de
l’Eucharistie peut et doit
porter un témoignage de
grande importance et nécessité
pour la société actuelle,
en ce qui concerne
l’orientation de la vie
vers “les réalité d’En-Haut”,
vers le Royaume des cieux
qui “n’est pas de ce
monde” (cf. Jn 18, 36).
[Texte original: français]
- Rév. P. Sotiriadis
IGNATIOS, Représentant de
l’Église de Grèce auprès
de l’Union européenne
L’Église de Grèce salue
cordialement ce XI Synode
des Évêques de l’Église
Catholique, le premier après
l’intronisation de Sa
Sainteté le Pape Benoît
XVI. Chaque occasion
d’expression synodale de
l’Église constitue une bénédiction
et une source de joie pour
les membres du Corps du
Christ. Participant à cette
joie en tant que délégué
fraternel de l’Église de
Grèce, j’exprime le
souhait que ses résultats
soient excellents et portent
des fruits tant pour les fidèles
de l’Église Catholique
que pour le dialogue de la
charité entre les chrétiens!
Le thème du Synode est
important pour la vie de
l’Église en tant que
service, et encore plus
particulièrement en ce
moment que le dialogue théologique
entre Catholiques et
Orthodoxes reprend ses
travaux, en mettant
l’accent sur la question
de l’Église et le rôle
de l’évêque. La
valorisation théologique de
la Sainte Eucharistie est étroitement
liée à l’expérience vécue,
à la foi au mystère de
l’Église, et à la
diaconie spéciale de l’évêque.
Le sommet de la
manifestation de l’unité
dans le Corps du Christ est
la participation des fidèles
à la Sainte Eucharistie,
que l’évêque célèbre
comme service pour la gloire
du Christ et pour sa
manifestation indivisible et
unique dans le monde comme Rédempteur.
Ce service est une
responsabilité pour chaque
chrétien à contribuer, à
la place qu’il occupe
selon la bonté divine, afin
qu’il soit accompli de la
manière la plus complète
possible. Notre prière en
ce moment est que nous
arrivions tous à la compréhension
de cette responsabilité
avec la plénitude que donne
la grâce de l’Esprit
Saint. Que l’Esprit de Vérité
inspire les travaux de cet
important Synode, afin que
la vie dans l’Église de
chaque fidèle soit, par la
grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ,
une force constante (He 7,
16), sans détours dans la
foi (2 Tm 1, 5), avec
l’espérance qui ne déçoit
point (Rm 5, 5 ) et parfaite
dans l’amour (cf. Jn 4,
18).
[Texte original: italien]
- S. Exc. Amba BARNABA, Évêque
de l’Église Copte
Orthodoxe à Rome (ITALIE)
Je souhaite avant tout
adresser mes salutations
chaleureuses à vous tous,
en vous remerciant des
connaissances qui ont émergé
de cette occasion de
rencontre. Je suis Mgr
Barnaba El Soryany, Évêque
général de l’Église
Copte Orthodoxe en Italie et
j’ai l’honneur de
participer à ce Synode en
tant que représentant du
Patriarcat Copte Orthodoxe
d’Alexandrie d’Égypte.
Le thème de l’Eucharistie,
traité au cours de cette
rencontre, représente, pour
tous les fidèles chrétiens,
un élément essentiel de la
vie. Les fidèles coptes en
particulier expriment leur
profession de foi dans l’Eucharistie,
dans la présence réelle du
Corps et du Sang du Christ,
au cours de la Sainte Messe
et proclament leur
religiosité en considérant
l’Eucharistie comme le
centre de la vie
spirituelle, l’expression
du Règne de Dieu et la
source de salut éternel.
Elle est considérée par
l’Église Copte Orthodoxe
comme “le Sacrement des
Sacrements” et, en tant
que tel, il est donné également
aux enfants le jour de leur
Baptême comme nourriture de
vie divine.
Les dommages causés par le
monde contemporain, les
horreurs auxquelles nous
assistons au quotidien ne
peuvent que nous pousser
toujours davantage à
rechercher dans la Communion
du Christ une source de
salut et l’espérance
d’un monde meilleur. On ne
peut passer sous silence que
ce Sacrement représente déjà
aujourd’hui un emblème de
la foi dans le Christ
Sauveur qui unit et
distingue toutes les
Communautés chrétiennes.
Chaque jour davantage,
accablés par mille dangers
et par des problèmes de
différente nature, nous éprouvons
le besoin de nous approcher
de la Communion pour trouver
en elle la nourriture et la
force nouvelle qui nous
permettent d’affronter
avec sérénité les embûches
de la vie de tous les jours.
En espérant que ce
Sacrement agisse comme
moteur sur le chemin commun
vers l’unité de tous les
chrétiens, je souhaite à
tous les Pères synodaux ici
rassemblés de réaliser un
travail fructueux durant les
jours à venir et de
parvenir à des résultats
justes et efficaces pour
l’avenir de l’Église.
[Texte original: italien]
-S. Exc. Mor SEVERIUS MALKE
MOURAD, Patriarcat
Syro-Orthodoxe (SYRIE)
Dans notre Église
Syro-orthodoxe, nous célébrons
la Divine liturgie en
syro-araméen, la langue de
Notre Seigneur Jésus; et
durant la Divine liturgie,
nous récitons exactement
les mêmes mots que ceux
prononcés par Jésus au Cénacle.
Et le prêtre qui célèbre
ce sacrement doit le faire
seul. Je suis fier de vivre
dans le Monastère de Saint
Marc dans la Vieille Ville,
à Jérusalem, où Jésus a
participé à sa Dernière Cène.
Sa Sainteté le Patriarche
Ignatius Zakka I Iwas, dans
son livre sur la Sainte
Eucharistie, s’est basé
sur les enseignements de
Saint Ephrem, de Jacques de
Saroug et de Bar Hebreaus:
“Selon le dogme de notre
Église, la consécration
des deux éléments du pain
et du vin et leur
transsubstantiation en Corps
et Sang du Christ durant la
Sainte Eucharistie ont lieu
et s’accomplissent par la
prière d’invocation du
Saint-Esprit, et non pas
uniquement par les paroles
de Notre Seigneur que le prêtre
célébrant récite de manière
à rappeler Son annonce, et
qu’il doit dire avec déférence,
avec crainte de Dieu et avec
trépidation, tout en méditant
sur sa signification et sur
le grand sacrifice que Notre
Seigneur Jésus a offert en
s’immolant sur la Croix
pour le salut de l’humanité.
Et le Saint-Esprit est celui
qui consacre tous les
sacrements célébrés par
l’Église et qui sanctifie
les églises et les autels.
La substance du sacrement de
la Sainte Eucharistie est
constituée de pain et de
vin, un pain avec du levain
fait de blé appelé
“Lahmo” dans notre
Bible; nous n’offrons pas
de pain sans levain. De même,
nous offrons du vin rouge
vieilli, fait avec le fruit
de la vigne mélangé avec
de l’eau. Il n’est pas
permis, non plus, de
consentir à recevoir
seulement le Pain Bénit.
Depuis longtemps, il est
d’usage dans notre Église
d’imbiber le Corps dans le
Sang et de le donner ensuite
aux fidèles, de cette manière
ils reçoivent en même
temps le Corps et le
Sang”.
La présence du Christ dans
la Sainte Eucharistie ne se
limite pas seulement à sa
présence corporelle, Il est
présent dans toute sa plénitude
humaine et divine. Ainsi, le
Seigneur Jésus est présent
dans chacune des parties des
deux éléments. Avant de
s’approcher pour recevoir
la Sainte Communion, le fidèle
devrait observer le
sacrement de la Pénitence,
avec la confession
individuelle. Récemment,
notre Église a autorisé
les confessions collectives
pour les fidèles.
Saint Paul Apôtre exhorte
le croyant à se préparer
spirituellement avant de
recevoir la Sainte Communion
avec foi, respect et une
conscience pure; il devrait
purifier son corps et
observer le jeûne de minuit
précédant le rite de la
communion. Il était de
coutume, chez nous, de
donner le sacrement de la
Sainte Communion aux enfants
tout de suite après avoir
reçu le sacrement du Saint
Baptême, le Chrisme.
Nous devons rappeler la Déclaration
Commune de Sa Sainteté le
Pape Jean-Paul II, de vénérable
mémoire, et de Sa Sainteté
le Patriarche Ignatius Zakka
I Iwas, signée en 1984,
dans laquelle, au paragraphe
9, ils indiquèrent: “Nous
autorisons (nos fidèles)...
lorsqu’ils en ont besoin,
de demander les sacrements
de la Pénitence, de l’Eucharistie
et de l’Onction des
Malades aux prêtres légitimes
de l’une ou l’autre de
nos deux Églises soeurs (
l’Église Catholique
Romaine et l’Église
Syro-orthodoxe)”.
[Texte original: anglais]
- S. Exc. Norvan ZAKARIAN,
Évêque arménien de Lyon
(FRANCE)
J'ai le plaisir de
transmettre à Sa Sainteté
le Pape Benoît XVI et vous
tous ici réunis, les
cordiales et fraternelles
salutations de Sa Sainteté
le Catholicos Karékine II
qui souhaite à cette XI
Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques
un travail fructueux. Avant
d'entrer en agonie, avant d'être
arrêté comme un vulgaire
malfaiteur et de mourir sur
la croix, Jésus institue
l'Eucharistie, ce repas
sacramentel qui, par le
moyen de signes visibles,
nous communique l'amour de
Dieu en Jésus Christ,
l'amour dont Jésus aima les
siens «jusqu'à l'extrême»
(Jn 13, 1). L'Eucharistie
est le sacrement du
sacrifice unique du Christ,
toujours vivant pour intercéder
en notre faveur, mémorial
de tout ce que Dieu a fait
pour le salut du monde. Le célébrant
invoque Dieu afin qu'Il
envoie son Esprit sur le
pain (trois fois), puis sur
le vin (trois fois), enfin
sur les deux espèces (trois
fois). La consécration,
l'Eucharistie, englobe aussi
le peuple de Dieu, c'est-à-dire
son Église. En ce qui
concerne la communion, le prêtre
trempe l'hostie dans le vin;
ensuite, à genoux sur
l'estrade de l'autel, il
rompt l'hostie en petits
morceaux ayant la forme d'un
grain de blé et donne la
communion directement dans
la bouche des fidèles,
lesquels se trouvent debout,
face à l'autel. Tout au
long de la célébration,
les prières sont adressées
au Père, au Fils, à
l'Esprit qui est «source de
vie». La liturgie
eucharistique est pour le
croyant une véritable catéchèse.
Cette longue prière chantée
par le célébrant, les
diacres, le chœur a lieu le
dimanche et lors des grandes
fêtes. Elle nourrit
pleinement le fidèle. La cérémonie
terminée, ce dernier est
envoyé en mission car Jésus
a versé son sang pour «la
multitude». Il nous faut,
alors, témoigner de tout ce
que nous avons reçu: paix,
amour, joie. Notre liturgie
a subi très peu de
modifications au cours des
siècles et nous ne prenons
aucune liberté par rapport
au rite. Les textes, les
gestes sont les mêmes dans
toutes les églises d'Arménie
et de la Diaspora. Les Arméniens
disséminés partant se
retrouvent avec joie pour célébrer
l'Eucharistie en un
rassemblement communautaire.
[Texte original: français]
- S. Exc. NAREG (Manoug)
ALEMEZIAN, Évêque;
Ecumenical Officer of the
Great House of Cilicia (ARMÉNIE)
Après avoir transmis les
salutations du Chef de son
Église, Sa Sainteté le
Catholicos Aram Ier, S. Exc.
Alemezian a fait part
d’une expérience
eucharistique historique,
qui a eu comme base un événement
héroïque survenu en 451.
Il a ensuite indiqué ses
attentes vis-à-vis de l’étude
de l’ecclésiologie
eucharistique de la part de
la chrétienté en général
et a rappelé la visite
faite, en 1967, par le
Catholicos Khoren Ier au
Pape Paul VI, motivée par
l’esprit décrit dans la
première Lettre aux
Corinthiens (10,16).
L’expression arménienne
utilisée pour indiquer la
Sainte Eucharistie est Surp
Patarag, ce qui signifie
Saint Sacrifice. Dans la vie
liturgique de l’Église,
nous sommes au service de
Dieu (liturgie) et nous
offrons le sacrifice
d’action de grâce
(Eucharistie) pour les dons
que nous avons reçus de
Lui.
La Sainte Eucharistie est
centrée sur le don
sacrificiel de notre Sauveur
et produit une communion
d’amour avec Dieu et avec
nos frères au travers de la
puissance de l’Esprit
Saint. Elle joue ainsi un rôle
important dans la diffusion
de la foi chrétienne comme
continuation de la présence
incarnée de notre Seigneur
crucifié et ressuscité
pour la transformation de
notre vie aujourd’hui et
dans le Royaume des Cieux.
Cette réalité est soutenue
par l’expérience arménienne
du martyria, portant dans
l’obéissance la croix
jusqu’au point extrême de
la négation de soi (cf Mt
16, 24) afin d’obtenir,
par grâce, la couronne du
juste (cf. 2 Tm 2, 4. 7-8)
et pour que soit manifestée
la vie de Jésus dans notre
corps (cf. 2Co 4, 6-11).
En 451, au cours de
l’insurrection héroïque
destinée à protéger leur
foi chrétienne et leur
dignité humaine, les Arméniens
participèrent à la célébration
du Saint Sacrifice, reçurent
le précieux Corps et Sang
de l’Agneau de Dieu et
proclamèrent: “Nous
reconnaissons la Sainte
Bible comme notre Père et
l’Église universelle
comme notre Mère”.
En évaluant le rôle
constructif des dialogues
oecuméniques bilatéraux et
multilatéraux, et en
discutant le thème de
“l’Église comme
communion”, j’encourage
nous tous à étudier
l’ecclésiologie
eucharistique, qui place
l’unité de l’Église
dans la célébration locale
de la Sainte Eucharistie présidée
par l’Évêque en
communion avec ses frères
dans l’épiscopat.
A cet égard, le rôle
distinctif de l’Évêque
est souligné: c’est celui
qui prend soin du troupeau
que le Bon Pasteur lui a
confié (cf. Jn 10, 11),
s’occupant de lui avec
amour, un amour qui trouve
son expression la plus
pleine dans le partage
eucharistique de l’unique
Pain (cf. 1Co 10, 17), en
vue d’une communion
spirituelle et universelle
dans le corps mystique du
Christ (cf. 1Co 12, 27).
[Texte original: anglais]
- S. Exc. Abuna SAMUEL,
Archevêque de l’Église
Orthodoxe d’Éthiopie (ÉTHIOPIE)
Je souhaite transmettre à
vous tous les salutations de
Sa Sainteté Abune Paulos,
Patriarche d’Éthiopie,
Archevêque d’Axum et
Echegue auprès du Saint-Siège
de Saint Teklehaimanot. L’Église
Orthodoxe d’Éthiopie est
l’une des Églises
Orthodoxes Orientales. Je
suis très heureux de
pouvoir présenter quelques
traditions de l’Église
Orthodoxe d’Éthiopie
relatives à la Sainte
Eucharistie. L’Église
Orthodoxe d’Éthiopie, fidèle
au commandement du Seigneur
“buvez-en tous”,
distribue, à ceux qui
communient, tant le pain que
le vin consacrés. L’Église
Orthodoxe d’Éthiopie ne mélange
pas le Corps et le Sang de
Notre Seigneur Jésus-Christ,
sauf dans les cas
d’urgence, comme les
maladies terminales. Le
Corps et le Sang sont
distribués séparément
comme notre Seigneur Jésus-Christ
nous a commandé de le
faire. Dans la tradition
orthodoxe d’Éthiopie, le
jeûne eucharistique est
rigoureusement observé. Les
célébrants, les concélébrants,
les prêtres, les diacres et
tous ceux qui communient
doivent jeûner pendant au
moins neuf heures avant de
recevoir la Sainte
Eucharistie et doivent
demander pardon pour leurs
fautes. Il n’est pas
permis aux diacres de
distribuer la Sainte
Eucharistie, mais ils
distribuent le Sang avec des
cuillères en forme de
croix. Les laïcs ne peuvent
pas recevoir le Pain
eucharistique dans leurs
mains, c’est pourquoi le célébrant
distribue la communion dans
la bouche. Dans la tradition
orthodoxe d’Éthiopie, un
prêtre ne peut célébrer
la Sainte Eucharistie
qu’une seule fois par
jour. Toutefois, deux, trois
prêtres voire plus encore
peuvent célébrer simultanément
sur des autels différents
ou au même autel, récitant
ensemble toutes les prières.
C’est ce qui se produit à
Noël, à Pâques et à
l’occasion de la Fête de
Marie, Mère de Dieu. Tous
ceux qui communient, hommes
et femmes, tout comme les
enfants, s’approchent de
la Sainte Table vêtus
d’habits blancs à la
gloire de l’Eucharistie.
Cette tradition rappelle les
deux anges portant des vêtements
blancs assis sur le lieu où
avait été déposé le
corps de Jésus (cf. Jn 20,
12). Tous les fidèles de
l’Église Orthodoxe d’Éthiopie
sont reconnaissants au
Seigneur Jésus pour avoir
donné à l’Église un
sacrement aussi merveilleux.
[Texte original: anglais]
- S. G. John HIND, Évêque
de Chichester
(GRANDE-BRETAGNE -
ANGLETERRE ET PAYS DE
GALLES)
Je vous transmets les
salutations de l’Archevêque
de Canterbury et sa demande
de prier pour les Anglicans
en ce moment si difficile
pour eux. Voici quelques
points relatifs au thème de
ce Synode.
Les questions concernant
l’inculturation mettent en
évidence le besoin
d’approfondir le débat
sur la diversité et
l’unité à l’intérieur
de l’Église.
Quand est-il opportun de
partager la Sainte
Communion? Comment
devons-nous interpréter la
communion donnée
publiquement à un
protestant tel que le Frère
Roger Schutz?
L’Eucharistie n’est pas
essentiellement une
question, un rite ou un cérémonial,
c’est avant tout vivre la
nouvelle vie dans le Christ.
Si nous voulons être de véritables
chrétiens, nous devons
avoir des critères pour
nous reconnaître les uns
les autres et, ce qui
n’est pas moins important,
voir dans quelle mesure nous
nous tolérons les uns les
autres.
Quelle est la dynamique de
l’Eucharistie donnée par
Dieu? La culture qui
provient de l’Incarnation
affirme que notre humanité
est donnée par Dieu, y
compris dans sa diversité
culturelle, mais constitue
également un défi pour
toute culture humaine.
C’est seulement par le
dialogue entre l’Incarnation
et les différentes cultures
que nous pouvons identifier
le véritable catholique.
L’ARCIC a affirmé que,
dans l’Eucharistie,
“nous entrons dans le
mouvement du Christ qui
s’offre lui-même”.
L’offrande du Christ a été
tout à la fois un sacrifice
au Père en notre faveur et
le fait de “sacrifier sa
vie pour ses amis”.
L’anamnèse de ce
sacrifice est donc tournée
tant vers Dieu que vers
l’humanité.
Trois points fondamentaux
relatifs à l’Eucharistie
sont ainsi établis:
a) dans l’Eucharistie, on
ne célèbre pas notre amitié
mais plutôt notre réconciliation
avec Dieu qui crée notre
amitié.
b) En outre, c’est le
Christ lui-même qui est le
Seigneur de l’Eucharistie.
Si son Incarnation, sa Mort,
sa Résurrection et sa Venue
dans la gloire sont des mystères,
si l’Eucharistie elle-même
est “Mysterium fidei”,
alors il doit s’ensuivre
que notre amitié ou notre
communion dans l’Église
est également un misterion,
c’est-à-dire que nous
parlons de quelque chose que
nous ne pouvons pas
comprendre seulement par le
biais de la raison.
c) Enfin, être unis au
Christ qui s’offre lui-même
nous oriente non seulement
vers Dieu mais également
vers chacun de nos frères
et soeurs dans leur
merveilleuse diversité, frères
et soeurs pour lesquels le
Fils de Dieu a donné sa
vie. L’“Ite, missa
est” représente tant
l’affirmation de la plénitude
de l’oeuvre du Christ que
le rappel de notre devoir de
la poursuivre.
[Texte original: anglais]
- S. Exc. PER LØNNING, Évêque
émérite de l’Église
luthérienne de Norvège
(NORVÈGE)
Je vous remercie
chaleureusement de la part
de la Fédération luthérienne
mondiale, de l’Église de
la Norvège et
personnellement, pour
m’avoir invité en tant
que délégué fraternel et
pour m’avoir accueilli
avec autant d’ouverture
d’esprit et de fraternité!
Pour les Luthériens, la
Sainte Eucharistie était et
demeure une question
fondamentale. L’accent que
nous mettons sur la présence
réelle du Seigneur nous a
conduits, pendant des siècles,
à nier la fraternité
eucharistique avec les Églises
de la tradition réformée.
Pour entrer dans le thème
de cette Assemblée, je
voudrais raconter quelques
expériences de promesses et
de douleurs que j’ai
faites en matière de
fraternité eucharistique en
relation avec l’Église
catholique romaine!
En 1971, j’ai été invité
pour la première fois à prêcher
au cours d’une Messe
catholique romaine, à
Anvers, en Belgique. Dans la
sacristie, le célébrant,
jeune et engagé sur le plan
oecuménique, me demanda:
“Préparez-vous, bien sûr,
à recevoir la Sainte
Communion?”. Je me
retournai immédiatement
vers l’évêque présent,
qui avait environ 30 ans de
plus que moi: “Dites-moi,
n’est-ce pas contraire aux
règles de l’Église
catholique?”. L’évêque
hocha de la tête, et je
poursuivis: “En tant
qu’invité, je ne ferai
certainement rien qui aille
à l’encontre des règles
de mon hôte”. “Merci
pour votre compréhension”,
répondit le vieil évêque.
Et que s’est-il passé?
Durant toute la liturgie, il
resta assis près de moi
dans le choeur,
s’abstenant même de
recevoir, lui aussi, le
sacrement. À la fin, il
dit: “Venez, frère,
allons à l’autel et
donnons ensemble la bénédiction!”.
Quelle expérience
d’authentique oecuménisme!
En 1975, Abbaye de St. John,
Minnesota. Durant une conférence
sur “L’état actuel de
l’oecuménisme”,
j’avais exprimé la
crainte que de nombreuses
années auraient dû encore
s’écouler avant de
pouvoir établir
formellement une fraternité
oecuménique. Par la suite,
il s’avéra qu’en ce même
lieu les étudiants
protestants
s’approchaient, déjà
depuis quelques années, de
la table de la communion
sans en avoir été invités
d’une manière explicite.
“Nous avons dû arriver à
un accord”, dit le Père bénédictin,
“et cela en était le résultat:
Qui sommes-nous, pour
censurer l’oeuvre du
Saint-Esprit?”. La semaine
suivante, j’entendis la même
réflexion de la part de
l’aumônier catholique du
Collège Luther en Iowa. Ses
étudiants avaient commencé
à participer à la
communion: “Je ne suis pas
autorisé à les dissuader
de le faire, mais, alors que
je suis assis ici à les
observer, je regrette une
chose: qu’en tant
qu’ambassadeur catholique
officiel je ne puisse pas me
joindre à eux”.
Dix ans plus tard, dans une
cathédrale catholique de
l’hémisphère sud, je
demandais à l’archevêque
officiant: “Je suppose
qu’ici vous suivez les règles
officielles, et donc que je
doive rester assis durant la
sainte communion?”. “Frère,
il y a bien longtemps que
l’on n’entend plus rien
de semblable ici - répliqua-t-il.
Vous viendrez et recevrez le
sacrement tout de suite après
moi...”.
J’en viens au point
capital de mon intervention:
Les paragraphes 86 et 87 de
votre Instrumentum laboris
m’ont rendu plutôt
triste, surtout parce que je
sais qu’ils affligeront
aussi un grand nombre de mes
frères catholiques: évêques,
professeurs, responsables de
monastères. En effet, les
conclusions sont présentées
et soutenues de manière
logique, mais sans aucune référence
à ce qui s’est passé et
à ce qui se passe dans
votre propre Église. On ne
prête aucune attention aux
opinions qui ne sont pas
moins fondées sur la Bible
que celle qui domine. Au cas
où celle-ci serait publiée
comme la voix officielle de
l’Église catholique
romaine, fera-t-elle avancer
le progrès oecuménique
actuel?
Si nous croyons vraiment que
la présence du Christ
Sauveur est liée au mystère
de la Sainte Communion,
comment pouvons-nous rester
avec nos autels divisés et
ne pas écouter la question
dure que l’apôtre nous
adresse: “Est-ce que le
Christ a été divisé?”.
[Texte original: anglais]
*
* *
Sont ensuite intervenus les
Pères suivants:
- S. Exc. Mgr. Paul
Kouassivi VIEIRA, Évêque
de Djougou (BÉNIN)
- S. Exc. Mgr. Vittorino
GIRARDI STELLIN, M.C.C.I.,
Évêque de Tilarán (COSTA
RICA)
- S.Em. Le Card. Geraldo
Majella AGNELO, Archevêque
de São Salvador da Bahia,
Président de la Conférence
Épiscopale (BRÉSIL)
- S. Exc. Mgr. Basil Myron
SCHOTT, O.F.M., Archevêque
Métropolite de Pittsburg
des Byzantins, Président du
Conseil de l'Église Ruthène
(ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)
Nous publions ci-dessous le
résumé des interventions:
*
* *
- H.E. Most. Rev. Paul
Kouassivi VIEIRA, Bishop of
Djougou (BENIN)
«C’est au bout de
l’ancienne corde, qu’on
tresse la nouvelle». Par ce
proverbe africain, je
voudrais d’abord, devant
cette auguste assemblée
synodale, rendre hommage à
nos vaillants missionnaires,
en l’occurrence les Pères
des Missions Africaines de
Lyon, qui célèbrent bientôt
le 150ème anniversaire de
leur Fondation. C’est grâce
à eux que nous avons été
formés et éduqués à
l’authentique foi de l’Église
catholique en ce qui
concerne l’Eucharistie. Ce
que nous vivons
aujourd’hui, et qui veut
être l’essentiel de cette
communication, nous le leur
devons entièrement. Il
n’y a pas de génération
spontanée en ce qui
concerne l’Eucharistie. «Je
vous ai transmis ce que
moi-même j’ai reçu»,
disait l’apôtre Paul!
Notre ancêtre, Mgr Louis
PARISOT, le dernier Archevêque
français de Cotonou, avant
la hiérarchie autochtone, résumait
la foi catholique en cette
trilogie «Crux HostiaVirgo
». C’est l’essentiel de
notre foi, c’est
l’essentiel de l’Église.
Je fais référence à cette
histoire particulière pour
relever, premièrement,
notre responsabilité
actuelle à l’égard non
seulement de l’Église
d’aujourd’hui, mais
aussi des générations à
venir. Deuxièmement, pour
nous proposer la ténacité
et le dévouement de ces
missionnaires qui n’étaient
pas plus aisés que nous
quant au nombre, quant aux
moyens, et qui pourtant
n’ont rien épargné ni de
leur temps, de leur vie, de
leur personne, pour que l’Eucharistie
soit célébrée, connue,
aimée et désirée parce
qu’ils y croyaient comme
le cœur de tout. Enfin pour
apprendre de leur praxis que
l’Eucharistie bien célébrée,
même dans des communautés
catéchuménales, est la
première et meilleure catéchèse
sur elle-même. C’est
certainement de cet héritage
que l’Église du Bénin
vit aujourd’hui de façon
vraiment édifiante.
Pour compenser la carence de
la pleine célébration
eucharistique le Dimanche,
les prêtres parcourent à
tour de rôle les villages
et communautés au cours de
la semaine afin qu’aucun
ne demeure longtemps sans
messe. Il ne semble pas que
les célébrations en
l’absence du prêtre
soient un problème pour nos
fidèles ou engendrent
quelque confusion!
D’ailleurs les schémas
proposés excluant toute prière
eucharistique, et donc, tout
récit de l’Institution,
préviennent ce risque ou ce
dérapage. Dans cette
atmosphère de bienveillance
et très favorable à l’Eucharistie,
trois sont les points
d’attention et
d’insistance de la part
des pasteurs du Pays.
1. L’Eucharistie comme
Sacrifice de l’alliance
nouvelle. Dans une culture
traditionnelle qui
connaissait la pratique du
sang par lequel 2 personnes
ou plusieurs contractent une
alliance vitale, on ne peut
que souligner cette
dimension de l’alliance réalisée
entre le Christ et
l’homme, entre le Christ
et son peuple.
2. Sur le plan catéchétique
et de la formation cette
dimension de l’alliance
nous aide à ne pas faire de
l’Eucharistie un simple
rite, mais une alliance qui
veut se poursuivre par les
implications dans tous les
domaines de la vie humaine,
afin que chaque chrétien
puisse dire comme Saint Paul
«ce n’est plus moi qui
vis, c’est le Christ qui
vit en moi» dans un
contexte de forte éclosion
des vocations sacerdotales
(le Bénin à cette rentrée
académique compte 500
grands séminaristes) et de
vocation à la vie consacrée,
cette dimension devient un
critère de discernement
vigilant et soigné. Elle
aide aussi à vivre le précepte
dominical avec plus
d’amour, sans en faire un
simple fardeau, mais comme
une nécessité naturelle de
l’alliance.
3. Sur le plan de la nation,
l’Eucharistie devient pour
nous la voie de la vraie
unité: comme l’avaient
affirmé les Pères du
Synode Spécial pour l’Afrique,
nous essayons de faire
comprendre combien le sang
du Christ seul peut réaliser
l’unité d’une nation
qui compte plus de 50
ethnies, prêtes à
s’opposer et à rentrer en
conflit surtout quand elles
sont manipulées par des
hommes politiques à des
fins électorales:
L’Eucharistie est le vrai
sacrement de l’Espérance
pour tout homme. Nous
remercions le Pape Jean-Paul
II de nous l’avoir indiqué
comme la lumière à
projeter sans cesse sur
notre identité et notre
mission. Ecclesia de
Eucharistia, Redemptionis
Sacramentum et Mane Nobiscum
nous aident à veiller au
grain et à combattre déjà
les petits abus qui se
glissent dans la façon de
faire de certains prêtres
(comportement, habillement,
disproportions trop graves
de certains éléments,
etc.)
[Texte original: français]
- H.E. Most. Rev. Vittorino
GIRARDI STELLIN, M.C.C.I.,
Bishop of Tilarán (COSTA
RICA)
Nous pouvons contempler le
Mystère eucharistique comme
don et sacrement de la
relation: en effet, l’Eucharistie
établit une relation
d’une part avec le Mystère
salvifique de la Pâque, et
de l’autre avec la vie de
l’Église et de
l’humanité tout entière.
Elle est contemplée en
relation au Christ qui
l’institue et l’offre,
et en relation avec l’Église
qui vit de celle-ci. Tout ce
qui est créé, généré
par la Parole éternelle
(cf. Jn 1, 1-2) retourne à
Dieu en étant racheté,
recréé par le Verbe fait
Chair (cf. Jn 1, 14). De ce
point de vue, toute célébration
eucharistique est toujours
“Messe sur le monde” et
point de convergence de
toute la création; elle est
toujours l’acte
liturgico-missionnaire par
excellence.
En relation avec l’Église,
l’Eucharistie est un don
et une grâce qui la
construit, rend possible sa
durée dans le temps et
soutient son engagement
missionnaire et le témoignage
du Royaume, comme tâche “à
la fois exaltante et
difficile qui exige un dévouement
total, allant même
jusqu’au martyre” (n.
89).
Le Cénacle eucharistique
est le Cénacle de la Pentecôte,
d’où les apôtres sont
sortis en disant: “Nous ne
pouvons pas taire ce que
nous avons vu et entendu”
Tout ce qui a été dit précédemment
est vrai, mais il y a une
conviction que je considère
importante mais que je
n’ai pas trouvée dans
l’Instrumentum laboris. Je
veux parler de la priorité
de la mission en relation à
l’Église, et dans ce cas
à l’Eucharistie.
Autrement dit, la mission naît
de l’action du Christ et
de son Esprit, car elle
trouve son origine dans
l’amour du Père (AG 2).
L’amour “exagéré”
(jusqu’à l’extrême)
que le Christ nous manifeste
dans l’Eucharistie est
l’amour du Père qui l’a
envoyé dans le monde, comme
Jésus l’a dit à Nicodème:
“Car Dieu a tant aimé le
monde qu’il a donné son
Fils unique” (Jn 3, 16).
La mission n’est donc pas
seulement le moyen par
lequel l’Église-Eucharistie
porte la foi aux peuples qui
ne connaissent pas encore le
Christ et par lequel elle se
fait présente là où elle
ne l’est pas encore (AG
6), mais c’est sa façon
concrète de se mettre à la
disposition de son Fondateur
et de son Esprit. La mission
ne commence pas avec l’Église,
mais celle-ci se met à la
disposition de la mission,
elle se fait mission. L’Église
est mission!
Dans cette perspective, l’Église-Eucharistie
est tout à la fois fruit et
réalisation du mouvement
missionnaire qui a en Dieu
Trinité la raison de son
dynamisme, et héraut
responsable de celui-ci
jusqu’aux extrémités de
la terre.
[Texte original: espagnol]
- H. Em. Card. Geraldo
Majella AGNELO, Archbishop
of São Salvador da Bahia,
President of the Episcopal
Conference (BRAZIL)
Je me réfère au n°33 de
l’“Instrumentum laboris”
où l’on parle de la réception
du mystère eucharistique
parmi les fidèles, et où
l’on rappelle le “sens
spirituel très profond des
souffrances des chrétiens
en ce monde”.
Nous savons comment, dès
les premiers siècles du
christianisme, une attention
spéciale a été accordée
aux fidèles qui ne
pouvaient pas participer à
la célébration du
sacrifice eucharistique,
raison pour laquelle a été
instituée la conservation
de l’Eucharistie pour
pouvoir répondre aux
diverses motivations d’un
tel empêchement.
Chaque personne est, un jour
ou l’autre, appelée, à
faire l’expérience
d’une souffrance. Je désire
mettre en évidence la
situation des malades, des
prisonniers et des personnes
âgées qui ont des
difficultés à se déplacer
de manière autonome.
Je voudrais insister ici sur
l’opportunité et la nécessité
de préparer des fidèles laïcs
à promouvoir la visite du
prêtre pour la réconciliation
sacramentelle et à
continuer ensuite les soins
pastoraux en portant la
communion eucharistique.
De nombreuses personnes se
sentent seules
aujourd’hui, n’ayant pas
de parents proches, parce
qu’elles sont laissées en
permanence dans des établissements
de soins de longue durée,
ou en raison de limites de déambulation
autonome, ce qui les oblige
à garder le lit sans la
possibilité de recevoir la
visite des membres de leur
famille ou d’amis, ou même
rejetées parce que
improductives.
Dans un monde qui dispose
d’autant de moyens de
communication, très
souvent, les personnes, même
si elles ne sont pas
malades, ont tendance à
vivre dans l’isolement et
le silence.
Dans les moments de
souffrance, cependant, elles
éprouvent le besoin de
rencontrer la manifestation
de la bonté et de la miséricorde
de Dieu. Aussi, Dieu a
besoin de nos bras et de
notre témoignage pour
qu’elles puissent faire
l’expérience de son
amour.
[Texte original: italien]
- H.E. Most. Rev. Basil
Myron SCHOTT, O.F.M.,
Metropolitan Archbishop of
Pittsburg of Byzantines,
President of the Council of
the Ruthene Church (UNITED
STATES OF AMERICA)
Je souhaiterais faire
quelques réflexions sur
trois sujets: les ombres,
l’œcuménisme et le
ministère des prêtres dont
il est question aux numéros
23 et 86.
Dans une perspective
orientale, le chemin pour
arriver à la lumière passe
à travers et au-delà de
l’obscurité des ombres.
Il y aura toujours des
ombres tant que le Christ ne
sera pas revenu. Cela fait
partie de la condition
humaine. Pour notre part,
nous devons avoir le courage
de regarder en face les
ombres pour y apporter la
lumière du Christ. C’est
effectivement ce qui est en
train d’avoir lieu dans
les Églises orientales des
États-Unis, qui conduisent
en ce moment un processus
d’authentique
renouvellement des pratiques
liturgiques tel que l’a
indiqué et sollicité le
Pape Jean-Paul II. L’élimination
des pratiques liturgiques ou
des ombres qui ne sont pas
authentiques selon la théologie
et la tradition des Églises
orientales, la réintroduction
du triptyque d’initiation:
Baptême, Confirmation et
Eucharistie, le développement
de rencontres de catéchèses,
comme celles du
“Dieu-avec-nous” pour
ceux qui appartiennent à la
tradition byzantine, et la
mise en place desrencontres
pour ceux de tradition
syro-antiochienne.
Aux États-Unis, on compte
17 éparchies de tradition
byzantine, d’Antioche,
chaldéenne et arménienne.
Quatre sont byzanthino-ruthènes,
quatre byzantino-ukrainienne,
une byzantino-melkite, une
byzanthino-roumaine, deux
maronites, deux chaldéennes,
une syrienne, une
syro-malabare, une arménienne,
chacune avec sa propre hiérarchie
et ses structures éparchiques.
Il y a également des fidèles
et des prêtres des Églises
syro-malankare, éthiopienne,
et copte-catholique sans hiérarchie.
Il existe par ailleurs des
éparchies de nos frères
des Églises orthodoxes
ayant la même tradition. Il
s’agit d’une situation
ecclésiale unique au monde,
qui est source de bénédictions
particulières. Cela nous
offre un terrain fertile au
dialogue œcuménique,
formel ou informel, avec nos
frères et sœurs des Églises
orthodoxes. Du point de vue
pratique, nous prions
souvent ensemble, notamment
en assistant aux célébrations
eucharistiques les uns des
autres. Il demeure
toutefois, lors de ces célébrations,
la douleur de ne pas pouvoir
partager l’Eucharistie.
Je voudrais enfin parler du
clergé. Cet aspect paraît
manquer dans l’Instrumentum
Laboris. Ce sont les
personnes à travers
lesquelles l’Eucharistie
parvient au Peuple de Dieu.
Il faut être patients,
soutenir et apprécier les
prêtres du monde entier et,
en ce qui me concerne, les
prêtres des États-Unis. Le
manque de vocation est problème
crucial, tout comme une
inculturation appropriée
pour les prêtres provenant
des pays d’origines des
différentes Églises
orientales. Ce dont notre
clergé, marié ou célibataire,
a besoin, c’est de vivre
une authentique vie de
sainteté. Ils doivent être
des modèles de l’Évangile
vécu selon leurs traditions
orientales respectives. Ils
ont besoin d’une formation
biblique et théologique
solide sur les théologies
des Pères orientaux, et
enfin, puisque l’Eucharistie
est le centre de notre vie,
ils doivent être un peuple
de prière dans
l’authentique tradition de
l’Orient.
[Texte original: anglais]
*
* *
En conclusion des
interventions en Salle, le
Président délégué du
jour, S. Ém. le Card. Juan
SANDOVAL ÍÑIGUEZ, Archevêque
de Guadalajara (Mexique) a
donné lecture du message
suivant:
À S. Ém. le Cardinal
Rodolfo Quezada Toruño,
Archevêque de Guatemala
Télégramme à ceux qui
souffrent des conséquences
de l’ouragan
Ayant appris la nouvelle
dramatique de l’ouragan et
des inondations au Guatemala
et en Amérique centrale, en
union avec le Saint-Père
Benoît XVI, les Pères de
la XIème Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques
font parvenir à S. Exc. le
Président de la Conférence
épiscopale l’expression
de leur vive émotion et,
par l’intercession de la
Bienheureuse Vierge Marie,
ils assurent des prières
pour les défunts et pour la
consolation des vivants,
affirment la solidarité de
l’Église catholique et
souhaitent celle des chrétiens
et de tous les hommes de
bonne volonté.
Pour les Pères synodaux
Le Card. Francis Arinze, Président
délégué
Le Card. Juan Sandoval Íñiguez,
Président délégué
Le Card. Telesphore Placidus
Toppo, Président délégué
*
* *
Ensuite, le Président délégué,
S. Ém. le Card. Telesphore
Placidus TOPPO, Archevêque
de Ranchi (Inde) a donné
lecture du message suivant:
Télégramme aux rescapés
du tremblement de terre
À S. Exc. Mgr Lawrence J.
Saldanha, Archevêque de
Lahore et Président de la
Conférence épiscopale
catholique du Pakistan
En apprenant la nouvelle
tragique du tremblement de
terre au Pakistan, les Pères
synodaux de la XIème
Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques,
réunis avec le Saint-Père
Benoît XVI, adressent leurs
salutations sincères à S.
Exc. en qualité de Président
de la Conférence épiscopale
catholique du Pakistan et,
avec des sentiments de
compassion, assurent leurs
prières, par
l’intercession de la
Bienheureuse Vierge Marie,
pour ceux qui ont perdu la
vie et pour le réconfort
des vivants, comme gage de
solidarité de l’Église
catholique. Ils invitent par
ailleurs les chrétiens et
toutes les personnes de
bonne volonté à s’unir
aux efforts humanitaires.
Pour les Pères synodaux
Le Card. Francis Arinze, Président
délégué
Le Card. Juan Sandoval Íñiguez,
Président délégué
Le Card. Telesphore Placidus
Toppo, Président délégué
[Texte original: anglais]
[Traductions distribuées
par le secrétariat général
du synode des évêques]
ZF05101231
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Psaume
121 : Catéchèse de Benoît
XVI en italien
Texte intégral
ROME, Mercredi 12 octobre
2005 (ZENIT.org)
– Voici la traduction de
la catéchèse de Benoît
XVI en italien sur le Psaume
121, lors de l’audience générale
de ce mercredi matin.
Lecture: Ps 121, 1-3.5.8-9
1. Quelle joie quand on m'a
dit :
« Nous irons à la maison
du Seigneur ! »
2. Maintenant notre marche
prend fin
devant tes portes, Jérusalem
!
3. Jérusalem, te voici dans
tes murs :
ville où tout ensemble ne
fait qu'un !
4. C'est là que montent les
tribus,
les tribus du Seigneur,
là qu'Israël doit rendre
grâce
au nom du Seigneur.
5. C'est là le siège du
droit,
le siège de la maison de
David.
6. Appelez le bonheur sur Jérusalem
:
« Paix à ceux qui t'aiment
!
7. Que la paix règne dans
tes murs,
le bonheur dans tes palais !
»
8. A cause de mes frères et
de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi !
»
9. A cause de la maison du
Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.
© AELF
1. Le Cantique que nous
venons d'entendre et de goûter
comme prière est l'un des
plus beaux et des plus
passionnés Cantiques des
Ascensions. Il s'agit du
Psaume 121, une célébration
vivante et intense à Jérusalem,
la ville sainte vers
laquelle les pèlerins
montent.
En effet, dès l'ouverture
se fondent ensemble deux
moments vécus par le fidèle:
celui du jour où il
accueillit l'invitation à
« aller à la maison du
Seigneur » (v. 1) et celui
de l'arrivée joyeuse aux «
portes » de Jérusalem (cf.
v. 2); à présent, les
pieds foulent finalement
cette terre sainte et aimée.
C'est précisément alors
que les lèvres s'ouvrent en
un chant festif en l'honneur
de Sion, considérée dans
sa plus profonde
signification spirituelle.
2. « Ville où tout
ensemble ne fait qu'un »
(v. 3), symbole de sécurité
et de stabilité, Jérusalem
est le cœur de l'unité des
douze tribus d'Israël, qui
convergent vers elle comme
centre de leur foi et de
leur culte. C'est là, en
effet, qu'elles montent pour
« rendre grâce au nom du
Seigneur » (v. 4), dans le
lieu que la « loi d'Israël
» (Dt 12, 13-14; 16, 16) a
établi comme l'unique
sanctuaire légitime et
parfait.
A Jérusalem, il y a une
autre réalité importante,
elle aussi signe de la présence
de Dieu en Israël: il
s’agit du « siège de la
maison de David » (cf. Ps
121, 5), c'est-à-dire que
la dynastie de David
gouverne, étant
l'expression de l'action
divine dans l'histoire, qui
devait déboucher sur le
Messie (2 Sm 7, 8-16).
3. Le « siège de la maison
de David » est appelé dans
le même temps « siège du
droit » (cf. Ps 121, 5),
car le roi était également
le juge suprême. Ainsi Jérusalem,
capitale politique, était
également le siège
judiciaire le plus élevé,
où se résolvaient en dernière
instance les controverses:
voilà pourquoi, en sortant
de Sion, les pèlerins juifs
retournaient dans leurs
villages en étant plus
justes et pacifiés.
Le Psaume a ainsi tracé un
portrait idéal de la ville
sainte dans sa fonction
religieuse et sociale,
montrant que la religion
biblique n'est ni abstraite,
ni intimiste, mais qu'elle
est ferment de justice et de
solidarité. A la communion
avec Dieu suit nécessairement
celle des frères entre eux.
4. Nous arrivons à présent
à l'invocation finale (cf.
vv. 6-9). Celle-ci est entièrement
rythmée par la parole hébraïque
shalom, « paix »,
traditionnellement considérée
à la base du nom même de
la ville sainte Jerushalajim,
interprétée comme « ville
de la paix ».
Comme on le sait, shalom
fait allusion à la paix
messianique, qui rassemble
en elle joie, prospérité,
bien et abondance. Dans
l'adieu final que le pèlerin
adresse au temple, à la «
maison du Seigneur notre
Dieu », le « bien »
s'ajoute même à la paix:
« je désire ton bien »
(v. 9). On a ainsi, sous une
forme anticipée, le salut
franciscain: « Paix et
bien! ». Nous sommes tous
un peu franciscains dans l'âme.
C'est un souhait de bénédiction
sur les fidèles qui aiment
la ville sainte, sur sa réalité
physique de murs et de
palais dans lesquels frémit
la vie d'un peuple, sur tous
les frères et les amis. De
cette façon Jérusalem
deviendra un foyer
d'harmonie et de paix.
5. Nous concluons notre méditation
sur le Psaume 121 par une
suggestion de réflexion
inspirée par les pères de
l'Eglise, pour lesquels la Jérusalem
antique était le signe
d'une autre Jérusalem, elle
aussi, « construite comme
une ville où tout ensemble
ne fait qu’un ». Cette
ville – rappelle saint Grégoire
le Grand dans ses Homélies
sur Ezéchiel – « a déjà
ici un grand édifice dans
les coutumes des saints.
Dans un édifice, une pierre
soutient l'autre, car l'on
pose une pierre sur l'autre,
et celui qui soutient un
autre est à son tour
soutenu par un autre. Il en
est ainsi, précisément
ainsi, dans la sainte Eglise
où chacun soutient et est
soutenu. Les plus proches se
soutiennent mutuellement, et
grâce à eux s'élève
ainsi l'édifice de la
charité. Voilà pourquoi
Paul avertit, en disant:
“Portez les fardeaux les
uns des autres et
accomplissez ainsi la Loi du
Christ” (Ga 6, 2).
Soulignant la force de cette
loi, il dit: “La charité
est donc la Loi dans sa plénitude”
(Rm 13, 10). En effet, si je
ne m'efforce pas de vous
accepter tels que vous êtes,
et que vous ne vous engagez
pas à m'accepter tel que je
suis, l'édifice de la
charité ne peut pas s'élever
entre nous, qui sommes
pourtant liés par un amour
réciproque et patient ».
Et pour compléter l'image,
il ne faut pas oublier qu'il
« y a un fondement qui
supporte tout le poids de la
construction et il s'agit de
notre Rédempteur, qui tout
seul tolère dans leur
ensemble nos comportements
à tous. L'Apôtre dit de
lui: “De fondement, en
effet, nul n'en peut poser
d'autre que celui qui s'y
trouve, c'est-à-dire Jésus
Christ” (1 Co 3, 11). Le
fondement porte les pierres
et n'est pas porté par les
pierres; c'est-à-dire que
notre Rédempteur porte le
poids de toutes nos fautes,
mais en lui il n'y a eu
aucune faute à tolérer »
(2, 1, 5: Œuvres de Grégoire
le Grand, III/2, Rome 1993,
pp. 27.29).
Et ainsi, le grand pape
saint Grégoire nous dit ce
que signifie le Psaume concrètement
pour notre vie de tous les
jours. Il nous dit que nous
devons être dans l'Eglise
d'aujourd'hui une véritable
Jérusalem, c'est-à-dire un
lieu de paix, « nous
portant les uns les autres
», tels que nous sommes: «
nous portant ensemble »,
dans la certitude joyeuse
que le Seigneur « nous
porte tous ». Et ainsi, l'Eglise
croît comme une véritable
Jérusalem, un lieu de paix.
Mais nous voulons également
prier pour la ville de Jérusalem,
afin qu'elle soit toujours
plus un lieu de rencontre
entre les religions et les
peuples, qu'elle soit réellement
un lieu de paix.
[Texte original : italien
– Traduction réalisée
par Zenit]
ZF05101213
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Psaume
121 : Catéchèse de Benoît
XVI en français
ROME, Mercredi 12 octobre
2005 (ZENIT.org)
– Voici le texte de la catéchèse
de Benoît XVI en français
sur le psaume 121, lors de
l’audience générale de
ce mercredi matin.
Chers Frères et Sœurs,
Avec les mots du Psaume 121,
les pèlerins qui se sont
mis en marche vers Jérusalem
célèbrent joyeusement leur
arrivée dans la cité
sainte. Ils louent cette «ville
où tout ensemble ne fait
qu’un», symbole de sécurité,
de stabilité et d’unité,
lieu central de leur foi et
de leur culte, unique
sanctuaire légitime et
parfait.
Ce portrait idéal de Jérusalem,
«siège du droit, siège de
la maison de David», montre
que la religion biblique
n’est ni abstraite, ni
intimiste, mais ferment de
justice et de solidarité.
La communion avec Dieu
appelle nécessairement la
communion entre les frères.
Jérusalem, «cité de la
paix», porte en elle la
parole shalom, la paix
messianique, qui dit dans un
même élan la joie, la
prospérité, l’abondance,
le bien. Cette paix et ce
bien sont invoqués sur le pèlerin
qui aime la cité sainte,
sur le peuple de Jérusalem
tout entier, ainsi que sur
ses frères et sur ses amis.
La ville sainte demeure pour
le pèlerin qui s’en
retourne chez lui un foyer
d’harmonie et de paix.
ZF05101214
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Ouragan
au Guatemala: Message de
solidarité du synode
ROME, Mercredi 12 octobre
2005 (ZENIT.org)
– Le président délégué
du jour du synode des évêques,
le 11 octobre, le cardinal
Juan Sandoval Íniguez,
archevêque de Guadalajara
(Mexique) a donné lecture
du télégramme suivant aux
victimes de l’ouragan Stan
au Guatemala:
À S. Ém. le Cardinal
Rodolfo Quezada Toruño,
Archevêque de Guatemala
Télégramme à ceux qui
souffrent des conséquences
de l’ouragan
Ayant appris la nouvelle
dramatique de l’ouragan et
des inondations au Guatemala
et en Amérique centrale, en
union avec le Saint-Père
Benoît XVI, les Pères de
la XIème Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques
font parvenir à S. Exc. le
Président de la Conférence
épiscopale l’expression
de leur vive émotion et,
par l’intercession de la
Bienheureuse Vierge Marie,
ils assurent des prières
pour les défunts et pour la
consolation des vivants,
affirment la solidarité de
l’Église catholique et
souhaitent celle des chrétiens
et de tous les hommes de
bonne volonté.
Pour les Pères synodaux
Le Card. Francis Arinze, Président
délégué
Le Card. Juan Sandoval Íñiguez,
Président délégué
Le Card. Telesphore Placidus
Toppo, Président délégué
ZF05101215
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Séisme
au Pakistan : Message de
solidarité du synode
ROME, Mercredi 12 octobre
2005 (ZENIT.org)
– Le président délégué
du synode des évêques, le
11 octobre, le cardinal
Telesphore Placidus Toppo,
archevêque de Ranchi (Inde)
a donné lecture du télégramme
suivant aux rescapés du
tremblement de terre au
Pakistan :
À S. Exc. Mgr Lawrence J.
Saldanha, Archevêque de
Lahore et Président de la
Conférence épiscopale
catholique du Pakistan
En apprenant la nouvelle
tragique du tremblement de
terre au Pakistan, les Pères
synodaux de la XIème
Assemblée Générale
Ordinaire du Synode des Évêques,
réunis avec le Saint-Père
Benoît XVI, adressent leurs
salutations sincères à S.
Exc. en qualité de Président
de la Conférence épiscopale
catholique du Pakistan et,
avec des sentiments de
compassion, assurent leurs
prières, par
l’intercession de la
Bienheureuse Vierge Marie,
pour ceux qui ont perdu la
vie et pour le réconfort
des vivants, comme gage de
solidarité de l’Église
catholique. Ils invitent par
ailleurs les chrétiens et
toutes les personnes de
bonne volonté à s’unir
aux efforts humanitaires.
Pour les Pères synodaux
Le Card. Francis Arinze, Président
délégué
Le Card. Juan Sandoval Íñiguez,
Président délégué
Le Card. Telesphore Placidus
Toppo, Président délégué
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Documents web -
Interventions
des pères du synode du
mardi 11 octobre
ROME, Mercredi 12 octobre
2005 (ZENIT.org)
– Il est possible de
consulter les résumés des
interventions des pères du
synode du mardi 11 octobre,
dans la section Documents
de la page web de Zenit.
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