|
|
21 août
2005
Spécial JMJ 2005
Benoît XVI envoie les jeunes en mission dans un monde
qui oublie Dieu
Card. Meisner : A Marienfeld ce dimanche, le Christ
était « tangible », « audible », « visible »
Les JMJ 2008 auront lieu à Sydney, en Australie
Benoît XVI demande aux évêques allemands de se laisser
provoquer par les jeunes
Le pape a vu en Allemagne une Eglise jeune, pleine
d’imagination et de courage
Jamais Cologne n’avait vu une telle manifestation de
foi !
La cloche de la cathédrale de lumière porte le nom de
Jean-Paul II
- Documents -
Homélie de Benoît XVI prononcée lors de la messe de
clôture des JMJ
Paroles du pape à la fin de la messe de clôture des JMJ
Discours du pape aux évêques allemands
Benoît XVI prend congé de sa patrie
REVUE DE PRESSE
|
|
 |
|
|
|
Spécial JMJ 2005
Benoît XVI envoie les jeunes
en mission dans un monde qui oublie Dieu
Messe de clôture des JMJ
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche aux jeunes présents à
Marienfeld – ils étaient plus d’un million – de devenir les nouveaux
missionnaires dans un monde qui oublie Dieu.
« Qui a découvert le Christ se doit de conduire les autres vers Lui.
On ne peut garder pour soi une grande joie. Il faut la transmettre
», a déclaré le pape dans son homélie.
La messe de ce matin s’est précisément terminée par la remise de la
croix aux jeunes et le nouveau mandat missionnaire aux jeunes des
cinq continents : 193 pays étaient représentés aux JMJ.
Les jeunes « sont prêts à partir de Cologne comme de jeunes apôtres
du troisième millénaire », a déclaré l’archevêque Stanislaw Rylko,
président du Conseil pontifical pour les Laïcs, dans son allocution
prononcée au début de la messe.
« Dans de vastes parties du monde, il existe aujourd’hui un étrange
oubli de Dieu, a constaté le pape dans son homélie. Il semble que
rien ne change même s’il n’est pas là. Mais, en même temps, il
existe aussi un sentiment de frustration, d’insatisfaction de tout
et de tous ».
« On ne peut alors que s’exclamer: Il n’est pas possible que ce soit
cela la vie! Non vraiment. Et alors conjointement à l’oubli de Dieu,
il existe comme un "boom" du religieux », explique le pape.
« La religion devient presque un produit de consommation. On choisit
ce qui plaît, et certains savent aussi en tirer un profit. Mais la
religion recherchée comme une sorte de "bricolage", en fin de compte
ne nous aide pas. Elle est commode, mais dans les moments de crise,
elle nous abandonne à nous-mêmes », poursuit-il.
« Aidez les hommes à découvrir la véritable étoile qui nous indique
la route: Jésus Christ ! », s’est exclamé le pape.
« Nous aussi, nous cherchons à le connaître toujours mieux pour
pouvoir conduire les autres vers lui de manière convaincante »,
a-t-il souligné.
Comme moyen pour découvrir et annoncer le Christ, le pape indique la
participation active dans la messe du dimanche, le sacrement de
réconciliation, la méditation des Saintes Ecritures, la lecture du «
Catéchisme de l’Eglise catholique » et de son « Compendium » qui
vient d’être publié.
« Formez des communautés fondées sur la foi ! a poursuivi Benoît XVI.
Au cours des dernières décennies sont nés des mouvements et des
communautés dans lesquelles la force de l’Évangile se fait sentir
avec vigueur. (…) La spontanéité des nouvelles communautés est
importante, mais il est aussi important de conserver la communion
avec le Pape et avec les Évêques. Ce sont eux qui garantissent qu’on
ne recherche pas des sentiers privés, mais au contraire qu’on vive
dans la grande famille de Dieu que le Seigneur a fondée avec les
douze Apôtres ».
Certes discret et réservé, le pape n’a pas manqué toutefois
d’exprimer sa profonde joie d’être ce matin en présence des jeunes à
Marienfeld. Au début de la messe il les a remerciés chaleureusement.
« Je suis heureux de faire ce pèlerinage », a-t-il dit.
« J’aimerais vous saluer tous, un par un », a-t-il poursuivi,
ajoutant que cela était malheureusement impossible.
« Le Seigneur nous voit » a-t-il rappeler aux jeunes ; le Seigneur «
qui va se donner à nous dans l’Eucharistie ».
La plupart des jeunes venaient de passer une nuit difficile sur
l’esplanade – la nuit a été froide – , après la rencontre d’hier
avec le pape. Mais la fatigue et le froid n’ont pas atténuer leur
enthousiasme à l’arrivée du pape et tout au long de la messe.
ZF05082101
TOP
Card. Meisner : A Marienfeld
ce dimanche, le Christ était « tangible », « audible », « visible »
Mot de bienvenue au pape
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Le Christ était présent à Marienfeld ce dimanche matin. Il était «
tangible, audible, forcément visible », a déclaré avec force le
cardinal de Cologne, au début de la messe présidée par le pape.
Le cardinal a adressé un mot de bienvenue particulièrement
chaleureux au pape. « Vous appartenez à la jeunesse et la jeunesse
vous appartient », a-t-il déclaré.
Pour insister sur la réalité de la présence du Christ à Marienfeld,
le cardinal Meisner a rappelé une parole de Jésus reprise par
l’Evangile de Matthieu (18, 20) : « Que deux ou trois soient réunis
en mon nom, je suis là au milieu d'eux ».
« Mais lorsque un million de personnes sont réunies en son nom comme
c'est le cas ici sur le terrain de Marienfeld, et de surcroît
accompagnées de presque 800 évêques et de notre Saint-Père, le Pape
Benoît XVI que nous estimons tant, alors le Christ devient pour nous
tangible, audible, forcément visible », s’est exclamé le cardinal
allemand.
Rappelant la promesse du Christ à Pierre : « J’ai prié pour toi… toi
donc, affermis tes frères et tes sœurs », le cardinal Meisner a
demandé à Benoît XVI d’affermir la foi des fidèles. « Opérez cela
sur nous et faites-le pour nous en célébrant avec nous la sainte
Eucharistie et en nous faisant don de votre parole », a-t-il
déclaré.
« Nous remercions Dieu que vous soyez là aujourd’hui », a-t-il
conclu.
ZF05082102
TOP
Les JMJ 2008 auront lieu à
Sydney, en Australie
Benoît XVI met en garde contre l’avancée de la sécularisation dans
certains pays
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– En choisissant Sydney, la capitale de l’Australie, comme lieu
d’accueil des prochaines Journées mondiales de la Jeunesse, en 2008,
Benoît XVI lance un véritable défi d’évangélisation aux sociétés
tentées de vivre comme si Dieu n’existait pas.
A la fin de la messe de clôture des JMJ à Cologne, le pape a déclaré
:
« En ce moment où la présence vivante du Christ ressuscité au milieu
de nous nourrit notre foi et notre espérance, je suis heureux
d’annoncer que la prochaine rencontre mondiale de la jeunesse aura
lieu à Sydney, en Australie, en 2008 ».
« Confions à la garde maternelle et prévenante de la très sainte
Vierge Marie le chemin futur des jeunes du monde entier », a-t-il
demandé.
Lors d’une rencontre avec les prêtres du diocèse d’Aoste, au nord de
l’Italie, le 25 juillet dernier, au cours de ses vacances d’été, le
pape avait affirmé comprendre la souffrance de nombreux prêtres,
surtout dans les pays où l’on « voit que les grandes Eglises
apparaissent comme moribondes ».
« Surtout en Australie mais aussi en Europe, un peu moins aux
Etats-Unis » avait-il déclaré, soulignant les endroits de la planète
où le phénomène de la sécularisation était particulièrement
important.
Les 2.500 jeunes Australiens venus à Cologne accompagnés par le
cardinal George Pell, archevêque de Sydney, et les autres évêques
australiens, jubilaient à l’annonce faite par le pape. Ils ont
immédiatement déployé une banderole souhaitant la bienvenue aux
jeunes du monde à Sydney.
« Sydney est une belle ville et l’Australie est un pays formidable ;
j’ai hâte d’accueillir le pape Benoît XVI et les jeunes du monde
pour la Journée mondiale de la Jeunesse 2008. Tous sont les
bienvenus », a affirmé le cardinal Pell peu après l’annonce du pape.
« Notre offre reflétait l’important travail de préparation que nous
avons réalisé avant de prendre la décision de proposer Sydney comme
ville d’accueil des JMJ, a ajouté le cardinal. Plusieurs personnes
dans l’archidiocèse et le gouvernement ont travaillé extrêmement dur
pour analyser la faisabilité du projet ainsi que l’organisation ».
« Je suis particulièrement reconnaissant pour l’important soutien
des gouvernements fédéraux et de l’Etat, ainsi que du Conseil de la
ville. Le partenariat avec les gouvernements a vraiment été un
facteur clé dans le succès de l’offre », a conclu le cardinal.
Le site du diocèse de Sydney précise que les JMJ auront lieu dans la
capitale australienne en juillet 2008.
ZF05082103
TOP
Benoît XVI demande aux évêques
allemands de se laisser provoquer par les jeunes
Il rencontre ses compatriotes au séminaire de Cologne
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Benoît XVI a invité les évêques allemands à se laisser provoquer
par les jeunes, afin que les Journées mondiales de la Jeunesse de
Cologne, aient un impact durable dans le pays.
Au cours de sa rencontre avec les prélats allemands, ce dimanche
après-midi, dans le séminaire de Cologne, le pape a invité les
évêques à « trouver des chemins nouveaux pour rejoindre les jeunes
et pour leur annoncer le Christ ».
« Les jeunes constituent pour l’Église, et en particulier pour les
pasteurs, pour les parents et pour les éducateurs, un appel vivant à
la foi et à l’espérance », a affirmé le pape.
« L’expérience de ces vingt années nous a enseigné que chaque
Journée mondiale de la Jeunesse constitue, en un sens, un nouveau
commencement pour la pastorale des jeunes du pays qui l’a accueillie
», a rappelé Benoît XVI.
« La préparation de l’événement mobilise des personnes et des
ressources, et sa célébration apporte avec elle un vent
d’enthousiasme, qu’il faut favoriser du mieux possible », a-t-il
ajouté.
« C’est un potentiel énorme d’énergie, qui peut davantage
s’accroître en se répartissant sur le territoire. Je pense aux
paroisses, aux associations, aux mouvements; je pense aux prêtres,
aux religieux, aux catéchistes, aux animateurs engagés avec les
jeunes », a-t-il déclaré.
L’évêque de Rome a expliqué que les Journées précédentes ont été,
comme le disait Jean-Paul II, un « laboratoire vocationnel », «
parce que, au cours de ces journées, le Seigneur n’aura pas manqué
de faire résonner avec force son appel dans le cœur d’un grand
nombre de jeunes ».
« Tenant compte du manque de prêtres et de religieux qui désormais
même en Allemagne devient dramatique, je vous invite, chers Frères,
à promouvoir avec un élan renouvelé une pastorale des vocations qui
puisse rejoindre les paroisses, les centres éducatifs, les familles
», a exhorté Benoît XVI.
ZF05082104
TOP
Le pape a vu en Allemagne une
Eglise jeune, pleine d’imagination et de courage
Discours à l’aéroport de Cologne-Bonn
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Avant de quitter sa patrie, le pape Benoît XVI a reconnu que les
centaines de milliers de jeunes qui ont participer aux JMJ lui ont
donné l’image d’une Eglise jeune et pleine d’imagination et de
courage.
Le pape a prononcé son dernier discours avant de quitter Cologne,
après le discours d’adieu particulièrement chaleureux du président
de la République Fédérale allemande, Horst Köhler.
« Les jeunes de tous les continents et de toutes les cultures, se
serrant avec foi autour de leurs Pasteurs et du Successeur de
Pierre, ont rendu visible une Église jeune, qui, avec imagination et
courage, veut dessiner le visage d’une humanité plus juste et plus
solidaire », a souligné le pape.
« Ils vont repartir pour leurs contrées et pour leurs villes, afin
de témoigner de la lumière, de la beauté et de la force de
l’Évangile, dont ils ont fait une expérience renouvelée », a-t-il
ajouté.
Benoît XVI a remercié tous ceux qui ont participé à l’organisation
de ces journées. « Mon souhait est que cet événement ecclésial reste
gravé dans la vie des catholiques d’Allemagne et qu’il soit un
encouragement pour un nouvel élan spirituel et apostolique », a-t-il
déclaré.
« Nous sommes tous conscients du mal venu de notre patrie au
vingtième siècle, et nous le reconnaissons avec honte et douleur »,
a souligné Benoît XVI.
« Mais en ces jours, grâce à Dieu, on a pu découvrir amplement
qu’existait et existe aussi l’autre Allemagne – un pays aux
ressources humaines, culturelles et spirituelles singulières. Je
souhaite que ces ressources, grâce aussi à l’événement de ces jours,
se répandent de nouveau dans le monde !», a-t-il poursuivi.
Le pape est monté à bord d’un avion A321 de la Lufthansa.
L’atterrissage était prévu à 21.15 heure de Rome, à l’aéroport de
Ciampino, au sud de la capitale italienne. De là, le pape devait se
rendre directement à la résidence pontificale de Castelgandolfo.
ZF05082105
TOP
Jamais Cologne n’avait vu une
telle manifestation de foi !
Allocution de Mgr Rylko
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– « Felix Colonia ! … Felix Europa ! … Felix Ecclesia ! », ces trois
béatitudes ont été prononcées au terme de la messe de Marienfeld,
par Mgr Stanislas Rylko, polonais, président du Conseil pontifical
pour les Laïcs, et, en tant que tel, responsable de l’organisation
des Journées mondiales de la jeunesse. Pour Mgr Rylko, comme pour le
pape, c’était une première JMJ « aux commandes » : il a été nommé
après Toronto. Jamais, disait-il, Cologne, n’a vu une telle
manifestation de foi !
« Voici vos jeunes, Sainteté », lançait Mgr Rylko, auquel
répondaient les acclamations, les
applaudissements, les balancements énergiques des drapeaux, surtout
de ce beau drapeau à damier bleu ciel et blanc du Land de Bavière.
Le pape souriait, et de bonne grâce se levait pour répondre avec
affection à cette acclamation, les bras étendus, il saluait.
Mgr Rylko précisait, toujours en Allemand : « Des jeunes fiers
d’être chrétiens, c’est-à-dire des disciples de Jésus, leur Maître !
Voilà devant vous l’Eglise jeune, une Eglise pleine d’espérance, et
d’élan missionnaire. « C’est la race de ceux qui cherchent Dieu »
(cf. Ps 24) : les mots du psalmiste décrivent ces jeunes de la façon
la plus belle et la plus complète. De tous les coins de la terre,
ils se sont mis en route sur les traces des Rois Mages pour
rencontrer et adorer le Christ, ici, à Cologne, dans le cœur de
l’Europe ».
Justement à propos de Cologne, Mgr Rylko s’exclamait : « Felix
Colonia ! Tu es vraiment bénie aujourd’hui, toi, l’Europe, qui, au
cours de ta longue histoire n’avais encore jamais assisté à une
telle manifestation de foi, aussi importante par sa ferveur et par
son enthousiasme ! »
« Felix Europa ! Tu es vraiment bénie aujourd’hui, toi, l’Europe,
qui, à travers ces jeunes, retrouve la mémoire des racines dont tu
es née, des racines qui ont tissé ton identité la plus profonde et
qui sont la garantie de ton avenir », ajoutait aussitôt Mgr Rylko
avec des accents qui rappellent son compatriote, le pape Wojtyla.
« Felix Ecclesia !, renchérit Mgr Rylko. Tu es vraiment bénie
aujourd’hui, Eglise – notre Mère et notre Maîtresse – qui, à travers
tes enfants montre au monde ton visage toujours jeune ».
Au pape Benoît XVI, Mgr Rylko adressait ensuite ces remerciements
avec beaucoup de chaleur et d’enthousiasme dans la voix: « Débordant
de joie, nous tous ici présents nous avons le désir profond, de vous
exprimer notre filiale et vive gratitude, très Saint Père. Merci
d’avoir présidé cette journée mondiale ! Merci pour vos paroles qui
ont touché le cœur des
jeunes qui y ont participé ! »
« Unis à Votre Sainteté, rassemblés autour de la personne du nouveau
Successeur de Pierre, nous voulons aujourd’hui redire notre merci à
l’inoubliable serviteur de Dieu, le pape Jean-Paul II, qui a donné à
l’Eglise les Journées mondiales de la Jeunesse (applaudissements et
hurlement des jeunes, geste de la tête et communion du pape), et
dont nous avons senti
ces jours-ci la présence vivante au milieu de nous » (mêmes
réactions redoublées).
Enfin, Mgr Rylko concluait : « Très Saint Père, le moment est venu,
tant attendu et important de l’envoi missionnaire. A la conclusion
de la JMJ 2005, les jeunes qui sont là devant vous brûlent du désir
d’être envoyés par Votre Sainteté dans le monde entier pour rendre
témoignage du Christ, Rédempteur de l’humanité. Tous sont prêts à
partir de Cologne comme les jeunes apôtres du IIIe millénaire.
Bénissez-nous, Saint Père ».
Symboliquement les cinq éléments du logo de la JMJ 2005 ont été
remis un à un par Mgr Koch – coordinateur allemand de la JMJ – et
par le cardinal Meisner à un jeune de chaque continent, à commencer
par l’étoile jaune à un jeune Africain, mais aussi les deux tours
rouges symbolisant la cathédrale de Cologne, avec la mission que les
jeunes des JMJ soient des pierres vivantes dans leur Eglise locale,
les arcs bleus du monde à évangéliser, et la croix rouge du Christ :
toute la célébration de la veillée et de la messe ont mis en lumière
la Croix glorieuse du Christ, lumière sur la route de ces jeunes
baptisés, fortifiés dans leur foi par le Successeur de Pierre.
ZF05082106
TOP
La cloche de la cathédrale de
lumière porte le nom de Jean-Paul II
L’inventeur des JMJ
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– L’inventeur des JMJ, Jean-Paul II, a donné son nom à la cloche
monumentale qui a été bénie samedi soir par le pape Benoît XVI sur
la colline de Marienfeld au cours de la veillée des JMJ.
Comme toute cathédrale, cette cathédrale temporaire qui rassemblait
sous ses arches invisibles plus de quatre cent mille jeunes, a
désormais et jusqu'à demain une cloche.
En la bénissant, Benoît XVI, qui a annoncé le nom choisi, a créé la
surprise : on donne souvent le nom d’un saint à une cloche. Le pape
Jean-Paul II, quasi réduit au silence, les derniers jours de sa vie,
donne son nom à cette cloche chargée non seulement « d’annoncer la
louange du Seigneur », mais de signaler l’heure du rassemblement des
fidèles pour l’Eucharistie.
Le son profond de la cloche a ouvert la veillée et accompagné la
bénédiction du Saint-Sacrement sur la colline de la nuée lumineuse.
Elle mesure 2,20 m de haut et pèse environ 6, 2 tonnes. Elle a été
fondée par l’entreprise « Petit & Edelbrock », à Gescher.
Jean-Paul II, le pape Benoît l’a nommé dans le passage de son
homélie en français, et les applaudissements, les acclamations des
jeunes l’ont arrêté. Il a repris en ajoutant à son texte écrit que
Jean-Paul II était présent ce soir à Marienfeld.
C’est une idée du curé de la paroisse Christoph Biskupek, et une
fois approuvée par le cardinal Meisner et le Vatican, il a rassemblé
des donateurs anonymes et récolté les 71.000 Euro nécessaires.
Après la JMJ, la cloche sera donnée à l’église des Apôtres –
Aposteln Kirche – du centre de Cologne, confiée à la famille
spirituelle de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta. Il reste à
réaliser le campanile ad hoc : il sera achevé en septembre.
ZF05082107
TOP
- Documents -
Homélie de Benoît XVI
prononcée lors de la messe de clôture des JMJ
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous l’homélie que Benoît XVI a prononcée ce
dimanche lors de la messe de clôture des XXe Journées mondiales de
la Jeunesse de Cologne, qui s’est déroulée à Marienfeld, à un peu
moins de 30 kilomètres de Cologne.
* * *
[En allemand]
Chers jeunes!
Devant la sainte Hostie, dans laquelle Jésus s’est fait pour nous
pain qui soutient et nourrit notre vie de l’intérieur (cf. Jn 6,
35), nous avons commencé hier soir le cheminement intérieur de
l’adoration. Dans l’Eucharistie, l’adoration doit devenir union.
Dans la Célébration eucharistique, nous nous trouvons en cette
"heure" de Jésus dont parle l’Évangile de Jean. Grâce à
l’Eucharistie son "heure" devient notre heure, sa présence au milieu
de nous. Avec ses disciples, Il a célébré la cène pascale d’Israël,
le mémorial de l’action libératrice de Dieu qui avait conduit Israël
de l’esclavage à la liberté. Jésus suit les rites d’Israël. Il
récite sur le pain la prière de louange et de bénédiction. Mais
ensuite, se produit quelque chose de nouveau. Il ne remercie pas
Dieu seulement pour ses grandes œuvres du passé; il le remercie pour
sa propre exaltation, qui se réalisera par la Croix et la
Résurrection, et il s’adresse aussi aux disciples avec des mots qui
contiennent la totalité de la Loi et des Prophètes: "Ceci est mon
Corps donné pour vous en sacrifice. Ce calice est la Nouvelle
Alliance en mon Sang". Il distribue alors le pain et le calice, et
en même temps il leur confie la mission de redire et de refaire
toujours de nouveau en sa mémoire ce qu’il est en train de dire et
de faire en ce moment.
Qu’est ce qui est en train de se passer? Comment Jésus peut-il
donner son Corps et son Sang? Faisant du pain son Corps et du vin
son Sang, il anticipe sa mort, il l’accepte au plus profond de
lui-même et il la transforme en un acte d’amour. Ce qui de
l’extérieur est une violence brutale, devient de l’intérieur l’acte
d’un amour qui se donne totalement. Telle est la transformation
substantielle qui s’est réalisée au Cénacle et qui visait à faire
naître un processus de transformations, dont le terme ultime est la
transformation du monde jusqu’à ce que Dieu soit tout en tous (cf. 1
Co 15, 28). Depuis toujours, tous les hommes, d’une manière ou d’une
autre, attendent dans leur cœur un changement, une transformation du
monde. Maintenant se réalise l’acte central de transformation qui
est seul en mesure de renouveler vraiment le monde: la violence se
transforme en amour et donc la mort en vie. Puisque cet acte change
la mort en amour, la mort comme telle est déjà dépassée au plus
profond d’elle-même, la résurrection est déjà présente en elle. La
mort est, pour ainsi dire, intimement blessée, de telle sorte
qu’elle ne peut avoir le dernier mot. Pour reprendre une image qui
nous est familière, il s'agit d’une fission nucléaire portée au plus
intime de l’être – la victoire de l’amour sur la haine, la victoire
de l’amour sur la mort. Seule l’explosion intime du bien qui vainc
le mal peut alors engendrer la chaîne des transformations qui, peu à
peu, changeront le monde. Tous les autres changements demeurent
superficiels et ne sauvent pas. C’est pourquoi nous parlons de
rédemption: ce qui du plus profond était nécessaire se réalise, et
nous pouvons entrer dans ce dynamisme. Jésus peut distribuer son
Corps, parce qu’il se donne réellement lui-même.
[En anglais]
Cette première transformation fondamentale de la violence en amour,
de la mort en vie, entraîne à sa suite les autres transformations.
Le pain et le vin deviennent son Corps et son Sang. Cependant, la
transformation ne doit pas s’en arrêter là, c'est plutôt à ce point
qu'elle doit commencer pleinement. Le Corps et le Sang du Christ
nous sont donnés afin que, nous-mêmes, nous soyons transformés à
notre tour. Nous-mêmes, nous devons devenir Corps du Christ,
consanguins avec Lui. Tous mangent l’unique pain, mais cela signifie
qu’entre nous nous devenions une seule chose. L’adoration,
avons-nous dit, devient ainsi union. Dieu n’est plus seulement en
face de nous, comme le Totalement autre. Il est au-dedans de nous,
et nous sommes en Lui. Sa dynamique nous pénètre et, à partir de
nous, elle veut se propager aux autres et s’étendre au monde entier,
pour que son amour devienne réellement la mesure dominante du monde.
Je trouve une très belle allusion à ce nouveau pas que la dernière
Cène nous pousse à faire dans les différents sens que le mot
"adoration" a en grec et en latin. Le mot grec est proskynesis. Il
signifie le geste de la soumission, la reconnaissance de Dieu comme
notre vraie mesure, dont nous acceptons de suivre la règle. Il
signifie que liberté ne veut pas dire jouir de la vie, se croire
absolument autonomes, mais s’orienter selon la mesure de la vérité
et du bien, pour devenir de cette façon, nous aussi, vrais et bons.
Cette attitude est nécessaire, même si, dans un premier temps, notre
soif de liberté résiste à une telle perspective. Il ne sera possible
de la faire totalement nôtre que dans le second pas que la dernière
Cène nous entrouvre. Le mot latin pour adoration est ad-oratio –
contact bouche à bouche, baiser, accolade et donc en définitive
amour. La soumission devient union, parce que celui auquel nous nous
soumettons est Amour. Ainsi la soumission prend un sens, parce
qu’elle ne nous impose pas des choses étrangères, mais nous libère à
partir du plus profond de notre être.
[En français]
Revenons encore à la dernière Cène. La nouveauté qui s’y est
produite, résidait dans la nouvelle profondeur que prenait
l’ancienne prière de bénédiction d’Israël, qui devient alors la
parole de la transformation et nous donne à nous de participer à
l’heure du Christ. Jésus ne nous a pas donné la mission de répéter
la Cène pascale, qui, du reste, en tant qu’anniversaire, ne peut pas
se répéter à volonté. Il nous a donné la mission d’entrer dans son
"heure". Nous y entrons grâce à la parole qui vient du pouvoir sacré
de la consécration – une transformation qui se réalise par la prière
de louange, qui nous met en continuité avec Israël et avec toute
l’histoire du salut, et qui en même temps nous donne la nouveauté
vers laquelle cette prière tendait par sa nature la plus profonde.
Cette prière – appelée par l’Église "prière eucharistique" –
constitue l’Eucharistie. Elle est parole de pouvoir, qui transforme
les dons de la terre de façon tout à fait nouvelle en don de soi de
Dieu et qui nous engage dans ce processus de transformation. C’est
pourquoi nous appelons cet événement Eucharistie, traduction du mot
hébraïque beracha – remerciement, louange, bénédiction, et ainsi
transformation à partir du Seigneur: présence de son "heure".
L’heure de Jésus est l’heure où l’amour est vainqueur. En d’autres
termes: c’est Dieu qui a vaincu, parce qu’il est l’Amour. L’heure de
Jésus veut devenir notre heure et elle le deviendra, si nous-mêmes,
par la célébration de l’Eucharistie, nous nous laissons entraîner
dans ce processus de transformations que le Seigneur a en vue. L’Eucharistie
doit devenir le centre de notre vie. Ce n’est ni positivisme ni soif
de pouvoir, si l’Église nous dit que l’Eucharistie fait partie du
dimanche. Au matin de Pâques, les femmes en premier, puis les
disciples, eurent la grâce de voir le Seigneur. Depuis lors, ils
surent que désormais le premier jour de la semaine, le dimanche,
serait son jour à Lui, le jour du Christ. Le jour du commencement de
la création devenait le jour du renouvellement de la création.
Création et rédemption vont ensemble. C’est pour cela que le
dimanche est aussi important. Il est beau qu’aujourd’hui, dans de
nombreuses cultures, le dimanche soit un jour libre ou, qu’avec le
samedi, il constitue même ce qu’on appelle le "week-end" libre. Ce
temps libre, toutefois, demeure vide si Dieu n’y est pas présent.
Chers amis! Quelquefois, dans un premier temps, il peut s’avérer
plutôt mal commode de devoir prévoir aussi la Messe dans le
programme du dimanche. Mais si vous en prenez l’engagement, vous
constaterez aussi que c’est précisément ce qui donne le juste centre
au temps libre. Ne vous laissez pas dissuader de participer à
l’Eucharistie dominicale et aidez aussi les autres à la découvrir.
Parce que la joie dont nous avons besoin se dégage d’elle, nous
devons assurément apprendre à en comprendre toujours plus la
profondeur, nous devons apprendre à l’aimer. Engageons-nous en ce
sens – cela en vaut la peine! Découvrons la profonde richesse de la
liturgie de l’Église et sa vraie grandeur: nous ne faisons pas la
fête pour nous, mais c’est au contraire le Dieu vivant lui-même qui
prépare une fête pour nous. En aimant l’Eucharistie, vous
redécouvrirez aussi le sacrement de la Réconciliation, dans lequel
la bonté miséricordieuse de Dieu permet toujours un nouveau
commencement à notre vie.
[En italien]
Qui a découvert le Christ se doit de conduire les autres vers Lui.
On ne peut garder pour soi une grande joie. Il faut la transmettre.
Dans de vastes parties du monde, il existe aujourd’hui un étrange
oubli de Dieu. Il semble que rien ne change même s’il n’est pas là.
Mais, en même temps, il existe aussi un sentiment de frustration,
d’insatisfaction de tout et de tous. On ne peut alors que
s’exclamer: Il n’est pas possible que ce soit cela la vie! Non
vraiment. Et alors conjointement à l’oubli de Dieu, il existe comme
un "boom" du religieux. Je ne veux pas discréditer tout ce qu’il y a
dans cette tendance. Il peut y avoir aussi la joie sincère de la
découverte. Mais dans ce contexte, la religion devient presque un
produit de consommation. On choisit ce qui plaît, et certains savent
aussi en tirer un profit. Mais la religion recherchée comme une
sorte de "bricolage", en fin de compte ne nous aide pas. Elle est
commode, mais dans les moments de crise, elle nous abandonne à
nous-mêmes. Aidez les hommes à découvrir la véritable étoile qui
nous indique la route: Jésus Christ! Nous aussi, nous cherchons à le
connaître toujours mieux pour pouvoir conduire les autres vers lui
de manière convaincante. C’est pourquoi il est si important d’aimer
la Sainte Écriture et, par conséquent, de connaître la foi de
l’Église qui nous ouvre le sens de l’Écriture. C’est l’Esprit Saint
qui guide l’Église dans sa foi en croissance, et c’est Lui qui l’a
faite et qui la fait pénétrer toujours plus dans les profondeurs de
la vérité (cf. Jn 16, 13). Le Pape Jean-Paul II nous a donné une
œuvre merveilleuse, dans laquelle la foi des siècles est expliquée
de façon synthétique: le Catéchisme de l’Église catholique.
Moi-même, récemment, j’ai pu présenter l’Abrégé de ce Catéchisme,
qui a été élaboré à la demande du Pape défunt. Ce sont deux livres
fondamentaux que je voudrais vous recommander à tous.
[En espagnol]
Évidemment, les livres à eux seuls ne suffisent pas. Formez des
communautés fondées sur la foi! Au cours des dernières décennies
sont nés des mouvements et des communautés dans lesquelles la force
de l’Évangile se fait sentir avec vigueur. Cherchez la communion
dans la foi en étant ensemble des compagnons de route qui continuent
à suivre le chemin du grand pèlerinage que les Mages d’Orient nous
ont indiqué les premiers ! La spontanéité des nouvelles communautés
est importante, mais il est aussi important de conserver la
communion avec le Pape et avec les Évêques. Ce sont eux qui
garantissent qu’on ne recherche pas des sentiers privés, mais au
contraire qu’on vit dans la grande famille de Dieu que le Seigneur a
fondée avec les douze Apôtres.
[En allemand]
Encore une fois je dois revenir à l’Eucharistie. "Puisqu’il y a un
seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps" dit saint
Paul (1 Co 10, 17). En cela il entend dire: Puisque nous recevons le
même Seigneur et que Lui nous accueille et nous attire en lui, nous
sommes une seule chose aussi entre nous. Cela doit se manifester
dans la vie. Cela doit se voir dans la capacité à pardonner. Cela
doit se manifester dans la sensibilité aux besoins de l’autre. Cela
doit se manifester dans la disponibilité à partager. Cela doit se
manifester dans l’engagement envers le prochain, celui qui est
proche comme celui qui est extérieurement loin, mais qui nous
regarde toujours de près. Il existe aujourd’hui des formes de
bénévolat, des modèles de service mutuel, dont notre société a
précisément un besoin urgent. Nous ne devons pas, par exemple,
abandonner les personnes âgées à leur solitude, nous ne devons pas
passer à côté de ceux qui souffrent. Si nous pensons et si nous
vivons dans la communion avec le Christ, alors nos yeux s’ouvriront.
Alors nous ne nous contenterons plus de vivoter, préoccupés
seulement de nous-mêmes, mais nous verrons où et comment nous sommes
nécessaires. En vivant et en agissant ainsi, nous nous apercevrons
bien vite qu’il est beaucoup plus beau d’être utiles et d’être à la
disposition des autres que de se préoccuper seulement des facilités
qui nous sont offertes. Je sais que vous, en tant que jeunes, vous
aspirez aux grandes choses, que vous voulez vous engager pour un
monde meilleur. Montrez-le aux hommes, montrez-le au monde, qui
attend justement ce témoignage des disciples de Jésus Christ et qui,
surtout par votre amour, pourra découvrir l’étoile que, comme
croyants, nous suivons.
Allons de l’avant avec le Christ et vivons notre vie en vrais
adorateurs de Dieu ! Amen !
[Traduction du texte plurilingue distribué par la salle de presse
du Saint-Siège]
ZF05082108
TOP
|
|
|
 |
|
|
|
Paroles du pape à la fin de la
messe de clôture des JMJ
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous les paroles que Benoît XVI a adressées en
différentes langues, aux groupes de jeunes présents à la messe de
clôture des JMJ sur le terrain de Marienfeld.
* * *
Chers amis,
Nous sommes arrivés au terme de cette merveilleuse célébration, et
aussi de la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse. Je sens
résonner fortement dans mon cœur une parole: «merci»! Je suis sûr
qu’elle trouve un écho unanime en chacun de vous. C’est Dieu
lui-même qui l’a imprimée dans nos cœurs et qui l’a scellée par
cette Eucharistie, qui signifie justement «action de grâce». Oui,
chers jeunes, la parole de gratitude qui naît de la foi s’exprime
dans le chant de louange qui monte vers Dieu, Père, Fils et Esprit
Saint, Lui qui nous a donné un nouveau témoignage de son immense
amour.
Notre «merci», qui monte vers Dieu pour le don de cette rencontre
inoubliable, s’étend à tous ceux qui se sont occupés de son
organisation et de sa réalisation. Je renouvelle en particulier mes
vifs remerciements au Conseil pontifical pour les Laïcs, présidé par
l’Archevêque Mgr Stanislaw Rylko, efficacement assisté du
Secrétaire, Mgr Josef Clemens, et à mes Confrères de l’épiscopat
allemand, en premier lieu à l’Archevêque de Cologne, le Cardinal
Joachim Meisner. Je remercie les Autorités politiques et
administratives, qui ont rendu possible en ces jours le déroulement
serein de toutes les manifestations; je remercie les nombreux
volontaires venus des diocèses allemands et de diverses nations. Un
merci cordial aussi aux nombreux monastères de vie contemplative,
qui ont accompagné de leur prière la Journée mondiale de la
Jeunesse.
En ce moment où la présence vivante du Christ ressuscité au milieu
de nous nourrit notre foi et notre espérance, je suis heureux
d’annoncer que la prochaine Rencontre mondiale de la jeunesse aura
lieu à Sydney, en Australie, en 2008. Confions à la garde maternelle
et prévenante de la très sainte Vierge Marie le chemin futur des
jeunes du monde entier.
Angelus Domini…
[français]
Je salue avec affection les jeunes francophones. Je vous remercie,
chers amis, pour votre participation et je vous souhaite de
retourner dans vos pays, portant en vous, comme les Mages, la joie
d’avoir rencontré le Christ, le Fils du Dieu vivant.
[anglais]
Aux jeunes de langue anglaise, provenant de toutes les parties du
monde, j’adresse un chaleureux salut, au terme de ces inoubliables
Journées. Que la lumière du Christ, que vous avez suivie pour venir
à Cologne, resplendisse maintenant encore plus clairement et plus
fortement dans votre vie!
[espagnol]
Chers jeunes de langue espagnole! Vous êtes venus adorer le Christ.
Maintenant que vous l’avez rencontré, continuez à l’adorer dans vos
cœurs, en étant toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui
est en vous (cf. 1 P 3, 15). Bon retour dans vos pays!
[italien]
Chers amis de langue italienne! La vingtième Journée mondiale de la
Jeunesse arrive désormais à son terme, mais cette célébration
eucharistique continue dans la vie: portez à tous la joie du Christ
que vous avez rencontré ici !
[polonais]
Je vous salue affectueusement vous tous, jeunes polonais! Comme vous
dirait le grand Pape Jean-Paul II, tenez vive la flamme de la foi
dans votre vie et dans celle de votre peuple. Que Marie, Mère du
Christ, guide toujours vos pas!
[portugais]
Je salue avec affection les jeunes de langue portugaise. Je vous
souhaite, chers jeunes, de vivre toujours dans l’amitié avec Jésus,
pour faire l’expérience de la vraie joie et pour la communiquer à
tous, spécialement aux jeunes de votre âge qui sont le plus en
difficulté.
[philippin]
Chers amis de langue philippine et vous tous, jeunes d’Asie! Comme
les Mages, vous êtes venus d’Orient adorer le Christ. Maintenant que
vous l’avez rencontré, retournez dans vos pays en portant dans votre
cœur la lumière de son amour !
[swahili]
Un salut chaleureux à vous aussi, jeunes africains! Portez dans
votre grand et bien-aimé continent l’espérance que le Christ vous a
donnée. Soyez partout des semeurs de paix et de fraternité !
[allemand]
Chers amis qui me comprenez dans ma langue, je vous remercie pour
l’affection avec laquelle vous m’avez soutenu en ces jours. Soyez
proches de moi par la prière. Marchez dans l’unité ! Soyez toujours
fidèles au Christ et à l’Église ! La paix et la joie du Christ
soient toujours avec vous !
[Traduction du texte plurilingue distribué par la salle de presse
du Saint-Siège]
ZF05082109
TOP
Discours du pape aux évêques
allemands
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le discours que Benoît XVI a adressé ce
dimanche aux évêques d’Allemagne lors de leur rencontre au séminaire
de Cologne.
* * *
Chers frères dans l’épiscopat !
Je bénis le Seigneur qui me donne la joie de vous rencontrer ici, en
terre allemande, au terme de cette vingtième Journée mondiale de la
Jeunesse. Il me semble qu’on peut dire que la Providence par ses
dispositions que nous avons pu reconnaître durant ces journées a
voulu non seulement me donner un encouragement, à moi Successeur de
Pierre, mais aussi offrir un signe d’espérance à l’Église qui vit en
ce pays et surtout à vous qui en êtes les Pasteurs. À tous, je
renouvelle de grand cœur mes plus vifs remerciements pour
l’engagement dont vous avez fait preuve dans la préparation de cet
événement; je remercie en particulier le Cardinal Joachim Meisner et
ses Auxiliaires, ainsi que le Cardinal Karl Lehmann, Président de la
Conférence épiscopale, et tous leurs collaborateurs.
Comme je l’ai dit ce matin au terme de la grande célébration
eucharistique sur l’esplanade de Marienfeld, l’Allemagne a vu se
réaliser en ces jours un imposant pèlerinage, et il ne s’agissait
pas d’un pèlerinage quelconque, mais d’un pèlerinage de jeunes! Cet
événement, que le diocèse de Cologne et vous tous avez contribué,
non sans peine, à préparer, est maintenant sous nos yeux: quel motif
de gratitude envers Dieu, de réflexion, d’engagement renouvelé! Le
bien-aimé Pape Jean-Paul II, promoteur des Journées mondiales de la
Jeunesse, se plaisait à affirmer qu’en ce genre de pèlerinage, les
jeunes sont les protagonistes et le Pape, en un sens, les suit. Une
observation amusante, qui contient cependant une profonde vérité:
les jeunes, allant à la recherche d’une plénitude de vie, même avec
leurs fragilités et leurs lacunes, conduisent les Pasteurs à écouter
leurs questions et à s’engager pour que l’unique vraie réponse,
celle du Christ, leur arrive de façon compréhensible. C’est donc à
nous de mettre à profit ce don que Dieu a fait à l’Église en
Allemagne, en en relevant le défi et en en valorisant les
potentialités.
Il est important de souligner que cet événement, tout en étant
exceptionnel, n’est pas isolé. La cathédrale de Cologne n’est pas –
pour utiliser une façon de parler commune – «une cathédrale dans le
désert». Je pense en effet aux nombreux dons qui sont la richesse de
l’Église en Allemagne. Il m’est cher de les passer brièvement en
revue avec vous, précisément dans l’esprit de louange et de
reconnaissance qui a animé ces journées de grâce. Dans ce pays, de
nombreuses personnes vivent leur foi de façon exemplaire, avec un
grand amour pour l’Église, pour ses Pasteurs et pour le Successeur
de Pierre. Nombreux sont ceux qui volontairement assument des
responsabilités, même exigeantes, dans la vie diocésaine et
paroissiale, dans les associations et dans les mouvements, en
particulier en faveur des jeunes. De nombreux prêtres, religieux et
laïcs accomplissent fidèlement leur service dans des situations
pastorales souvent difficiles. Grande est aussi la générosité des
catholiques allemands à l’égard des plus pauvres. Beaucoup de
prêtres fidei donum et de missionnaires allemands sont engagés dans
des pays lointains. À travers de multiples institutions, l’Église
catholique est présente dans la vie publique. Le travail accompli
par les nombreuses institutions caritatives est remarquable: de
Misereor, Adveniat, Missio, Renovabis jusqu’aux Caritas diocésaines
et paroissiales. L’œuvre éducative des écoles catholiques et des
autres institutions et organisations catholiques en faveur de la
jeunesse est vaste, elle aussi. Ce sont quelques aperçus, incomplets
mais significatifs, qui dessinent, pour ainsi dire, le portrait
d’une Église vivante, l’Église qui nous a engendrés dans la foi et
que nous avons l’honneur et la joie de servir.
Nous savons que, sur le visage de cette Église, ne manquent pas,
malheureusement, des rides et des ombres qui en obscurcissent la
splendeur. Par amour et avec amour, nous voulons les évoquer, elles
aussi, en ce moment de fête et d’action de grâce. Sécularisation et
déchristianisation ne cessent de progresser. L’influence de
l’éthique et de la morale catholiques est toujours moindre. Beaucoup
de personnes abandonnent l’Église ou, si elles y restent, acceptent
seulement une partie de l’enseignement catholique. La situation
religieuse demeure préoccupante à l’Est, où la majorité de la
population n’est pas baptisée et n’a aucun contact avec l’Église.
Nous reconnaissons dans ces réalités autant de défis, et,
vous-mêmes, vous en êtes bien conscients, comme cela ressort de
votre Lettre pastorale du 21 septembre 2004, à l’occasion du 1250e
anniversaire du martyre de saint Boniface. Citant le Père jésuite
Alfred Delp, vous y affirmez: «Nous sommes devenus une terre de
mission». Provenant de ce pays qui m’est si cher, je me sens
particulièrement touché par ses problèmes et aujourd’hui je désire
vous manifester mon affection et ma solidarité, ainsi que celles de
l’ensemble du Collège épiscopal, vous encourageant à persévérer dans
votre mission, dans l’unité et dans la confiance. L’Église en
Allemagne doit devenir toujours plus missionnaire, s’engageant à
trouver les moyens de transmettre la foi aux générations futures.
Voici le panorama que la Journée mondiale de la Jeunesse ouvre
devant nous: elle nous invite à projeter notre regard vers l’avenir.
Les jeunes constituent pour l’Église, et en particulier pour les
pasteurs, pour les parents et pour les éducateurs, un appel vivant à
la foi et à l’espérance. En choisissant le thème de cette vingtième
Journée – «Nous sommes venus l’adorer» (Mt 2, 2) – , mon vénéré
Prédécesseur a implicitement confirmé cet appel. Il a tracé une
orientation claire pour le chemin des jeunes: il les a stimulés à
chercher le Christ en ayant les Mages comme modèles; il les a
invités à suivre l’étoile, reflet du Christ dans le firmament de
l’existence personnelle et sociale; il les a éduqués, par son
exemple doux et fort, à se mettre à genoux devant Dieu fait homme,
le Fils de la Vierge Marie, reconnaissant en lui le Rédempteur de
l’homme. Ce même modèle, qu’il a indiqué aux jeunes, Jean-Paul II
l’a offert aussi aux Pasteurs, pour orienter leur service parmi les
nouvelles générations et dans toute la famille ecclésiale. En effet,
le Chemin, la Vérité, la Vie que recherche chaque personne, et le
jeune de façon emblématique, nous ont été confiés, à nous Pasteurs,
par le Christ lui-même, qui a fait de nous ses témoins et les
ministres de son Évangile (cf. Mt 28, 18-20). Par conséquent, nous
ne devons ni entraver la recherche ni cacher la Vérité, mais
maintenir la tension féconde qui existe entre ces deux pôles: c’est
une tension qui répond profondément au tempérament de l’homme
contemporain. Par la lumière et la force de ce don, c’est-à-dire de
l’Évangile que l’Esprit Saint ne cesse de rendre vivant et actuel,
nous pouvons annoncer sans crainte le Christ et nous pouvons inviter
tous les hommes à ne pas avoir peur de lui ouvrir leur cœur, parce
que nous sommes convaincus qu’Il est plénitude de vie et de bonheur.
Cela signifie être une Église ouverte à l’avenir, comme telle riche
de promesses pour les nouvelles générations. Les jeunes, en fait, ne
cherchent pas une Église juvénile, mais une Église jeune d’esprit;
une Église transparente au Christ, Homme nouveau. C’est justement
l’engagement que nous entendons assumer aujourd’hui, en un moment
vraiment particulier, parce qu’il conclut un grand événement de la
jeunesse qui nous pousse à nous pencher sur l’avenir de l’Église et
de la société. C’est dans cette lumière positive et chargée
d’espérance que nous pouvons aussi affronter avec confiance les
questions plus difficiles qui interpellent la Communauté ecclésiale
en Allemagne. Une fois encore les jeunes se révèlent être, pour nous
Pasteurs, une provocation salutaire, parce qu’ils nous demandent
d’être cohérents, unis, courageux. Pour notre part, nous devons les
éduquer à la patience, au discernement, à un sain réalisme. Mais
sans faux compromis, pour ne pas diluer l’Évangile.
Chers Frères, l’expérience de ces vingt années nous a enseigné que
chaque Journée mondiale de la Jeunesse constitue, en un sens, un
nouveau commencement pour la pastorale des jeunes du pays qui l’a
accueillie. La préparation de l’événement mobilise des personnes et
des ressources, et sa célébration apporte avec elle un vent
d’enthousiasme, qu’il faut favoriser du mieux possible. C’est un
potentiel énorme d’énergie, qui peut davantage s’accroître en se
répartissant sur le territoire. Je pense aux paroisses, aux
associations, aux mouvements; je pense aux prêtres, aux religieux,
aux catéchistes, aux animateurs engagés avec les jeunes. J’imagine
qu’en Allemagne très nombreux ont été ceux qui se sont engagés pour
cet événement. Je prie pour que cela puisse marquer pour chacun
d’eux une authentique croissance dans l’amour du Christ et de
l’Église, et je les encourage tous à poursuivre ensemble, avec un
esprit de service renouvelé, le travail pastoral parmi les nouvelles
générations.
La plus grande partie des jeunes allemands vit dans de bonnes
conditions sociales et économiques, mais les situations difficiles
ne manquent pas. Dans toutes les catégories sociales le nombre des
jeunes provenant de familles disloquées augmente. Le chômage des
jeunes en Allemagne s'est malheureusement accru. En outre, beaucoup
de garçons et de filles se retrouvent dans la confusion, privés de
réponses valables aux demandes sur le sens de la vie et de la mort,
sur leur présent et sur leur avenir. Beaucoup de propositions de la
société moderne débouchent sur le vide et bien des jeunes finissent
dans les «sables mouvants» de l’alcool et de la drogue, ou dans la
spirale de groupes extrémistes. Une partie des jeunes allemands,
surtout à l’Est, n’a jamais connu personnellement la Bonne Nouvelle
de Jésus Christ. Même dans les zones traditionnellement catholiques,
l’enseignement de la religion et la catéchèse ne réussissent pas
toujours à faire naître des liens durables entre les jeunes et la
Communauté ecclésiale. C’est pourquoi l’Église en Allemagne
s’efforce de trouver des chemins nouveaux pour rejoindre les jeunes
et pour leur annoncer le Christ. Aussi la Journée mondiale de la
Jeunesse constitue-t-elle toujours, pour reprendre une parole chère
au Pape Jean-Paul II, un exceptionnel «laboratoire». Un laboratoire
qui est aussi vocationnel, parce que, au cours de ces journées, le
Seigneur n’aura pas manqué de faire résonner avec force son appel
dans le cœur d’un grand nombre de jeunes. Un appel qui demande
naturellement à être écouté et intériorisé, pour s’enraciner en
profondeur et porter ainsi des fruits bons et durables. Tant de
témoignages de jeunes et de couples démontrent que l’expérience de
ces Rencontres mondiales, quand elle se poursuit dans un chemin de
foi, de discernement et de service ecclésial, débouche sur des choix
mûrs de vie matrimoniale, religieuse, sacerdotale et missionnaire.
Tenant compte du manque de prêtres et de religieux qui désormais
même en Allemagne devient dramatique, je vous invite, chers Frères,
à promouvoir avec un élan renouvelé une pastorale des vocations qui
puisse rejoindre les paroisses, les centres éducatifs, les familles.
La pastorale des jeunes et des vocations se relie inévitablement à
celle de la famille. Je ne dis rien de nouveau en disant que la
famille doit aujourd’hui affronter beaucoup de problèmes et de
difficultés. Je vous exhorte chaleureusement à ne pas vous laisser
décourager, mais à poursuivre avec confiance votre engagement en
faveur de la famille chrétienne. Le but que nous visons est de faire
en sorte que les époux soient en mesure de remplir pleinement leur
mission, en particulier dans l’évangélisation des enfants et des
jeunes.
Dans le monde des jeunes, les associations et les mouvements, qui
constituent une richesse indubitable, jouent un rôle important. L’Église
doit mettre en valeur ces réalités et en même temps elle doit les
guider avec une sagesse pastorale, afin qu’elles contribuent le
mieux possible, avec leurs divers dons, à l’édification de la
communauté, ne se mettant jamais en concurrence les unes avec les
autres, mais en se respectant et en collaborant pour susciter chez
les jeunes la joie de la foi, l’amour pour l’Église et la passion
pour le Règne de Dieu. Dans ce but, il est indispensable que ceux
qui sont engagés avec les jeunes et pour eux soient eux-mêmes des
témoins convaincus du Christ, fidèles à l’enseignement de l’Église.
Un discours analogue vaut dans le domaine de l’éducation catholique
et de la catéchèse: je suis certain que vous ne manquerez pas de
porter une attention soutenue, afin que, pour les tâches
d’enseignant de religion et de catéchiste, soient choisies des
personnes compétentes et fidèles au magistère ecclésial. Dans cet
engagement en faveur de la formation chrétienne des nouvelles
générations, une aide valable vous sera sûrement donnée par l’Abrégé
du Catéchisme de l’Église catholique, dans lequel sont rassemblés,
de manière synthétique, tous les éléments essentiels de la foi et de
la morale catholiques, exprimés sous une forme claire et accessible
à tous.
Chers Frères dans l'Épiscopat, si Dieu le veut, nous aurons d’autres
occasions d’approfondir les nombreuses questions qui interpellent
votre sollicitude pastorale et la mienne. J’ai voulu recueillir
aujourd’hui avec vous le message laissé par le grand pèlerinage des
jeunes. Il me semble qu’au terme de cette expérience, ils nous
adressent en résumé le message suivant: «Nous sommes venus l’adorer.
Nous l’avons rencontré. Aidez-nous maintenant à devenir ses
disciples et ses témoins». C’est un appel exigeant, mais infiniment
consolant pour le cœur d’un Pasteur! Que le souvenir des journées
vécues ici à Cologne sous le signe de l’espérance soutienne votre
ministère, notre ministère! Je vous laisse mon affectueux
encouragement, qui est en même temps une fervente demande
fraternelle, à marcher et à travailler dans l’unité, en vous fondant
sur une communion qui a dans l’Eucharistie son sommet et sa source
intarissable. Je vous confie tous à Marie, Mère du Christ et de
l’Église, et de tout cœur j’accorde à chacun de vous et à vos
Communautés une particulière Bénédiction apostolique.
[Traduction de l’original allemand distribué par la salle de
presse du Saint-Siège]
ZF05082110
TOP
Benoît XVI prend congé de sa
patrie
COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org)
– Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a
prononcé avant de quitter l’Allemagne, à l’aéroport de Cologne-Bonn.
* * *
Au terme de ma première visite en terre allemande comme Évêque de
Rome et Successeur de Pierre, je ressens encore une fois le désir
d’exprimer ma vive reconnaissance pour l’accueil qui m’a été
réservé, ainsi qu’à mes collaborateurs et aux nombreux jeunes venus
à Cologne de tous les continents, à l’occasion de la Journée
mondiale de la Jeunesse. Le Seigneur m’a appelé à succéder à notre
bien-aimé Pape Jean-Paul II, génial initiateur des Journées
mondiales de la Jeunesse. Avec joie, j’ai recueilli cet héritage et
je remercie Dieu qui m’a permis de vivre avec de nombreux jeunes
cette nouvelle étape de leur pèlerinage spirituel de continent en
continent, en suivant la Croix du Christ.
Je remercie toutes les personnes qui se sont engagées avec
efficacité, pour que toutes les étapes et tous les moments de cette
rencontre extraordinaire se déroulent de manière ordonnée et avec
sérénité. Les journées que nous avons passées ensemble ont permis à
de nombreux jeunes, garçons et filles provenant du monde entier, de
mieux connaître l’Allemagne. Nous sommes tous conscients du mal venu
de notre patrie au vingtième siècle, et nous le reconnaissons avec
honte et douleur. Mais en ces jours, grâce à Dieu, on a pu découvrir
amplement qu’existait et existe aussi l’autre Allemagne – un pays
aux ressources humaines, culturelles et spirituelles singulières. Je
souhaite que ces ressources, grâce aussi à l’événement de ces jours,
se répandent de nouveau dans le monde ! Maintenant les jeunes du
monde entier peuvent repartir dans leurs pays, enrichis par les
contacts et par l’expérience de dialogue et de fraternité qu’ils ont
eus dans diverses régions de notre Patrie. Je suis certain que leur
séjour, marqué par l’enthousiasme propre à leur âge, laisse aux
populations qui les ont accueillis avec générosité un souvenir
agréable, et que cela représente pour l’Allemagne un signe
d’espérance. En effet, on peut dire que, au cours de ces journées,
l’Allemagne a été le centre du monde catholique. Les jeunes de tous
les continents et de toutes les cultures, se serrant avec foi autour
de leurs Pasteurs et du Successeur de Pierre, ont rendu visible une
Église jeune, qui, avec imagination et courage, veut dessiner le
visage d’une humanité plus juste et plus solidaire. En suivant
l’exemple des Mages, les jeunes se sont mis en route pour rencontrer
le Christ, comme le rappelle le thème de cette Journée mondiale de
la Jeunesse. Ils vont repartir pour leurs contrées et pour leurs
villes, afin de témoigner de la lumière, de la beauté et de la force
de l’Évangile, dont ils ont fait une expérience renouvelée.
J’éprouve la nécessité de remercier toutes les personnes qui ont
ouvert leur cœur et leurs maisons à ces innombrables jeunes
pèlerins. Je remercie les Autorités gouvernementales, les
Responsables politiques et les différentes administrations civiles
et militaires, ainsi que les services de sécurité et les multiples
Organisations de volontaires qui, avec un grand dévouement, ont
travaillé pour la préparation et pour le bon déroulement de toutes
les initiatives et de toutes les manifestations de cette Journée
mondiale de la Jeunesse. Je remercie toutes les personnes qui ont
organisé les rencontres de réflexions et de prière, de même que les
célébrations liturgiques, dans lesquelles nous ont été offerts des
exemples éloquents de la vitalité joyeuse de la foi qui anime les
jeunes de notre temps. En outre, je voudrais exprimer ma gratitude
aux responsables des autres Églises et communautés
ecclésiales, ainsi qu’aux représentants des autres Religions qui ont
voulu être présents à cette importante rencontre, je souhaite que
s’intensifie l’engagement commun pour transmettre aux jeunes
générations les valeurs humaines et spirituelles qui se révèlent
indispensables pour construire un avenir de liberté véritable et de
paix.
Mon plus vif remerciement va au Cardinal Joachim Meisner, Archevêque
de Cologne, diocèse qui a accueilli cette Rencontre Mondiale, à
l’Épiscopat allemand, guidé par son Président, le Cardinal Karl
Lehmann, aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, aux
communautés paroissiales, aux associations de laïcs et aux
mouvements qui se sont mobilisés pour rendre le séjour des jeunes
spirituellement fructueux. Mon remerciement spécial et affectueux va
aux jeunes allemands, qui, de différentes manières, se sont rendus
disponibles pour accueillir les jeunes de leur âge et qui, avec eux,
ont partagé des moments de foi que l’on peut qualifier de
mémorables. Mon souhait est que cet événement ecclésial reste gravé
dans la vie des catholiques d’Allemagne et qu’il soit un
encouragement pour un nouvel élan spirituel et apostolique. Que
l’Évangile soit accueilli dans son intégralité et témoigné avec
passion par tous les disciples du Christ, pour qu’il se révèle ainsi
comme un ferment de renouveau authentique de toute la société
allemande, grâce aussi au dialogue avec les différentes communautés
chrétiennes et avec les membres des autres religions !
Mon salut déférent et mes remerciements vont enfin aux Autorités
politiques, civiles, diplomatiques, qui ont voulu être présentes à
ce rassemblement. À vous, Monsieur le Chancelier, j’exprime ma
particulière reconnaissance et je vous confie le soin d’assurer de
mes profonds sentiments le Président de la République, les membres
du Gouvernement et tout le peuple allemand. Le cœur rempli d’émotion
et des souvenirs de ces journées, je m’apprête à retourner à Rome,
invoquant sur tous l’abondance des Bénédictions divines, pour un
avenir de prospérité, de sérénité, de concorde et de paix.
[Traduction de l’original allemand distribué par la salle de
presse du Saint-Siège]
ZF05082111
TOP
|
|
|
|
 |
|
|
|
Pour offrir un abonnement à Zenit, en cadeau, cliquez sur :
http://www.zenit.org/french/cadeau.html
----------------------------------------
|
|
|
|